Où en serait la recherche en cancérologie sans le Télévie ?

Jacques Boniver, Professeur ordinaire honoraire de l’Université de Liège, faisait partie, avec Arsène Burny, de la Commission scientifique « cancérologie » du FNRS lorsque le Télévie fut créé en 1989. Il se remémore des années difficiles qui ont précipité la création de l’opération caritative. « Nous avons vécu, à la fin des années 80, une période compliquée pour le financement de la recherche. Il y avait une politique d’austérité budgétaire. Les moyens du FNRS étaient donc limités et nous avions beaucoup de mal à engager des chercheurs dans les laboratoires. Le Télévie nous a permis de dégager des moyens financiers pour engager ces chercheurs. »

« Cela a donné une place à des chercheurs qui n’auraient pas pu bénéficier du soutien du FNRS ou des universités », confirme la Professeure Dominique Bron, Cheffe de clinique honoraire du service d’hématologie de l’Institut Bordet, également présente depuis le début de l’aventure Télévie. « Certains sont depuis chercheurs, directeurs de laboratoire ou professeurs à l’université. Il y a des éléments brillants qui sont là où ils sont grâce au Télévie.”

Au-delà du financement, les chercheurs en sciences fondamentales ont également bénéficié de la visibilité qu’offre le Télévie. « Il y a 30 ans, nous n’apparaissions jamais dans les médias. Nous étions dans notre tour d’ivoire », se souvient le Professeur Boniver. « Le Télévie nous a amenés sur les plateaux et cela a donné de la visibilité et une certaine popularité à la recherche. Cela a permis de côtoyer le monde politique, et d’aborder les problèmes de manque de financement. Le Télévie a donc également contribué, indirectement, à améliorer le financement public de la recherche et du FNRS. »

On terminera, pour la recherche, par dire que le Télévie a rapproché les universités francophones. « Avant, les universités francophones travaillaient chacune dans leur coin :  le Télévie les a amenées à travailler ensemble », relate la Professeure Bron.

Un bénéfice pour les patients

La recherche n’est évidemment pas la seule bénéficiaire du Télévie. Car la recherche, bien que fondamentale, contribue à une meilleure prise en charge des patients. « Nous cherchons toujours des projets susceptibles de répondre à des problématiques qui touchent les patients », confirme Jacques Boniver.

De plus, l’opération caritative a pallié certains déficits de notre système de santé en remboursant certaines initiatives. Il s’agit notamment de la congélation d’ovaires pour les femmes atteintes de cancer désireuses d’avoir un enfant, du soutien de psycho-oncologues, ou d’analyses génétiques sophistiquées.

Le Télévie a également permis de rattraper le retard que la Belgique avait par rapport à ses voisins. « En 1990, la Belgique n’avait pas de registre de donneurs de moelle, ce qui existait pourtant à l’étranger », explique Dominique Bron. « Le Télévie a pallié ce manque en créant ce registre utile notamment pour les enfants atteints de leucémie. » Il ne s’est pas arrêté là puisqu’il a également mis en place la banque de cellules souches issues du sang de cordon. Deux initiatives aujourd’hui financées par notre système de santé publique.

Des projets marquants

Faire la liste des progrès engrangés par la recherche dans le domaine de l’oncologie sur ces trente dernières années est une gageure impossible à tenir. La Belgique, bien que n’étant qu’un maillon de la recherche au niveau mondial, a toutefois largement apporté sa pierre à l’édifice, notamment grâce à des projets portés par le Télévie.

 « Si je ne devais retenir qu’une chose, ce serait tout ce qui a été fait sur les cellules souches et sur les greffes de moelle osseuse pour les leucémies », explique Jacques Boniver.

Dominique Bron mentionne quant à elle la cryopréservation du tissu ovarien. « La Belgique a été pionnière dans le domaine ».  « Effectivement, nous sommes le premier pays, avec la Suède, à avoir ouvert des banques de congélation en 1996 », se félicite la Professeure Marie-Madeleine Dolmans, gynécologue obstétricienne et Cheffe de clinique à l’UCLouvain (Saint-Luc). « Nous sommes également le premier pays au monde à avoir vu naître un bébé après transplantation de tissu ovarien, en 2004. »

On peut enfin citer les antigènes tumoraux (molécules spécifiques aux cellules cancéreuses, capables de déclencher une réponse immunitaire) dont l’identification dans les années 90 a permis de développer l’immunothérapie. « La Belgique est pionnière dans ce domaine et le Télévie a contribué à ces recherches », affirme le Professeur Jean-Pascal Machiels, médecin chef du département d’oncologie médicale aux Cliniques universitaires Saint-Luc.

Le séquençage haut débit

Vincent Bours est Chef du département de génétique humaine au CHU de Liège. Il explique l’intérêt du séquençage haut débit en oncologie. « Cette technique fait avancer la recherche en identifiant les nombreuses mutations que les tumeurs peuvent présenter. »

Le séquençage haut débit permet en réalité deux choses. Premièrement, observer les anomalies génétiques acquises par les cellules cancéreuses par rapport aux cellules normales, dans le but d’effectuer un traitement ciblé. Deuxièmement, identifier des prédispositions au cancer chez les patients.

L’avenir de ces techniques semble tout tracé. « En oncologie, le séquençage haut débit va permettre de mieux en mieux détecter les personnes à risque de développer un cancer pour proposer un suivi adapté à leur risque individuel et à côté, de séquencer un nombre toujours plus grand de tumeurs pour les caractériser au niveau moléculaire et développer des thérapies de plus en plus ciblées. »

Les thérapies ciblées

Cela fait quelques années maintenant que l’on parle des thérapies ciblées. Le grand public s’est depuis plus ou moins familiarisé avec ces traitements qui visent des cibles spécifiques. L’un des grands succès dans le domaine est associé à l’Imatinib (Glivec), un médicament qui a radicalement changé la prise en charge et le pronostic de la leucémie myéloïde chronique (LMC). « C’est un excellent exemple, car on parle souvent de l’Imatinib pour la LMC, mais c’est un médicament également utile pour la prise en charge d’une autre forme de leucémie dont on parle souvent au Télévie : la leucémie aigüe lymphoblastique avec chromosome de Philadelphie », explique le Professeur Carlos Graux, Chef de clinique associé du service d’hématologie du CHU UCLouvain Mont-Godinne. « Cela permet de diminuer la chimiothérapie, très toxique, mais pas de l’éliminer car elle reste la pierre angulaire du traitement. »

Le Professeur Graux milite pour que ces nouvelles molécules qui font la part belle aux thérapies ciblées soient utilisées avec intelligence. « Il ne faut pas jeter l’acquis aux oubliettes. Un enjeu majeur est de pouvoir garder accès à de ‘vieux médicaments’ qui ne semblent plus intéresser les investisseurs mais qui restent des piliers de la guérison. Ces médicaments ont tout leur intérêt si on les combine aux nouveaux médicaments, notamment pour éviter autant que faire se peut le phénomène de résistance que l’on rencontre lorsque l’on traite une tumeur. C’est là que l’on obtient les plus beaux succès».

Autre enjeu de taille : permettre le remboursement des thérapies ciblées en première ligne et non uniquement en cas de rechute. « Il s’agit d’un problème majeur. On trouve parfois des molécules incroyables, mais qui sont remboursées uniquement en cas de rechute des patients. Or, le meilleur moyen de soigner une rechute est de l’éviter. »

Immunothérapie

L’immunothérapie a également vécu un réel boom ces dernières années. Au lieu de s’attaquer directement aux cellules tumorales, l’idée est d’aider le système immunitaire à les reconnaître et les détruire, à l’instar de ce qu’une vaccination contre une maladie infectieuse propose.

« Vous avez différents types d’immunothérapie : premièrement, la vaccination, que l’on ne retrouve pas encore dans la routine clinique », explique le Professeur Jean-Pascal Machiels. « Deuxièmement, la thérapie adoptive qui vise à armer les lymphocytes pour combattre les cellules tumorales qui expriment des antigènes tumoraux. Troisièmement, l’utilisation d’anticorps qui enlèvent les freins à la réponse immunitaire anti-tumorale. Nous avons des lymphocytes capables de reconnaître les tumeurs, mais qui ne les éliminent pas en raison de freins divers. Le but est de lever ces freins afin de permettre aux lymphocytes présents dans notre organisme de détruire les cellules tumorales. Cette dernière approche est utilisée en routine clinique aujourd’hui avec un bénéfice pour certains patients » .

Le champ des possibles est encore vaste concernant l’immunothérapie, qui n’en est qu’à ses prémices. L’un des objectifs consiste notamment à élargir le spectre des patients qui répondent positivement à l’immunothérapie.

La radiothérapie

Traiter un patient métastatique permet une rémission, rarement une guérison. La plupart des patients récidivent. Pour éviter cela, la radiothérapie permet un traitement local d’une tumeur, au même titre que la chirurgie. « L’objectif est de détruire la tumeur localement pour guérir le patient, en épargnant le plus possible les tissus et organes sains », explique le Professeur Xavier Geets, Chef du département de radiothérapie des Cliniques universitaires Saint-Luc.

À l’instar de l’oncologie, la radiothérapie se dirige vers des thérapies de plus en plus ciblées. « La plupart des développements actuels permettent de mieux cibler les rayons sur la tumeur et donc de mieux épargner les organes alentour et, in fine, d’avoir des traitements efficaces et moins toxiques. » Les techniques, au nom parfois barbare, permettent tantôt de s’adapter à l’anatomie changeante d’un patient grâce à l’intelligence artificielle, tantôt de recourir à de nouvelles techniques moins irradiantes pour éviter d’attaquer les tissus sains. C’est le cas de l’imagerie embarquée, de la protonthérapie, ou encore des systèmes de radiothérapie guidée par l’imagerie par résonance magnétique. « On se dirige de plus en plus vers une radiothérapie adaptative, capable d’un ciblage toujours plus précis et de s’adapter aux fluctuations anatomiques du patient et aux caractéristiques de la tumeur. »

Plume :  Laurent Zanella

Guy-Bernard, du malade au médecin

Témoignage du premier témoin du Télévie

En 1988, Guy Bernard a 33 ans. On lui diagnostique une leucémie myéloïde chronique. Ce qui signifie que ses globules blancs se multiplient de manière anarchique dans son corps.
« Les médecins me disent que je ne survirai pas plus de 3 ans.Puis heureusement j’ai la chance d’être pris en charge par le professeur Bron à l’Institut Bordet qui rentre des Etats-Unis et lance les premières greffes en Belgique. C’était la possibilité de pouvoir continuer à vivre ».
La solution qui s’offre à lui, c’est la greffe de moelle, mais il faut trouver un donneur compatible. A l’époque, les banques de données possédant une liste de donneurs compatibles n’existent pas.
C’est sa sœur qui va lui redonner l’espoir.
« En 1989, je rentre dans une bulle stérile. La greffe à ce moment-là, c’était terrible. Il fallait faire une radiothérapie et une chimiothérapie de l’ensemble de la moelle pour pouvoir greffer une autre moelle ».
Comme il n’avait plus de globules blancs dans le corps durant le traitement, il était soumis à n’importe quelle infection ou septicémie qui pouvait lui être fatale.
« Dans la salle stérile à côté de moi, il y avait une jeune fille de 18 ans à qui on avait diagnostiqué la même maladie et qui partait avec ses copines en classe de neige. Elle n’a pas survécu. A l’époque quand on avait une leucémie myéloïde chronique, on mourrait une fois sur deux. »
Le cancer de Guy disparaît 100 jours après. Malgré quelques rechutes, celui-ci poursuit sa carrière en médecine et devient chirurgien gastrique.

La recherche est importante

Voici un extrait de son témoignage lors de la rentrée des chercheurs du Télévie 2017:
« En 1989, RTL TVI  s’est ému de la mortalité pour ce genre de leucémie et surtout a réalisé qu’il manquait une base de donnée pour des donneurs compatibles . Ils ont décidé d’utiliser leur visibilité pour faire une grande chaine de solidarité et financer des chercheurs.
Pour certains, ce n’est peut être pas très spectaculaire, ce n’est pas construire des bretelles d’autoroutes ni construire le plus haut building du monde. Sauf que, grâce à la recherche, on a trouvé la protéine qui codait pour cette multiplication de globules blancs. On a trouvé les protéines anormales et comment les inhiber.
Résultat depuis 2010, il suffit de prendre un médicament, il ne faut plus de greffe et on peut survivre à cette maladie.
Aujourd’hui, on prend un médicament et on peut aller travailler.
Aujourd’hui, on a besoin des chercheurs et des gens pour les  sponsoriser.
Le Télévie, c’est une des choses les plus émouvantes que j’ai rencontré dans ma vie. J’ai un message pour vous, les chercheurs : la recherche c’est passionnant, c’est passionnant de chercher.
La curiosité scientifique est formidable mais  pour moi larecette du bonheur, c’est avoir une vie passionnante pour soi et utile aux autres. »
Soutenez la recherche, faites un don.

Que sont-ils devenus ?

À 57 ans, Michel, professeur de « Viet vo dao », un art martial vietnamien, entrevoit enfin l’avenir avec optimisme. Lorsque nous l’avons contacté, il devait encore passer un bilan complet avant d’être déclaré en rémission. Il a repris son travail de gestionnaire dans une société de logements sociaux. L’épreuve traversée par sa fille Fanny, décédée de la maladie de Hodgkin il y a 10 ans, l’a aidé dans sa lutte contre le cancer des amygdales qui l’a frappé à son tour il y a deux ans. « Chimiothérapie, radiothérapie : grâce à ce qu’a vécu Fanny, je savais bien où j’allais, les traitements et les complications éventuelles que j’allais avoir. J’avais donc moins peur, je savais comment j’allais réagir ». La maladie de Michel a changé énormément de choses dans sa vie au quotidien, lui qui entretenait toujours avec son épouse Martine une forme de deuil de leur fille Fanny au sein de leur foyer. « Nous avons profité de cette nouvelle épreuve pour rénover notre maison. On a tout éclairci, changé nos meubles, éliminé les plus mauvais souvenirs. On a refait toute la chambre de Fanny, qui n’avait plus bougé depuis dix ans. Nous ne l’oublions pas pour autant, mais nous avons décidé de voir le côté positif de la vie ».

Marc est en rémission depuis trois ans et demi d’un cancer du poumon. À 50 ans, ce dynamique entrepreneur liégeois, ami proche de l’animateur de RTL Ludovic Daxhelet, suit toutes les trois semaines un traitement à base d’immunothérapie. « Je vis une vie tout à fait normale, avec encore des douleurs au dos, suite à mon opération. Seul bémol : je viens d’apprendre il y a quelques semaines que j’étais diabétique, ce qui m’oblige à me piquer deux fois par jour. Mais je ne me laisse pas abattre pour autant ». 

Quant à Emmanuel, il va très bien. Un vrai miracle. Le petit garçon de 8 ans est en rémission à la suite de sa deuxième greffe de moelle après une leucémie myéloblastique aiguë. Il va tous les 15 jours à l’hôpital pour une saignée de globules rouges, car depuis sa greffe, il en produit trop. Pour son père Jean-Yves, « son parcours scolaire se poursuit sans problème. Il va rentrer en 3ème primaire. Ses résultats sont très bons. C’est un petit garçon curieux de tout, qui pose de nombreuses questions. Côté moral, Emmanuel a toujours la pêche. Il ne se plaint jamais ». Le football demeure sa grande passion. Il s’entraîne à Heusy, près de chez sa maman, et suit des stages à Anhée, près de chez son papa. Il a évidemment suivi de près les Diables Rouges lors de l’Euro, tout en collectionnant les autocollants de l’album Panini.

À 46 ans, Sandrine était atteinte voici deux ans d’un cancer du sein triple négatif. Elle continue ses suivis tous les trois mois. « Pas de récidive en vue pour l’instant. Tout va donc très bien, même si les effets secondaires sont toujours un peu compliqués à gérer. Je n’ai donc repris le travail qu’à mi-temps médical, en tant que coordinatrice extra-scolaire ». Sandrine reste en contact avec la chanteuse Fanny Leeb, qu’elle avait rencontrée l’an dernier dans le cadre du reportage diffusé lors de la soirée du Télévie. Grande nouvelle enfin : Sandrine est devenue grand-mère d’un petit Achille, le 2 avril dernier.

Quelles leçons tirent-ils de leur maladie ?

Souffrir d’un cancer ne laisse personne indemne. Mais la maladie fait aussi beaucoup réfléchir ceux qui sont amenés à l’affronter. C’est le cas pour nos quatre témoins de 2020.

« Le sport et ses valeurs m’ont fort aidé, souligne Michel : par la douleur qu’il entraîne parfois, et la résistance physique qu’il implique. À travers cette épreuve, j’ai découvert mes limites, jusqu’où mon corps pouvait aller. J’ai aussi vu les bienfaits d’avoir autour de moi un bon entourage, une famille aimante et des amis fidèles. Avec le retour aux valeurs essentielles de la vie : l’amour, l’amitié, la famille ».

« Ne pas oublier ses vraies valeurs, et prendre soin de soi et des autres, c’est aussi la leçon que tire Sandrine. Sans les autres, on n’est pas grand-chose. Voir la souffrance dans les yeux de mes proches, ça m’a donné la force de tenir debout. Je voulais être forte pour leur éviter de souffrir ».

Pour Marc aussi, les proches sont essentiels : « entourez-vous des bonnes personnes, celles qui vous tireront vers le haut. Pour moi, c’est 70 % de la guérison. Aujourd’hui, je suis toujours là, malgré mon cancer, malgré un Covid très sévère où j’ai cru vraiment que j’allais mourir, tant ma détresse respiratoire était grande. Sans mon entourage, il n’y avait aucune chance que je sois encore en vie aujourd’hui. Autres conseils de Marc : essayez de penser le moins possible à la maladie, et formulez des projets ! Rester chez soi à ne rien faire, ce n’est pas une solution ». 

Enfin, pour Jean-Yves, le papa d’Emmanuel : « il faut toujours essayer d’amener du positif au malade, c’est ce que nous avons fait avec Emmanuel, malgré le pronostic très pessimiste des médecins qui ne lui donnaient plus que six mois d’espérance de vie. Grâce à l’Union belge de Football, notre fils a pu rencontrer toutes les stars du foot belge. Il a pu accompagner Axel Witsel pendant presqu’une journée au Borussia Dortmund. Il nous en parle encore aujourd’hui. La leçon à tirer, c’est que malgré une image noire, il faut toujours chercher la lumière».

L’avenir, comment l’envisagent-ils ?

Avoir frôlé la mort, avoir survécu au cancer, cela n’empêche pas de formuler des projets pour l’avenir, que du contraire !

Ainsi, pour Michel, « nos projets, à présent, c’est de pouvoir recevoir chez nous tous ceux qui nous ont entourés pendant toutes ces années de galère ».

Marc, lui, vient de créer trois nouvelles sociétés, après avoir vendu la sienne pendant sa maladie, en pensant qu’il allait mourir. « J’ai un de mes meilleurs amis qui m’a dit : toi, tu ne mourras pas de ça. Ces nouvelles sociétés, ce sont des projets qui ont du sens, comme « Gaz Educ », qui vise à prévenir des risques liés à l’utilisation du gaz. J’ai deux enfants de 19 et 14 ans qui sont toute ma vie. Je n’ai pas le droit de baisser les bras ». 

L’avenir d’Emmanuel, son père l’espère « le plus long possible. J’espère qu’il fera des études qui lui plairont, qu’il pourra se marier. Malheureusement, les traitements qu’il a reçus ne lui permettront pas de donner la vie. C’était le prix à payer. Sa croissance et sa puberté seront fortement ralenties. Il faudra lui expliquer tout cela, mais il a une force de caractère incroyable. Personne ne lui marchera sur les pieds. Il voulait être footballeur professionnel, maintenant il souhaite plutôt être coiffeur ».

De son côté, Sandrine s’apprête à relever un nouveau défi. Elle devrait participer en novembre au prochain voyage organisé par l’Asbl « EnVie » sur l’île de La Réunion. « Une randonnée à pied jusqu’au sommet du Piton des Neiges, le point culminant de l’île, à quelque 3.000 m d’altitude. J’y accompagnerai d’autres malades du cancer qui sont en rémission ». Sandrine participera également ce 26 septembre à une course parrainée au profit de l’association « KickCancer », qui lutte contre le cancer des enfants.

L’avenir à plus long terme, elle l’envisage toujours avec crainte. « J’attends vraiment le cap des 5 ans après la guérison avec impatience. La peur de rechuter est toujours bien présente. Mais mon cancer m’a permis de mieux faire la part des choses. Désormais, une futilité reste une futilité. Je me suis retrouvée moi. Et c’est là l’essentiel ! ».   

Leur message aux patients

Nos témoins de l’an dernier tiennent aussi à donner quelques petits conseils à tous ceux qui seraient amenés à subir le même sort qu’eux, et à leur entourage.

« Premièrement, affirme Michel, c’est de se résigner à accepter d’être malade, parce que ce n’est pas évident au départ, et ensuite de se battre à fond, parce que la vie vaut la peine d’être vécue. Même dans la maladie, on peut découvrir des choses merveilleuses autour de soi, et des gens merveilleux ». 

Pour Sandrine, « malgré le sentiment d’avoir un 10 tonnes qui vous passe sur le corps, il faut toujours y croire. Le corps a des ressources qu’on ne soupçonne parfois pas ».

Jean-Yves, le père d’Emmanuel, conseille à tous les parents qui passeront par là un jour, « de toujours croire en son enfant, en sa force de caractère, et son envie de se battre. Et il faut toujours être optimiste. Ne jamais pleurer devant son enfant, toujours lui dire que c’est lui qui va gagner contre la maladie, toujours le rassurer. Ça aide déjà beaucoup dans le processus de guérison. Et en tant que couple séparé, nous avons toujours fait en sorte de laisser nos rancœurs de côté, pour faire bloc au profit d’Emmanuel. C’est bénéfique pour le malade comme pour le corps médical. Sans le Télévie, conclut le papa d’Emmanuel, notre fils ne serait plus là. Il y a 20 ans, il n’aurait eu aucune chance de s’en sortir. Il est l’exemple même que la recherche sert à quelque chose ».  

Pour Marc, enfin, « les malades ont besoin d’espoir. Le Télévie, il faut y croire, ne pas avoir peur de donner. Je suis la preuve vivante que ça marche, que la recherche progresse. Aujourd’hui, c’est moi. Demain, ce sera peut-être vous… ».  

Plume : Dominique Henrotte

Une soirée de clôture sous le signe de la musique

Après Agustin Galiana l’an dernier, c’est donc Julien Doré qui a accepté d’être le parrain de l’opération cette année. Pour Muriel Libert, productrice générale du Télévie, cela sonnait comme une évidence : « Julien a déjà participé au Télévie. On se souvient tous de son duo tout en douceur en 2017 avec Virginie Efira, alors marraine de l’opération. Au-delà de son originalité, c’est quelqu’un d’hyper touchant, d’hyper généreux. Il a accepté tout de suite l’idée d’être le parrain cette année. Il a bloqué d’office la date dans son agenda, malgré l’incertitude qui pèse encore sur ce qui va se passer à la rentrée en France, et la tournée qu’il devait débuter au mois d’octobre ». Mais d’autres stars de la chanson feront également partie de la soirée, parmi lesquelles Amir, Daniel Lévi ou encore Sheila.

La musique comme thème

Après « L’année des fleurs » en 2019 et « Tous à la maison » l’an dernier, (Covid oblige) la soirée de clôture sera placée cette année sous le thème de la musique. Mais pourquoi
ce choix ? « La musique est un thème très fédérateur, explique Muriel Libert. Tout le monde écoute de la musique, et elle occupe souvent une place importante chez les malades. Elle les soutient dans leur combat contre le cancer. Et rencontrer leur artiste favori, par exemple, les aide souvent à aller mieux. C’était donc un parfait dénominateur commun pour écrire l’histoire de notre édition 2021 : ainsi, les enchères ne concerneront que des objets en rapport avec la musique.
Nous avons donc demandé à toute une série de personnalités de customiser un disque vinyle qui sera vendu aux enchères au profit du Télévie. Philippe Geluck a accepté de se prêter au jeu, tout comme Plastic Bertrand, Frédéric François, Alice on the Roof, Sandra Kim, Saule, Musti, des célébrités de la mode, comme Edouard Vermeulen et Elvis Pompilio, et même l’animateur Ludovic Daxhelet ».
Autre défi en rapport avec la musique, un véritable marathon de piano qui démarrera le vendredi soir dans le RTL INFO de 19 h, et qui s’achèvera le samedi soir aux alentours de minuit. N’importe qui, qu’il soit artiste, chercheur, bénévole, ou même enfant de 5 ans, pourra venir jouer un air sur un piano installé d’abord sur la place Poelaert, ensuite au coeur du WEX de Marcheen- Famenne. Un duo d’animateurs, tous deux passionnés de musique, animera ce défi : Michael Miraglia et Jill Vandermeulen.
Dernier défi : il s’appellera « En marche pour le WEX ». C’est Ludovic Daxhelet qui tentera de le relever. Il partira le vendredi soir de RTL House à pied pour rejoindre le lendemain
le WEX de Marche-en-Famenne, sans dormir, et en se faisant parrainer via le site web du Télévie. Distance : 117 kms environ ! Les gens pourront venir l’encourager sur son parcours,
en musique si possible, pour coller au thème de cette année. Il sera accompagné dans sa…marche vers Marche par différentes personnalités.


Tous au WEX

Après La Louvière en 2019 et RTL House en 2020, c’est donc au WEX de Marche-en-Famenne qu’aura lieu la soirée de clôture cette année.
Tout y sera centralisé, avec plusieurs plateaux télé, le studio radio de Bel RTL, un espace pour les téléphonistes et un autre pour accueillir les bénévoles.
Pourquoi en septembre ? Pour la deuxième année consécutive, c’est donc au mois de septembre qu’aura lieu la soirée de clôture. Un choix logique pour Muriel Libert. « La crise sanitaire a longtemps forcé les 450 comités de bénévoles à reporter leurs activités de récolte de dons (soirées, soupers, spectacles, …). Après le deuxième confinement du mois d’octobre, c’est seulement en mai qu’on a pu de nouveau commencer à se rassembler en
plus grand nombre dans un même endroit. Si on avait organisé la soirée de clôture en avril, les trois quarts de nos comités n’auraient rien pu récolter. L’été permettra aussi plus facilement d’organiser des activités, comme des barbecues, par exemple
».

Une organisation bien rôdée
Mettre sur pied un événement comme la soirée de clôture du Télévie ne s’improvise pas, loin de là !
Derrière ces nombreuses heures de direct, se cache le travail considérable d’une petite équipe, tout au long de l’année. Une fois la date arrêtée, les responsables s’attachent à trouver tout d’abord la thématique de la soirée. Un travail d’équipe qui commence
dès la fin de l’édition précédente.
« Durant les six premiers mois, explique Muriel Libert, on essaie de trouver des témoignages forts qui alimenteront cette soirée. En parallèle, je fais le tour des maisons de disques pour contacter les artistes susceptibles d’avoir une actualité à ce moment-là, et dans le même temps, on fait le choix des décors de l’émission qui devront être en accord
avec le thème
».
On procède ensuite au tournage des quatre séquences-témoignage de l’émission. Ce choix des témoins découle d’une importante réunion avec le FNRS, six mois environ avant
la date de la soirée. On y détermine quels accents seront mis lors de cette nouvelle édition dans la lutte contre la maladie : quels nouveaux traitements, quel type de cancer
dont on parle peu, quelles nouvelles technologies. Il faut ensuite trouver les personnalités qui rencontreront ces témoins, et qui viendront parler de leur rencontre le soir de clôture.
Les différentes thématiques abordées lors de la soirée le seront aussi dans d’autres émissions de RTL TVI, comme le « RTL INFO », « Tout s’explique», « Coûte que coûte » ou encore « Reporters », ainsi que sur le site internet de RTL INFO, avec des contenus exclusifs. Un travail de longue haleine qui s’étend ici aussi sur les six mois précédant
l’apothéose de chaque Télévie.

Quels témoins cette année ?

La soirée de ce 18 septembre permettra de suivre les parcours de quatre témoins.

  • Julian, 8 ans, souffre d’une tumeur neurologique très rare dans le bas du dos. Il est soigné par protonthérapie, une méthode qui n’est disponible en Belgique que depuis septembre dernier, à l’UZ Leuven. C’est Julien Doré qui ira à sa rencontre.
  • Jade souffre d’un lymphome très agressif. Elle racontera au chanteur Amir comment une adolescente comme elle vit le cancer. Elle lui expliquera aussi toute l’importance de sa famille dans sa lutte contre la maladie.
  • Boris et Audrey sont en couple. Touchés tous les deux en même temps par le cancer, ils ont été déclarés en rémission le même jour ! Un fait rarissime. Aujourd’hui, ils sont mariés et ils vont bien. Ils vont rencontrer le chanteur Daniel Levy, qui se bat contre un cancer du côlon, et qui a pu s’appuyer sur le soutien inconditionnel de son épouse pour traverser cette épreuve. Ou quand l’amour triomphe du cancer…
  • Rita, enfin, est en rémission d’une leucémie, sans avoir eu recours à la chimiothérapie. Elle parlera de son parcours de soins avec Sheila.    

Un magazine émouvant

Autre temps fort de ce week-end de clôture, le magazine du Télévie nous dressera les portraits croisés de quatre membres du monde médical qui ont eux aussi été atteints par le cancer. « J’avais très envie de cette thématique, précise Muriel Libert,  parce que je trouve qu’il y a actuellement un clivage entre le grand public et le monde scientifique. Tout le monde râle sur les médecins, parce qu’ils nous dictent les réflexes à adopter en ces temps de Covid, mais ce sont aussi des humains, et eux aussi peuvent être touchés par la maladie ».

Nous suivrons donc les témoignages de Jean-Marie Nogaret, responsable de la clinique du sein à l’Institut Jules Bordet, qui a eu un lymphome durant ses études de médecine. Sa maladie a complètement transformé sa vision de son métier. Il veille aujourd’hui à la présence d’un psychologue aux côtés de chaque patiente le jour où on lui annonce qu’elle est atteinte d’un cancer du sein.

Autre témoin, Veronica Mendes, sénologue et radiologue au sein du CHIREC, qui a eu un cancer du sein durant le confinement : la preuve que n’importe qui peut être atteint par le cancer, même les spécialistes de cette maladie.

Autre médecin spécialiste, Sophie, 39 ans, souffre d’un lymphome. Une équipe a suivi cette pneumologue au quotidien dans sa maladie.

Laurie enfin, est infirmière aux urgences. Elle est atteinte du même cancer qu’Angelina Jolie, à cause du gène BRCA1. Elle a découvert sa grossesse et son cancer quasi en même temps. Elle a accouché en mai dernier. Tout s’est bien passé. Elle poursuit depuis lors son traitement.

Tous ces parcours de vie seront racontés par la voix de Typh Barrow, grande fidèle du Télévie, qui soutient chaque année les malades du cancer de l’Institut Bordet.

La clôture du Télévie, c’est aussi sur Bel RTL
Comme chaque année, le studio de Bel RTL installé dans les coulisses du WEX relaiera la soirée de clôture dès 19h30. On y recevra tous les acteurs de ce Télévie 2021 : témoins, bénévoles, chanteurs et autres personnalités présentes.
Autre temps fort en radio, la vente aux enchères des disques d’or, animée par Christian De Paepe, promet, elle aussi, d’atteindre de nouveaux sommets ce samedi 18 septembre entre 9 h et 13 h.
Alors, soyez tous au rendez-vous !


Dominique Henrotte

Le Cancer du poumon : au cœur de la recherche.

Principal facteur de risque : le tabagisme, dans 85 % des cas chez l’homme, et 70 % des cas chez la femme, mais aussi des facteurs environnementaux, comme une exposition à l’amiante ou au radon.

15 à 20 % des fumeurs vont développer un tel type de cancer au cours de leur vie. Une proportion qui augmente ces dernières années chez la femme, les femmes belges fumant de plus en plus.

UN ENNEMI REDOUTABLEMENT DISCRET

Plus de 8000 nouveaux cas de cancers du poumon sont diagnostiqués chaque année dans notre pays, dont 3000 chez les femmes. La dangerosité de ce type de cancer tient essentiellement à son caractère silencieux. Quand les premiers symptômes apparaissent (toux répétées, difficultés à respirer, crachats de sang), la maladie est déjà à un stade avancé, souvent métastatique. « Dans seulement 15 % des cas, la prise en charge se fait à un stade précoce, précise Pierre Close, Maître de recherches au FNRS. A ce moment-là, les chances de survie à 5 ans sont encore de plus de 50 %. A un stade plus avancé, en revanche, les chiffres tombent à 18 % chez l’homme et 26 % chez la femme ». Ce qui est assez alarmant…

DES RECHERCHES TOUS AZIMUTS

Pierre Close dirige le laboratoire de signalisation du cancer au Giga, l’institut de recherche en sciences biomédicales de l’Université de Liège. Trois des 12 chercheurs qui travaillent dans son équipe sont aujourd’hui financés par le Télévie. Deux projets menés portent sur le cancer du poumon. « Dans notre laboratoire, spécialisé dans la recherche fondamentale, nous essayons d’identifier des vulnérabilités dans le cancer, des points faibles. Quel est le moyen d’adaptation utilisé par la cellule cancéreuse pour croître dont nous pourrions la priver ? On s’intéresse en particulier à l’ensemble des protéines que la cellule cancéreuse doit exprimer pour pouvoir se développer, et on les compare ensuite à ce qu’une cellule saine exprime. On essaie de voir quel est l’outillage que la cellule cancéreuse doit mettre en place pour pouvoir exprimer ces protéines. De quelle machinerie est-elle dépendante ? Une fois cela établi, on pourra voir comment la priver de ces moyens de grandir ».

LE CANCER DU POUMON PLUS VULNERABLE QUE LES AUTRES ?

Cette recherche fondamentale est nécessaire pour comprendre les mécanismes moléculaires qui servent au développement de la tumeur et qui lui permettent de résister aux thérapies. « Ces mécanismes de développement d’une cellule cancéreuse sont universels. On les a découverts chez la levure, un organisme très simple. Dans le cas du cancer du poumon, ce mécanisme de développement est particulièrement important, et donc ce type de cancer pourrait être particulièrement vulnérable aux phénomènes que nous étudions en laboratoire. On s’intéresse non seulement à la tumeur elle-même, mais aussi au système immunitaire et à son impact sur la tumeur.

Sur base de biopsies, on peut recréer dans nos laboratoires des tumeurs de patients en trois dimensions, des organoïdes. Cela nous sert à faire des screenings génétiques des tumeurs des patients. Nous les couplons avec d’autres types d’essais pour pouvoir suggérer de nouvelles thérapies

VERS DE NOUVELLES THERAPIES

Pour Pierre Close, on manque encore de thérapies spécifiques efficaces contre le cancer du poumon. D’où le pronostic encore très défavorable pour ce type de cancer. Il faut donc absolument combler ce trou dans le paysage thérapeutique. Les solutions peuvent venir de nouvelles thérapies, mais cela prend du temps. « On est toujours dans des combinaisons de chimiothérapie, radiothérapie et immunothérapie qui ne sont pas encore personnalisées.

Et pourtant la recherche en matière de cancer du poumon est très active. Beaucoup d’idées sont sur la table. Il faut pouvoir les concrétiser, les évaluer sur les patients pour avoir dans un futur très proche des solutions plus efficaces pour lutter contre ce cancer. De nombreux essais cliniques sont en cours. On espère arriver prochainement à de nouvelles solutions thérapeutiques. Peut-être dans les 5 ans ».

Pierre Close insiste enfin sur l’importance du Télévie : «Le Télévie soutient la recherche scientifique de haut niveau. Grâce à lui, on peut se montrer ambitieux en Belgique. En tant que chercheurs dans les laboratoires, on se sent investis d’une mission. On a tous quelqu’un dans notre entourage qui est touché par la maladie ».

Les Omega 3 à la rescousse pour lutter contre le cancer

Cela fait trois ans et demi qu’Emeline Dierge, chercheuse Télévie FNRS travaille sur le sujet pour sa thèse de doctorat, qu’elle achèvera avant la fin de cette année. Au centre de ses recherches, le DHA, un oméga-3 bien connu, que l’on trouve notamment dans les poissons gras comme le saumon ou les sardines. Cet acide gras qui peut prévenir différents types de cancers peut donc aussi jouer un rôle central pour ralentir la propagation des tumeurs malignes. « Quand les tumeurs grandissent, elles s’acidifient, explique la jeune chercheuse.  Pour survivre à cet environnement, elles vont modifier leur métabolisme et préférer les acides gras aux sucres. On a découvert que les acides gras à longue chaîne, de type omega-3 (comme le DHA) et omega-6 étaient toxiques pour les cellules cancéreuses présentes dans les zones acides de ces tumeurs. Or ce sont ces cellules-là qui migrent dans l’organisme pour former des métastases. Grâce aux acides gras en question, on peut donc les éliminer et ralentir ainsi le développement du cancer de plusieurs mois, voire sans doute de plusieurs années ».

Des essais cliniques concluants

Dans le cadre de sa thèse, Emeline Dierge a réalisé avec succès des essais cliniques sur des souris. Conclusion : en présence d’une quantité trop importante de DHA, la cellule tumorale de la souris n’arrive plus à stocker cet acide gras qui s’oxyde alors, entrainant la mort par implosion de la cellule cancéreuse. Une molécule utilisée dans des études cliniques contre l’obésité permet même d’augmenter les effets toxiques du DHA pour les cellules cancéreuses. L’action du DHA se montre efficace sur des tumeurs de type solide, où on détecte une masse tumorale importante, comme dans les cancers du sein ou du côlon. Des essais cliniques doivent encore être menés pour valider son efficacité sur tous les types de tumeurs solides. Une mini-étude clinique est à présent en cours sur des êtres humains.

Plus de DHA dans l’alimentation

Alors faut-il consommer davantage de DHA ?  « Notre consommation journalière devrait être de 250 mg. Elle n’est que de 50 à 100 mg », précise le professeur Yvan Larondelle, bio-ingénieur à l’UCLouvain, qui œuvre actuellement à la création d’une spin-off proposant des aliments riches en DHA, produits à base de quinoa cultivé en Wallonie. « Il faut en consommer plus, mais pas à n’importe quel prix, précise Emeline Dierge : « de nombreux poissons gras sont contaminés par la pollution. Il faut bien contrôler leur origine ».

Outre les poissons gras, on trouve aussi le DHA dans les crustacés, l’huile de lin et les aliments enrichis en omega-3, comme les œufs Columbus, ou certaines margarines enrichies. Mais on le trouve aussi en vente en gélules dans les pharmacies. Faut-il dès lors le prescrire dans le traitement des cancers ? « D’une manière générale, les aspects nutritionnels peuvent être davantage pris en compte dans la prise en charge des patients, estime Emeline Dierge. Les oncologues pourraient donc prescrire davantage de gélules d’omega-3, déjà utilisées pour réduire les effets secondaires des chimiothérapies ».

Emeline Dierge

La reprise du travail : un moteur puissant, des freins importants

L’ASBL Travail et Cancer a pour mission de sensibiliser l’opinion publique aux questions de retour au travail après un cancer. Aujourd’hui, elle livre les résultats d’un sondage réalisé auprès de plus de 400 patients, principalement des femmes, tous professionnellement actifs et dont la moitié n’est plus en phase de traitement. Outre le fait que le cancer ait fondamentalement bouleversé leur vie, il a aussi profondément transformé leur rapport au travail.

Vie d’après et nouvelles ressources intérieures
90% des patients interrogés ne retrouvent pas leur vie d’avant après les traitements. Paradoxalement, 88% de ceux-ci se sont découvert de nouvelles ressources intérieures jusqu’alors insoupçonnées. « Forcément, un cancer, ça change tout ! Je ne suis plus le même », réagit Marc Giambrone.
Lorsque ce quadra dynamique apprend qu’il est atteint d’un cancer du poumon fin 2017, il vient de signer un contrat avec d’importants enjeux. « Ce projet représentait l’aboutissement d’un travail de plusieurs années auquel j’avais consacré toute mon énergie et mes finances. Quand ils ont su que je souffrais d’un cancer, les investisseurs m’ont lâché et j’ai dû revendre mes parts de l’entreprise. J’ai été littéralement abattu. Pour eux, j’étais déjà mort. Je suis heureux d’avoir pu leur prouver qu’ils avaient tort. Et aujourd’hui, je me sens encore plus fort. Je n’ai plus peur de rien. »

Pour Marc, comme pour 8 patients sur 10, l’expérience de leur cancer les aide au quotidien dans leur vie professionnelle car ils ont acquis une meilleure connaissance d’eux mêmes.
« Dans mon cas, ce cancer m’a permis de relativiser beaucoup de choses. Je me pose moins de questions, je vis l’instant présent et j’agis en conséquence. Pour mon épouse, c’est plus difficile. Non seulement, elle m’a accompagné tout au long du traitement, dans les moments de faiblesse, et elle doit aujourd’hui faire face à mon trop-plein d’énergie, à ma boulimie de projets. »
En effet, au niveau émotionnel, la plupart des patients (88%) réalisent qu’ils ont aujourd’hui des besoins différents. « En tant qu’indépendant, le boulot et le privé se rejoignent immanquablement. Du coup, la famille encaisse sur les deux plans, concède Marc. Je me sens parfois coupable d’infliger cette pression à ma femme et à mes enfants, Inès (18 ans) et Mathis (13 ans). »

Après la maladie, 87% des personnes interrogées expriment leur souhait de changer de job. Marc n’échappe pas à cette règle. « Plus qu’avant, je ressens le besoin de laisser une trace, d’assurer l’avenir de mes enfants et qu’ils soient fiers de moi. Je me suis notamment lancé dans un projet dont le but est de sauver des vies en aidant les enfants à détecter les odeurs dangereuses de certains gaz, ce qui constitue un nouvel objectif que je n’avais pas nécessairement avant de vivre ce cancer. »

Un levier vers une nouvelle vie
« Malgré toutes les difficultés auxquelles ils ont été confrontés à travers la maladie, on remarque que la plupart des patients mettent finalement en avant les enseignements
positifs que cette expérience du cancer leur a appris
», explique Magali Mertens, ancienne patiente elle-même et fondatrice et secrétaire générale de l’ASBL Travail et Cancer. Pour la plupart des personnes interrogées, le travail reste un pilier important pour cette transition vers leur nouvelle vie.

L’enquête révèle également que la plupart des patients (82%) n’étaient pas au courant des effets secondaires, comme la fatigue et les problèmes de mémoire. « Je ne peux pas le nier, j’ai parfois des coups de barre, avoue Marc. Je n’ai absolument pas peur de le dire et mon entourage se montre compréhensif. S’il y a bien une chose que ce cancer m’a apprise, c’est de ne pas me poser trop de questions. Cela rend anxieux et c’est une émotion dont je me passe bien ! »

Un message à transmettre ? « Forcément, quand un cancer vous tombe dessus, vous basculez dans l’univers médical, avec une montagne de données scientifiques à appréhender. Au-delà des informations sur la maladie qui me touchait, j’aurais sans doute apprécié être soutenu davantage, ainsi que ma famille, sur les plans professionnel et émotionnel. En plus du médical, l’entourage et le travail comptent énormément dans le processus de guérison. Il faut aussi en prendre soin»
Une situation difficile à vivre, particulièrement en ces temps de pandémie.
Catherine Frennet

CANCER DU PANCREAS : A LA RECHERCHE DE SOLUTIONS

Pour le Professeur Patrick Jacquemin, maître de recherches FNRS, « il n’y a malheureusement pas eu d’avancée majeure en matière de traitement depuis plus de 40 ans dans ce type de cancer ! Le taux de survie à 5 ans n’est passé durant ce laps de temps que de 5 à 9 %, contrairement au cancer du sein ou de la prostate, où on est aujourd’hui au-delà de 85 % de survie à 5 ans ».

Le cancer du pancréas est par ailleurs en augmentation dans les pays occidentaux à tel point que l’on peut craindre qu’il devienne la deuxième cause de mortalité par cancer (après le cancer du poumon) d’ici quelques années dans nos pays. Explication possible : l’espérance de vie en hausse dans ces pays, puisque ce type de cancer apparaît principalement chez les personnes âgées de plus de 60 ans (à parts égales chez les hommes et chez les femmes). Autres facteurs associés : le mode de vie occidental, la sédentarité, une trop grande consommation d’alcool, ou encore une alimentation non équilibrée.

Un ennemi quasi invisible

Contrairement à d’autres cancers, comme le mélanome ou le cancer du sein, celui du pancréas ne se détecte pas facilement. Cela tient à sa localisation au centre du corps humain, derrière l’estomac, et à l’absence de symptômes spécifiques à ce type d’affection.

Quelques signes peuvent toutefois attirer l’attention. « Certains patients, explique le Professeur Jacquemin, se sont réveillés un matin, le teint jaunâtre, avec une douleur dans l’abdomen. Cette jaunisse est due au développement du cancer du pancréas, qui comprime le canal d’évacuation de la bile. Autres symptômes non-spécifiques : des troubles de la digestion sur une longue durée, une perte de poids, ou une douleur persistante au niveau du dos ». Un examen est alors pratiqué. C’est le scanner qui permet de détecter le plus facilement ce type de tumeurs. L’IRM et l’écho-endoscopie peuvent aussi s’avérer utiles. Malheureusement, le plus souvent, lorsque le patient présente des symptômes qui entrainent le diagnostic, le cancer est déjà très avancé localement et produit des métastases.

Quels traitements aujourd’hui ?

Seuls 10 à 20 % des patients atteints d’un cancer du pancréas peuvent bénéficier d’une chirurgie à visée curative. L’ablation de la tumeur n’est possible que si elle est limitée au pancréas, sans métastases. Ce qui reste très rare lors de la découverte du cancer. En cas de chirurgie, l’espérance de survie à 5 ans passe à 36 %.

Les traitements complémentaires ou instaurés d’emblée si la chirurgie n’est pas possible sont la chimiothérapie et la radiothérapie. Ils sont peu efficaces et n’offre qu’une prolongation de la survie pendant une courte période même si quelques progrès ont été constatés au cours des dernières années. L’immunothérapie, qui a montré son utilité dans plusieurs autres types de cancers comme les mélanomes et certains cancers du poumon ou du colon/rectum, n’a pas encore apporté la preuve de son efficacité dans le cancer du pancréas mais reste porteuse d’avenir.

Des espoirs grâce à la recherche 

. Des études sont en cours et on peut espérer dans un délai assez court (3 à 5 ans) avoir des traitements qui vont se développer au bénéfice des patients. Un autre espoir est de combiner des traitements relevant de différents mécanismes d’action. Ainsi perturber l’action du stroma pourrait, en renforçant les défenses immunitaires, améliorer l’efficacité de l’immunothérapie.

 Une bourse Télévie, conclut le Professeur Jacquemin, a démarré à l’automne pour chercher à cibler de façon combinée ce stroma avec l’immunothérapie. D’ici deux à trois ans, on verra si ce traitement combiné sera ou non efficace pour ralentir la progression de la tumeur.

La recherche progresse donc, à pas lent, contre le cancer du pancréas. Une raison de plus de soutenir le Télévie : https://dons.televie.be/opt/~mon-don?_ga=2.180418855.1215918840.1539076926-1010041673.1530273104

Préservation de la fertilité malgré un cancer: l’expertise de la Belgique

Bien que fréquente l’infertilité après cancer n’est pas systématique et dépend de nombreux facteurs. Pour les hommes à risque, la procédure de préservation est relativement simple : recueillir et congeler le sperme. Pour les femmes, les procédures sont généralement plus lourdes. La technique la plus utilisée pour la préservation chez la gente féminine est la congélation d’ovocytes, mais elle n’est pas toujours réalisable. L’alternative est la cryopréservation des tissus ovariens. Grâce à la transplantation de tissu ovarien congelé, la première grossesse après un cancer a eu lieu en 2004 en Belgique. « On compte aujourd’hui entre 130 et 150 enfants nés suite à une greffe dans le monde », nous raconte Isabelle Demeestere.

Le type de traitement (chimiothérapie, radiothérapie ou chirurgie) et l’âge vont déterminer le risque d’infertilité future. C’est pour cette raison qu’Isabelle Demeestere a décidé de consacrer une partie de ses recherches à la toxicité des traitements. « Une dizaine de personnes étudient les mécanismes qui induisent cette toxicité au sein du laboratoire. L’objectif est d’agir sur les processus qui abîment les ovaires », explique Isabelle Demeestere

Ses recherches se concentrent également sur des plus jeunes patients, les enfants. « Leur prise en charge est particulièrement complexe car il est difficile de proposer des procédures supplémentaires pour préserver la fertilité alors que les enfants subissent déjà des traitements invasifs. Cependant c’est grâce à la préservation du tissu ovarien avant les traitements qu’on pourra les aider en cas d’infertilité à l’âge adulte. De plus, cela nous permet d’envisager l’avenir avec eux et de garder espoir », nous confie la chercheuse.  

Cette étude a pris énormément d’ampleur ces dernières années. « La philosophie a changé. On ne pense plus seulement qu’à la survie, comme avant, mais également à la qualité de vie, qui devient prioritaire en clinique et donc dans nos recherches », nous explique Isabelle Demeestere. Grâce entre autre au soutien du Télévie depuis de nombreuses années, la Belgique a acquis une reconnaissance internationale pour ses travaux sur la préservation de la fertilité.

La préservation de la fertilité chez les jeunes patientes est un sujet étudié à la fois en recherche fondamentale et en recherche clinique. « Au moment de ma thèse, dans les années 90, qui traitait de la préservation de la fertilité, il n’existait pas encore de programme clinique de préservation de la fertilité. C’est formidable de voir que maintenant la Belgique est leader dans ce domaine grâce aux recherches qui ont débuté très tôt avec le soutien du Télévie et les succès  que nous avons obtenu en clinique», conclut Isabelle Demeesterer.  

Isabelle Demeestere, responsable du programme de préservation de la fertilité à l’Hôpital Erasme- ULB

L’opération Pièces Rouges bientôt près de chez vous !

Bérénice : « Le cancer ne s’est jamais confiné. La recherche ne peut pas se mettre en quarantaine. Notre slogan n’aura jamais été aussi proche de la réalité : Alors on s’bouge pour l’Opération Pièces Rouges ! »   

Dès le samedi 8 mai, Bérénice et Léon vous proposent une émission en direct sur Bel RTL à chaque déplacement du « Camion Tirelire ». Léon : « Malgré la situation actuelle, nous avons toujours à cœur de faire avancer la recherche contre le cancer. Je ne peux que vous encourager une nouvelle fois à embrasser cette cause en nous rejoignant « en direct » durant le mois de mai. »

Rendez-vous sur Bel RTL les samedis de 13h00 à 15h30 et les jours fériés de 12h30 à 15h30. Le « Camion Tirelire » s’installe près de chez vous chaque samedi de 10h00 à 18h00 : 

-Samedi 8 mai 2021 au Shopping Grands Prés à Mons
-Jeudi 13 mai 2021 à Namur (Boulevard Frère Orban 9)
-Samedi 15 mai 2021au Shopping Belle Ile en Liège
Samedi 22 mai 2021 Shopping L’Esplanade à Louvain-la-Neuve
-Lundi 24 mai 2021à Marbehan chez Julien Lapraille
-Samedi 29 mai 2021 au Cora d’Anderlecht
-Samedi 5 juin au Shopping Rive Gauche à Charleroi  

En 2 ans, grâce à votre générosité, cette opération a permis de récolter 865.360,19 € au profit de la recherche contre le cancer. Aujourd’hui, il reste 2 milliards 170 millions de pièces rouges en Belgique !

Grâce à l’Opération Pièces Rouges et à votre générosité, donnez-leur une nouvelle vie au profit de la recherche. Leurs grandes sœurs (les pièces jaunes) et leurs grands frères (les billets) sont bien évidemment les bienvenus.

Retrouvez toutes les informations sur le site : ICI

Toutes vos récoltes peuvent aussi être déposées dans l’agence Crélan la plus proche de chez vous : « Où déposer vos pièces rouges »).

Les écoles sont invitées à se mobiliser et à être créatives : « Les écoles ».   

L’Opération Pièces Rouges se terminera le 18 septembre 2021 lors de la journée de clôture du Télévie.  

Allez, on se bouge pour l’Opération Pièces Rouges !      

Opération Fête des Mères : ils nous rejoignent et soutiennent le Télévie

À l’occasion de la Fête des Mères et des pères, Di et Planet Parfum vous proposent du 27 avril au 12 juin d’arrondir votre ticket de caisse au profit du Télévie. N’hésitez pas à faire un tour dans un de leurs 208 points de vente, ils n’attendent plus que vous. Ils seront ravis de vous conseiller pour que vous trouviez la perle rare pour votre maman.

En l’honneur de toutes les mamans, Trafic lance également une action spéciale Fête des Mères du 3 au 9 mai : à l’achat d’une bougie achetée, Trafic reversera 1 € au Télévie. Action valable sur toutes les bougies disponibles dans leurs magasins en Wallonie. Ne ratez pas cette occasion d’offrir un superbe cadeau à votre maman tout en soutenant le Télévie.

Parce que c’est en restant tous solidaires que nous ferons avancer la recherche, faisons gagner la vie 

GRAND SUCCES POUR LE TELEVIE 2021 AU LUXEMBOURG

1.242.004 € :  à l’heure d’arrêter le compteur, le sourire était de mise samedi soir, parmi les responsables luxembourgeois de l’opération. Pour Diane Wunsch, coordinatrice du Télévie, le succès est au rendez-vous : «il ne faut pas oublier que la précédente édition avait eu lieu septembre 2020, il y a à peine six mois et demi, et qu’on avait alors récolté un peu moins d’1 million d’€. J’ai donc vraiment été très surprise d’obtenir un chiffre pareil cette année ! ». 

9.000 gâteaux sablés

Une fois encore les Luxembourgeois se sont mobilisés en nombre pour faire grimper le compteur à travers, au total, près de 300 actions de solidarité. Avec la crise du Covid, il a fallu se réinventer. Finis les soupers caritatifs : place cette année aux repas livrés à domicile !

Sans compter ces petits biscuits sablés fourrés avec de la crème pralinée, et marqués d’un cœur du Télévie : créés cette année (à la demande de Diane Wunsch) par une boulangerie luxembourgeoise, ils se sont vendus à plus de 9.000 exemplaires. « Un véritable carton », estime son initiatrice.  

Les actions dans les grandes surfaces, les balades à vélo et à moto, mais aussi en tracteur ont connu un joli succès. Même chose pour toutes les manifestations organisées dans les quatre centres de promesses, situés aux quatre coins du Grand-Duché, sans parler du centre de promesse permanent établi à Rodange, et fidèle depuis le début à l’opération.  

Un marathon au bout du fil

Pour mieux récolter les promesses de dons cette année, les organisateurs du Télévie ont décidé d’ouvrir le standard téléphonique dès le lundi matin précédant la soirée de clôture ! Durant six jours, de 7h30 à 21 h, les habitants du Grand-Duché ont ainsi pu faire part de leur dons aux standardistes à l’autre bout du fil. «Cela nous a permis de toucher d’autres personnes que le seul samedi soir, lors de la soirée de clôture », précise encore la coordinatrice du Télévie. Et les sommes pouvaient atteindre jusqu’à 10.000 €, plus encore que les autres années. Les gens ont fait preuve d’une énorme générosité ».  

Une soirée de clôture plus calme 

Témoignages émouvants, directs depuis les centres de promesses, interviews de scientifiques : diffusée comme chaque année sur les antennes de RTL Luxembourg, la soirée de clôture, Covid oblige, n’aura pas vu défiler d’artistes le 24 avril dernier. Pour les mêmes raisons sanitaires, la famille Grand-Ducale n’était pour une fois pas présente en studioparmi les standardistes. Mais la marraine du Télévie, la Princesse Alexandra, fille des Grands-Ducs, a enregistré un message appelant aux dons, diffusé dans tous les médias. 

En 20 ans d’existence au Grand-Duché, le Télévie a rapporté 25.439.261 €. « Et chaque euro compte, rappelle Diane Wunsch. Comme en Belgique, l’argent récolté est reversé intégralement à la recherche. Il finance des projets développés au Luxembourg, qui sont désignés chaque année par la commission scientifique du FNRS à Bruxelles ». 

L’an prochain, le Télévie Luxembourg aura de nouveau lieu au mois d’avril. Le rendez-vous de la générosité est d’ores et déjà en marche : « samedi soir après l’arrêt du compteur, nous avons encore eu de généreux dons. Ils sont déjà versés au compte du Télévie 2022 !», conclut en souriant sa coordinatrice.  

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