L’IA, une nouvelle alliée dans la lutte contre le cancer

Dans plusieurs disciplines, telles que l’imagerie médicale, l’intelligence artificielle fait parfois déjà partie du quotidien. Et de plus en plus, elle s’invite aussi dans la recherche en cancérologie. Avec, à la clé, des diagnostics plus rapides, mais aussi des traitements plus précis et personnalisés.

Joan Somja est pathologiste au CHU de Liège. Toute la journée, elle observe minutieusement des cellules prélevées chez des patients lors de biopsies, et cherche à déterminer si ces dernières sont cancéreuses ou susceptibles de le devenir. Et alors que cette pratique passe depuis longtemps par un microscope, elle se fait aussi désormais par le biais d’un ordinateur assisté par des algorithmes d’intelligence artificielle. L’IA en médecine est actuellement une révolution en marche, s’enthousiasme la praticienne. De nombreux praticiens l’utilisent très souvent, et il s’agit véritablement d’un outil universel.

Impossible ces derniers temps de passer à côté de l’IA, tant ses usages explosent dans tous les corps de métiers. Et pourtant, si cette technologie semble être apparue au milieu des années 2010, elle est en réalité née au milieu des années 1960, avec la création des neurones artificiels. Ces derniers sont inspirés de la capacité de notre cerveau à reconnaître de nouvelles choses à partir de ce qu’il a déjà vu. Une compétence très utile, alors que la quantité de données médicales augmente très rapidement.

Les cellules que l’on observe sont déposées sur des lames, que l’on regarde au microscope à très fort grossissement, dévoile la pathologiste. Pour être exploitées par un algorithme, il faut donc qu’elles soient scannées à très haute résolution. Cela peut facilement atteindre jusqu’à deux gigaoctets de données par lame, et on peut en recevoir plus d’une vingtaine par patient.

Mais pour la scientifique, le jeu en vaut largement la chandelle. Dans le cas du cancer de la prostate, par exemple, avant même que l’on ne regarde les images par nous-mêmes, l’algorithme va guider notre attention vers les zones à risques, explique la Pre Somja. On obtient alors une sorte de carte, avec en rouge les cellules que l’IA estime cancéreuses, en orange les zones pré-cancéreuses, etc. Cela nous fait gagner un temps extrêmement précieux, et cela se traduit par un diagnostic plus rapide pour le patient.

Si ces algorithmes sont si performants, c’est grâce aux dizaines de milliers d’images patiemment accumulées au fil des années, puis classées, stockées dans des bases de données, et finalement décrites en détail par des scientifiques du monde entier. Le principe est simple : une fois qu’ils ont analysé ces milliers d’images, les algorithmes d’IA sont désormais capables d’émettre un diagnostic sur des images qu’ils n’ont jamais vues. En fonction des bases de données qui ont servi à leur entraînement, certains algorithmes peuvent également déterminer certaines caractéristiques liées au cancer, afin de nous aider à déterminer son agressivité par exemple, et d’établir un pronostic, ajoute la clinicienne.

Cette capacité fait actuellement l’objet de nombreuses recherches, en raison de la capacité des algorithmes à déceler des choses invisibles aux yeux des pathologistes. Dans certains cas, l’IA va reconnaître des configurations de cellules qu’elle estime être associées à un moins bon pronostic, sans que l’on en comprenne la raison, révèle la Pre Somja. Cela peut être lié aux interactions entre les cellules, à l’environnement immunitaire… En travaillant sur ces résultats, cela va nous permettre aussi de faire des recherches qui vont améliorer notre compréhension des cancers.

Croiser les données

Spécialiste du cancer du sein, le Pr Christos Sotiriou, Directeur de recherches FNRS et Directeur du laboratoire de recherche en cancérologie Jules Bordet, partage totalement l’enthousiasme de Joan Somja pour l’utilisation de l’IA. Personne ne peut contester la rapidité des IA à établir, à partir d’une simple image de biopsie, la présence ou non d’un cancer, estime-t-il.

Un gain en rapidité, donc, mais également en précision. Il existe jusqu’à cinq types de cancer du sein, qui répondent à des traitements différents, révèle le chercheur. Et même dans le cas des cancers dits triple négatif, qui ont malheureusement un pronostic assez défavorable, il existe cinq sous-types différents, avec une expression génique particulière. Aujourd’hui, ces sous-types ne peuvent être détectés que grâce à l’analyse moléculaire des cellules, ce qui prend du temps. Mais nos recherches sont en train de montrer qu’un algorithme est capable, en analysant simplement une image de biopsie, de déterminer au moins 3 sous-types de cancer triple négatif !

Une découverte importante, qui a des conséquences directes pour les patientes. L’identification de ces sous-types est primordiale, car leur réponse à l’hormonothérapie et à la chimiothérapie est différente, dévoile-t-il. Or, l’analyse d’une image prend une heure quand près de 2 semaines sont nécessaires pour obtenir une signature génique. C’est donc un gain de temps important pour les patientes, et cela permet d’éviter des traitements qui seraient inutiles, avec tous les effets secondaires que cela implique.

Et en recherche, le laboratoire du Pr Sotiriou compte bien utiliser la formidable capacité de l’IA à analyser et combiner des données à la fois visuelles, mais aussi génétiques. Nous travaillons actuellement sur les cancers qui ont métastasé, afin de mieux comprendre ce qui différencie, au niveau moléculaire, les cellules métastasées des cellules de la tumeur primitive, explique-t-il. Nous avons déjà réalisé une étude au niveau de l’expression génique et constaté des différences…

Radio Contact et le Télévie mettent du Feel Good à l’HUDERF

Un an après le départ de Mademoiselle Luna, et dans le cadre du Télévie, Henri PFR et les dj’s de Contact Dj’s sont partis à la rencontre des enfants malades de l’Huderf pour leur offrir un cours de deejaying suivi d’une boum festive.

Le 21 janvier 2024, la célèbre DJ belge Mademoiselle Luna disparaissait des suites de son cancer. Un an plus tard, en hommage à l’as des platines belge, ses camarades dj’s des ondes de Radio Contact – Henri PFR, Maya Cox et Simon B – ont voulu lui rendre hommage en proposant un moment “feel good” aux enfants malades et au personnel soignant de l’hôpital universitaire des enfants Reine Fabiola (Huderf) à Jette (Bruxelles).

Et dès que l’on franchit les portes de l’Huderf, on oublie les masques, les tuyaux et autres instruments, machines ou soignants qui entourent ces enfants. Le son de la boum en préparation en cette matinée froide et enneigée de janvier se faisant déjà entendre au loin. Les basses faisaient même trembler le bâtiment, tout comme le cœur de ces enfants atteints de cancer… mais pétillants de joie de vivre cette expérience. “Il y a une ambiance de folie !”, nous glisse Alix, qui a appris à mixer avec Henri PFR. “Ils devraient faire cela plus souvent”, poursuit cette jeune fille de 11 ans, originaire de Soignies. “J’étais tellement stressée que j’avais des nausées (sourire) !”

Un exercice “pas si simple car c’est une machine assez compliquée” assure le dj belge mais relevé haut la main par une Alix très réceptive et qui a “la musique dans la peau”. Pour preuve (CFR notre vidéo sur dh.be), elle fera même une dédicace spéciale à Hoshi et Mustii qu’elle rêverait de voir faire la fête ici “à tous les étages de l’Huderf” !

”Quand t’arrives ici, nous confesse Simon B entre deux cours de deejaying avec le jeune Silina (12 ans et originaire de Mauritanie et qui voyait la neige pour la première fois), il faut déjà garder un petit peu le facteur émotion et historique de ces enfants un peu derrière. Tu ne peux pas les regarder et qu’ils voient dans tes yeux leurs conditions. Il faut justement éviter ça. Les enfants, c’est un sujet sensible. Les malades, aussi. Ici, tu as les deux ensemble, c’est très compliqué.” Mais d’insister sur le fait qu’il était très heureux d’avoir participé à ce moment. “Voir le bonheur et les sourires sur le visage de ses enfants alors qu’ils vivent des choses très compliquées, ça n’a pas de prix ! Leur donner quelques minutes d’évasion et que, pendant un moment, ils dansent et arrêtent de penser à leurs conditions. C’est vraiment très intense et fort”. Et le dj de Contact DJ’s d’avoir aussi une pensée pour son ancienne collègue et regrettée Mademoiselle Luna. “La table de mixage sur laquelle on mixe, c’est justement celle que Mlle Luna a léguée, parce que c’est la sienne. Elle est donc toujours avec nous… Elle a eu la chance de vivre jusqu’à un âge où peut-être que ces enfants n’auront pas la chance de vivre. C’est très bouleversant.”

Et ce n’est pas Henri PFR qui dira le contraire. “C’est mignon et vraiment touchant. Récemment, chez mes parents, je suis d’ailleurs retombé sur un papier que j’avais dans mes tiroirs, raconte celui qui mixe aussi pour nos Diables rouges aujourd’hui. C’était un diplôme de dj que Mademoiselle Luna m’avait donné parce que j’avais gagné un concours dans lequel elle était prof et moi son étudiant. Cela a m’a particulièrement touché. Mlle Luna a laissé une belle trace et là, aujourd’hui, je pense que je l’ai vraiment fort ressentie avec nous.”

Une matinée remplie d’émotion pour celui qui pense encore plus à avoir des enfants après cette expérience de transmission. “Pour être honnête, je suis venu ici avec une boule au ventre, confie-t-il à la sortie de l’hôpital. Je ne savais pas comment j’allais tenir. Et, au final, t’arrives et tu fais face à des enfants souriants, plein d’énergie et d’envie. En fait, ce sont des enfants qui t’apportent énormément. C’était plus du bonheur qu’émouvant, même si je pense que je vais avoir un petit contrecoup quand même après. Parce que oui, ça reste lourd quand même à voir. Mais on prend conscience aussi à quel point on a de la chance, tout simplement, d’être né dans un corps qui fonctionne. Ces petits enfants, ils ont un corps qui fonctionne moins bien qu’un autre et ils ont un combat au jour le jour qui est extrêmement lourd. Et donc tu les vois ici avec des sourires et qui dansent et qui apprennent à mixer, c’est juste génial.” Et de conclure, finalement ému d’avoir mis sa notoriété au profit d’une belle cause comme le Télévie : “J’étais très anxieux à le faire, mais je suis très heureux d’avoir pu faire face à ça et de voir des étoiles dans les yeux. C’est une victoire quelque part d’avoir su leur apporter un peu de bonheur. Car ils n’ont rien fait pour mériter ça.”

Source : DH Les Sports

Les bénévoles, ces héros de l’ombre

Chaque année, environ 600 événements sont organisés en Belgique par des comités bénévoles au profit du Télévie. Grâce à leur engagement, plusieurs millions d’euros ont été récoltés pour soutenir la recherche contre le cancer. À l’occasion de la Journée mondiale des Bénévoles, célébrée le 5 décembre, rendons hommage à ces acteurs engagés qui agissent dans l’ombre.

Joseph Jandrain : une dévotion de plusieurs décennies

Depuis la création du Télévie en 1989, Joseph Jandrain, 80 ans, est un pilier de l’organisation. Chaque année, il organise un souper caritatif à Vieusart, dans la salle Saint-Martin. Lors de la première édition, 1.700 francs belges avaient été récoltés. Aujourd’hui, cet événement traditionnel attire entre 300 et 400 participants et génère plus de 20.000 euros par an.

« Tant que j’aurai le bonheur de vivre, je continuerai mon rôle de bénévole ! » affirme Joseph.

En tout, son comité de Chaumont-Gistoux a permis de récolter 528.000 euros depuis ses débuts.


Chantal Dejehet et sa « Dream Team des marmottes »

Avec 37 participations, Chantal Dejehet est une autre figure emblématique du Télévie. Surnommée « Saint-Bernard » pour sa générosité, elle organise tout au long de l’année des événements variés : stages d’aïkido, tournois sportifs, ventes de produits Télévie, emballages cadeaux, etc.

« Quand mon fils était enfant, il séjournait à l’étage des petits cancéreux à l’hôpital. Cela m’a marquée et donné envie de m’engager dans la lutte contre la maladie. »

Il y a dix ans, ses copines l’ont rejointe sous le nom de la Dream Team des marmottes. En 2025, elles prévoient de nouvelles activités : blind tests, marchés de Noël, balades à vélo, entre autres. Mais Chantal souligne une difficulté récurrente :

« Beaucoup se montrent intéressés lorsqu’ils assistent à nos actions, mais rares sont ceux qui s’engagent vraiment ensuite. »


Sophie Theys et les nouveaux bénévoles

Sophie Theys a rejoint le Télévie cette année, après que sa sœur a reçu un diagnostic de cancer.

« Malheureusement, c’est souvent dans ce genre de circonstances qu’on se réveille… »

Pour contribuer, elle a organisé une balade de dalmatiens à Froidchapelle, rassemblant 35 chiens et leurs propriétaires, et réfléchit déjà à de nouvelles idées.

De son côté, Jean-Michel Acar, touché par un cancer en 2022, a participé au Relais pour la Vie en chaise roulante avant d’organiser un souper dansant à Grosagele après sa rémission. Pour lui, chaque geste compte :

« Chaque initiative permet de faire avancer la recherche. »


Le sport au service de la solidarité

Certains allient leur passion sportive à leur engagement pour le Télévie. Thomas Petit, 23 ans, a relevé le défi de l’Half Ironman de Genève en 2024 avec son meilleur ami. Leur aventure a permis de récolter 2.000 euros.

Éric Nicaise, passionné de cyclisme, parcourt chaque année des milliers de kilomètres en hommage à sa femme décédée d’un cancer. En 2024, il a réalisé un voyage à vélo entre Porto et Gibraltar.

« J’ai transformé la douleur en énergie positive pour sensibiliser et collecter des fonds. »

Depuis 2019, il a récolté plus de 48.000 euros pour la recherche.


Mille et une façons de s’engager

Qu’il s’agisse de courir, de cuisiner ou d’organiser des événements, chaque action compte pour soutenir la recherche contre le cancer. Les bénévoles du Télévie montrent que la solidarité peut transformer des défis personnels en espoir collectif.

Gwendoline Cuvelier

20 km de Bruxelles : courez ou marchez pour vaincre le cancer

Le dimanche 25 mai 2025, Bruxelles vibrera à nouveau au rythme des foulées des 20 km, une course mythique qui réunit chaque année des milliers de participants. Et cette édition, nous avons besoin de vous pour écrire un nouveau chapitre extraordinaire sous les couleurs du Télévie !

Pourquoi rejoindre l’équipe Télévie ?

En participant avec nous, vous faites bien plus que courir ou marcher. Vous contribuez activement à la recherche contre le cancer. Chaque kilomètre parcouru, chaque goutte de sueur versée devient un symbole d’espoir pour les patients et leurs familles. Imaginez-vous franchir la ligne d’arrivée avec la certitude d’avoir apporté une vraie différence !

L’édition 2024 a été marquée par l’enthousiasme et la générosité de 190 coureurs et marcheurs. Et si vous décidiez de rejoindre notre équipe cette année ?

Ce que nous vous offrons :

  • Un t-shirt sportif exclusif, pour porter fièrement les couleurs du Télévie.
  • Un accueil chaleureux sous notre tente : un lieu de convivialité pour se préparer et se retrouver.
  • Des boissons et des en-cas, pour reprendre des forces.
  • Un vestiaire, pour une organisation sans stress.

Comment vous inscrire ?

  1. Complétez le formulaire d’inscription avant le 10 février.
  2. Versez une participation de 45 € sur le compte du FNRS/Télévie : BE64 0013 6399 9852. Ce montant couvre votre inscription, le t-shirt et tous les avantages cités.
  3. Créez une page de collecte : mobilisez vos proches et collectez des dons en individuel ou en équipe. Chaque euro compte pour soutenir la lutte contre le cancer.

Une autre manière de contribuer

Si vous ne pouvez pas courir ou marcher cette année, vous pouvez toujours encourager nos participants en effectuant un don sur la page de collecte des 20 km de Bruxelles. Votre soutien est précieux, quel que soit le moyen choisi.

Attention, places limitées !

En 2025, le nombre de dossards pour les équipes est limité à 65 % du total des participants. Les inscriptions fonctionnent sur le principe du « premier inscrit, premier servi ». C’est pourquoi nous devons impérativement clôturer les inscriptions le 10 février.

Préparez-vous à une journée exceptionnelle

Rien n’égale l’énergie d’une ville entière qui applaudit les vaillants sportifs. Partager cette expérience dans une ambiance festive, tout en soutenant une cause essentielle, est une opportunité à ne pas manquer. Alors, chaussez vos baskets, préparez-vous à #toutdonner et rejoignez-nous pour une journée inoubliable.

Nous avons hâte de vous retrouver sur la ligne de départ. Ensemble, courons pour la vie !

Thérapie par radioligands et radiothérapie sous apnée, plus qu’une mode

La thérapie par radioligands (RLT) et la radiothérapie sous apnée sont deux nouvelles thérapies qui ont fait l’actualité et qui ont le vent en poupe. Mais d’où viennent ces techniques ? Pourquoi en parle-t-on aujourd’hui ? Et surtout, que nous réservent-elles à l’avenir ?

Les réponses des Pr Xavier Geets, Chef de service de radiothérapie oncologique aux Cliniques Universitaires St-Luc (CUSL), et de son confrère, le Pr Renaud Lhommel, Chef de service de médecine nucléaire aux CUSL.

La radiothérapie sous apnée
Abordons d’abord peut-être la plus accessible de ces techniques, la radiothérapie sous apnée.

« Certaines tumeurs bougent et compliquent la radiothérapie. Les tumeurs du poumon, mais aussi du rein ou du foie, sont soumises au mouvement respiratoire. Or, la radiothérapie est une thérapie ciblée : il faut que les rayons arrivent au bon endroit », explique le Pr Xavier Geets.

Les radiothérapeutes avaient pris pour habitude d’irradier une zone plus large que la tumeur pour être certains de ne pas louper la cible. La conséquence ? Davantage de tissus sains sont irradiés, augmentant ainsi la toxicité du traitement. Certains se sont donc demandé : et si le patient ne respirait pas pendant l’irradiation ? « Cela rend la tumeur immobile et permet de limiter la région irradiée. »

Dans la plupart des centres, les traitements sont délivrés lorsque les patients font une inspiration bloquée volontaire. « Cela demande une participation active du patient. Or, ici, aux Cliniques Universitaires Saint-Luc (CUSL), c’est une machine qui induit cette inspiration bloquée. C’est un respirateur – une machine utilisée en anesthésie pour ventiler le patient endormi – qui a l’avantage de mieux réguler la respiration que l’humain. Cela permet de reproduire des apnées de façon stable et répétée d’une fois à l’autre. Et cela permet de tenir sur une plus longue durée sans respirer. »

Cela se fait sans sédation, en appliquant simplement un masque sur le patient, que l’équipe aura entraîné au préalable. « Il suffit de se laisser faire. Cela demande du lâcher-prise, mais c’est une démarche sécurisée puisque les machines sont dédiées à la respiration et permettent de monitorer le patient. »

La technique est employée depuis plusieurs années aux CUSL et a démontré son efficacité pour le cancer du sein. Au-delà, elle ouvre la porte à d’autres applications en radiothérapie, comme le traitement du cancer du poumon, du foie, du rein ou des tumeurs de l’abdomen supérieur.

D’autres techniques existent, comme le tracking, où le faisceau irradiant suit en temps réel la position de la tumeur. Mais ces techniques sont plus complexes, coûtent cher et ne sont pas appropriées pour tous les patients. Or, tous les hôpitaux disposent de ventilateurs mécaniques qui leur permettent d’appliquer cette technique innovante à de nombreux patients. « Si l’on regarde un service de radiothérapie de plus près, on constate que quasiment la moitié des patients viennent pour des tumeurs mobiles. »

La thérapie par radioligands (RLT)
La RLT, en revanche, est plus difficile à comprendre.

« La RLT consiste à faire de la radiothérapie interne vectorisée. Si l’on identifie une cible cellulaire à la surface de cellules cancéreuses et qu’il existe une molécule connue, telle une protéine ou un anticorps spécifique, qui permet d’accéder et de se lier à la cible, il est possible d’ajouter un effet thérapeutique supplémentaire en fixant sur ce vecteur un isotope émetteur de particules bêta (électrons) ou alpha (noyau d’hélium), permettant d’irradier localement la cellule tumorale », explique le Pr Renaud Lhommel.

Il s’agit, plus simplement, d’une thérapie plus ciblée et, dès lors, plus efficace, qui comporte également assez peu d’effets secondaires grâce à un ciblage de plus en plus sélectif des tumeurs disséminées dans l’organisme. « Plusieurs études de phase 2 et de phase 3 démontrent aujourd’hui que la RLT ne présente pas de toxicité plus élevée que les stratégies thérapeutiques actuelles, ce qui pourrait à l’avenir éviter de recourir à des traitements plus délétères pour le patient, comme la chimiothérapie. »

Les effets bénéfiques de ce traitement ont d’abord été démontrés chez les patients qui étaient très loin dans leur maladie. C’est finalement une thérapie nouvelle, puisque des études pionnières concernant la RLT, telles que les études VISION et NETTER-1, n’ont été publiées dans le New England Journal of Medicine, une référence, qu’en 2017 et 2021. Cela a conduit au remboursement d’un médicament pour le cancer de la prostate en avril 2024.

Aujourd’hui, la RLT est utilisée pour traiter les tumeurs neuroendocrines – c’est par là que la thérapie par radioligands a commencé – et le cancer de la prostate métastatique.

Quel avenir pour ces deux technologies ?
« On a prouvé que l’on était capable de traiter des patients à des stades très avancés sans avoir de toxicité supplémentaire grâce à la RLT. Tout doucement, il y a une évolution de la stratégie thérapeutique pour proposer ce type de thérapies plus tôt dans la prise en charge, avant des thérapies plus délétères pour le patient, à l’instar des chimiothérapies », explique le Pr Lhommel.

D’autres cancers pourraient être ciblés par la RLT grâce aux molécules ciblées (HER2, FAPI…), comme le cancer du sein, les fibroblastes associés à certains cancers (tête et cou), ou encore les cancers du côlon, du pancréas ou du poumon. « Je pense que nous allons connaître des avancées significatives avec ce type de thérapies dans les prochaines années », confie le spécialiste.

L’avenir est également tout tracé pour la radiothérapie sous apnée. « L’objectif est de cibler davantage de cancers », explique le Pr Xavier Geets. « Le plus bel avenir de cette technique, c’est la radiothérapie adaptative, une radiothérapie où, à chaque séance, on peut observer l’anatomie du jour. Cela permet d’ajuster le traitement au mieux par rapport aux besoins du patient. C’est une étape clé vers une radiothérapie personnalisée, individualisée. »

Faire un don au Télévie en 2024 : un geste solidaire et avantageux pour votre portefeuille

Chaque année, des milliers de personnes se mobilisent pour soutenir des causes caritatives, et le Télévie figure parmi les initiatives les plus emblématiques en Belgique et au Luxembourg. Si la générosité reste la motivation première des donateurs, il est bon de rappeler qu’un don au Télévie peut également offrir des avantages fiscaux intéressants en 2024. Un coup de pouce qui allie solidarité et gestion intelligente de ses finances.

Les avantages fiscaux d’un don en 2024

En Belgique, les dons faits à des organismes agréés, comme le Télévie, peuvent être déduits des impôts sous certaines conditions. Voici les principaux points à connaître :

  1. Un minimum de 40 euros : Pour bénéficier de l’avantage fiscal, votre don doit être d’au moins 40 euros, que ce soit en un seul versement ou réparti sur plusieurs dons au cours de l’année.
  2. Réduction fiscale de 45 % : En 2024, la déduction fiscale pour les dons reste fixée à 45 %. Concrètement, si vous donnez 100 euros au Télévie, vous pourrez récupérer 45 euros via votre déclaration fiscale, votre don ne vous coûte en réalité que 55€.
  3. Un plafond de déduction : La déduction fiscale est limitée à 10 % de vos revenus nets imposables, avec un maximum absolu de 392.200 euros (montant indexé en 2024). Cela offre une belle marge de manœuvre pour les particuliers comme pour les entreprises.
  4. Allier générosité et avantage fiscal : une démarche gagnante

En 2024, faire un don au Télévie n’est pas seulement un acte de solidarité envers les personnes touchées par le cancer. C’est aussi une opportunité d’optimiser votre déclaration fiscale tout en donnant un sens supplémentaire à votre geste.

Alors pourquoi hésiter ? Chaque euro compte, non seulement pour faire avancer la recherche, mais aussi pour alléger votre facture fiscale. Un geste généreux aujourd’hui peut faire toute la différence pour des milliers de vies demain.

Faites un don maintenant !

Depuis le 1erjanvier 2024, le SPF Finances exige de recevoir le numéro de registre national de chaque donateur et donatrice pour autoriser l’octroi de l’attestation fiscale.

Si vous avez effectué un don de 40€ ou plus, et que vous ne nous avez pas encore communiqué ces renseignements, nous vous invitons à le faire via ce formulaire.

Tout don effectué et reçu jusqu’au 31 décembre 2024 donnera lieu à l’octroi d’une attestation d’exonération fiscale, qui sera envoyée en mars/avril 2025.

Le Télévie de retour à Liège en 2025

La soirée de clôture du Télévie fera son grand retour à Liège le 10 mai 2025, a annoncé RTL Belgium mercredi. Ce sera la première fois depuis 2000 que la cité ardente accueille l’événement caritatif au profit de la recherche contre le cancer.

La soirée se tiendra à Liège Expo, le tout nouveau complexe événementiel liégeois, qui peut accueillir jusqu’à 10.000 personnes.

« Nous sommes très heureux de faire notre retour dans la Cité Ardente », déclare Guillaume Collard, CEO de RTL Belgium, dans un communiqué. « Les nouvelles infrastructures de Liège Expo sont parfaitement adaptées à un événement de l’envergure du Télévie. Nous savons combien les Liégeois font preuve de ferveur et de générosité lorsqu’il s’agit de se mobiliser et nous sommes convaincus que cette édition sera un grand succès grâce à leur soutien ».

Depuis sa création en 1989, le Télévie a permis de récolter 253 millions d’euros au profit de la recherche contre le cancer. L’édition 2024 a permis à elle seule de rassembler 12.239.019,49 euros.

Kate Middleton parle de son combat contre le cancer dans un texte touchant

La princesse Kate annonce avoir terminé son traitement de chimiothérapie.

La princesse Kate, qui avait annoncé fin mars suivre une chimiothérapie préventive contre un cancer, a indiqué lundi avoir terminé ce traitement dans un message publié sur les réseaux sociaux :

« Alors que l’été touche à sa fin, je ne peux pas vous dire quel soulagement c’est d’avoir enfin terminé mon traitement de chimiothérapie.

Ces neuf derniers mois ont été incroyablement difficiles pour nous en tant que famille. La vie telle que vous la connaissez peut changer en un instant, et nous avons dû trouver un moyen de naviguer dans des eaux tumultueuses et sur une route inconnue.

Le parcours du cancer est complexe, effrayant et imprévisible pour tout le monde, en particulier pour ceux qui vous sont les plus proches.

Avec humilité, cela vous met aussi face à vos propres vulnérabilités d’une manière que vous n’aviez jamais envisagée auparavant, et avec cela, une nouvelle perspective sur tout.

Cette période nous a surtout rappelé, à William et à moi, de réfléchir et d’être reconnaissants pour les choses simples mais importantes de la vie, que beaucoup d’entre nous tiennent souvent pour acquises. Simplement aimer et être aimé.

Mon objectif est désormais de faire tout ce que je peux pour rester sans cancer. Bien que j’aie terminé la chimiothérapie, mon chemin vers la guérison et le rétablissement complet est long, et je dois continuer à prendre chaque jour comme il vient.

Cependant, j’attends avec impatience de retourner au travail et de participer à quelques autres engagements publics dans les mois à venir, lorsque je le pourrai.

Malgré tout ce qui s’est passé, j’entre dans cette nouvelle phase de rétablissement avec un sens renouvelé de l’espoir et une appréciation de la vie.

William et moi sommes tellement reconnaissants pour le soutien que nous avons reçu et avons puisé une grande force chez tous ceux qui nous aident en ce moment. La gentillesse, l’empathie et la compassion de chacun ont été véritablement bouleversantes.

À tous ceux qui poursuivent leur propre parcours contre le cancer – je reste avec vous, côte à côte, main dans la main. De l’obscurité peut jaillir la lumière, alors laissez cette lumière briller de tout son éclat. »

Il y a de plus en plus de cas de cancers en Belgique: le taux de survie évolue également

Le nombre de cancers est en augmentation en Belgique mais le taux de survie est également plus important.

En 2023, des cas de cancers ont été diagnostiqués chez 78.416 Belges. Il n’y en a jamais eu autant en dix ans, selon des chiffres du Belgian Cancer Registry (BCR), rapporte Het Laatste Nieuws mardi. En revanche, le taux de survie est, lui aussi, en hausse.

Le cancer de la prostate est le plus fréquent. Il y en a eu 12.700 nouveaux en 2022. Il dépasse ainsi le cancer du sein, dont plus de 11.000 cas par an sont découverts. Ensemble, ces deux cancers représentent près d’un tiers de tous les diagnostics, suivis par le cancer du poumon et celui du côlon.  

Les taux de survie ont, pour leur part, considérablement changé. Aujourd’hui, sept patients cancéreux sur dix sont encore en vie cinq ans après leur diagnostic. Il y a dix ans, le maximum était de 60 %. Chez les femmes, les taux avoisinent les 80 %.

Crédits : RTL Info

Le RFC Liège soutient le Télévie grâce à son programme « Football Ardent » !

Le RFC Liège prépare évidemment sa saison sportive en D1B, mais reste plus que jamais actif dans des actions sociales. Ainsi, le club est déterminé à contribuer à cette noble cause qu’est le Télévie.

Le Fan Day du club, qui se tiendra ce 11 août, marquera le début de cette opération Télévie. Celle-ci se déroulera toute la saison et commence avec un défi sportif. Voici le détail du programme d’actions.

Défi Sportif (11/08) : lancement de la campagne lors du Fan Day avec un défi sportif. Pour 5 euros, il sera possible de participer à un défi et la possibilité de gagner des goodies.

Tombola (week-ends du 04/10 et du 13/12) : des prix exclusifs tels que des vareuses Home et Away dédicacées, et bien d’autres surprises ! Les tickets seront disponibles en ligne et lors des matchs du 8/11 et du 13/12, avec le tirage au sort à la mi-temps du match du week-end du 13/12 contre KSC Lokeren-Temse.

Vente aux Enchères (week-end du 01/02) : possibilité de remporter des vareuses spéciales lors d’une vente aux enchères à l’occasion du derby opposant le RFC Liège au RFC Seraing, une occasion unique de posséder un objet de collection tout en soutenant le Télévie.

Bourse aux Maillots (02/03) : 1re édition de la Bourse aux Maillots. Possibilité d’échanger ou d’acheter des maillots spéciaux et exclusifs.

Match Télévie (03/04) : match spécial Télévie avec la participation d’anciens joueurs, personnalités médiatiques et supporters. Un événement qui promet une belle journée de football et d’action sociale.

Faites un Don : possibilité également contribuer par un don direct avec une déductibilité fiscale de 60 % pour les dons à partir de 40 euros. Chaque euro compte dans notre lutte commune contre le cancer et la leucémie

Pour plus d’informations, retrouvez l’ensemble des activités en visitant la Page Intranet RFC Liège Football Ardent x Télévie. Suivez les actions, participez aux événements et faites un geste pour la recherche médicale.

Lien : https://parrainage.televie.be/fundraisers/rfc-liege/donors

Augmentation alarmante des cas de cancer de la peau en Belgique: voici pourquoi

77 000 nouveaux cas de cancer de la peau seraient détectés en 2030, selon la Fondation contre le Cancer. C’est le cancer touchant le plus de personnes au monde, mais aussi en Belgique et les chiffres ne cessent de grimper.

Avant ses 75 ans, un Belge sur cinq sera confronté à un cancer de la peau. Ces chiffres viennent de la Fondation contre le Cancer, qui alerte sur le nombre de cas de ce type de cancer, qui ne cesse de grimper.

Environ 40 % de tous les cancers détectés aujourd’hui sont des cancers de la peau, ce qui en fait le type de cancer le plus fréquent dans le monde et en Belgique. 

Selon la Fondation, le nombre de nouveaux cas en Belgique est passé de 11 000 en 2004 à 50 000 en 2024, avec une projection de 77 000 d’ici à 2030. 

Importance de la prévention contre les rayons UV

« Une grande partie des cancers de la peau peut être évitée en se protégeant correctement contre les rayons UV », explique la Fondation dans un communiqué. 

Mais de nombreuses personnes restent mal informées sur les mesures de protection efficaces. La Fondation contre le Cancer affirme que, par rapport à 2021, les Belges sont moins bien informés sur les mesures préventives.

Par exemple, 77 % des Belges savent qu’une seule application de crème solaire par jour ne suffit pas. Ils sont seulement 64 % à savoir qu’il est possible d’attraper un coup de soleil en étant à l’ombre. 

Parmi les personnes les moins bien informées, on trouve « les jeunes et les hommes » et « les plus de 44 ans sont nettement mieux informés que les moins de 35 ans ». 

Comportement face aux coups de soleil

Le taux de coups de soleil chez les adultes et les enfants reste très élevé. En 2023, 77,5 % des jeunes de 16 à 24 ans ont déclaré avoir eu des coups de soleil, dont 27 % des coups de soleil graves, entraînant des cloques, des frissons, de la fièvre et des nausées.

Et en tout, c’est 10 % de la population qui a attrapé un coup de soleil grave. Ces chiffres sont en augmentation par rapport à 2011, où seulement 2 % des Belges souffraient de coups de soleil graves. 

Selon une étude des National Institutes of Health, des instituts nationaux de santé, attraper cinq coups de soleil sévères entre 15 et 20 ans augmente de 80 % le risque de mélanome. 

Une tendance qui n’a pas l’air d’inquiéter les Belges de moins de 44 ans puisque « 1 personne interrogée sur 3 déclare préférer attraper un coup de soleil plutôt que de rentrer de vacances sans avoir bronzé ».

Risques pour les travailleurs en extérieur

Environ 25 % des Belges travaillent à l’extérieur, et parmi eux, un sur trois passe plus de cinq heures par jour au soleil. Ils sont davantage exposés aux rayons UV et ont plus de risques d’attraper un cancer de la peau.

Ils sont 27 % à être gravement brûlés par le soleil. Pourtant, les travailleurs en extérieur ont une moins bonne connaissance des dangers du soleil et des mesures de prévention que le Belge moyen. 

Pour reprendre le même exemple que tout à l’heure, 63 % savent qu’une seule application de crème solaire par jour ne suffit pas. Ils sont aussi 52 % à savoir qu’il est possible d’attraper un coup de soleil en étant à l’ombre. 

Face à l’augmentation préoccupante des cas de cancer de la peau, la Fondation contre le Cancer souligne l’importance de la prévention et du dépistage pour réduire l’incidence de cette maladie. 

Crédits : RTL Info

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