Foutu crabe !
Qu’est-ce que le cancer ?
Le cancer, c’est une histoire de cellules qui tournent mal.
Le corps est composé de milliards de cellules, qui remplissent des fonctions différentes : les cellules musculaires nous permettent de bouger, les cellules nerveuses nous permettent de ressentir le chaud, le froid et la douleur, etc. Chaque cellule est censée naître, se développer, travailler et puis mourir. Mais parfois, certaines cellules « mutent ». Si le système immunitaire ne les repère pas, elles se multiplient, de façon incontrôlée et anarchique, se concentrent en une grosse masse et forment ainsi une tumeur cancéreuse dans une partie du corps. L’organe qui abrite cette tumeur est alors malade et est incapable d’assurer la fonction qui lui incombe.
Il faut agir rapidement : la tumeur aspire dans le sang tout ce qu’il lui faut pour grandir. Plus elle grossit, plus elle se fortifie. Les cellules cancéreuses sont aussi susceptibles de migrer vers d’autres organes du corps, formant ainsi des tumeurs secondaires – on parle de métastases.
Qu’est-ce que la leucémie ?
Les leucémies sont des cancers de la moelle osseuse, là où sont produites normalement les cellules du sang, d’où le raccourci courant qui consiste à parler de « cancers du sang ».
Concrètement, la moelle normale est étouffée par une grande quantité de cellules leucémiques qui sont produites de façon anarchique et qui sont déversées dans le sang. La moelle devient alors incapable de produire des cellules normales du sang. Le manque de globules blancs peut provoquer des infections graves, le manque de globules rouges de l’anémie et le manque de plaquettes des hémorragies.
Le cancer de quoi ?

LE SAVIEZ-VOUS ?
Le cancer du poumon est très agressif et concerne majoritairement les hommes : en 2014, 5.797 hommes ont été touchés en Belgique, contre 2.655 femmes. Diagnostiqué souvent trop tard, ce cancer en devient inopérable et est lié à un fort taux de mortalité : la survie relative à 5 ans du cancer du poumon en Belgique est de 17%.
Chez la femme, le cancer le plus fréquent reste le cancer du sein. 10.466 femmes l’ont développé en 2014. Bien que de mieux en mieux apprivoisé, ce cancer reste associé à une forte mortalité.
Tous les organes peuvent être touchés par le cancer.
Les cancers les plus fréquents sont les cancers de la prostate pour les hommes et du sein pour les femmes. Suivent les cancers colorectaux et les cancers du poumon pour les deux sexes.
Certains cancers sont plus « graves » que d’autres. Le mésothéliome et le cancer du pancréas sont les plus dévastateurs. Ils ont une survie relative à 5 ans de moins de 10%.
Pourquoi a-t-on le cancer ?
Le cancer survient sans que l’on sache toujours pourquoi. Sa présence résulte d’un enchevêtrement malheureux de facteurs : la génétique, l’environnement, le comportement et… le hasard.
L’étude des mécanismes biologiques qui sont à l’origine des cancers a toutefois permis d’identifier un certain nombre de facteurs qui augmentent le risque d’avoir un cancer. On dissocie généralement les facteurs de risque en deux groupes : les facteurs évitables et les facteurs non évitables.
Les facteurs non évitables sont ceux qui sont en nous dès la naissance ou auxquels nous n’échapperons pas (l’âge, le sexe, le patrimoine génétique, l’imprégnation hormonale). Les facteurs évitables sont des éléments relatifs à notre comportement ou notre mode de vie (le tabagisme, le déséquilibre alimentaire, le manque d’activité physique, la pollution, le soleil, etc.). Faute de pouvoir agir sur les premiers facteurs, on peut toujours se prémunir contre les seconds… et tenter de vivre le plus sainement possible.
Le cancer, ça se soigne ?
Il existe plusieurs manières de combattre la maladie.
Généralement, les médecins optent d’ailleurs pour une combinaison de traitements. Les voies thérapeutiques les plus fréquentes sont :
LA RADIOTHÉRAPIE
Recours aux rayons qui vont transpercer la peau et atteindre précisément les cellules cancéreuses pour les détruire.
LA GREFFE DE MOELLE OSSEUSE
Remplacement de la moelle malade, à l’origine de la leucémie, par une moelle saine capable de fabriquer des cellules sanguines normales.
LA CHIRURGIE
Opération pour retirer la tumeur.
LA CHIMIOTHÉRAPIE
Injection de médicaments puissants par intraveineuse. Les chimios vont attaquer les cellules malades en les poursuivant via le sang. Dans leur quête malheureusement, elles vont aussi détruire des cellules saines et engendrer des effets secondaires : fatigue, nausées, perte des cheveux, etc.
L’IMMUNOTHÉRAPIE
Administration de médicaments qui vont stimuler le système immunitaire afin qu’il combatte lui-même le cancer.
Donc le cancer, ça se soigne.
Ça se guérit même… Le risque de mourir d’un cancer diminue année après année. Ce risque diminue 3 fois plus vite chez les hommes (-1,6% par an) que chez les femmes (-0,5% par an).
Aujourd’hui, l’objectif des chercheurs et des médecins n’est plus seulement de guérir le patient mais aussi de faire en sorte qu’il ait encore devant lui une longue vie, et une vie normale.
Une attention particulière est dorénavant apportée au « post-traitement », au suivi sur le long cours, notamment pour repérer et combattre les effets délétères et tardifs d’une chimiothérapie.
