« Un voyage vers une nouvelle vie »

Marie a 33 ans quand on lui diagnostique un cancer du sein. À « La Vie-là », maison de ressourcement ouverte aux patients traités pour un cancer, à Ottignies, elle rencontre
Bernard, Simon et Babette. À l’heure où la vie les malmène, ils ont un projet fou : escalader le Piton de la Fournaise sur l’île de la Réunion.

D’un sommet à l’autre
Babette décède de son cancer de la peau mais Simon, Marie, Catherine, Gaëtane, Geneviève, Marion, Nathalie et Sabine relèveront son défi. En octobre 2019, cette équipe
de rescapés du cancer, encadrée par des professionnels de la santé, s’est lancée dans un trek de 120 km et 7.000 mètres de dénivelé pour relier le Piton de la Fournaise
au Piton des Neiges. Huit patients, pas totalement retapés, qui ont trouvé l’énergie folle d’atteindre ces sommets en en visant un autre : « Avec ce projet, on prend évidemment notre revanche sur la vie ; on se prouve à nous-mêmes et au monde entier qu’on est encore capable de faire des choses extraordinaires. Mais ce qu’on veut vraiment, c’est transmettre un message d’espoir. À tous ceux qui sont maintenant dans le creux à cause de leur traitement, on veut qu’ils se disent en nous voyant : “un jour, ce sera moi“. La vie ne s’arrête pas avec la maladie, on veut les en convaincre », explique Marie Eggerickx.

Victoire sur toute la ligne.
Check pour le défi sportif et ses bénéfices : Marie témoigne du cercle vertueux dans lequel le sport l’a entraînée. « Je me suis réappropriée mon corps. Refaire du sport m’a musclée et a permis à mon organisme, qui était demandeur, d’accepter plus de nourriture. » Check aussi pour le second pilier sur lequel s’appuyait ce projet : développer un esprit de cordée. « J’étais le boulet du groupe. J’avais encore essuyé quelques soucis avant mon départ et mon oncologue était inquiet. Sur la fin de l’ascension, j’avais des nausées, j’étais prête à baisser les bras. Mais l’équipe a porté mes affaires, m’a remotivée. Nous sommes arrivés au sommet en retard, on a raté le lever du soleil, mais on y est arrivés. Ensemble. Nous sommes devenus une famille. On se retrouve encore une fois par semaine pour marcher ensemble ! » Objectif atteint enfin concernant l’espoir à transmettre. Marie s’émeut quand elle le raconte : « Le 4e jour de trek, on savait déjà qu’on avait gagné. Une de nos amies avait commenté une de nos publications Facebook : “J’ai décidé de me battre. Vous me boostez à mort“. Elle acceptait enfin, motivée par notre challenge, le traitement expérimental que lui conseillait son médecin dans le cadre d’une rechute de son double cancer foie et cerveau. » Des patients touchés par l’exploit, il pourrait y en avoir d’autres

Des larmes devant et derrière la caméra
Car un reportage tv fera écho au message de l’équipe EnVie. « Un sommet pour la vie », qui sera diffusé le vendredi 18 septembre à 19h45, reviendra sur l’ascension époustouflante de ces marcheurs. Émilie Dupuis, qui marraine l’asbl et présente le documentaire, l’annonce : « c’est une admirable leçon de vie ! Entre sincérité et humilité ».

La jeune femme est sportive et pourtant, elle l’assure, « j’ai galéré à monter le Piton des Neiges. Alors quelle force incroyable a eu cette équipe… On parle de personnes qui ne savaient même plus monter une volée d’escaliers quelques mois avant de se lancer dans 17 jours de trek ! » La présentatrice de RTL TVI est consciente de l’effort d’autant plus important qu’il faut faire pour se (re)mettre au sport quand le corps est affaibli par la maladie et ses traitements. « Mais chaque étape franchie est une victoire sur le cancer et est d’autant plus salvatrice que l’effort était difficile », constate-t-elle. « C’est aussi comme si, à travers ce défi, les participants se déchargeaient de tout leur passé de malade. » Une dimension cathartique qui arracha des larmes aux marcheurs. Et à ceux qui les entouraient : « Je m’étais promis de ne pas pleurer mais je n’ai pas pu faire autrement. Même le caméraman peinait à enregistrer les images, sa caméra tremblait sous le coup de l’émotion ! », raconte Emilie Dupuis. Forte de ce succès, l’équipe de EnVie en imagine d’autres. L’association devient une véritable asbl et prépare son prochain défi sportif : cap sur une traversée des Caraïbes en voilier. Tout patient qui se sent la force de s’investir physiquement, techniquement et humainement est le bienvenu à bord.

Pour revoir le magazine, c’est ICI


La 32ème édition du Télévie fait le plein d’émotions et de dons

Les équipes de RTL Belgium ont réussi à mettre en place une 32ème édition du Télévie exceptionnelle au vu des circonstances particulières. Un Télévie 2020 qui a finalement pris ses quartiers à RTL House mais aussi dans de nombreux lieux répartis à Bruxelles et dans toute la Wallonie, à la rencontre de milliers de bénévoles.

Avec l’actualité, beaucoup de doutes étaient permis sur les résultats de cette édition. C’était sans compter sur une journée pleine d’émotions à laquelle les Belges ont une fois de plus répondu présent pour faire avancer la recherche contre le cancer.

Cette très belle édition concoctée par les équipes de RTL a été menée cœurs battants par les énergies positives et communicatives de Kendji Girac, Adamo, Loïc Nottet, Fanny Leeb, Julien Doré, Carla Bruni, Vincent Niclo, Typh Barrow… tous emmenés par le parrain Agustin Galiana qui s’est investi sans compter pour faire monter le compteur. La Première ministre Sophie Wilmès s’est aussi impliquée en répondant aux appels du centre de promesse pendant plus d’une heure, tout comme Elio Di Rupo, Ministre-Président de la Wallonie, Pierre-Yves Jeholet, Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Frédéric Daerden, Vice-Président et Ministre du Budget.

Philippe Jaumain, Coordinateur Général du Télévie : « Le cœur, c’est notre force. Tellement de gens en ont fait preuve aujourd’hui. Dans cette année si compliquée pour tout le monde, je suis particulièrement touché par la générosité et le lien qui unit toutes celles et ceux qui ont donné ce qu’ils ont pu pour le Télévie. Que ce soit pour 1 euro ou pour un million d’euros, je veux remercier du fond du cœur tous les donateurs et nos partenaires. Ce Télévie n’aurait pas pu avoir lieu sans la détermination et l’enthousiasme de toutes celles et ceux qui, chez RTL, se sont mobilisés pour rendre l’impossible… possible. Ce Télévie 2020, nous l’avons voulu plus que jamais. Nous avons surmonté toutes les difficultés et soulevé des montagnes avec un seul objectif en tête : aider les chercheurs du FNRS afin de continuer à donner de l’espoir à tous les malades et leurs familles ».

Philippe Delusinne, Administrateur Délégué de RTL Belgium : « Nous avons craint que le contexte difficile nous fasse atterrir aux alentours des 6-7 millions d’euros. Nous espérions secrètement atteindre les 8-9 millions. Nous terminons au-delà des 10 millions. C’était inespéré et cela démontre de manière magistrale notre capacité à créer des rendez-vous forts et à quel point notre communauté Télévie est engagée et généreuse. C’était un pari incroyable de faire revenir le Télévie chez nous et de nous exporter aux 4 coins de notre pays pour aller à la rencontre des bénévoles. Nos équipes ont effectué un travail de titans ! ».

La Commission scientifique du FNRS se réunit dès ce lundi pour fixer les priorités et sélectionner les projets de recherche. Ceux-ci seront validés le 6 octobre. La rentrée des chercheurs se déroulera, quant à elle, le 30 novembre. Les dons récoltés aujourd’hui seront donc dès demain directement utiles à la recherche contre le cancer.

Ensemble, faisons gagner la vie !

Le Télévie s’invite chez NOUS

Jamais la santé n’a autant occupé le devant de la scène que ces derniers mois. La séquence COVID-19 nous a durement rappelé que c’est notre bien le plus précieux. Sans la santé, nous ne sommes pas en mesure de profiter pleinement de la vie et de nos proches.
Depuis le mois de mars, le COVID-19 a en effet attiré toute l’attention. A l’échelle de la planète, il a affecté directement de nombreuses familles, bousculé nos modes de vie,
restreint nos libertés, nous a isolé de ceux que nous aimons. Il a mis entre parenthèses nos vies.

Mais il n’a malheureusement pas mis entre parenthèses le cancer. Bien au contraire : il a retardé les diagnostics, compliqué les traitements et il a affaibli plus encore celles et
ceux rendus plus fragiles par la maladie. Et puis, il a aussi mis sous cloche toutes les énergies déployées pour que la recherche avance et puisse redonner de l’espoir à ceux
qui en ont le plus besoin : les victimes d’un cancer et leurs proches. Il ne doit pas faire oublier qu’en Belgique, toutes les huit minutes, une personne apprend qu’elle est
atteinte d’un cancer.
Ce Télévie 2020, nous l’avons voulu plus que jamais. Les difficultés, les contrariétés, les mauvaises nouvelles, les nombreux problèmes et obstacles, le découragement auxquels nous avons dû faire face n’ont fait que décupler notre désir de préserver cette édition 2020.

Les disques d’Or du Télévie

De 9h00 à 13h00 retrouvez Christian De Paepe en direct sur Bel RTL et sur RTL TVI pour cette vente de disques d’artistes internationaux au profit de la recherche contre le cancer. Différentes personnalités de RTL parraineront les albums les plus vendu de l’année afin de donner l’occasion aux auditeurs et téléspectateurs dans devenir les heureux propriétaires. Leur générosité permettra de faire avancer la recherche médicale.

Une seule adresse pour participer aux enchères : disques@rtl.be

De 13h00-19h45 : Bel RTL vous fait vivre les coulisses du Télévie. Dans l’après-midi, les animateurs de Bel RTL vous feront vivre les coulisses du Télévie. Interviews des artistes, témoignages, vous saurez tout sur cette 32ème édition du Télévie.

Un sommet pour la vie avec Emilie Dupuis

Le vendredi 18 septembre à 19h45
Ce n’est pas parce qu’on a un cancer que la vie s’arrête. C’est ce qu’un groupe de personnes atteintes par la maladie et en rémission ont voulu prouver. Elles se sont lancées un défi complètement fou : partir à l’ascension des plus hauts sommets de l’Ile de la Réunion, dont le Piton des Neiges. Pendant 18 mois, elles se sont entraînées avec courage et détermination. Emilie Dupuis, marraine du projet, n’a pas hésité a mettre ses chaussures de marche et a enfiler son sac à dos pour les encourager tout au long du parcours. Un défi sportif qu’elle a réalisé notamment aux côtés de Marie qui avait témoigné de son expérience face à la maladie sur le plateau du Télévie en 2018. Un Sommet pour la vie, c’est un magazine plein d’émotions qui retrace l’aventure sportive et humaine hors du
commun que ces battants ont vécue tous ensemble.

Pour voir un extrait :ICI

Les amis du Télévie

Le samedi 19 septembre de 13h00 à 18h00 : Cette année, le Télévie s’invite chez NOUS. Chez nous, c’est d’abord chez vous, partout en Belgique francophone, où vous nous soutenez. 15 lieux répartis dans toute la Wallonie et Bruxelles seront ouverts le 19 septembre pour accueillir, en toute sécurité, les comités Télévie et recueillir les montants qu’ils auront pu récolter à travers leurs activités. On remontra également le temps en revivant les moments les plus emblématiques du Télévie depuis 1989. Nous leur adressons du fond du cœur un immense merci pour leur mobilisation qui n’a jamais faibli.Comme chaque année, les bénévoles vont remettre leur chèque au Télévie.

Le Char Télévie Radio Contact

Le samedi 19 septembre, le Char Télévie Radio Contact sillonnera la Wallonie à la rencontre des Amis du Télévie . Des appels aux dons se feront durant toute la journée sur l’antenne de radio Contact.
Deux artistes seront présents pour l’evènement : Henri PFR qui mixera à Waterloo et Marc du groupe Suarez qui se produira à Liège.

Arsène Burny, une passion pour la vie. avec Sandrine Dans

Le samedi 19 septembre à 18h00
Sandrine Dans nous propose un portrait d’Arsène Burny, le papa du Télévie. Qui est l’homme qui a mobilisé la Belgique pour la recherche contre le cancer ?
Dans ce reportage, celui qui a consacré sa vie à sauver celle des autres se confie à Sandrine. Il se livre sur son métier de chercheur, mais surtout sur le mari, le papa qu’il est, sur ses passions et ses doutes. Nous partirons également à la rencontre des bénévoles qu’Arsène Burny soutient au quotidien en les accompagnant dans les nombreuses
activités qu’ils organisent au profit du Télévie.
Si le Télévie, selon lui, a changé la recherche, Arsène Burny a sans aucun doute changé le regard du public sur la recherche médicale.

Pour voir un extrait : ICI

La soirée de clôture

Le samedi 19 septembre à 19h45

Chez nous, c’est aussi chez RTL. Nous revenons dans nos studios, sans public et avec un nombre d’intervenants très limité à qui nous offrirons toutes les conditions de sécurité
nécessaires pour vous proposer une journée exceptionnelle. Les artistes qui ont tenu à être présents, les magnifiques reportages qui ont malgré tout pu être tournés, les
témoignages, les défis proposés seront autant de créateurs d’émotions fortes que nous allons vous faire vivre en direct.

Cette année, Agustin Galiana nous fait l’honneur d’être le parrain de cette 32ème édition du Télévie.
Agustin Galiana est un acteur et chanteur espagnol. Il s’est fait connaître en France
avec son rôle d’Adrián Muñoz dans la série télévisée Clem sur TF1. A l’affiche du film,
« Boutchou » aux côtés de Carole Bouquet et de Gérard Darmon, il vient de sortir un
tout nouvel album « Plein soleil ».
C’est déjà la troisième année consécutive qu’Agustin est présent lors des grands
évènements du Télévie pour défendre cette cause qui lui est si chère.
« Je suis très fier d’être le parrain du Télévie cette année. Une année où nous avons
tous pris conscience de l’importance des médecins, mais aussi de la recherche et du
travail du personnel soignant. Ils se battent tous les jours pour combattre les maladies
dont le cancer qui reste l’une des principales causes de mortalité dans nos pays et
pour cela ils ont besoin de nous ! Ils ont besoin de nos dons ! Soutenons le Télévie !
»


La recherche contre le cancer a plus que jamais besoin de vous et de vos dons. Les malades en ont besoin. Leurs familles en ont besoin. Nous mettons tout en oeuvre cette
année encore pour que la solidarité soit au rendez-vous et que nous puissions, tous ensemble, faire gagner la vie.
Plus que jamais, faisons gagner la vie.

Les masques Télévie

Ils sont bleus et blanc avec un petit logo discret sur le côté et ils portent l’espoir : celui de pouvoir se déplacer en toute sécurité sanitaire et de soutenir la recherche contre le cancer.

Informations utiles :

  • Prix : 10 euros
  • Frais de préparation et de livraison : 2,50 euros
  • Les masques se composent d’une double couche  avec filtre en molleton : 100 % polyester (extérieur) – 100 % coton ( intérieur).
  • Ils sont réutilisables et peuvent être lavés à 60°C avec filtre.
  • Dimensions : 25 cm (longueur) x 7 cm (largeur)
  • Made in Europe

Conseil d’utilisation :

Lavez votre masque après chaque utilisation.

Où acheter les masques ?

  • Envoyez un mail à produits@televie.be ou au 02/504.93.60
  • Auprès de vos bénévoles de quartier ICI

On compte sur vous – Faisons gagner la vie <3

Yoga, allié contre le cancer

Le yoga signifie « union » en sanscrit, c’est une discipline née en Inde il y a des centaines d’années. Il s’agit avant tout d’unifier le corps et l’esprit à travers des mouvements plus ou moins physiques et d’une méditation basée sur une réelle réflexion sur soi.

Un allié pour le physique et le moral

De nombreuses études scientifiques ont permis de prouver l’efficacité de cette pratique dans le cadre du cancer. Grâce à une pratique combinée d’exercices de respiration, d’enchaînements de postures de yoga et de la méditation, le yoga vous permet de traverser l’épreuve de la maladie avec d’autant plus de force.

Ce sport tout en douceur permet de retrouver une stabilité dans son corps, tant physique que psychologique, et de trouver une certaine paix intérieure à travers la détente et la concentration.

Il permet également de récupérer une certaine souplesse et de se sentir plus léger en procurant une véritable sensation de bien-être interne. C’est également un moyen pendant votre chimiothérapie de faire de l’exercice tout en douceur.

Diverses publications font états de nombreux bénéfices pour les patients atteints du cancer quand il est proposé en soin de support : diminution des troubles anxieux, de la douleur, de la fatigue, des symptômes du stress, amélioration de l’humeur, lutte contre l’insomnie, augmentation des défenses du système immunitaire, réduction des tensions, réponse à des questions d’ordre spirituel et meilleure compliance/tolérance aux traitements. Le yoga a des effets mécaniques, assouplissant les muscles, agissant également sur le système nerveux. Une pratique régulière favorise la sécrétion d’endorphines qui calment la souffrance et diminue la production des substances inflammatoires.

Les différentes postures

En yoga, il n’y a pas de posture interdite ou contre-indiquée lorsqu’on est sous traitement. Il s’agit avant tout de rester à l’écoute de votre corps qui saura vous dire de lui-même à quel moment s’arrêter ! 

Ainsi, ne vous forcez pas si des positions vous paraissent trop compliquées, si vous êtes essoufflée ou tout simplement, si vous n’avez pas envie. Votre séance doit rester un moment de plaisir ! Et bien sûr, si vous décidez de vous inscrire dans un cours de yoga, n’oubliez pas d’informer discrètement votre professeur de votre état de santé. Il saura prendre soin de vous pendant vos séances.

Retrouvez ICI,  4 exercices de yoga particulièrement adaptés en cas de cancer 

Du yoga en LIVE

A l’occasion de la journée internationale du yoga, le 21 juin, le Brussels Yoga Day invite le plus grand nombre et de manière inédite à participer à la plus grande séance de yoga de Belgique non pas comme les éditions précédentes sur les pelouses d’un grand parc comme le Bois de la Cambre ou le Cinquantenaire mais de la manière suivante : une séance d’une heure de postures et d’exercices de respiration géante, gratuite, accessible à tous, au même moment, dans un même élan et une même énergie, lors d’une séance Live en ligne accessible de chez soi, depuis son salon, son jardin, sa maison de repos, …

La séance de yoga sera conduite par SREEMATI sous l’Atomium avec en invité d’honneur Sandrine DANS. La séance ne sera pas ouverte au public sur place mais sera diffusée en direct sur toutes les plateformes de RTL Belgium et sur la page Facebook du Télévie : ICI.

Rendez-vous dimanche !

Sources:

https://www.cairn.info/revue-cancers-et-psys-2017-1-page-143.htm#

Traitements : une question d’immunité ?

Depuis une dizaine d’années, l’immunothérapie a pris une place grandissante dans le traitement du cancer, en particulier du mélanome, des tumeurs du poumon ou de la vessie. Elle est d’ailleurs utilisée de plus en plus tôt et parfois en première intention, aux côtés des approches conventionnelles comme la chimiothérapie et la radiothérapie. Son principe ? Booster les réponses immunitaires de l’organisme face aux cellules tumorales. « Ce sont des thérapies qui marchent relativement bien : jusqu’à 40 à 50 % des patients qui souffrent de certains cancers métastatiques vont obtenir un bénéfice », explique Sophie Lucas de l’UCLouvain, ancienne Chercheuse qualifiée FNRS et promotrice de projets Télévie. 

Treg : l’agent régulateur

            Depuis 2004, Sophie Lucas a son petit chouchou au sein du système immunitaire : les Treg. Cellules assez rares, les Treg ou « lymphocytes T régulateurs » ont pour rôle de réguler les réactions excessives du système immunitaire. Ils sont absolument essentiels à la vie. Les bébés qui souffrent d’une maladie génétique rare caractérisée par l’absence de Treg développent ainsi un syndrome auto-immunitaire aigu, mortel avant l’âge de deux ans en cas d’absence de traitement. « Chez les patients cancéreux, on pense que les Treg fonctionnent au contraire trop : ils bloquent les autres cellules du système immunitaire qui devraient nous aider à rejeter le cancer en reconnaissant les antigènes à la surface des cellules tumorales », commente la chercheuse. Pendant longtemps, le fonctionnement des Treg dans le contexte du cancer est resté méconnu. Mais aujourd’hui, les chercheurs ont identifié à leur surface certaines molécules – GARP et  TGF-beta – susceptibles de bloquer les réponses immunitaires contre les tumeurs. « Nous avons développé des outils – des anticorps anti-GARP – pour bloquer ces molécules, ce qui nous a permis d’initier des collaborations avec l’industrie. Des essais cliniques de phase 1 sont aujourd’hui en cours. »

            Utilisé seul ou en combinaison, ce nouveau traitement pourrait réactiver les réponses immunitaires, peut-être avec une meilleure efficacité que les immunothérapies existantes. L’espoir est aussi de pouvoir l’utiliser dans des types de cancer où les immunothérapies disponibles à l’heure actuelle ne fonctionnent pas. Parallèlement à ces recherches, Sophie Lucas étudie, dans le cadre d’un projet WELBIO, l’implication des Treg dans la survenue du lupus et de la sclérodermie, des maladies auto-immunes où le système immunitaire s’attaque aux propres composants de l’organisme. « Dans ces deux maladies, nous avons des indications sérieuses pour penser que le Treg ou le TGF-beta pourraient être impliqués. » Alors qu’ils fonctionnent « trop » dans le cancer, les Treg pourraient ici fonctionner trop peu.

Cancers et maladies auto-immunes

Si l’immunothérapie est efficace dans certains cancers, cela signifie-t-il qu’un cancer est toujours lié à une défaillance du système immunitaire ? « Si on pousse le raisonnement, on peut en effet se dire que le processus existe chez toute personne qui a un cancer : des cellules tumorales ont échappé à la surveillance immunitaire », explique Pierre Coulie, professeur à l’UCLouvain et membre de la Commission scientifique Télévie. Alors que Sophie Lucas cherche à identifier un mécanisme immunosuppresseur précis, Pierre Coulie étudie pour sa part le moment où ces réponses immunitaires anti-tumorales se mettent en place. « Deux stratégies pourraient entrer en jeu : soit la cellule tumorale “perd” ce par quoi elle pourrait être reconnue, soit elle parvient à inhiber les adversaires, en les privant de ravitaillement, en mettant des barbelés sur le parcours, etc. », explique le chercheur. Ses travaux portent en particulier sur le cancer du sein, un type de cancer plutôt résistant à l’immunothérapie. « On examine des tumeurs du sein très précoces pour voir si une action immunitaire se met en place ou non. Les premiers constats, que nous avions présentés avec un doctorant dans le cadre du Télévie, ont montré que ces tumeurs n’étaient pas très visibles pour le système immunitaire. On peut donc penser que quand le cancer devient invasif, c’est déjà le résultat d’une sélection : il y a eu auparavant  une reconnaissance et une destruction des cellules cancéreuses ; celles qui subsistent sont celles qui ne peuvent plus être reconnues, qui sont parvenues à se rendre invisibles. »

            Dans le cadre d’un projet WELBIO, Pierre Coulie s’intéresse par ailleurs au rôle de certaines réponses immunitaires particulières dans la polyarthrite rhumatoïde et le lupus érythémateux disséminé. « Les recherches sur le cancer et sur les maladies auto-immunes se croisent car les cellules que nous voulons activer dans les cancers, ce sont aussi celles que nous soupçonnons d’être impliquées dans ces maladies auto-immunes. Dans le cancer, on voudrait inhiber les mécanismes immunosuppresseurs et dans les maladies auto-immunes, nous voudrions les amplifier. Ce sont des constructions différentes mais avec la même boîte de Lego. »Il arrive d’ailleurs que les patients cancéreux traités par immunothérapie développent des problèmes auto-immunitaires. A l’inverse, avoir une maladie auto-immune pourrait-il protéger du cancer ? « Il faudrait faire des études sur de très grandes séries, mais c’est théoriquement possible », avance Pierre Coulie. « Malheureusement il y a un facteur confondant: une maladie auto-immunitaire chronique s’accompagne souvent d’inflammation chronique, qui peut favoriser l’apparition de cancers. » Le jeu de construction ne fait que commencer.

Plume : Julie Luong

Empreinte : Pierre Coulie, Professeur à l’UCLouvain et membre de la Commission scientifique Télévie.

Empreinte : Professeure à l’UCLouvain et promotrice de projets Télévie. 

Le Clos Jean-Pierre de Launoit rend hommage à une grande figure du Télévie.

Jean Pierre de Launoit, président du groupe RTL en 1988, est l’un des fondateurs du Télévie. Il est décédé en 2014. La commune d’Uccle a décidé de l’honorer en donnant le nom de ce grand ami du Télévie à l’une de ses rues.

Il a suffi d’un petit-déjeuner… En 1989, inspirée par le succès du Téléthon en France, la direction de RTL veut aussi donner une dimension sociétale à la chaîne et utiliser son lien direct avec les téléspectateurs pour les mobiliser.

Quand la télévision veut sauver des vies…

Jean-Pierre de Launoit, président du groupe RTL, et Jean-Charles De Keyser, directeur général de RTL Belgium, retrouvent un matin Arsène Burny, vice-président de la Commission cancérologie du FNRS, le Fonds de la Recherche Scientifique. Ensemble, ils décident d’unir leurs forces pour mieux soigner les leucémies de l’enfant: à charge du média de mobiliser le public, à charge de l’institution scientifique de cautionner les informations transmises et d’investir l’argent récolté dans la recherche fondamentale.

Le Télévie voit ainsi le jour.

Un grand Monsieur

Jean Pierre de Launoit, un homme à la vie riche et passionnante, était très impliqué dans le monde culturel et économique: il est à l’origine du Télévie mais l’a également présidé jusqu’à la fin. C’est pour son engagement envers la maison RTL et le Télévie que nous garderons le souvenir d’un homme remarquable et profondément gentil.

Mise à part son implication pour le Télévie, Monsieur de Launoit a été vice-président de BBL, vice-président de la Banque Bruxelles-Lambert et président d’Axa Belgique. Il a également présidé le groupe RTL pendant 25 ans ainsi que  le concours Reine Elisabeth, où il a initié le concours de chant qui viendra s’ajouter à ceux de piano et de violon déjà existants.

Un grand monsieur dont l’héritage est d’autant plus grand: il nous a transmis de la sagesse, des valeurs et beaucoup de passion.

Philippe Delusinne, qui dirige RTL Belgique depuis 2002, fut recruté par Jean-Pierre de Launoit dont il est resté très proche jusqu’à la fin. Il témoigne : « Jean-Pierre de Launoit restera « l’ami » de la maison RTL au sein de laquelle il fut un inspirateur éclairé et un censeur mesuré. C’est au sein de RTL qu’il créera l’œuvre, dont il me confessait qu’elle était sa plus grande fierté : le Télévie. »

Nos chercheurs en confinement, entre solidarité et poursuite du travail


« Le monde tourne au ralenti. Forcément, la recherche est, elle aussi ; un peu amortie… Mais que chaque patient, chaque bénévole, chaque donateur soit rassuré : nous ne les lâchons pas ! ». Michaël Herfs, Chercheur qualifié FNRS à l’ULiège donne directement le ton : les chercheurs Télévie sont toujours sur le front.

Les chercheurs travaillent la nuit

Ils avancent dans leurs recherches contre le(s) cancer(s) d’abord. Si la majorité des expériences a été arrêtée au début du lockdown, les laboratoires n’ont pas totalement fermés pour autant : avec les dérogations nécessaires, les expériences entamées suivent leur cours, notamment les manipulations indispensables à la correction d’articles scientifiques qui font l’objet de publications urgentes. « Mais tout ceci dans le plus grand respect des mesures de sécurité », explique Pierre Sonveaux, Maître de recherches FNRS à l’UCLouvain et Promoteur Télévie. « Nous avons établi un horaire de travail et mis en place un système de réservation des machines qui permet au personnel de ne pas se croiser. En ce qui me concerne, je n’hésite pas à rejoindre le laboratoire de nuit, à des heures où il est moins prisé », précise l’expert. Ainsi, en moyenne, les chercheurs continuent-ils à travailler en présentiel en laboratoire pendant 10 à 20% de leur temps.

Le reste – donc l’essentiel – de leur temps de travail est dorénavant consacré à la lecture et à la rédaction d’articles scientifiques, étapes de toute façon inévitables dans le processus de recherche. Autrement dit, les chercheurs Télévie ont réorganisé leur agenda, postposé certaines expériences en laboratoire, des journées d’étude, des colloques. Pendant leur confinement, ils couchent sur le papier les résultats de leurs expériences, passent en revue la littérature scientifique et engrangent des connaissances.

Mais les grands rendez-vous sont maintenus. Parmi ceux-ci, les soutenances de thèses en cancérologie, qui continuent d’être défendues, via Zoom, Teams ou Skype. « C’est la généralisation d’une pratique qui existait déjà, quand certains membres étrangers ne pouvaient rejoindre physiquement le jury », note Michaël Herfs qui l’admet toutefois : « la pratique virtuelle est moins chaleureuse. Nous sommes directement focalisés sur le sujet scientifique, il n’y a plus les échanges informels ni le verre de fin de thèse qui sont des moments importants dans la carrière d’un chercheur ». Mais… « on peut désormais soutenir sa thèse en pantoufles ! », relève Pierre Sonveaux, un sourire dans la voix. Les comités d’accompagnement des Aspirants et des Boursiers Télévie se poursuivent également virtuellement, comme n’importe quelle autre réunion importante. Les étudiants ne sont donc pas trop ralentis dans leur progression vers le doctorat.

Le Télévie est solidaire face à la crise du Covid-19.

Et puis, face aux enjeux de la crise actuelle, les chercheurs Télévie sont solidaires. Leur contribution est avant tout matérielle. « Nos laboratoires ont prêté aux hôpitaux des machines PCR. Nous avons également donné pratiquement tous nos masques et nos gants, pour ne garder que le strict minimum », révèle Pierre Sonveaux.

Certains chercheurs Télévie ont en outre rejoint la Task force contre le coronavirus et, à l’ULiège, consacrent trois fois quatre heures par semaine au laboratoire de diagnostic COVID. « Les techniques PCR utilisées dans le cadre du dépistage du coronavirus sont les mêmes que celles permettant le dépistage de certains cancers (col de l’utérus) et la recherche de mutations dans les cancers. Les chercheurs en cancérologie ont donc une expérience transposable pour participer activement à la lutte actuelle. Ce bénévolat est conçu comme faisant partie de la mission du chercheur, au service de la communauté », rapporte Michaël Herfs. Concrètement, les chercheurs Télévie impliqués dans ce labo reçoivent les prélèvements et les inactivent, ils extraient l’ARN du virus, le convertissent en ADN et, par PCR, l’amplifient pour le détecter.

Vidéo : une centaine de personnes travaillent bénévolement au laboratoire du GIGA pour une capacité de 2600 tests/jour. Parmi les scientifiques qui se relaient pour travailler de 7h à minuit, 7 jours/7, des chercheurs Télévie.

Enfin, grâce à leur bagage médical, certains chercheurs décryptent les publications scientifiques, rédigées en anglais et en termes techniques, et les mettent à la portée du grand public. C’est le cas de Pierre Sonveaux qui rassemble les informations, les compare, les vérifie, les simplifie et les diffuse sur les réseaux sociaux. « Il est fondamental de contrer la dispersion de fake news et de lutter contre le climat anxiogène actuel », estime-t-il. « Cette mission de vulgarisation, je la remplis d’autant mieux que le Télévie m’a familiarisé avec le grand public. Je sais combien les gens ont besoin de réponses et je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour les leur donner. »

Comme soulagé d’être pris en charge

Ce qui nous a porté, mon mari et moi, raconte Marie, sans doute la volonté, le soutien psychologique à l’hôpital et aussi le fait d’être restés, tous les deux dans la vie active. Mais cette épreuve a été lourde et compliquée, il arrivait que nous nous croisions sur le ring, l’un en provenance de l’hôpital et l’autre en partance pour être aux côtés de notre fils. Le choc encaissé violemment, avant un passage en mode pilote automatique, où l’on s’est abstenu d’avoir des émotions tant celles-ci faisaient mal, puis, enfin, une sorte de routine à laquelle on s’habitue.

Aujourd’hui, nous croisons les doigts et attendons chaque contrôle avec retenue et prudence, déclare cette maman qui ne cache pas les pleurs et la peur qui l’ont envahi, et la colère ressentie par son mari, lorsqu’ils se retrouvent confrontés à la vie à l’hôpital. Mais aussi à l’isolement de leur enfant en chambre stérile, et à la dure réalité de cette nouvelle vie.

L’isolement total
Nous pensions que nous aurions eu le choix de pouvoir rester avec Jean, d’avoir la possibilité de prendre congé pour être à ses côtés. La réalité est toute autre. Financièrement, surtout. L’épreuve nous a obligés à quitter notre logement, à vivre chez ma mère, à revoir le temps passé au travail. Grâce à la bienveillance de nos employeurs, nos temps-plein ont été réduits de moitié. Le tout ayant entraîné, aussi, le couple vers l’éloignement, sans compter l’impact émotionnel très lourd et l’isolement social qui y est lié. Inévitablement.

Le chemin a été parsemé de périodes incroyables : une course contre la montre au début où la prise en charge en urgence, à St-Luc, a fait comprendre immédiatement à la gravité de la maladie, la ponction lombaire pratiquée immédiatement, le constat terrible de 95% de cellules atteintes par le cancer et qu’il fallait anéantir, le nombre de globules blancs vingt-cinq fois supérieur à la norme, et finalement le « protocole à haut risque » que cet état a entraîné.

Un petit malade coopérant
Jean, qui jusque-là n’avait jamais connu la moindre prise de sang, en a subi dix, rien que durant la première journée de son hospitalisation. C’était incroyable comme il a réagi, se laissant complètement faire. Je pense qu’il s’est senti comme soulagé d’être pris en charge, ressentant les bienfaits, par exemple de la transfusion de plaquettes qui lui a été administrée dès son admission et lui a redonné quelques forces.

Puis, pendant quatorze mois, neuf blocs de chimio, c’est-à-dire : quatre-vingt-trois injections sans compter celles pratiquées à hauteur du liquide céphalo-rachidien, le tout au cours de séjours plus ou moins longs à l’hôpital, selon la période.
Désormais, la phase de maintenance lui permet de continuer la chimio, mais sous forme de médicaments pris oralement et à la maison. Un contrôle tous les 15 jours ne l’empêche pas de fréquenter l’école qu’il a pu retrouver en septembre dernier.

Cela dit, la maladie laisse des traces. Sur le plan physique, le bilan est assez positif, excepté quelques infections au niveau de la peau et quelques troubles digestifs, effets secondaires de la chimio. Mais c’est surtout l’impact sur le plan comportemental et relationnel de son fils qui inquiète aujourd’hui Marie. Elle qui a envie de s’investir pour ces enfants-là, comme elle dit. Il y a encore beaucoup de progrès à faire. Revenant ainsi sur cette période de vie, dont elle s’étonne d’être parfois presque nostalgique. Celle durant laquelle elle fréquentait cette unité où dix chambres étaient occupées par les mêmes patients, les mêmes familles, soignées par les mêmes équipes. Cela a créé des liens qui perdurent aujourd’hui entre certains d’entre nous. C’est comme une petite famille.

Désormais, depuis avril 2019, c’est, donc le retour à la normale et à l’école. Et, l’arrivée aussi d’un petit frère, venu élargir cette famille qui a réussi à dépasser l’épreuve et accueilli avec bonheur, voici un an, par Jean, lui que la maladie a privé de copains d’école. De copains tout court, pendant quatorze longs mois.

Frédéric Bastien

« La recherche contre le cancer ne prend aucun retard »

Véronique Halloin, vous êtes Secrétaire générale du FNRS. Vous avez pris la décision, en concertation avec RTL Belgium, de reporter l’agenda Télévie avant même l’adoption par le gouvernement de mesures de distanciation sociale puis d’un confinement national. Quels étaient les freins, début mars, au maintien de l’opération ?

Cela faisait déjà plusieurs jours que les scientifiques, parmi lesquels des virologues et épidémiologistes du FNRS, conseillaient le report ou l’annulation de manifestations sportives, culturelles ou autres réunissant plus de 1.000 personnes. Or, le Télévie en Fête, prévu initialement le 13 avril, rassemble chaque année plus de 20.000 participants ! La Soirée de clôture, quant à elle, réunit sur le plateau de nombreux malades qui viennent partager leur histoire, des enfants, des femmes, des hommes immunodéficients. Alors que « le Télévie fait gagner la vie » depuis 30 ans, il n’était pas question de prendre des risques ! La suite des évènements a malheureusement conforté cette décision. Mais le Télévie reviendra en force après le confinement.

Ce bouleversement de calendrier va-t-il retarder la désignation de nouveaux chercheurs Télévie et le début de nouvelles recherches contre le cancer ?

Aussi peu que possible. Comme la Soirée de clôture aura lieu le 5 septembre et que c’est elle qui détermine le montant récolté, la Commission scientifique internationale du FNRS ne pourra se réunir que le 7 septembre (plutôt qu’en mai). Mais ce retard sera vite résorbé : les chercheurs Télévie entament habituellement leur mandat en octobre ; cette année, ils commenceront un peu plus tard. Et pour les renouvellements des doctorants, ils seront octroyés lors du CA de juin : dans ce cas, les nouveaux contrats démarreront le 1er octobre, comme d’habitude.

Et j’ajoute que la Rentrée des chercheurs 2020 aura lieu le 30 novembre, soit à une date très proche de celle des années précédentes.

Votre message, c’est bien : « la lutte contre le cancer ne peut pas être retardée »?

Exactement ! D’ailleurs, les recherche financées par les éditions précédentes se poursuivent, même si les conditions sont provisoirement beaucoup plus difficiles avec la fermeture de quasiment tous les laboratoires : nos chercheurs ne peuvent donc plus faire d’expériences mais travailler sur l’analyse des résultats récents, la préparation d’articles, la lecture de la littérature scientifique. Et je suis certaine que lorsqu’ils pourront réintégrer ces labos de recherche, ils reprendront avec d’autant plus d’enthousiasme et d’énergie !

Le mot d’Arsène

Dirons-nous avec Alfred de Vigny :

« Vivez, froide Nature, et revivez sans cesse, vous n’aurez pas un cri d’amour de moi ! »

« Duchesse était la jument préférée de mon père. La nature et la vie, pour l’enfant de 6 ans que j’étais, c’était d’être à 4 pattes entre les deux gros sabots avant de Duchesse et de la regarder brouter, tranquille, paisible. Image tendre ! Quand elle avait brouté la surface accessible, elle relevait la tête et attendait. J’appuyais bien fort, caressant ses deux pattes. J’étais prêt, attentif, elle avançait d’abord sa patte gauche puis lentement la droite. C’était le rituel, elle sentait le petit garçon. Jamais son sabot n’a touché ma main ; c’est cela la vie, la nature !

Mais le blé qui lève, le blé qui meurt tué par le gel, le virus qui cause une tumeur, le virus qui tue la bactérie nuisible, le virus qui agresse l’homme, l’humain qui fait fondre la glace polaire, c’est aussi la vie et la nature. étrange, tout cela, mélange subtil !

Seuls le courage et l’intelligence humaine peuvent permettre d’y voir clair. Pénétrons les ressorts de la vie et unissons-nous toujours plus fort. Soyons préparés et préparons ceux qui nous suivent pour tous les combats à venir ! »

« Le coronavirus n’est pas un virus cancérigène »

Seuls 10% des cancers dans le monde sont causés par un virus. Le papillomavirus et les hépatites B et C représentent chacun 4.9% des cancers. Les 0,2% restant sont notamment causés par le virus appelé HTLV1 ainsi que le virus Epstein-Barr. Ces derniers sont donc assez anecdotiques, surtout dans notre pays.

Les virus qui provoquent des cancers agissent de deux manières différentes sur l’organisme. Le papillomavirus, par exemple, a une cancérisation virale dite directe, c’est-à-dire qu’« il produit lui-même des protéines qui ont une action cancérigène ». Le virus de l’hépatite, lui, induit une cancérisation dite indirecte : « Le virus ne produit pas des protéines cancérigènes mais induit une inflammation chronique. C’est cette inflammation chronique qui devient le terreau de la cancérisation », explique Michael Herfs.

Pour qu’un cancer soit induit par un virus, il faut que l’infection de l’organisme dure entre 5 et 10 ans. Or, le coronavirus est un virus dit fulgurant : « il induit une inflammation aigue et des symptômes durant 4 ou 5 jours, ce qui n’est absolument pas suffisant pour induire un cancer ». Le coronavirus n’est donc pas un virus cancérigène. 

Pour les personnes souffrant d’un cancer, il est important de rappeler qu’elles ne sont pas forcément plus à risque d’attraper le virus. Par contre, si le corps est affaibli au départ en raison des différents traitements, les symptômes et les conséquences peuvent être, chez les malades, plus graves. Plus que jamais le Télévie pense à vous.

Comment puis-je me protéger ?  (Source : SPF Santé publique et Siensano)

  • Suivez les directives sur les restrictions de voyage et évitez les déplacements non indispensables
  • Évitez les foules et grands rassemblements.
  • Évitez tout contacts étroits, poignées de main et embrassades.
  • Lavez-vous les mains plusieurs fois par jour avec du savon et de l’eau chaude durant au moins 40 secondes, ou avec un gel hydro-alcoolique.
  • Évitez de toucher votre visage.
  • Toussez ou éternuez dans le pli du coude, et utilisez des mouchoirs à usage unique.
  • Évitez les contacts étroits avec les personnes malades.
  • Nettoyez les objets et les surfaces fréquemment touchés avec un spray de nettoyage domestique ou lingettes. Ces surfaces et objets comprennent notamment poignées de porte, comptoirs, toilettes, claviers, tablettes, téléphones, etc.
  • Les masques faciaux ne sont pas recommandés comme moyen de prévenir le COVID-19. Par contre, si vous en êtes atteint, le port d’un masque facial réduit le risque  de propager la maladie à ceux qui vous entourent.

Vous êtes un patient en traitement (Source : Fondation contre le cancer)

Les traitements contre le cancer peuvent diminuer vos défenses immunitaires. Ceci vous rend plus fragile face à toutes les infections, d’où les mesures générales de prévention qui étaient déjà d’application avant l’apparition du COVID-19. Vous ne devez bien entendu pas interrompre vos traitements de votre propre initiative. Si vous avez des inquiétudes ou des questions, parlez-en avec votre oncologue. Si vos traitements se déroulent à domicile ou entre deux hospitalisations, restreignez sorties et visites. Soyez particulièrement attentifs aux recommandations d’ordre général (Lien) et respectez-les à la lettre. Sensibilisez votre entourage et invitez-le à en faire autant.

Vous êtes en rémission ou guéri d’un cancer

Vos traitements sont terminés et votre immunité est revenue à la normale.. Vous avez alors les mêmes risques que la population générale, notamment ceux liés à l’âge et aux autres problèmes de santé (hypertension, diabète…). Soyez attentifs aux recommandations d’ordre général et respectez-les le mieux possible. Sensibilisez votre entourage et invitez-le à en faire autant.

Vous êtes un proche d’un patient.

Redoublez de vigilance, car si pour vous la maladie n’entrainerait probablement pas de conséquences trop graves, elle peut s’avérer beaucoup plus dangereuse pour vos proches en cours de traitement : Soyez particulièrement attentifs aux recommandations d’ordre général (Lien)et respectez-les à la lettre. Sensibilisez votre entourage et invitez-le à en faire autant.

Pour protéger les personnes les plus fragiles de notre société, il est fondamental que chacun respecte les mesures prises par le gouvernement et reste chez soi tant que possible.

L’objectif du confinement est d’éviter d’arriver à une situation de pénurie de lits ou de matériels dans les hôpitaux et dans les soins intensifs.

Pensons aux autres, restons chez nous ♥

 

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