Guy-Bernard, du malade au médecin
Publié le 21 septembre 2021 dans News
Témoignage du premier témoin du Télévie
En 1988, Guy Bernard a 33 ans. On lui diagnostique une leucémie myéloïde chronique. Ce qui signifie que ses globules blancs se multiplient de manière anarchique dans son corps.
« Les médecins me disent que je ne survirai pas plus de 3 ans.Puis heureusement j’ai la chance d’être pris en charge par le professeur Bron à l’Institut Bordet qui rentre des Etats-Unis et lance les premières greffes en Belgique. C’était la possibilité de pouvoir continuer à vivre ».
La solution qui s’offre à lui, c’est la greffe de moelle, mais il faut trouver un donneur compatible. A l’époque, les banques de données possédant une liste de donneurs compatibles n’existent pas.
C’est sa sœur qui va lui redonner l’espoir.
« En 1989, je rentre dans une bulle stérile. La greffe à ce moment-là, c’était terrible. Il fallait faire une radiothérapie et une chimiothérapie de l’ensemble de la moelle pour pouvoir greffer une autre moelle ».
Comme il n’avait plus de globules blancs dans le corps durant le traitement, il était soumis à n’importe quelle infection ou septicémie qui pouvait lui être fatale.
« Dans la salle stérile à côté de moi, il y avait une jeune fille de 18 ans à qui on avait diagnostiqué la même maladie et qui partait avec ses copines en classe de neige. Elle n’a pas survécu. A l’époque quand on avait une leucémie myéloïde chronique, on mourrait une fois sur deux. »
Le cancer de Guy disparaît 100 jours après. Malgré quelques rechutes, celui-ci poursuit sa carrière en médecine et devient chirurgien gastrique.
La recherche est importante
Voici un extrait de son témoignage lors de la rentrée des chercheurs du Télévie 2017:
« En 1989, RTL TVI s’est ému de la mortalité pour ce genre de leucémie et surtout a réalisé qu’il manquait une base de donnée pour des donneurs compatibles . Ils ont décidé d’utiliser leur visibilité pour faire une grande chaine de solidarité et financer des chercheurs.
Pour certains, ce n’est peut être pas très spectaculaire, ce n’est pas construire des bretelles d’autoroutes ni construire le plus haut building du monde. Sauf que, grâce à la recherche, on a trouvé la protéine qui codait pour cette multiplication de globules blancs. On a trouvé les protéines anormales et comment les inhiber.
Résultat depuis 2010, il suffit de prendre un médicament, il ne faut plus de greffe et on peut survivre à cette maladie.
Aujourd’hui, on prend un médicament et on peut aller travailler.
Aujourd’hui, on a besoin des chercheurs et des gens pour les sponsoriser.
Le Télévie, c’est une des choses les plus émouvantes que j’ai rencontré dans ma vie. J’ai un message pour vous, les chercheurs : la recherche c’est passionnant, c’est passionnant de chercher.
La curiosité scientifique est formidable mais pour moi larecette du bonheur, c’est avoir une vie passionnante pour soi et utile aux autres. »
Aujourd’hui, on prend un médicament et on peut aller travailler.
Aujourd’hui, on a besoin des chercheurs et des gens pour les sponsoriser.
Le Télévie, c’est une des choses les plus émouvantes que j’ai rencontré dans ma vie. J’ai un message pour vous, les chercheurs : la recherche c’est passionnant, c’est passionnant de chercher.
La curiosité scientifique est formidable mais pour moi larecette du bonheur, c’est avoir une vie passionnante pour soi et utile aux autres. »
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