Une nouvelle cible pour combattre le cancer du sein ?

Publié le 30 novembre 2016 dans News


Le cancer du sein est le premier des cancers chez la femme, en termes de fréquence. Il toucherait environ 1 femme sur 9.
C’est une importante découverte qui a été effectuée par les chercheurs du centre GIGA de l’Université de Liège dans ce domaine : en rendant inactifs certains enzymes, le développement de la tumeur est retardé et la propagation des métastases arrêtée.
Une découverte qui permet de définir une nouvelle cible thérapeutique contre le cancer du sein.
L’équipe de Pierre Close et Alain Chariot a démontré que l’expression des enzymes ELP3 ET de CTU ½ augmente dans des cas cliniques de cancer du sein, ce qui suggère qu’elles sont requises pour le développement tumoral.
Grâce à différentes expériences, ils ont constaté que l’inactivation génétique d’un de ces enzymes, Elp3, retarderait le développement tumoral dans la glande mammaire et bloquerait ainsi la progression métastatique.
« L’inhibition de ces enzymes réduit considérablement la capacité d’invasion des cellules de cancer du sein. Une dissection moléculaire a permis de mettre en évidence le fait que les différentes étapes menant au développement de métastases ne peuvent être mises en place sans ces fameux enzymes Elp3 et CTU1/2« , explique le docteur Pierre Close.
On sait que toute tumeur se développe à partir de mutations génétiques et de changements dans l’environnement des cellules.
Cela se produit au niveau de l’expression des protéines. L’étape de leur production est un mécanisme crucial dans les processus d’adaptation des cellules tumorales et de formation des métastases. C’est à ce niveau qu’intervient l’inactivation d’Elp3.
Les chercheurs du GIGA ont donc démontré que l’inhibition de ces enzymes pourrait constituer une nouvelle approche pharmacologique pour le traitement des tumeurs du sein métastatiques.
« Aujourd’hui, aucun traitement n’existe. Ce sont uniquement  des recherches, mais des recherches prometteuses. Elles ouvrent la voie sur de nouvelles perspectives dans la recherche d’un traitement ».

Cette découverte a été financée en partie par le Télévie.Les recherches d’aujourd’hui sont nos traitements de demain, faites un don au Télévie.


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