Une matinée à Huy pour parler du cancer 

Anabelle Decottignies, directrice de recherche FNRS et cheffe d’une équipe de recherche en génétique du cancer à l’Institut de Duve (UCLouvain), a été contactée par le collège de Huy. Le but ? Passer la matinée avec les élèves de secondaire et leur parler du cancer.  

Des professeurs et des élèves conquis 

Garder l’attention de 250 élèves, de deuxième et troisième année secondaire, pendant deux heures, est un sacré défi ! L’intervention d’Anabelle Decottignies était divisée en deux parties. La première, expliquer le jargon du cancer en mots simples : qu’est-ce qu’une cellule, qu’est-ce qu’un cancer, quels sont les facteurs qui augmentent les risques d’en avoir un, comment les traite-t-on, pourquoi les cancers pédiatriques sont moins bien soignés que les autres ? etc.  

Pour la deuxième partie de son intervention, Anabelle a formé une vingtaine de groupes, de 15 à 20 élèves. Le but était d’interroger les enfants sur des informations évoquées dans la présentation. La professeure du jour était ravie : « Globalement, les résultats étaient très bons ! Je leur ai également demandé de trouver un nouveau slogan pour le Télévie, qui serait percutant et qui inciterait à donner des fonds pour la recherche scientifique ». 

Une participation active  

En favorisant la participation, Anabelle a senti un réel engagement des élèves lorsqu’il fallait répondre aux questions : « C’était un sujet connu de presque toutes et tous, une dizaine d’entre elles et eux connaissaient un enfant ayant eu un cancer pédiatrique. Lorsque j’ai demandé combien connaissaient un adulte ayant eu un cancer, bien plus d’enfants ont levé la main ».  

Pour les faire se rendre compte de la réalité, place à un jeu de rôle. Quatre élèves ont été désignés pour se mettre dans la peau d’un chercheur ou d’une chercheuse et avaient le choix entre, d’un côté, trouver un remède pour soigner une jeune fille, ou d’un autre côté, trouver le remède qui soignerait la masse des élèves restants. Un débat intéressant en a découlé. 

La réalité, c’est que la recherche a besoin de beaucoup de patients atteints d’un certain cancer pour avancer, comme le dit Chris Verslype, hépatologue et oncologue digestif : « L’intérêt de l’industrie est majoritairement tourné vers la recherche scientifique pour les cancers les plus répandus et non vers les plus rares ».  

Parler du cancer 

Le troisième pilier du Télévie étant la communication, il était important de parler de ce sujet, faire comprendre aux élèves que ce n’est pas un tabou et que ce n’est pas non plus honteux d’avoir un cancer. Il faut en parler un maximum autour d’elles et eux pour sensibiliser leur entourage. Des moyens de prévention ont été abordés tels que la vaccination contre le cancer de l’utérus ou les visites de contrôles pour le cancer du sein.  

Le Collège Saint-Quirin de Huy a déjà demandé à Annabelle Decottignies de revenir l’année prochaine au vu du succès de cette première intervention ! 

Valentine Jonet

À quoi vont servir les 12 millions d’euros récoltés pour le Télévie ?

L’Opération Télévie 2024, qui s’est clôturée ce week-end, a permis de récolter plus de 12 millions d’euros. Grace aux généraux dons, un chercheur sur deux en cancérologie peut poursuivre ou entamer une recherche pour essayer de trouver des solutions, soigner et guérir les cancers. C’est au FNRS de déterminer les projets prioritaires.

« On a reçu 170 demandes de financement, de projets de recherche, qui vont être déposés, et qui sont en train d’être examinés par la communauté scientifique. Cette commission va se réunir le 27 mai et va classer ces projets en fonction de l’originalité, l’intérêt, la qualité », explique Véronique Halloin, secrétaire générale FNRS.

Tous les jours, de nouveaux défis que les chercheurs tentent de relever. C’est à eux que va une partie des dons. 

« D’abord, il va payer de jeunes chercheurs, qui vont faire des doctorats et à qui on va confier une question. Et on compte sur leurs forces vives et leur énergie, leur motivation pour mener à bien cette recherche », ajoute Akeila Bellahcène, directrice de recherche FNRS. 

Chaque année, la recherche progresse et on améliore la compréhension de certains mécanismes : « C’est très très important d’essayer de comprendre les mécanismes par lesquels les patients vont récidiver et donc vont développer des tumeurs qui résistent à notre arsenal thérapeutique », explique encore Akeila Bellahcène.

Crédits : RTL Info

Le Télévie en folie, c’était la folie !

La troupe du Télévie en folie a sillonné la Wallonie pendant trois semaines à votre rencontre ! De Charleroi, en passant par Marche-en-Famenne, pour finir à Malmedy, vous avez été presque 9 000 à assister au spectacle et à les soutenir pour la recherche contre le cancer.

Ce n’était pas un exercice facile, mais ils et elles l’ont fait ! Les animateurs, animatrices et journalistes de RTL sont montés sur les planches de trois grandes salles wallonnes pour amuser et faire rire le public venu en nombre pour les supporter.

L’origine du Télévie en folie

L’idée du Télévie en folie prend sa source lors d’une discussion entre Géraldine Gautier, responsable des évènements à RTL Belgium, et Olivier Leborgne, metteur en scène et humoriste, afin de renouveler la pièce de théâtre, ancien spectacle au profit du Télévie.

Cette année, pour la deuxième saison, l’équipe de RTL a vu les choses en grand. Après le succès de la première édition, la troupe est repartie pour une tournée qui mélange humour, émotions et musique. Ce n’est plus une date qui était prévue mais trois, à Charleroi, Marche-en-Famenne et Malmedy, avec 4 représentations, de quoi satisfaire le plus grand nombre.

Un sentiment de joie

L’émotion qui ressort le plus lorsque l’on pose la question aux animateurs, animatrices et journalistes à la sortie de la scène est la joie. À chaque date, peu importe le lieu, le public les soutenait et riait avec elles et eux.

« Faire rire un public, c’est l’une des sensations les plus folles qui existe » Caroline Fontenoy

Ils étaient onze à s’essayer à l’humour et à faire face au public : Sandrine Dans, Olivier Schoonejans, Sophie Pendeville, Sandrine Corman, Olivier Leborgne, Anne Ruwet, Thomas de Bergeyck, Emilie Dupuis, Luc Gilson, Caroline Fontenoy et Jacques van den Biggelaar.

Les premiers pas sur scène à Charleroi étaient stressants pour certains et certaines comme Emilie et Thomas qui appréhendaient ce premier passage. Un sentiment dominait à la sortie : le soulagement. « On se demandait si on était comiques, si ça allait bien se passer, mais avec les rires et l’énergie du public, ça nous a portés. Ce qui est génial, et on ne s’y attendait pas du tout, c’est que le public a ri des mimiques de visage et des silences », conclut le duo.

Le public ravi

À Charleroi, le Dôme était rempli et les spectatrices et spectateurs ravis. « C’est une belle soirée, un beau spectacle. J’ai aimé tous les sketchs. Avant, c’étaient des pièces de théâtre, mais c’est bien comme ça aussi, c’est chouette », « Je suis très contente d’être là, je trouve le début de soirée très sympa », « Une soirée super sympa, c’est vraiment très gai et en plus, c’est pour la bonne cause » peut-on entendre à l’entracte.

Un public qui a comblé Sandrine Corman et Sophie Pendeville : « C’était trop bien cette première, le public était en feu. C’était génial de partager un moment tous ensemble, comme ça, avec un public de folie ! ».

« Je suis mort, mais la récompense, ce sont les rires du public et ça, c’était extraordinaire ! » Olivier Schoonejans

Deuxième date, sold out à Marche-en-Famenne. Les artistes ont senti l’ambiance de folie qui régnait. « On commence vraiment à s’approprier les personnages donc c’est génial, en plus le public est très, très bien » confie Luc Gilson. Son homologue du journal télévisé ne tarit pas d’éloges non plus : « Le sketch devait durer quatre minutes, mais le public était tellement réactif, que ça en a duré dix. On s’est éclatés, on s’est bien amusés ! ».

Côté public, le sourire est sur les lèvres : « J’ai trouvé ce spectacle génial, c’est la première fois et, à mon avis, je reviendrai ! Je donne 10/10 ».

Le public de Malmedy était tout aussi participatif, les deux représentations du jour ont épuisé nos artistes qui se sont reposés après avoir fait la fête pour célébrer la fin de tournée !

Une organisation millimétrée

Le Télévie en folie est une véritable fourmilière, chaque week-end, des dizaines de personnes ainsi que leur matériel est à acheminer à bon port. Géraldine nous a partagé une anecdote : le néon du logo du Télévie en folie, qui est suspendu au fond de la scène, a cassé deux fois en trois week-ends ! Elle nous confie qu’il faut une organisation à toute épreuve pour le déplacer. La veille de la dernière représentation, au soir, les équipes étaient encore occupées à le réparer…

Au fur et à mesure des représentations, la confiance est montée et les pas sur scène étaient plus assurés. La tournée a pris fin, mais n’aurait pas eu ce succès sans toutes les personnes de l’ombre qui travaillent dessus : les techniciens, les coiffeuses et maquilleurs, la régisseuse, les bénévoles, etc.

Et alors, c’est quoi la suite ?

Olivier Leborgne revient sur ces trois dates en tant que metteur en scène et interprète et tient à féliciter toutes les personnes présentes. « C’était une formidable équipe, avec les animateurs, Mister Cover, Manon, les chanteurs, les danseurs de 2MAD, toute l’équipe technique, il y a vraiment beaucoup de monde qui met son énergie positive à faire que ce soit une grande fête, un grand partage avec le public. En plus, le public a réagi magnifiquement bien, tout ça pour le Télévie. On est partis pour une troisième édition ? » conclut-il en laissant planer un doute.

Valentine Jonet

Participez aux enchères des Champions !

Vous rêvez de porter le maillot dédicacé des Red Lions, Champions du Monde 2018, Champions d’Europe 2019 et Champions Olympiques en titre ? Grâce à notre partenaire Clicpublic.be, vous pouvez participer en ligne aux “Enchères des Champions » et espérer le remporter !

Si vous n’êtes pas fan de hockey, pas de panique, il y en a pour tous les goûts ! Vous trouverez une variété d’objets sportifs à ajouter à votre collection tels qu’un maillot dédicacé des Diables Rouges, les équipements des équipes d’Anderlecht et de Charleroi, le short du Champion du Monde de Boxe, Ryad Merhy, et une figurine dédicacée par la légende du cinéma d’action, Jean-Claude Van Damme. Une façon de satisfaire tous les férus de sport.

N’hésitez pas, c’est une opportunité unique d’acquérir des objets exclusifs ayant appartenus à des athlètes belges de renom. En plus, tous les bénéfices issus de la mise aux enchères de ces objets rejoindront la cagnotte du Télévie. Il vous reste 11 jours pour participer à cette belle et importante cause qu’est la recherche contre le cancer ! On compte sur vous !

Rendez-vous dès aujourd’hui sur www.clicpublic.be !

Ce Pollinois va grimper le col de Joux Plane à vélo pour le Télévie

Florian Caucheteux, de Polleur, se lance un nouveau défi pour la bonne cause. Il participera en juin aux Cyclos du Cœur du Télévie qui se dérouleront à Joux Plane en France.

Opéré de plusieurs tumeurs au cerveau entre 2019 et 2021, Florian Caucheteux, connu aussi sous le nom d’artiste Florkey, a à cœur de soutenir la recherche contre le cancer. En 2022 et 2023, celui-ci avait déjà organisé Résili’art, une expo-vente d’œuvres d’art réalisées par lui-même et d’autres amis artistes qui a permis de récolter quelque 19 400 € pour le Télévie.

Stable depuis 2023, le Pollinois a décidé cette fois de s’investir différemment. De manière plus sportive. “J’ai toujours fait beaucoup de vélo, depuis gamin, raconte Florian Caucheteux. J’ai commencé le VTT il y a 20 ans et il y a une dizaine d’années, je m’étais inscrit au club Spa VTT.” À l’époque, il avait également pris part à des compétitions amateurs telles l’Ardennes Trophy. Pas étonnant donc qu’à chaque fois qu’il va mieux l’une des premières choses qu’il fait est d’enfourcher son deux-roues, électrique désormais. “Au mois de septembre, je suis parti trois jours avec un ami faire le Ride The Track, pour le fun, dans la Drôme. C’était très dur, très technique mais très chouette.”

Le nouvel objectif qu’il s’est fixé n’est pas anodin non plus. Il s’apprête à prendre le départ, le 7 juin prochain, des Cyclos du Cœur, mené par l’animateur de RTL-tvi Jean-Michel Zecca. Cette année, après l’Alpe d’Huez en 2023, l’initiative solidaire prévoit l’ascension du col de Joux Plane, où le Tour de France est déjà passé onze fois. Situé entre Samoëns et Morzine, dans le massif du Chablais, en Haute-Savoie, il s’étire sur 11,6 km et présente 8,5 % de pente moyenne. “Je savais que mon ami Jean-Thomas Coumont, de Theux, dont la fille, Célia, s’est battue contre la leucémie, a participé aux Cyclos du Cœur à plusieurs reprises, explique Florian Caucheteux. Quand j’ai vu qu’il le refaisait, j’ai trouvé que ce serait sympa de le tenter aussi.”

En vue de ce challenge, le Pollinois s’entraîne de façon sérieuse au minimum trois fois par semaine (en alternant avec des moments de récupération). Une rigueur bien nécessaire. D’autant qu’ici, il roulera sur un gravel musculaire, c’est-à-dire sans assistance. “Le col de Joux Plane est quand même mythique. L’idée est que cela se passe bien et que j’éprouve du plaisir”, confie-t-il. C’est tout ce qu’on lui souhaite !

À la recherche de parrainage

Le but de cet exercice sportif est également de récolter des fonds pour la recherche. De ce fait, il est d’ores et déjà possible de parrainer la performance de Florian Caucheteux. « J’ai déjà recueilli 270 €, c’est super », se réjouit-il. Les dons peuvent se faire en ligne et à partir de 1 €. Il espère pouvoir atteindre 1000 €.

Florkey recherche aussi des personnes, propriétaire de VTT ou de gravel, pour venir rouler avec lui en semaine ou le week-end, au départ de Polleur (parcours d’une durée de 2h30 à 3 heures).

Infos : www.florkey.be ou https ://bit.ly/3TWRd45

Crédits : L’avenir

Ludo à l’assaut de la Wallonie !

À nouveau cette année, Ludo et toute son équipe partent sillonner la Wallonie en cuistax dans le but de récolter un maximum de dons pour le Télévie ! Le parcours, qui fait plus de 400 kilomètres, se déroulera sur un total de neuf jours, du 12 au 20 avril. Le défi commencera au Luxembourg, à dix kilomètres d’Arlon, et finira sa route le soir de la grande soirée de clôture à Tournai.

Ludo ne sera pas seul sur son cuistax ! Chaque jour, des invité.es se relayeront pour pédaler à ses côtés et arriver à destination. Ils et elles viendront à votre rencontre et espèrent récolter un maximum de dons pour faire avancer la recherche contre le cancer.

Vous voulez suivre son trajet en temps réel ? C’est par ici 

Comment le soutenir dans ce défi fou ? Vous pouvez :  

  • Le parrainer via la cagnotte en ligne : Cagnotte des champions du cuistax
  • Remplir sa cagnotte en venant à sa rencontre  
  • Ou simplement nous encourager le long de la route

Si vous êtes un comité bénévole de la région, n’hésitez pas à contacter Florence pour marquer votre intérêt et emplacement sur le parcours : activités@televie.be 

Les étapes du trajet de Ludo :

JOUR 1 : Vendredi 12 avril 2024 

Eischen– Arlon (Place Schalbert) 

Préparez-vous à une soirée qui démarre en fanfare avec un départ lors du JT de 19h pour une ambiance discothèque ambulante, roulant de nuit ! 

JOUR 2 : Samedi 13 avril 2024 

Arlon (Place Schalbert) – Bastogne (Esplanade de l’Eglise St-Pierre) 

Venez donner un coup de pouce à Ludo et démarrer cette aventure avec lui ! Et devinez quoi ? On retrouve notre super Tonton à Bastogne pour une soirée mémorable ! 

 

JOUR 3 : Dimanche 14 avril 2024 

Bastogne (Esplanade de l’Eglise St-Pierre) – Marche-en-Famenne (Place de la 7ème Brigade) 

Aidez-nous à traverser cette longue journée et on compte sur votre soutien à Marche-en-Famenne pour notre arrivée, soyez nombreux au rendez-vous ! 

  

JOUR 4 : Lundi 15 avril 2024 

Marche-en-Famenne (Place de la 7ème Brigade) – Chaudfontaine (Parking des Thermes en face du Parc de Hauster) 

La journée la plus sportive et la plus intense du voyage. On aura besoin de vos encouragements pour nous donner la motivation nécessaire ! 

  

JOUR 5 : Mardi 16 avril 2024 

Chaudfontaine (Parking des Thermes en face du Parc de Hauster) – Andenne (Place des Tilleuls) 

Une journée sous le signe du soutien avec RTL Sport et l’Université de Liège !

  

JOUR 6 : Mercredi 17 avril 2024 

Andenne (Place des Tilleuls) – Charleroi (Dôme de Charleroi) 

C’est le moment de booster l’ambiance et de mobiliser la foule pour une traversée endiablée jusqu’à Charleroi. On compte sur vous pour nous transmettre votre énergie et faire exploser la cagnotte ! 

  

JOUR 7 : Jeudi 18 avril 2024 

Charleroi (Place Verte) – La Louvière (Place Maugrétout) 

Une journée pleine de défis qui se terminera en apothéose avec notre super Tonton ! Soyez prêts à faire la fête ! 

  

JOUR 8 : Vendredi 19 avril 2024 

La Louvière (Place Maugrétout) – Ath (Esplanade) 

Sortez vos motos, car on accueille Bertrand Carroy et ses amis pour une journée spéciale ! On finit en beauté en rendant visite aux animaux de Pairi Daiza ! 

  

JOUR 9 : Samedi 20 avril 2024 

Ath (Esplanade) – Tournai Expo 

C’est la dernière ligne droite ! Venez en masse pour nous soutenir lors de ce dernier jour jusqu’à Tournai Expo – on compte sur vous pour franchir la ligne d’arrivée en beauté ! 

Vous voulez suivre son trajet en temps réel ? C’est par ici 

Participez aux 20 km de Bruxelles au profit du Télévie

Coureurs et marcheurs, enfilons nos baskets et soutenons la recherche contre le cancer !

Dès aujourd’hui, les inscriptions sont ouvertes pour participer aux 20 km de Bruxelles, le dimanche 26 mai 2024, sous les couleurs du Télévie.

Au-delà de l’évènement sportif, ce défi des « 20 km de Bruxelles » est plus que jamais le rendez-vous de la solidarité ! Une nouvelle fois, le Télévie prendra le départ de cette course mythique.

Comment s’inscrire ?

Merci de continuer à #toutdonner !

Cibler l’agressivité tumorale

Pour la première fois, une équipe de chercheuses et chercheurs de l’ULB menée par Cédric Blanpain, en collaboration avec l’Université de Lyon et la firme Netris Pharma, a réussi à développer un médicament capable d’enrayer la transition épithélio-mésenchymateuse, un mécanisme crucial dans l’agressivité de plusieurs cancers et le développement de métastases.

Il existe dans le corps humain des mécanismes extrêmement utiles mais qui, malheureusement, se retournent parfois contre lui et occasionnent des dégâts importants. C’est le cas de l’EMT, la transition épithélio-mésenchymateuse.

Pour se protéger des agressions extérieures, notre organisme dispose de diverses parois, comme la peau, la membrane qui tapisse l’intestin ou encore l’utérus et que l’on nomme épithélium. Les cellules qui les composent sont étroitement attachées les unes aux autres afin de former une couche imperméable. Cependant, au cours de la vie, il peut être nécessaire pour ces cellules de larguer les amarres, afin de migrer ailleurs. Elles subissent alors une réorganisation importante de leurs fonctions et deviennent mésenchymateuses. Ce processus a par exemple lieu au cours de la formation de l’embryon.

« Lors d’un cancer, l’EMT peut se réactiver, révèle Cédric Blanpain, Directeur du Laboratoire des Cellules souches et du Cancer, à l’ULB et membre de la Commission scientifique du Télévie. Cela rend les tumeurs plus agressives, et leur permet de développer des métastases. De plus, lors de cet état de transition, les cellules tumorales sont plus résistantes aux traitements que sont la chimiothérapie et l’immunothérapie. Il est donc primordial de trouver un moyen d’inhiber ce mécanisme. »

Les chercheuses et chercheurs de l’ULB ont donc scanné l’activité génétique de cellules cancéreuses EMT afin de déterminer quels gènes étaient activés dans ce processus. « Nous nous sommes rendus compte que le gène de la nétrine-1, ainsi que son récepteur UNC5B, étaient très fortement augmentés dans ces cellules », explique le Professeur Blanpain.

Or, au même moment à l’Université de Lyon, des chercheurs testaient spécifiquement un médicament anticancéreux dirigé contre la netrine-1 : L’équipe de l’ULB a donc naturellement fait appel à eux afin de tester cette molécule dans leur propre laboratoire. « Nous avons démontré qu’elle diminuait à la fois le nombre de tumeurs, le nombre de cellules EMT dans chaque tumeur, mais aussi le nombre de métastases, tout en sensibilisant les cellules tumorales à la chimiothérapie anticancéreuse, indique Cédric Blanpain. Et nos études in vitro ont confirmé que la nétrine-1 et son récepteur UNC5B communiquent ensemble et stimulent l’EMT, diminuant la capacité des cellules à s’accrocher les unes aux autres. »

Enhardie par ces résultats, l’équipe de l’ULB a communiqué ses résultats à l’équipe de l’Université de Lyon. « Ils ont administré cette molécule à des patientes atteintes d’un cancer de l’endomètre, détaille Cédric Blanpain, et les biopsies réalisées ont très clairement montré la diminution de l’EMT au sein des tumeurs de ces patientes. Aujourd’hui l’essai se poursuit en combinaison avec un traitement par chimiothérapie, pour étudier une éventuelle synergie. »

Du côté de l’ULB, on souhaite désormais mieux comprendre le rôle de régulation de l’EMT par le gène nétrine-1. « La façon dont netrine-1 régule l’EMT n’est pas claire, et son étude pourrait amener à trouver des médicaments plus puissants encore », espère Cédric Blanpain.

Thibault Grandjean

Le Télévie News 11 est sorti et est disponible sur notre site televie.be

Je donne 1 € pour la lutte contre le cancer

Ce dimanche 4 février, c’est la journée mondiale de la lutte contre le cancer.

Nous sommes près de 12 millions de personnes en Belgique. Imaginez le résultat si chacun de nous donnait 1 euro pour soutenir le Télévie. Car oui, chaque euro compte, et donner 1 euro c’est déjà faire avancer la recherche.

Nous vous donnons rendez-vous tout ce week-end sur le site televie.be ou sur les réseaux sociaux du Télévie.

Par internet

Par virement

IBAN : BE44 0000 0001 4245
BIC : GEBABEBB

Communication :
« 1 euro 2024 »

Rentrée des chercheurs : toujours plus loin !

Cette année encore, de nouveaux thèmes de recherche sont apparus. Et, grâce au Télévie, de nouveaux chercheurs vont pouvoir faire, selon la modeste expression de l’un d’entre eux, « quelques pas de plus ». Pleins feux sur Pierre Foidart, Inès Bouriez, Mohammad Wehbi et Charlotte Grégoire.

Pierre Foidart : « Être à la fois clinicien et chercheur, c’est ça qui me rend heureux ! »

Après avoir passé quatre ans comme chercheur postdoctorant à Boston, dans un des plus grands centres mondiaux de recherche sur le cancer, le Dana-Farber Cancer Institute, Pierre Foidart est de retour au GIGA de l’ULiège.

Pierre Foidart a découvert l’oncologie pendant ses études de médecine. « Dès que j’ai pu assister à des consultations au CHU, j’ai été fasciné, d’une part, par l’aspect intellectuel de l’oncologie médicale – avec le cancer, il faut toujours avoir un coup d’avance, ce qui oblige les oncologues à une compréhension de plus en plus poussée de ses mécanismes physiopathologiques et des stratégies thérapeutiques – et, d’autre part, par la dimension psychique et relationnelle propre à ce métier profondément humain. »

C’est le Professeur Guy Jerusalem, à qui il présente sa candidature, qui l’incite à réaliser, parallèlement à sa formation clinique, une thèse de doctorat sur le – ou plutôt les, en raison de leur hétérogénéité – cancers du sein triple négatif. « Avec des périodes alternées de six mois en clinique et six mois en laboratoire. Je n’ai d’abord voulu m’engager que
pour six mois : je n’étais pas certain que j’aimerais la recherche. Mais Guy Jerusalem avait raison : être à la fois clinicien et chercheur, c’est cette vie-là qui me rend heureux !
»

Doublement de génome

Après avoir défendu sa thèse en 2019, il a eu l’occasion d’aller travailler à Boston, au Dana Farber Cancer Institute. « Comme j’avais le sentiment de devoir passer quelques années à l’étranger pour grandir en tant que chercheur, j’ai décidé de suspendre mon assistanat ». Une décision qu’il n’a jamais regrettée. « J’ai continué à travailler sur les cancers du sein triple négatif, mais en m’intéressant à la réponse immunitaire à ces cancers et à la manière dont ils tentent d’y échapper en doublant leur génome. Une tumeur qui présente un doublement de génome répond différemment au système immunitaire, mais aussi aux traitements d’immunothérapie. »

Nouvelles cibles

« Désormais revenu au GIGA, je vais pousser plus loin la compréhension de ce lien immunitaire. C’est à cela que va servir le financement du Télévie : décrypter la biologie moléculaire des tumeurs avec un doublement de génome et leurs réponses au système immunitaire et aux immunothérapies, et si possible identifier de nouvelles cibles thérapeutiques spécifiques à ces tumeurs. En collaboration avec Boston, bien entendu, mais aussi avec d’autres labos belges… ». Tout en prenant, à 34 ans, le temps nécessaire pour terminer son assistanat : il lui reste encore un an de formation clinique avant de décrocher son diplôme d’oncologue médical !

Inès Bouriez : « Mon mémoire m’a donné le déclic »

À 25 ans, Inès Bouriez est passionnée par le vieillissement et ses rapports avec les cancers en général, et les cancers cutanés en particulier. Le financement du Télévie, dont elle bénéficie depuis quelques semaines, lui apparaît d’abord comme une forme de reconnaissance : « Ça prouve que le projet a du potentiel ! » Dans la liste des sujets de mémoire proposés aux étudiants de master en biochimie et biologie moléculaire à l’UNamur, Inès a flashé sur « L’influence du sécrétome des kératinocytes sénescents sur le développement du cancer cutané ». « Les cancers cutanés sont de plus en plus fréquents, et ce n’est pas seulement dû à l’exposition au soleil, mais aussi au vieillissement de la population. Plus on avance en âge, plus on risque d’en développer un. La question étant : pourquoi ? »

Réponse(s)

Son mémoire lui a apporté un embryon de réponse : quand elles vieillissent, les cellules de la peau ou kératinocytes produisent un sécrétome (ensemble de molécules) pro-inflammatoire, qui pourrait bien faciliter la migration et la transformation des cellules cancéreuses et les rendre plus agressives. « Mais j’ai également découvert que j’adorais travailler en laboratoire, tester, voir ce qui fonctionnait et ne fonctionnait pas, réfléchir, créer des projets et les présenter… Avant, je n’aurais jamais pensé à faire de la recherche. C’est vraiment mon mémoire qui m’a donné le déclic ! »

Trio idéal

Aussi a-t-elle accueilli avec enthousiasme l’idée de le prolonger e doctorat. D’autant que sa promotrice principale, Florence Chainiaux, Chercheuse qualifiée FNRS à l’UNamur, est spécialisée, un de ses copromoteurs, Yves Pournay, Professeur à l’UNamur, dans la biologie cutanée, et l’autre, Cédric Blanpain, Professeur à l’ULB, dans le cancer, dans le cancer. « Je ne pourrais pas être mieux suivie : c’est le trio idéal ! » Un stage au Centre de recherche du CHUM à Montréal, dans un laboratoire travaillant sur le lien sénescence-cancer, l’a d’ailleurs confortée dans son objectif : « Identifier les facteurs qui favorisent le développement d’un cancer de la peau dans l’environnement vieillissant, afin de les éradiquer ».

Finalité

Faut-il en conclure qu’elle apprécie surtout la recherche pour son utilité pratique ? « La recherche fondamentale, c’est passionnant. Mais, ce qui m’a plu, dans ce projet, c’est la finalité appliquée. Si je peux contribuer, si peu que ce soit, à la lutte contre le cancer, ça me rendra très heureuse… »

Mohammad Wehbi : « C’est un projet interdisciplinaire. Et moi, j’ai fait un peu de tout… »

Détenteur d’une licence de biochimie de l’Université Libanaise, à Beyrouth, et d’un master en génie biomédical de l’Université de Grenoble Alpes, Mohammad Wehbi, originaire du Liban, est aujourd’hui, à 24 ans, Doctorant à l’UCLouvain, au Louvain Drug Research Institute, où il se consacre à la détection du mélanome.

On pense souvent que le mélanome, c’est facile à détecter : il suffit d’une biopsie ! « Bien sûr. Mais une biopsie, c’est une chirurgie. » Son projet porte donc sur la détection précoce et précise du mélanome sans chirurgie.

Épaisseur de Breslow

« Le mélanome est le cancer de la peau le plus dangereux, en constante augmentation ces derniers temps. Les mélanocytes, cellules à l’origine du mélanome, contiennent un pigment appelé mélanine, responsable de la pigmentation de nos cheveux, de notre peau et de nos yeux. Et le premier critère de gravité d’un mélanome est son épaisseur de Breslow, mesurée en millimètres depuis la couche épidermique jusqu’à la partie la plus profonde, dans le derme, corrélée à une quantité anormale de mélanine dans la tumeur. »

Mélanine paramagnétique

Le défi est de valider une technique non invasive, renseignant à la fois sur la quantité de mélanine et la profondeur de Breslow. « En fait, la mélanine présente une propriété spécifique, qui est d’être paramagnétique. Ce qui signifie qu’elle peut être détectée par une technique appelée résonance paramagnétique électronique ou RPE. Une étude clinique sur la RPE dans le mélanome a montré que cette technique est capable de distinguer une tumeur bénigne d’une tumeur maligne avec un niveau de confiance élevé. Mais, pour mesurer la profondeur de Breslow, et donc évaluer la gravité de la tumeur, il faut utiliser un mode amélioré de RPE, l’analyse multiharmonique. »

RPE contre biopsie

Cette technique améliorée ayant fait ses preuves in vivo, sur la peau des souris, les tumeurs ganglionnaires et les métastases pulmonaires, Mohammad prévoit, pour les deux prochaines années, un essai clinique sur 183 patients, afin d’évaluer les performances de la RPE clinique et multiharmonique, par rapport à la biopsie, pour le diagnostic du mélanome cutané. « C’est un projet interdisciplinaire, qui combine biologie, physique- chimie, ingénierie et recherche clinique. Comme j’ai fait un peu de tout, ça me convient très bien. Et j’espère ainsi augmenter la spécificité du diagnostic et accélérer la prise en charge du mélanome avancé. »

Charlotte Grégoire : « Ce que j’aime vraiment, c’est la psycho-onco ! »

Après des études en psychologie clinique à l’ULiège, un mémoire sur les conjoints des personnes atteintes d’un cancer et une thèse de doctorat sur l’utilisation de l’autohypnose et de l’autobienveillance en oncologie, Charlotte Grégoire, 32 ans, relève un nouveau défi.

Ce n’est pas la première fois que Charlotte fait appel au Télévie. « Après avoir défendu ma thèse, en avril 2020, j’ai postulé à plusieurs bourses de postdoctorat. Et, en attendant les résultats, j’ai travaillé au CHU, en oncologie médicale, en tant que gestionnaire de projets. J’ai obtenu un premier financement Télévie pour un projet portant sur trois interventions complémentaires – l’hypnose, la méditation d’auto-compassion et une nouvelle technique appelée la transe cognitive auto-induite, issue des pratiques chamaniques traditionnelles – destinées à améliorer la qualité de vie des patients oncologiques. Ce projet, mené sur le terrain par une doctorante, Nolwenn Marie, et supervisé par moi, ainsi que par les Docteures Vanhaudenhuyse et Gosseries, est toujours en cours. »

Cluster

Mais c’est pour un autre projet, intitulé « Évolution et prise en charge d’un ensemble, un groupe de symptômes psychoneurologiques chez les patients ayant eu un cancer du sein ou un cancer digestif » que le Télévie lui a accordé, cette année, un deuxième financement. « Les patients oncologiques présentent différents symptômes fréquents et sévères, étroitement liés les uns aux autres : fatigue, troubles du sommeil, douleur, détresse émotionnelle, difficultés cognitives… L’idée du projet est de mieux comprendre les relations entre ces symptômes au moyen de ce qu’on appelle des analyses en réseaux, afin de déterminer un symptôme central, susceptible de devenir une cible privilégiée pour agir sur l’ensemble de ces symptômes. Cette évaluation va se faire en deux ans, sur 500 patients au total – 250 avec un cancer du sein, 250 avec un cancer digestif. Et, dans une deuxième phase, pour laquelle il me faudra un nouveau financement, nous viserons ce symptôme central, par des interventions complémentaires non pharmacologiques, pour étudier son impact sur tout le groupe de symptômes. »

Challenge

Si son passage au CHU de Liège l’a éclairée sur ses préférences – « ce que j’aime vraiment, c’est l’oncologie, et surtout la psycho-onco, la dimension psychologique de l’oncologie » – et sur son désir de rester chercheuse – « même si ça implique de chercher tout le temps de nouveaux financements, c’est très challengeant ! », elle reconnaît elle-même qu’elle est trop speed pour s’adonner à la relaxation, à la méditation, ou même à l’hypnose, malgré son admiration pour la Professeure Marie-Élisabeth Faymonville, dont elle a suivi les cours.
« Mais ça ne m’empêche pas de constater que ces approches aident vraiment les patients – et c’est ça l’important. »

Marie-Françoise Dispa

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Le kit pédagogique : un outil précieux pour expliquer le cancer

L’idée est née d’un constat : il est difficile de parler du cancer aux plus jeunes. Le sujet demeure compliqué et douloureux. C’est pourquoi, en 2018, ont vu le jour les kits pédagogiques du Télévie, pour mettre des mots simples sur une réalité souvent difficile à appréhender.

Destinés aux enfants de l’enseignement maternel et primaire, ces kits « enfants » s’appuient sur une bande dessinée imaginée pour l’occasion par Maureen Dor : l’histoire de Lulu, une petite fille de 10 ans atteinte d’une leucémie. Lulu explique avec humour dans cette BD comment elle a appris la maladie, comment elle est soignée, et quels changements sont survenus dans sa vie de tous les jours. Le tout s’accompagne d’une série de jeux, d’exercices et d’informations adaptées aux différents niveaux d’enseignement.

Un essai concluant

Mélanie Bouquieaux a 36 ans. Elle est institutrice depuis 15 ans dans une classe de 1ère et 2ème années primaires, à l’Institut Notre-Dame- Jacobs situé à Anderlecht. Cette année, elle a pour la première fois utilisé en classe le kit pédagogique du Télévie. « C’est une école avec des enfants issus de tous les horizons, comme des Syriens, des Ukrainiens, avec un bagage langagier parfois très faible en français. J’ai lancé l’idée de parler du Télévie dans mon école via une voisine qui était très active au sein de l’opération. On a commencé par récolter des pièces rouges. Puis on a vendu des produits du Télévie. Le kit pédagogique n’a été introduit que cette année. »

Mélanie n’est pas mécontente du résultat. Le kit lui a vraiment apporté un plus dans la façon d’expliquer la maladie aux plus petits. « On n’a pas toujours les mots justes, et c’est chouette de découvrir cette maladie par le biais d’une histoire. Grâce à la bande dessinée, grâce aux images, on est arrivé à créer un lien affectif avec Lulu chez les élèves. Plus que si on leur avait lu un texte. Les enfants de ma classe ont pu communiquer qu’ils avaient chacun ou presque un membre de leur famille qui avait été atteint par la maladie. Tout le monde s’est senti concerné. Des collègues ont également utilisé le kit pédagogique. Durant un mois, cela a créé une chouette dynamique au sein de l’école. Et les enfants voulaient récolter plus d’argent que ce qui était collecté dans l’histoire. On a réuni 2.548 € cette année ! »

Un kit très complet

Mais au fait, qu’est-ce qui a fait réagir le plus les élèves de Mélanie ? « C’est le mal-être de cette petite fille, Lulu, qui se sent différente. C’était aussi important de leur faire comprendre que ce n’était pas une maladie qui se transmettait. Ce n’est pas parce que Lulu est malade qu’elle doit se sentir rejetée. On a vraiment travaillé sur cet aspect des choses. Il faut continuer à jouer avec elle, conserver le lien social. On a également travaillé sur le vocabulaire, au niveau médical, au niveau des traitements. Le kit est vraiment chouette, parce qu’on y trouve de tout : aussi bien des dessins que des jeux. On y décrit les parties du corps humain : cela nous permet de faire le lien avec certaines compétences à acquérir en 1ère et en 2ème. Le kit s’inscrit dans la continuité des cours. Le guide des enseignants qui l’accompagne nous permet de répondre aux questions que les élèves se posent par rapport à la maladie ou à la recherche. »

Mélanie n’est donc pas la seule à avoir utilisé le kit enfants cette année dans son école. « Les élèves de ma collègue de 5ème ont envoyé des dessins qui ont été publiés sur le site internet du Télévie. Les enfants se sentent investis. Cela leur parle. Une de nos élèves, à présent en 5ème, a eu la leucémie. Et le kit pédagogique a permis de mettre des mots sur des choses que les enfants ne comprenaient peut-être pas. »

Une utilisation à peaufiner

Mélanie et ses collègues ont découvert le kit pédagogique un peu trop tard à leur goût, cette année. « C’était au début de notre opération Télévie à l’école. Le retour de mes collègues par rapport au kit a été assez positif. Et on s’est dit pourquoi pas se fixer des objectifs bien précis pour vivre l’expérience ensemble à tous les niveaux, sous forme de projet pédagogique, en s’y prenant un peu plus à l‘avance, en formant des banques de mots, en trouvant des images spécifiques . »

Les enseignants de l’école Notre- Dame Jacobs semblent en tout cas prêts à renouveler l’expérience l’an prochain. Le kit pédagogique et le guide destiné aux enseignants sont toujours disponibles gratuitement sur le site internet du Télévie.

Dominique Henrotte

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Bénévoles : un vécu différent, mais un même objectif

Le 5 décembre, c’est la Journée mondiale des Bénévoles. L’occasion pour nous de dire « merci » à celles et ceux qui oeuvrent tout au long de l’année pour la réussite du Télévie. L’occasion aussi de les mettre en lumière. Et pour cela, partons à la rencontre de quatre d’entre eux : Georges, Vinciane, Sofiane et Patrick. Certains organisent depuis très longtemps des événements au profit du Télévie. D’autres ont franchi le pas cette année. Mais tous ont la même envie : apporter une contribution significative à la recherche dans la lutte contre le cancer.

Patrick a 60 ans. Il participe au Télévie depuis 26 ans ! Un fameux bail. Tout a commencé à l’issue d’un team building de la police d’Ixelles, dont il fait partie, où l’idée a germé d’organiser une course de karting au profit du Télévie. Le but était de récolter 100.000 francs belges de l’époque (2.500 €). « Au lieu de 100.000 BEF, on a collecté 275.000 BEF. Et comme autour de nous, de plus en plus d’enfants étaient atteints par la leucémie, et que d’année en année, le cancer a fait des ravages au sein de la police et de mon entourage, nous avons continué. Tournois de pétanque, brocantes, marchés de Noël, concerts, théâtres, sans compter la vente des produits : nos activités sont très variées. Nous allons même jusqu’à Enghien et à Anderlecht pour les vendre sur les marchés de Noël. »

Vinciane, 53 ans, habite en province du Luxembourg. Elle a regardé le Télévie avec ses parents depuis les débuts de l’opération. « J’ai perdu mon père, il y a 24 ans, d’un cancer de l’oesophage. J’ai moi-même été atteinte d’une tumeur à la tête et d’une autre au sein. Depuis plusieurs années, je fais partie avec ma fille du call center qui reçoit les appels lors de la soirée de clôture. » Cette année, Vinciane franchit un nouveau cap. Elle a décidé de mettre encore plus son talent d’artiste au profit du Télévie. « Je suis artiste peintre, et je trace chaque année le portrait des artistes qui viennent se produire lors de la soirée clôture. J’ai donc décidé d’organiser une journée, le 9 mars prochain, à Rendeux, pour montrer que les artistes et les artisans ont du coeur. En même temps, je vais réaliser une fresque avec les enfants hospitalisés en oncologie, sur le thème : « Dessine-moi ton plus beau rêve ! ». Cette fresque sera vendue au profit du Télévie et Sophie Pendeville (ndla., animatrice RTL) en sera la marraine. »

Au contraire de Vinciane, Georges fait figure d’ancien parmi les bénévoles. À 60 ans, le président du CPAS de Philippeville participe activement pour la 15ème année consécutive à l’opération. « J’ai perdu mon beau-père d’un cancer foudroyant à l’âge de 60 ans. J’étais révolté parce qu’il n’a pas eu le temps de connaître sa petite-fille alors âgée de 6 mois. Et je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. Mais c’est la mort de ma soeur également d’un cancer, à 56 ans, qui a véritablement servi d’élément déclencheur. Je suis allé louer une salle à Philippeville, j’ai formé un comité, et j’ai organisé un souper, et puis d’année en année toute une série d’autres activités. J’en suis à présent à huit ou neuf par an. »

Enfin, Sofiane a 36 ans. Il est bénévole depuis plus de quinze ans dans une ASBL qui organise des cours d’escrime ludique un peu partout en Belgique. Avec son association, iI a voulu cette année faire profiter une bonne cause, des bénéfices dégagés par les activités que son ASBL met sur pied. Et leur choix s’est porté sur le Télévie, une organisation à la fois belge et fiable. Pour le Télévie, Sofiane et ses amis ont décidé de créer un tournoi d‘escrime ludique. Un tournoi en armures ou en costumes, organisé à Charleroi.

Être bénévole pour le Télévie, ça prend beaucoup de temps ?

Vinciane : « Je me lève Télévie, et je dors Télévie ! Je dois me calmer, je n’arrive pas à dormir parce que je pense à cela tout le temps. Je me dis que c’est la première fois que j’organise quelque chose et qu’après ça ira mieux. On a envie qu’il y ait du monde, que les gens soient heureux ce soir-là, que les enfants soient souriants. »

Georges : « En tant que bénévole, je travaille pratiquement tous les jours pour le Télévie. On ne récolte pas 55.000 € chaque année sans y travailler quotidiennement. Il y a les commandes de produits, les autorisations, le courrier à gérer, il y a plein de choses à faire. Il faut trouver des sponsors qui ont les moyens. Je suis commercial à la base. Je connais beaucoup de monde. J’essaie de m’entourer de gens qui peuvent me faire rapporter de l’argent pour le Télévie. »

Le bon bénévole, c’est qui ?

Sofiane : « C’est quelqu’un de motivé et surtout de fiable ! Le vrai problème c’est qu’il y a beaucoup de gens qui ont de bonnes intentions au début, mais qui ne sont pas fiables, ni sur le moyen ni sur le long terme. Le vrai bénévole se distingue par sa fiabilité. »

Patrick : « Il doit se sentir concerné par la cause. Il faut des gens honnêtes. On joue quand même avec de l’argent, des produits. »

Dès qu’une édition est terminée, on pense à la prochaine ?

Georges : « Parfois, on en a deux à penser en même temps. J’espère continuer encore de nombreuses années, tout en préparant déjà la relève ».

Vinciane : « J’ai déjà plein d’autres choses en tête. En plus, on vendra des produits Télévie lors d’autres activités. »

Sofiane : « Pour l’avenir, nous voulons continuer à organiser un événement, mais vu le manque d’engouement pour notre tournoi, nous ignorons encore sous quelle forme cela se fera. »

Patrick : « Avant qu’elle soit terminée, on prépare déjà la suivante. Il faut demander des autorisations longtemps à l’avance, remplir des dossiers en ligne. Cela prend du temps. Cela ne s’arrête jamais. »

Dominique Henrotte

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