Une nouvelle cible pour combattre le cancer du sein ?

Le cancer du sein est le premier des cancers chez la femme, en termes de fréquence. Il toucherait environ 1 femme sur 9.
C’est une importante découverte qui a été effectuée par les chercheurs du centre GIGA de l’Université de Liège dans ce domaine : en rendant inactifs certains enzymes, le développement de la tumeur est retardé et la propagation des métastases arrêtée.
Une découverte qui permet de définir une nouvelle cible thérapeutique contre le cancer du sein.
L’équipe de Pierre Close et Alain Chariot a démontré que l’expression des enzymes ELP3 ET de CTU ½ augmente dans des cas cliniques de cancer du sein, ce qui suggère qu’elles sont requises pour le développement tumoral.
Grâce à différentes expériences, ils ont constaté que l’inactivation génétique d’un de ces enzymes, Elp3, retarderait le développement tumoral dans la glande mammaire et bloquerait ainsi la progression métastatique.
« L’inhibition de ces enzymes réduit considérablement la capacité d’invasion des cellules de cancer du sein. Une dissection moléculaire a permis de mettre en évidence le fait que les différentes étapes menant au développement de métastases ne peuvent être mises en place sans ces fameux enzymes Elp3 et CTU1/2« , explique le docteur Pierre Close.
On sait que toute tumeur se développe à partir de mutations génétiques et de changements dans l’environnement des cellules.
Cela se produit au niveau de l’expression des protéines. L’étape de leur production est un mécanisme crucial dans les processus d’adaptation des cellules tumorales et de formation des métastases. C’est à ce niveau qu’intervient l’inactivation d’Elp3.
Les chercheurs du GIGA ont donc démontré que l’inhibition de ces enzymes pourrait constituer une nouvelle approche pharmacologique pour le traitement des tumeurs du sein métastatiques.
« Aujourd’hui, aucun traitement n’existe. Ce sont uniquement  des recherches, mais des recherches prometteuses. Elles ouvrent la voie sur de nouvelles perspectives dans la recherche d’un traitement ».

Cette découverte a été financée en partie par le Télévie.Les recherches d’aujourd’hui sont nos traitements de demain, faites un don au Télévie.

Un nouveau départ pour Mathilde

Changement de vie pour Mathilde

Il y a 4 ans, Mathilde apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. C’est un choc pour cette femme active dans la fleur de l’âge : « C’est une bombe atomique. A ce moment-là,  le mot cancer me fait peur et c’est la fin du monde. Je ne sais pas ce qu’il y a derrière ».
Passé les premiers jours, il faut prendre  une décision. Son médecin lui propose soit une ablation du sein avec un traitement hormonal adapté,  soit une chimiothérapie qui implique un risque de récidive. Elle décide de subir une ablation du sein avec reconstruction immédiate.  « C’est peut-être radical mais c’est un choix qui m’assurait que toute la maladie serait partie. C’était plus facile pour moi que de vivre avec la crainte d’une rechute par la suite« . L’opération est difficile à supporter et pourtant Mathilde n’est pas au bout de ses peines.

Un coup de massue

Comme souvent, quand on est atteint d’un cancer, on fait des tests génétiques. Il s’est avéré que Mathilde était porteuse du gène BRCA1 qui décuple les risques de cancer du sein et des ovaires.  Il lui a alors été conseillé d’enlever ceux-ci. « L’annonce des résultats a été un coup de massue, car je venais de sortir la tête de l’eau et là il faut tout recommencer. C’est très compliqué à gérer au niveau de la féminité, car on me retire les dernières chances de pouvoir créer une famille. Mais j’avais une chance de tout enlever sans conséquence, au lieu d’attendre qu’il ne soit trop tard« .

Changer de vie

Après ce long parcours jalonné d’interventions multiples et diverses, Mathilde ne parvenait plus à tenir le rythme au niveau de son travail.  « Je pense qu’avec ce qui m’était arrivé, je me suis dit que j’avais besoin de prendre un peu de distance et de me recentrer. J’ai eu besoin de tourner une page, d’arrêter mon boulot et de changer d’air ».
Elle commence à devenir bénévole pour l’association internationale BIG Against Cancer. Fondé il y a 20 ans par deux oncologues, Dr Martine Piccart et Dr Aron Goldhirsch, BIG est aujourd’hui l’un des plus grands réseaux internationaux de recherche sur le cancer du sein.
Dès qu’elle a apprend qu’un poste se libère au sein de cette association, c’est une évidence. Elle travaille depuis novembre 2015 comme International Corporate Manager.
« J’ai reçu beaucoup d’amour durant le parcours de la maladie, mais je me suis rendue compte qu’il y avait aussi beaucoup de choses à faire. Comme je n’étais pas médecin, je me suis dit qu’en travaillant et en soutenant cette association je pouvais contribuer à la recherche ». conclut Mathilde.
Pour soutenir Mathilde et toutes les autres femmes victimes du cancer du sein, continuons de faire avancer la recherche scientifique, faites un don !

Alexandre Laurent, un photographe « timbré »

Depuis 5 ans,  Alexandre Laurent participe régulièrement aux enchères du Télévie. Il offre une photo « aérienne » dédicacée et encadrée d’une ville de Belgique.
« J’ai toujours participé au Télévie par SMS ou via le don en ligne,  mais je suis heureux que chaque année, grâce à mon art, je puisse donner une somme en plus pour cette cause. C’est gratifiant » dit-il ému.
En avril dernier, Alexandre a mis aux enchères du Télévie une photo originale de l’Atomium de nuit, mais ce n’est pas tout ; il avait également promis à l’acheteur un feuillet de timbre « La Belgique vue du ciel« . C’est choses faites aujourd’hui.
Ce  feuillet de timbre a été poinçonné avec la date de sortie officielle. « Pour les philatélistes le premier poinçon est très important pour leur collection. Grace à ce projet de timbre, j’ai découvert un monde incroyable de gens passionnés et surtout très précis » raconte-t-il.
C’est un ami d’Alexandre qui lui a conseillé de déposer un projet chez Bpost avec ses photos. Bien que réticent au début, il s’est laissé tenter par l’aventure et a appris un an plus tard que ses photos seraient sur 65.000  timbres.
Avec l’aide du graphiste de Bpost, ils ont sélectionné 5 villes belges ; Bruxelles, Tournai, Anvers, Liège et Malines pour constituer l’arrière-plan de ce feuillet de timbre très coloré. « Je suis fier et heureux que mes photos figurent sur les timbres d’abord pour moi et également pour le Télévie car la personne qui a remporté cette enchère a vraiment beaucoup de chance« .

« Aujourd’hui, certains ont encore peur de développer un cancer en disant simplement bonjour dans la rue »

Une exposition touchante et forte

La maman d’Isabelle Lenfant est décédée d’un cancer du sein en 2015. Un cancer fulgurant qui l’a emportée en 7 mois. Isabelle a été profondément touchée par la honte que sa mère éprouvait face à la maladie : « Elle sentait sa féminité ébranlée.  Je ne trouvais pas cela normal de se sentir comme ça en 2016. On doit garder toutes ses forces pour se battre. Le regard des autres ne devrait pas avoir un impact aussi grand« .
Dans la société de superformance dans laquelle nous vivons, il est difficile pour les femmes atteintes d’un cancer de ne pas se sentir diminuées aux yeux des autres. « En tant que femmes, on se doit d’être des superwomens, il faut courir partout, faire du sport, manger sainement, être positive dans toutes les situations » raconte Isabelle.
Or, le cancer touche les malades au plus profond d’elles-mêmes, dans leurs chairs et dans leurs âmes. Il faut du temps pour accepter la transformation du corps, la perte des cheveux,  et vivre avec cette épée de Damoclès  au-dessus de la tête…. Et si en plus cela se passe sous les regards fuyants, gênés des autres, c’est encore plus difficile.
Avec l’exposition Femmes fatales, Jurgen Rogiers, le photographe et sa compagne Isabelle voulaient amener le spectateur à regarder l’être et non plus le paraître.  Ils nous incitent à voir le courage, l’espoir et la beauté du vécu derrière les cicatrices.
« On a voulu montrer que les malades ne doivent pas être mal à l’aise vis-à-vis du regard de la société. Au contraire, il faut oser regarder ces femmes droit dans les yeux et les trouver magnifiques dans leur combat pour la vie, dans leur espoir, dans ce qu’elles sont« .
Pour Isabelle, aujourd’hui encore, le cancer fait peur parce qu’il peut toucher tout le monde. « Il est parfois perçu comme une malédiction dont on ne peut pas parler, une maladie qu’il ne faut pas regarder. L’exposition a changé l’image que ces femmes avaient d’elles –mêmes. Certaines se sont trouvées belles, certaines ont pleuré, mais pour toutes, cela a été une très belle expérience. Et j’espère qu’on leur portera un autre regard dorénavant« .
Merci à ces guerrières comme Isabelle aime les appeler.
Faisons gagner la vie !

Bonne rentrée à tous les chercheurs Télévie !

180 chercheurs s’engagent dans la lutte contre le cancer

La commission scientifique composée de 19 experts nationaux et internationaux s’est réunie le 23 mai 2016 afin d’analyser les 169 projets soumis au F.R.S.-FNRS.
Grâce aux 10.141.650 euros récoltés, ces hommes et ces femmes aux origines très diverses ont été sélectionnés pour mener à bien 101 projets de recherche.
Répartis en 16 thématiques de recherche, ces projets portent sur la leucémie, les cellules souches, le cancer de la peau, le cancer broncho-pulmonaire ou encore la fertilité.
Plus particulièrement, certains sont axés sur le développement de traitements personnalisés. Ce qui implique une connaissance de plus en plus fine du mode de prolifération des cellules cancéreuses et des mécanismes qui peuvent être mis en œuvre pour contrer cette progression.
En tout, ce sont plus de 1.500 heures quotidiennes qui seront consacrées à la lutte contre le cancer.
Au cours de leur intervention, la Secrétaire générale du FNRS, Véronique Halloin, et l’Administrateur délégué de RTL Belgium, Philippe Delusinne, ont relevé toute l’importance de la mission confiée aux 180 chercheurs : “Derrière chacune des découvertes que vous ferez se trouvent de vraies personnes qui,avec leurs proches, attendent et espèrent. La recherche est le premier vecteur d’espoir pour toutes ces familles dont l’un des membres est atteint d’un cancer”.
Les recherches d’aujourd’hui sont nos traitements de demain !
Faisons gagner la vie !

Vrai ou faux sur le cancer du sein

Cancer du sein : départir le vrai du faux

Avoir des antécédents familiaux favorise le cancer du sein
VRAI : Le fait d’avoir des antécédents familiaux de cancer du sein incite à la prudence. Il faut toutefois savoir que la majorité des cancers du sein ne sont pas héréditaires.
Seuls 5 % des cancers sont liés à une prédisposition génétique. On suspecte cette prédisposition quand il y a de nombreux cas de cancers du sein ( et aussi de l’ovaire) dans une même lignée (qui peut être maternelle ou paternelle).
Dans ce cas, il est important d’en parler à son médecin pour adapter le rythme et le mode de dépistage.
Avoir des enfants permet de limiter les risques du cancer du sein
VRAI ET FAUX.  Cela dépend surtout de l’âge de la patiente. Faire un enfant assez tôt, idéalement avant 25 ans, protège contre le cancer, tandis que les grossesses tardives (après 30 ans) sont un facteur à risque. « Ce qui compte également c’est l’allaitement. Plus l’allaitement dure longtemps, plus on diminue le risque de cancer » précise le Dr Schillings.
Prendre la pilule peut provoquer l’apparition de cellules cancéreuses
FAUX.  La pilule n’est pas cancérigène. Le risque est vraiment très léger. Par contre, elle diminue le risque de cancer des ovaires et de l’utérus qui sont deux cancers souvent plus graves que celui du sein.
Donc l’un dans l’autre,  la balance est plutôt bénéfique.
Avoir des kilos en trop peut être un facteur aggravant
VRAI.  Être en surpoids, surtout après la ménopause augmente le risque.
Pourquoi ? Parce que dans la graisse du corps on fabrique des hormones.
Comme la plupart des cancers sont stimulés par les hormones, quand on est en surpoids, cela augmente le risque de cancer du sein.
Résultat : Rien ne vaut le sport pour se protéger !
Le cancer du sein c’est uniquement pour les femmes
FAUX. Il y en a également chez l’homme.  Moins de 1% de tous les cancers du sein les affectent. Mais cela arrive souvent dans des familles à problèmes génétiques.
Une grosseur au sein est toujours synonyme de cancer
FAUX.  Une grosseur au niveau du sein peut représenter diverses choses.  Il y a des grosseurs bégnines comme des kystes.
Ces boules de liquides sont très fréquentes puisqu’une femme sur trois en a.
Donc attention grosseur n’est  pas systématiquement synonyme de cancer, il faut être vigilent et consulter sont gynécologique.
Plus un cancer du sein est détecté tôt, plus les chances de guérison sont importantes
VRAI. Plus un cancer est détecté tôt, plus on a de chance qu’il reste localisé dans le sein et qu’il n’y ait pas encore de cellules qui se soient déplacées dans les organes à distance, c’est-à-dire les  métastases. « Quand le cancer est encore petit, on a pratiquement 100% de guérison. Les traitements sont beaucoup moins lourds, et on a moins de risque de devoir enlever l’entièreté du sein » explique le Dr Schillings.
La mammographie c’est douloureux
VRAI ET FAUX. C’est désagréable mais l’examen dure très peu de temps et s’il est  bien fait il n’est pas douloureux. Pour faire une mammographie, on est obligé de compresser le sein, c’est vrai,  mais pas comme une crêpe !
Cela dépend vraiment de l’infirmière qui fait le dépistage. Conseil : faites part de vos craintes au radiologue.
Faire une mammographie jeune peut provoquer un cancer du sein
VRAI. Le débat de l’âge sur le dépistage est compliqué.
L’avantage est qu’on trouve un cancer tôt, mais l’inconvénient est que les rayons d’une mammographie peuvent être néfastes.
Faire une mammographie jeune n’est pas une bonne idée parce qu’il y a peu de risque de trouver quelque chose et que la toxicité des rayons est plus importante que chez une femme plus âgée.
La vitamine D contribue à la prévention du cancer du sein
VRAI. On prend souvent de la vitamine D pour avoir des os solides, pour fixer le calcium dans les os.
Mais depuis quelques années, on sait aussi que cela intervient en prévention du cancer du sein, surtout quand on a déjà été malade et que l’on veut éviter la rechute.
Le bisphénol A et les parabens, peuvent favoriser l’apparition d’un cancer du sein
VRAI. Les moments de la vie où le sein est le plus sensible à ces produits, parce qu’ils se développent, sont l’étape du fœtus et l’adolescence.
Selon le docteur Schillings, il est important pour une femme enceinte et une adolescente d’éviter ces produits à tout prix.
Ces substances se trouvent dans les plastiques rigides transparents, comme dans les gourdes de sport, les canettes et boîtes de conserves.

Une nouvelle épreuve pour Kelly

Kelly et sa maman font face à un terrible dilemme

A l’âge de 7 ans, Kelly a une douleur à la jambe. Les médecins lui diagnostiquent un ostéosarcome, cancer des os plats qui se déclare dans le fémur de la jambe droite.
Alors qu’on la croyait condamnée, elle va subir une greffe de moelle sur ce fémur. Après 1 an de chimio et de lourds traitements, elle reprend peu à peu une vie normale.
Malheureusement, 3 ans plus tard à l’âge de 11 ans, c’est la  rechute.
Le cancer s’attaque maintenant au tibia de l’autre jambe.
Les médecins ont à nouveau recours à une greffe de moelle qui va réussir et permettre à Kelly de continuer à marcher.
L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais, après ce véritable parcours du combattant, une mauvaise nouvelle tombe durant l’été. Le corps de Kelly rejette la greffe du tibia, 5 ans plus tard.
Aujourd’hui Kelly et sa maman sont face à un terrible dilemme: selon la maman ; soit elles ont à nouveau recours à la greffe qui, elles l’espèrent, ne réactivera pas les cellules cancéreuses, soit Kelly devra se résoudre à l’amputation de la jambe.
« C’est un choix compliqué et très important car je veux être sûre d’avoir toutes les informations avant de prendre une décision. L’amputation est un choix difficile mais la vie quotidienne avec des greffons n’est pas facile non plus, car les douleurs sont fortes et elle ne peut pas faire d’activités sportives comme les jeunes de son âge » explique sa maman Véronique.
Aujourd’hui, Kelly semble se diriger vers l’hypothèse de l’amputation : « J’en ai marre des hôpitaux  et je ne sais rien faire avec cette jambe pour le moment. Je  veux que la décision prise soit définitive afin d’éviter des opérations tous les ans ».
On peut comprendre que quand on est une adolescente de 16 ans qui a subi 8 années d’interventions et plus d’une dizaine d’opérations, on a tout simplement envie que cela s’arrête.
Pour traverser toutes ces épreuves, Kelly peut compter sur le soutien d’Hélène et Jérémy qu’elle a rencontrés lors des émissions du Télévie.
Ils ont également dû se battre contre un ostéosarcome, et forment un véritable trio dans les bons comme dans les mauvais moments.
« Ils me donnent de la force pour les choix que j’ai à  faire. Hélène, qui a contracté la maladie à 14 ans, a maintenant une vie de famille épanouie avec des enfants et cela me donne de l’espoir pour le futur. Quant à Jeremy, qui a été amputé de la jambe, me prouve que malgré cette intervention il peut conduire, faire du jogging et avoir une vie très active », explique-t-elle.
Dans le mois qui vient, Kelly et sa maman vont devoir se décider.
Le Télévie leur souhaite beaucoup de courage.
Pour soutenir Kelly et toutes les autres personnes victimes de ce cancer, continuons à faire progresser la recherche !

Le cancer en chiffres : une évolution encourageante

En 2013,  ce sont 65.487 nouveaux cas de cancer enregistrés. 34.542 chez les hommes (53%) et 30.945 chez les femmes (47%). Ceci correspond à environ 180 nouveaux diagnostics par jour.  Un homme sur trois et une femme sur quatre développeront la maladie avant leur 75ème anniversaire.

Et  pour le futur?

D’ici 2025, le nombre de nouveaux diagnostics de cancer aura augmenté progressivement pour atteindre 12.000 nouveaux diagnostics de cancer supplémentaires en Belgique en comparaison avec 2013. Cette augmentation du nombre sera principalement due au vieillissement et à la croissance démographique.

Une évolution encourageante

Le risque de mourir d’un cancer diminue année après année et cela 3 fois plus vite chez les hommes (-1.6% par an) que chez les femmes (-0.5% par an).
Les chances de survie après un diagnostic de cancer ont augmenté ces dernières années. 60% des hommes et 70% des femmes sont encore en vie 5 ans après leur diagnostic de cancer. Cela représente une évolution de 5% pour les hommes, et de 3% pour les femmes. Toutefois, ces chances varient selon le cancer.  Elles sont de moins de 20% pour les cancers du poumon, de la plèvre et du pancréas ; et à plus de 80 % pour les mélanomes, les cancers de la prostate, du sein, du testicule et de la thyroïde.
Nous devons ces bons résultats à de meilleures techniques de diagnostic telles que l’imagerie médicale plus sensibles ainsi qu’au dépistage qui permettent un diagnostic précoce.
L’amélioration du traitement et ce, à différents niveaux, explique également ces bons résultats: les techniques chirurgicales moins invasives, des traitements de radiothérapie optimalisés, de nouveaux agents de chimiothérapie,…
Il y a également une meilleure connaissance des caractéristiques des tumeurs qui permet de réaliser un traitement plus ciblé et personnalisé.
Pour que la science continue de progresser, nous avons besoin de vous.
Faisons gagner la vie !

Des progrès importants depuis 20 ans pour vaincre le lymphome

Le lymphome, c’est quoi ?

Pour comprendre ce cancer, il faut comprendre à quoi il s’attaque ; le système lympathique.  Dans notre corps humain, nous avons un système de défense de l’organisme qui combat les maladies et les infections comme des petits soldats qui font barrière. Un lymphome survient lorsque des cellules circulant dans le système lymphatique se développent de façon anormale et s’accumulent pour former une tumeur.
La principale difficulté de ce cancer est qu’il en existe plus de 60 sous-types. On peut distinguer deux grandes catégories : les lymphomes hodgkiniens  (ou « maladie de Hodgkin ») les plus connus mais les moins fréquents (10% des cas), et les lymphomes non hodgkiniens, en constante augmentation (90% des cas).
Chimiothérapie, radiothérapie, immunothérapie…il existe de nombreux traitements. Le programme de soins est à adapter en fonction du type de cancer et de chaque personne.
« Aujourd’hui, on peut dire que les progrès sont fabuleux pour la guérison des lymphomes. C’est d’abord la radiothérapie et la chimiothérapie qui ont été les plus efficaces pour traiter ce cancer. Ensuite après les années 2000, l’immunothérapie a réussi l’exploit de guérir plus de patients » nous explique le professeur Dominique Bron, Chef de Service  d’Hématologie oncologique à l’Institut Jules Bordet.
Le Télévie a contribué à la collaboration entre les Universités francophones et néerlandophones. Elles ont participées à une étude démontrant que l’association de chimiothérapie et d’immunothérapie fait progresser de 15% les chances de guérison pour certains types de lymphomes.
On peut parler de progrès considérables dans le diagnostic et l’imagerie du lymphome grâce au Petscan (une sorte de scanner) qui permet de ne pas sur- traiter ou sous-traiter les malades.
« Grâce au Télévie, tous ces progrès ont pu être réalisés. Les chercheurs ont compris ce qu’était la maladie du lymphome et peuvent mieux la traiter » conclut professeur Dominique Bron.
Pour guérir, il faut trouver. Pour trouver, il faut chercher. Pour chercher, il faut avoir des moyens.
Les recherches d’aujourd’hui sont nos traitements de demain, faites un don au Télévie en cliquant ici.

Retour à l’école pour Stéphane

Une rentrée scolaire, synonyme d’espoir pour Stéphane

« Cette rentrée scolaire, Stéphane l’attendait depuis des mois,  il ne parlait que de ça. Cela n’a l’air de rien comme ça, mais pour lui c’est vraiment important, il peut retrouver ses amis, ses professeurs. C’est que du bonheur ! … et le début d’une vie sans restrictions » nous raconte sa maman Natalia.
Stéphane, 15 ans, est en rémission d’une leucémie lymphoblastique aigue, un cancer du sang. Après un an et demi de traitements qui lui ont causés de nombreux effets secondaires, il peut enfin se concentrer sur son futur.
« Quand ça m’est arrivé, j’étais très malheureux mais je me suis battu et j’ai réussi à vaincre ma maladie grâce à l’aide de tous les médecins et l’amour de toute ma famille » explique-t-il.
Aujourd’hui il entame sa première année d’humanité générale avec deux ans de retard. Malgré le fait que ses camarades soient tous plus jeunes que lui, son moral est au beau fixe. « Il faut surtout qu’il se réhabitue à ce nouveau rythme, recommencer les cours de gym tout doucement, sans trop forcer », raconte sa maman.
Retrouver les bancs de l’école est un accomplissement pour Stéphane car il a des projets plein la tête : « Quand j’étais à l’hôpital, je regardais beaucoup d’émissions de cuisine et cela m’a donné envie de faire ce métier, j’aimerais devenir un bon cuisiner. Et je vais tout faire pour y arriver ».

De tout cœur avec Alix Battard et Laurent Haulotte

L’équipe du Télévie envoie toute son énergie et sa force pour les soutenir dans ce combat ainsi qu’à tous les parents qui traversent ces instants difficiles.
Plus que jamais, continuons de soutenir le Télévie pour faire avancer la recherche !
« Cher tous,
À RTL, nous savons bien ce qu’est la souffrance des enfants touchés par le cancer. Notre Télévie nous a permis d’appréhender leur douloureux quotidien et celui de leurs proches. De mesurer le dévouement, la patience et la compétence des infirmiers et des médecins.
Aujourd’hui, c’est notre famille qui est malheureusement confrontée à cette réalité.
Notre fille, Théodora, se bat contre une « méchante boule dans le ventre ». Un néphroblastome, un cancer du rein. Elle a débuté récemment son traitement par chimiothérapie. Dans quelques semaines, elle sera opérée afin de procéder à l’ablation de son rein malade et de la tumeur. S’en suivront encore des mois de chimiothérapie.
Du haut de ses 2 ans et demi, Théodora nous impressionne par son courage. Ses cheveux partis, elle est toujours aussi rayonnante et nous l’aimons plus que tout. Les enfants ont cette faculté magique de vivre dans l’instant et de se remettre de chaque douleur avec malice.
Nous aussi, nous apprenons dorénavant à vivre minute après minute, au gré des bonnes et des mauvaises nouvelles. Le pronostic de guérison est bon.  Cependant, nous découvrons la violence des effets secondaires que provoque la chimiothérapie, les cicatrices physiques et morales que laisse chaque séjour à l’hôpital. Il y a encore tant de combats à mener sur le front du cancer. Avec force, nous vous encourageons à maintenir, tous autant que nous sommes, nos efforts pour soutenir la recherche.
Derrière chaque don, il y a des milliers de visages et cette année, il y a notamment celui de notre fille, Théodora.
Nous sommes bien entourés et avons reçu de nombreuses marques d’affection et de soutien. De tout cœur, merci !
Très logiquement et avec le soutien sans faille de RTL, ces prochains mois me tiendront éloignée de la rédaction de RTL Info afin de consacrer toute mon énergie et mes forces à la guérison de notre trésor.
La route sera longue mais mon mari, Laurent Haulotte, et moi-même, serons forts et nous avons pleine confiance.
Théodora est tellement lumineuse, il ne peut y avoir que du soleil à l’arrivée …
Alix Battard« 
Courage Théodora
Continuons de soutenir le Télévie pour faire avancer la recherche !

Cancer : la dynamique des cellules souches

Une des questions clés dans le cancer est d’identifier les cellules à l’origine du cancer et de comprendre comment les oncogènes altèrent la dynamique clonale, la prolifération, la mort cellulaire et l’équilibre entre renouvellement et différenciation de ces cellules afin d’induire le développement tumoral.
Dans une étude publiée dans la revue Nature ce 8 juillet, les chercheurs menés par Cédric Blanpain, professeur à l’Université libre de Bruxelles, et Benjamin D. Simons de l’Université de Cambridge, ont démontré que la capacité des cellules exprimant un oncogène à induire la formation de tumeurs dépend de la dynamique clonale de la cellule à l’origine du cancer.
La plupart des cancers se développent dans les tissus qui se renouvellent constamment grâce à la présence de cellules souches et des cellules progénitrices qui donnent naissance à des cellules non-prolifératives totalement différenciées. Cependant, très peu de choses sont connues quant au rôle des cellules souches et des cellules progénitrices dans l’initiation des cancers. Lors de l’initiation tumorale, les cellules ciblées par les mutations oncogéniques subissent une série de changements moléculaires qui mènent à leur expansion et l’acquisition de propriétés invasives. Des questions restent encore mal comprises : comment les mutations oncogéniques changent-elles la prolifération des cellules souches et des cellules progénitrices, et modifient-elles la proportion de divisions symétriques, permettant l’expansion clonale et la progression tumorale ?
Dans cette étude publiée dans la revue Nature, Adriana Sánchez-Danés de ULB Cancer Research Center, et ses collègues ont défini la dynamique clonale qui mène à l’initiation du cancer de la peau en utilisant comme modèle le carcinome basocellulaire, le cancer le plus fréquent chez l’humain. Ils ont utilisé des modèles génétiques de souris pour activer l’oncogène dans les cellules souches et les cellules progénitrices. Ils ont utilisé une stratégie de traçage génétique qui marque les cellules souches et les cellules progénitrices qui expriment l’oncogène, leur permettant de suivre le devenir de ces cellules ainsi que leur descendance au cours du temps. De manière intéressante, ils ont découvert que seules les cellules souches et non les cellules progénitrices étaient capables d’initier des tumeurs lors de l’activation d’un oncogène. « C’était particulièrement intéressant d’observer que les clones dérivés de cellules progénitrices grandissaient en taille mais restaient gelés dans un état pré-tumoral alors que les clones dérivés des cellules souches s’étendaient rapidement et menaient à la formation de carcinomes basocellulaires », commente Adriana Sánchez-Danés.
En collaboration avec le Professeur Simons, les chercheurs ont développé un modèle mathématique sur base de leur analyse clonale, qui définit pour la première fois, à l’échelle d’une seule cellule, la dynamique quantitative de l’initiation tumorale depuis l’activation de l’oncogène jusqu’au développement de tumeurs invasives. De manière intéressante, ils ont trouvé que l’activation oncogénique dans les cellules progénitrices mène à la formation de lésions pré-tumorales qui sont gelées dans cet état et ne peuvent progresser en tumeurs invasives. En revanche, l’expression d’un oncogène dans les cellules souches mène à une expansion clonale plus rapide et caractérisée par une augmentation des divisions symétriques combinée à une meilleure résistance à la mort cellulaire, menant au développement de clones qui progressent en tumeurs invasives. Ces données démontrent que cibler les cellules souches, qui résident au sommet de la hiérarchie cellulaire de l’épiderme, est requis pour la formation de tumeurs.
En conclusion, cette étude fournit d’importantes avancées dans la compréhension des changements de dynamique cellulaire qui mènent à la formation des cancers et démontrent que la capacité des cellules exprimant un oncogène à former des tumeurs dépend de la dynamique clonale caractéristique de la cellule à l’origine du cancer. « Cette découverte démontre non seulement que la cellule à l’origine du cancer a une importance primordiale, mais également que les cellules souches sont plus sensibles à l’initiation tumorale à cause de leur capacité naturelle à s’auto-renouveler et à résister à la mort cellulaire. Ce mode de développement tumoral suggère que des thérapies qui stimuleraient la différenciation cellulaire ou l’apoptose devraient être efficaces pour traiter le carcinome basocellulaire, et devraient mener à la régression tumorale ainsi qu’à prévenir la récidive des tumeurs » explique Cédric Blanpain.
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