Le cancer en Belgique: où en est la recherche ?

La recherche en Belgique

Notre pays est à la pointe en matière de recherche de nouveaux traitements  contre le cancer. Les chercheurs ne manquent pas d’idées, mais pour les mettre en pratique, ils ont besoin de financement sur le long terme. Les fonds du Télévie ont  permis de réaliser de nombreux progrès dans la compréhension et le traitement de la maladie. « Aujourd’hui, si on meurt moins du cancer, c’est parce qu’on le comprend beaucoup mieux. Grâce à la recherche fondamentale, on est capable de créer des médicaments sophistiqués » explique Arsène Burny.
On a découvert que les cellules cancéreuses trouvent en permanence des moyens d’échapper au contrôle du système immunitaire : si  on les attaque d’un côté, elles s’échappent d’un autre. Elles s’adaptent continuellement.  « A nous d’être aussi malins qu’elles et de les attaquer par toutes les voies possibles » précise Arsène.
Les traitements sophistiqués, créés par la recherche, permettent de bloquer les voies d’échappement de ces cellules.  Les patients peuvent vivre plus longtemps grâce aux différentes techniques, telle que la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie,  les thérapies ciblées, et plus récemment, l’immunothérapie, qui stimule le système immunitaire du patient.

L’immunothérapie

Utiliser notre système naturel de défense pour attaquer les cellules cancéreuse est le grand progrès de ces dernières années. « Nous appelons cela  l’immunothérapie « passive » : on injecte des molécules, des médicaments appelés anticorps monoclonaux qui permettent  au système de défense de travailler et de l’aider à combattre la tumeur et ses métastases. Ce traitement est en pleine évolution, des améliorations apparaissent chaque jour » explique Arsène.
En Belgique, le traitement est remboursé par l’INAMI pour les cancers du rein, les mélanomes et certaines tumeurs des ganglions. L’efficacité de ce traitement est en cours d’évaluation pour d’autres tumeurs.
Arsène Burny reste positif : « On doit continuer à accentuer nos recherches sur d’autres cancers plus difficiles à traiter, comme ceux du foie et du pancréas ». En effet, grâce au  Télévie 17 chercheurs travaillent  au quotidien sur huit projets  qui devraient permettre de mieux comprendre ces types de cancers et donc de  les diagnostiquer précocement.
Face à la maladie, les Belges gardent espoir. Lors du baromètre 2016  de l’enquête  Ipsos, « Les Belges face au cancer« , près de deux personnes interrogées sur trois pensent que la recherche en viendra à bout.
Et ce n’est pas Arsène Burny qui dira le contraire : « Continuons à travailler dur, la lumière est au bout du chemin ».
Le grand espoir du Télévie, c’est de pouvoir guérir deux fois plus de malades dans les années à venir. Cet objectif est réalisable si la recherche continue d’avancer !

Un nouveau moyen de lutter contre les métastases ?

Une équipe de l’ULG fait une avancée prometteuse sur les métastases

Les travaux de recherche dirigés par le Docteur Akeila Bellahcène ont permis de montrer que l’utilisation excessive du sucre par les cellules cancéreuses aboutit à l’accumulation d’une molécule, appelée le Methylglyoxal.
Elle est dangereuse et connue pour être responsable des complications chez les patients diabétiques.
Pour la première fois, les recherches en laboratoire ont montré que cette molécule contribue à rendre les cellules cancéreuses plus agressives et plus métastatiques.
Cette observation permet notamment d’expliquer pourquoi les patients diabétiques qui souffrent d’un cancer survivent significativement moins longtemps que les non diabétiques.

La carnosine

De manière intéressante, cette équipe a découvert qu’une substance naturelle, la carnosine, peut contrecarrer l’effet du Methylglyoxal. En effet, elle  permet de réduire la croissance des cellules cancéreuses du sein et empêche la formation de métastases.
L’équipe du Laboratoire de Recherche sur les Métastases (GIGA-Cancer) va maintenant poursuivre ses recherches sur l’étude des effets du Méthylglyoxal dans d’autres types de cancer.
Cette découverte est très importante car elle pourrait aboutir à moyen voire à court terme au  développement de nouveaux traitements préventifs et/ou curatifs des cancers.
La recherche continue de progresser !
Merci à vous tous qui soutenez le Télévie !

Lettre d’une maman au cancer de sa fille

L’amour d’une mère pour sa fille

En janvier 2014, Marie Pierre, la maman d’Aline sent que quelque chose ne va pas. Entre vomissements, étourdissements et maux de tête, l’état de santé de sa fille se dégrade.
A l’IRM, on détecte un médulloblastome, une tumeur qui  occupe presque la totalité de son cerveau.  Après plusieurs opérations, 30 séances de radiothérapie et 18 mois de chimiothérapie, Aline va mieux.
Tout au long de cette épreuve, qui a duré presque deux ans, l’amour entre la mère et la fille n’a cessé de se renforcer. Au point que Marie Pierre a  eu envie d’écrire une lettre au cancer de sa fille. Une manière d’exprimer sa colère face à la maladie.
« À TOI
Aujourd’hui j’ai besoin de t’écrire et de m’adresser à TOI, TOI cette putain de maladie qui es venue t’installer sans prévenir dans le cerveau de ma fille, puis dans le quotidien de nos vies.
TOI qui aurais voulu avoir sa peau comme TU as eu celle de bien d’autres enfants partis trop vite et bien trop tôt.
TU avais mal calculé ton coup, c’était sans compter son courage, sa pugnacité à tenir le coup malgré tout ce que TU lui as infligé, ses proches qui l’ont portée à bout de bras 24 heures sur 24, ses ami(e)s qui l’ont soutenue sans faille, ses médecins, ses infirmières qui l’ont soignée avec une grande humanité au-delà des traitements dont elle avait besoin.
TU fais moins la maligne maintenant que c’est TOI qui es KO !!! Pourtant aujourd’hui, j’ai besoin de t’écrire ma colère face aux séquelles sournoises que TU continues à lui infliger, à nous infliger.  TU sais celles qui ne se voient pas et qui continuent à s’aggraver à cause des traitements qui ont eu TA peau.
Ah oui j’allais oublier de te dire, il y a des choses que TU ne lui voleras jamais : l’amour des siens, sa joie de vivre, son courage, sa force, son envie de vivre, toutes ces choses qui ont eu raison de TOI.
Et si un jour, il te prend l’envie de revenir, il faut que TU saches que grâce à TOI nous serons plus forts que tout!!! »
C’est une maman très fière de sa fille qui raconte avec émotion l’état d’esprit d’Aline : « Depuis qu’elle a repris l’école, c’est la plus heureuse. Elle est épanouie et a repris sa vie en main. Ça me fait plaisir de la voir comme ça. Durant ce combat, on est devenue fusionnelle, cela a resserré les liens même si je sais qu’il faudra les couper tout doucement un jour, pour lui permettre de vivre sa vie d’adolescente« .
Aline et sa maman sont plus que jamais positives. Leur philosophie : croquer la vie à pleines dents.
Merci à Marie Pierre pour ce magnifique texte.
Le Télévie envoie toute sa force à Aline et à tous les autres enfants qui comme elles, vivent des moments difficiles.
Pour aider ces enfants et encourager la recherche, faites un don.

Une nouvelle cible pour combattre le cancer du sein ?

Le cancer du sein est le premier des cancers chez la femme, en termes de fréquence. Il toucherait environ 1 femme sur 9.
C’est une importante découverte qui a été effectuée par les chercheurs du centre GIGA de l’Université de Liège dans ce domaine : en rendant inactifs certains enzymes, le développement de la tumeur est retardé et la propagation des métastases arrêtée.
Une découverte qui permet de définir une nouvelle cible thérapeutique contre le cancer du sein.
L’équipe de Pierre Close et Alain Chariot a démontré que l’expression des enzymes ELP3 ET de CTU ½ augmente dans des cas cliniques de cancer du sein, ce qui suggère qu’elles sont requises pour le développement tumoral.
Grâce à différentes expériences, ils ont constaté que l’inactivation génétique d’un de ces enzymes, Elp3, retarderait le développement tumoral dans la glande mammaire et bloquerait ainsi la progression métastatique.
« L’inhibition de ces enzymes réduit considérablement la capacité d’invasion des cellules de cancer du sein. Une dissection moléculaire a permis de mettre en évidence le fait que les différentes étapes menant au développement de métastases ne peuvent être mises en place sans ces fameux enzymes Elp3 et CTU1/2« , explique le docteur Pierre Close.
On sait que toute tumeur se développe à partir de mutations génétiques et de changements dans l’environnement des cellules.
Cela se produit au niveau de l’expression des protéines. L’étape de leur production est un mécanisme crucial dans les processus d’adaptation des cellules tumorales et de formation des métastases. C’est à ce niveau qu’intervient l’inactivation d’Elp3.
Les chercheurs du GIGA ont donc démontré que l’inhibition de ces enzymes pourrait constituer une nouvelle approche pharmacologique pour le traitement des tumeurs du sein métastatiques.
« Aujourd’hui, aucun traitement n’existe. Ce sont uniquement  des recherches, mais des recherches prometteuses. Elles ouvrent la voie sur de nouvelles perspectives dans la recherche d’un traitement ».

Cette découverte a été financée en partie par le Télévie.Les recherches d’aujourd’hui sont nos traitements de demain, faites un don au Télévie.

Un nouveau départ pour Mathilde

Changement de vie pour Mathilde

Il y a 4 ans, Mathilde apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. C’est un choc pour cette femme active dans la fleur de l’âge : « C’est une bombe atomique. A ce moment-là,  le mot cancer me fait peur et c’est la fin du monde. Je ne sais pas ce qu’il y a derrière ».
Passé les premiers jours, il faut prendre  une décision. Son médecin lui propose soit une ablation du sein avec un traitement hormonal adapté,  soit une chimiothérapie qui implique un risque de récidive. Elle décide de subir une ablation du sein avec reconstruction immédiate.  « C’est peut-être radical mais c’est un choix qui m’assurait que toute la maladie serait partie. C’était plus facile pour moi que de vivre avec la crainte d’une rechute par la suite« . L’opération est difficile à supporter et pourtant Mathilde n’est pas au bout de ses peines.

Un coup de massue

Comme souvent, quand on est atteint d’un cancer, on fait des tests génétiques. Il s’est avéré que Mathilde était porteuse du gène BRCA1 qui décuple les risques de cancer du sein et des ovaires.  Il lui a alors été conseillé d’enlever ceux-ci. « L’annonce des résultats a été un coup de massue, car je venais de sortir la tête de l’eau et là il faut tout recommencer. C’est très compliqué à gérer au niveau de la féminité, car on me retire les dernières chances de pouvoir créer une famille. Mais j’avais une chance de tout enlever sans conséquence, au lieu d’attendre qu’il ne soit trop tard« .

Changer de vie

Après ce long parcours jalonné d’interventions multiples et diverses, Mathilde ne parvenait plus à tenir le rythme au niveau de son travail.  « Je pense qu’avec ce qui m’était arrivé, je me suis dit que j’avais besoin de prendre un peu de distance et de me recentrer. J’ai eu besoin de tourner une page, d’arrêter mon boulot et de changer d’air ».
Elle commence à devenir bénévole pour l’association internationale BIG Against Cancer. Fondé il y a 20 ans par deux oncologues, Dr Martine Piccart et Dr Aron Goldhirsch, BIG est aujourd’hui l’un des plus grands réseaux internationaux de recherche sur le cancer du sein.
Dès qu’elle a apprend qu’un poste se libère au sein de cette association, c’est une évidence. Elle travaille depuis novembre 2015 comme International Corporate Manager.
« J’ai reçu beaucoup d’amour durant le parcours de la maladie, mais je me suis rendue compte qu’il y avait aussi beaucoup de choses à faire. Comme je n’étais pas médecin, je me suis dit qu’en travaillant et en soutenant cette association je pouvais contribuer à la recherche ». conclut Mathilde.
Pour soutenir Mathilde et toutes les autres femmes victimes du cancer du sein, continuons de faire avancer la recherche scientifique, faites un don !

Alexandre Laurent, un photographe « timbré »

Depuis 5 ans,  Alexandre Laurent participe régulièrement aux enchères du Télévie. Il offre une photo « aérienne » dédicacée et encadrée d’une ville de Belgique.
« J’ai toujours participé au Télévie par SMS ou via le don en ligne,  mais je suis heureux que chaque année, grâce à mon art, je puisse donner une somme en plus pour cette cause. C’est gratifiant » dit-il ému.
En avril dernier, Alexandre a mis aux enchères du Télévie une photo originale de l’Atomium de nuit, mais ce n’est pas tout ; il avait également promis à l’acheteur un feuillet de timbre « La Belgique vue du ciel« . C’est choses faites aujourd’hui.
Ce  feuillet de timbre a été poinçonné avec la date de sortie officielle. « Pour les philatélistes le premier poinçon est très important pour leur collection. Grace à ce projet de timbre, j’ai découvert un monde incroyable de gens passionnés et surtout très précis » raconte-t-il.
C’est un ami d’Alexandre qui lui a conseillé de déposer un projet chez Bpost avec ses photos. Bien que réticent au début, il s’est laissé tenter par l’aventure et a appris un an plus tard que ses photos seraient sur 65.000  timbres.
Avec l’aide du graphiste de Bpost, ils ont sélectionné 5 villes belges ; Bruxelles, Tournai, Anvers, Liège et Malines pour constituer l’arrière-plan de ce feuillet de timbre très coloré. « Je suis fier et heureux que mes photos figurent sur les timbres d’abord pour moi et également pour le Télévie car la personne qui a remporté cette enchère a vraiment beaucoup de chance« .

« Aujourd’hui, certains ont encore peur de développer un cancer en disant simplement bonjour dans la rue »

Une exposition touchante et forte

La maman d’Isabelle Lenfant est décédée d’un cancer du sein en 2015. Un cancer fulgurant qui l’a emportée en 7 mois. Isabelle a été profondément touchée par la honte que sa mère éprouvait face à la maladie : « Elle sentait sa féminité ébranlée.  Je ne trouvais pas cela normal de se sentir comme ça en 2016. On doit garder toutes ses forces pour se battre. Le regard des autres ne devrait pas avoir un impact aussi grand« .
Dans la société de superformance dans laquelle nous vivons, il est difficile pour les femmes atteintes d’un cancer de ne pas se sentir diminuées aux yeux des autres. « En tant que femmes, on se doit d’être des superwomens, il faut courir partout, faire du sport, manger sainement, être positive dans toutes les situations » raconte Isabelle.
Or, le cancer touche les malades au plus profond d’elles-mêmes, dans leurs chairs et dans leurs âmes. Il faut du temps pour accepter la transformation du corps, la perte des cheveux,  et vivre avec cette épée de Damoclès  au-dessus de la tête…. Et si en plus cela se passe sous les regards fuyants, gênés des autres, c’est encore plus difficile.
Avec l’exposition Femmes fatales, Jurgen Rogiers, le photographe et sa compagne Isabelle voulaient amener le spectateur à regarder l’être et non plus le paraître.  Ils nous incitent à voir le courage, l’espoir et la beauté du vécu derrière les cicatrices.
« On a voulu montrer que les malades ne doivent pas être mal à l’aise vis-à-vis du regard de la société. Au contraire, il faut oser regarder ces femmes droit dans les yeux et les trouver magnifiques dans leur combat pour la vie, dans leur espoir, dans ce qu’elles sont« .
Pour Isabelle, aujourd’hui encore, le cancer fait peur parce qu’il peut toucher tout le monde. « Il est parfois perçu comme une malédiction dont on ne peut pas parler, une maladie qu’il ne faut pas regarder. L’exposition a changé l’image que ces femmes avaient d’elles –mêmes. Certaines se sont trouvées belles, certaines ont pleuré, mais pour toutes, cela a été une très belle expérience. Et j’espère qu’on leur portera un autre regard dorénavant« .
Merci à ces guerrières comme Isabelle aime les appeler.
Faisons gagner la vie !

Bonne rentrée à tous les chercheurs Télévie !

180 chercheurs s’engagent dans la lutte contre le cancer

La commission scientifique composée de 19 experts nationaux et internationaux s’est réunie le 23 mai 2016 afin d’analyser les 169 projets soumis au F.R.S.-FNRS.
Grâce aux 10.141.650 euros récoltés, ces hommes et ces femmes aux origines très diverses ont été sélectionnés pour mener à bien 101 projets de recherche.
Répartis en 16 thématiques de recherche, ces projets portent sur la leucémie, les cellules souches, le cancer de la peau, le cancer broncho-pulmonaire ou encore la fertilité.
Plus particulièrement, certains sont axés sur le développement de traitements personnalisés. Ce qui implique une connaissance de plus en plus fine du mode de prolifération des cellules cancéreuses et des mécanismes qui peuvent être mis en œuvre pour contrer cette progression.
En tout, ce sont plus de 1.500 heures quotidiennes qui seront consacrées à la lutte contre le cancer.
Au cours de leur intervention, la Secrétaire générale du FNRS, Véronique Halloin, et l’Administrateur délégué de RTL Belgium, Philippe Delusinne, ont relevé toute l’importance de la mission confiée aux 180 chercheurs : “Derrière chacune des découvertes que vous ferez se trouvent de vraies personnes qui,avec leurs proches, attendent et espèrent. La recherche est le premier vecteur d’espoir pour toutes ces familles dont l’un des membres est atteint d’un cancer”.
Les recherches d’aujourd’hui sont nos traitements de demain !
Faisons gagner la vie !

Vrai ou faux sur le cancer du sein

Cancer du sein : départir le vrai du faux

Avoir des antécédents familiaux favorise le cancer du sein
VRAI : Le fait d’avoir des antécédents familiaux de cancer du sein incite à la prudence. Il faut toutefois savoir que la majorité des cancers du sein ne sont pas héréditaires.
Seuls 5 % des cancers sont liés à une prédisposition génétique. On suspecte cette prédisposition quand il y a de nombreux cas de cancers du sein ( et aussi de l’ovaire) dans une même lignée (qui peut être maternelle ou paternelle).
Dans ce cas, il est important d’en parler à son médecin pour adapter le rythme et le mode de dépistage.
Avoir des enfants permet de limiter les risques du cancer du sein
VRAI ET FAUX.  Cela dépend surtout de l’âge de la patiente. Faire un enfant assez tôt, idéalement avant 25 ans, protège contre le cancer, tandis que les grossesses tardives (après 30 ans) sont un facteur à risque. « Ce qui compte également c’est l’allaitement. Plus l’allaitement dure longtemps, plus on diminue le risque de cancer » précise le Dr Schillings.
Prendre la pilule peut provoquer l’apparition de cellules cancéreuses
FAUX.  La pilule n’est pas cancérigène. Le risque est vraiment très léger. Par contre, elle diminue le risque de cancer des ovaires et de l’utérus qui sont deux cancers souvent plus graves que celui du sein.
Donc l’un dans l’autre,  la balance est plutôt bénéfique.
Avoir des kilos en trop peut être un facteur aggravant
VRAI.  Être en surpoids, surtout après la ménopause augmente le risque.
Pourquoi ? Parce que dans la graisse du corps on fabrique des hormones.
Comme la plupart des cancers sont stimulés par les hormones, quand on est en surpoids, cela augmente le risque de cancer du sein.
Résultat : Rien ne vaut le sport pour se protéger !
Le cancer du sein c’est uniquement pour les femmes
FAUX. Il y en a également chez l’homme.  Moins de 1% de tous les cancers du sein les affectent. Mais cela arrive souvent dans des familles à problèmes génétiques.
Une grosseur au sein est toujours synonyme de cancer
FAUX.  Une grosseur au niveau du sein peut représenter diverses choses.  Il y a des grosseurs bégnines comme des kystes.
Ces boules de liquides sont très fréquentes puisqu’une femme sur trois en a.
Donc attention grosseur n’est  pas systématiquement synonyme de cancer, il faut être vigilent et consulter sont gynécologique.
Plus un cancer du sein est détecté tôt, plus les chances de guérison sont importantes
VRAI. Plus un cancer est détecté tôt, plus on a de chance qu’il reste localisé dans le sein et qu’il n’y ait pas encore de cellules qui se soient déplacées dans les organes à distance, c’est-à-dire les  métastases. « Quand le cancer est encore petit, on a pratiquement 100% de guérison. Les traitements sont beaucoup moins lourds, et on a moins de risque de devoir enlever l’entièreté du sein » explique le Dr Schillings.
La mammographie c’est douloureux
VRAI ET FAUX. C’est désagréable mais l’examen dure très peu de temps et s’il est  bien fait il n’est pas douloureux. Pour faire une mammographie, on est obligé de compresser le sein, c’est vrai,  mais pas comme une crêpe !
Cela dépend vraiment de l’infirmière qui fait le dépistage. Conseil : faites part de vos craintes au radiologue.
Faire une mammographie jeune peut provoquer un cancer du sein
VRAI. Le débat de l’âge sur le dépistage est compliqué.
L’avantage est qu’on trouve un cancer tôt, mais l’inconvénient est que les rayons d’une mammographie peuvent être néfastes.
Faire une mammographie jeune n’est pas une bonne idée parce qu’il y a peu de risque de trouver quelque chose et que la toxicité des rayons est plus importante que chez une femme plus âgée.
La vitamine D contribue à la prévention du cancer du sein
VRAI. On prend souvent de la vitamine D pour avoir des os solides, pour fixer le calcium dans les os.
Mais depuis quelques années, on sait aussi que cela intervient en prévention du cancer du sein, surtout quand on a déjà été malade et que l’on veut éviter la rechute.
Le bisphénol A et les parabens, peuvent favoriser l’apparition d’un cancer du sein
VRAI. Les moments de la vie où le sein est le plus sensible à ces produits, parce qu’ils se développent, sont l’étape du fœtus et l’adolescence.
Selon le docteur Schillings, il est important pour une femme enceinte et une adolescente d’éviter ces produits à tout prix.
Ces substances se trouvent dans les plastiques rigides transparents, comme dans les gourdes de sport, les canettes et boîtes de conserves.

Une nouvelle épreuve pour Kelly

Kelly et sa maman font face à un terrible dilemme

A l’âge de 7 ans, Kelly a une douleur à la jambe. Les médecins lui diagnostiquent un ostéosarcome, cancer des os plats qui se déclare dans le fémur de la jambe droite.
Alors qu’on la croyait condamnée, elle va subir une greffe de moelle sur ce fémur. Après 1 an de chimio et de lourds traitements, elle reprend peu à peu une vie normale.
Malheureusement, 3 ans plus tard à l’âge de 11 ans, c’est la  rechute.
Le cancer s’attaque maintenant au tibia de l’autre jambe.
Les médecins ont à nouveau recours à une greffe de moelle qui va réussir et permettre à Kelly de continuer à marcher.
L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais, après ce véritable parcours du combattant, une mauvaise nouvelle tombe durant l’été. Le corps de Kelly rejette la greffe du tibia, 5 ans plus tard.
Aujourd’hui Kelly et sa maman sont face à un terrible dilemme: selon la maman ; soit elles ont à nouveau recours à la greffe qui, elles l’espèrent, ne réactivera pas les cellules cancéreuses, soit Kelly devra se résoudre à l’amputation de la jambe.
« C’est un choix compliqué et très important car je veux être sûre d’avoir toutes les informations avant de prendre une décision. L’amputation est un choix difficile mais la vie quotidienne avec des greffons n’est pas facile non plus, car les douleurs sont fortes et elle ne peut pas faire d’activités sportives comme les jeunes de son âge » explique sa maman Véronique.
Aujourd’hui, Kelly semble se diriger vers l’hypothèse de l’amputation : « J’en ai marre des hôpitaux  et je ne sais rien faire avec cette jambe pour le moment. Je  veux que la décision prise soit définitive afin d’éviter des opérations tous les ans ».
On peut comprendre que quand on est une adolescente de 16 ans qui a subi 8 années d’interventions et plus d’une dizaine d’opérations, on a tout simplement envie que cela s’arrête.
Pour traverser toutes ces épreuves, Kelly peut compter sur le soutien d’Hélène et Jérémy qu’elle a rencontrés lors des émissions du Télévie.
Ils ont également dû se battre contre un ostéosarcome, et forment un véritable trio dans les bons comme dans les mauvais moments.
« Ils me donnent de la force pour les choix que j’ai à  faire. Hélène, qui a contracté la maladie à 14 ans, a maintenant une vie de famille épanouie avec des enfants et cela me donne de l’espoir pour le futur. Quant à Jeremy, qui a été amputé de la jambe, me prouve que malgré cette intervention il peut conduire, faire du jogging et avoir une vie très active », explique-t-elle.
Dans le mois qui vient, Kelly et sa maman vont devoir se décider.
Le Télévie leur souhaite beaucoup de courage.
Pour soutenir Kelly et toutes les autres personnes victimes de ce cancer, continuons à faire progresser la recherche !

Le cancer en chiffres : une évolution encourageante

En 2013,  ce sont 65.487 nouveaux cas de cancer enregistrés. 34.542 chez les hommes (53%) et 30.945 chez les femmes (47%). Ceci correspond à environ 180 nouveaux diagnostics par jour.  Un homme sur trois et une femme sur quatre développeront la maladie avant leur 75ème anniversaire.

Et  pour le futur?

D’ici 2025, le nombre de nouveaux diagnostics de cancer aura augmenté progressivement pour atteindre 12.000 nouveaux diagnostics de cancer supplémentaires en Belgique en comparaison avec 2013. Cette augmentation du nombre sera principalement due au vieillissement et à la croissance démographique.

Une évolution encourageante

Le risque de mourir d’un cancer diminue année après année et cela 3 fois plus vite chez les hommes (-1.6% par an) que chez les femmes (-0.5% par an).
Les chances de survie après un diagnostic de cancer ont augmenté ces dernières années. 60% des hommes et 70% des femmes sont encore en vie 5 ans après leur diagnostic de cancer. Cela représente une évolution de 5% pour les hommes, et de 3% pour les femmes. Toutefois, ces chances varient selon le cancer.  Elles sont de moins de 20% pour les cancers du poumon, de la plèvre et du pancréas ; et à plus de 80 % pour les mélanomes, les cancers de la prostate, du sein, du testicule et de la thyroïde.
Nous devons ces bons résultats à de meilleures techniques de diagnostic telles que l’imagerie médicale plus sensibles ainsi qu’au dépistage qui permettent un diagnostic précoce.
L’amélioration du traitement et ce, à différents niveaux, explique également ces bons résultats: les techniques chirurgicales moins invasives, des traitements de radiothérapie optimalisés, de nouveaux agents de chimiothérapie,…
Il y a également une meilleure connaissance des caractéristiques des tumeurs qui permet de réaliser un traitement plus ciblé et personnalisé.
Pour que la science continue de progresser, nous avons besoin de vous.
Faisons gagner la vie !

Des progrès importants depuis 20 ans pour vaincre le lymphome

Le lymphome, c’est quoi ?

Pour comprendre ce cancer, il faut comprendre à quoi il s’attaque ; le système lympathique.  Dans notre corps humain, nous avons un système de défense de l’organisme qui combat les maladies et les infections comme des petits soldats qui font barrière. Un lymphome survient lorsque des cellules circulant dans le système lymphatique se développent de façon anormale et s’accumulent pour former une tumeur.
La principale difficulté de ce cancer est qu’il en existe plus de 60 sous-types. On peut distinguer deux grandes catégories : les lymphomes hodgkiniens  (ou « maladie de Hodgkin ») les plus connus mais les moins fréquents (10% des cas), et les lymphomes non hodgkiniens, en constante augmentation (90% des cas).
Chimiothérapie, radiothérapie, immunothérapie…il existe de nombreux traitements. Le programme de soins est à adapter en fonction du type de cancer et de chaque personne.
« Aujourd’hui, on peut dire que les progrès sont fabuleux pour la guérison des lymphomes. C’est d’abord la radiothérapie et la chimiothérapie qui ont été les plus efficaces pour traiter ce cancer. Ensuite après les années 2000, l’immunothérapie a réussi l’exploit de guérir plus de patients » nous explique le professeur Dominique Bron, Chef de Service  d’Hématologie oncologique à l’Institut Jules Bordet.
Le Télévie a contribué à la collaboration entre les Universités francophones et néerlandophones. Elles ont participées à une étude démontrant que l’association de chimiothérapie et d’immunothérapie fait progresser de 15% les chances de guérison pour certains types de lymphomes.
On peut parler de progrès considérables dans le diagnostic et l’imagerie du lymphome grâce au Petscan (une sorte de scanner) qui permet de ne pas sur- traiter ou sous-traiter les malades.
« Grâce au Télévie, tous ces progrès ont pu être réalisés. Les chercheurs ont compris ce qu’était la maladie du lymphome et peuvent mieux la traiter » conclut professeur Dominique Bron.
Pour guérir, il faut trouver. Pour trouver, il faut chercher. Pour chercher, il faut avoir des moyens.
Les recherches d’aujourd’hui sont nos traitements de demain, faites un don au Télévie en cliquant ici.
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