C’est en voyageant qu’on forme le chercheur

Grâce à vos dons, aujourd’hui, 180 chercheurs travaillent pour faire reculer la maladie.

Qui sont ces chercheurs ?

Souvent ce sont des doctorants, donc de jeunes scientifiques qui ont récemment obtenu leur master et qui désirent poursuivre une carrière académique au sein d’une université. Certains décident de prolonger cette expérience par un post-doctorat, qu’ils réalisent souvent dans une autre unité de recherche.

La mobilité c’est quoi ?

Pour réaliser ce post-doctorat, les chercheurs peuvent changer de sujet, ou de techniques scientifiques, ou réaliser leur post-doctorat à l’étranger. C’est donc souvent à ce moment de leur carrière qu’ils ont l’occasion de s’ouvrir au monde en partant dans un autre pays.
Les bourses Télévie ne financent pas à proprement dit les voyages des chercheurs. Pourtant, la commission scientifique du FRNS encourage fortement la mobilité internationale des chercheurs dans le sens d’un enrichissement mutuel des connaissances.

L’expérience du docteur Basile

« La mobilité est source d’expérience extraordinaire » commente le Dr Basile Stamatopoulos, chercheur à l’ULB. « En ce qui me concerne,  je suis parti me perfectionner deux ans en Angleterre à l’université d’Oxford.  Ça m’a permis de bénéficier d’équipements technologiques dont l’accès est limité en Belgique, notamment un séquenceur de génomes à plus d’un million d’euros. J’ai pu ainsi développer mon hypothèse et la valider sur un second groupe de patients« .
Au terme de ce séjour anglais, le voici de retour en Belgique.  A 35 ans, Basile n’a toujours pas de poste fixe et dépend de financements comme celui du Télévie. « Ca fait 5 ans que je suis payé par le Télévie et chaque année, je redemande des fonds pour bénéficier d’une prolongation d’un an« . Il explique que, sans l’aide du Télévie, il aurait surement arrêté la recherche.
Pour Basile, la mobilité est clairement à encourager et ce, à tous les niveaux de la carrière académique. « Travailler dans un autre labo est extrêmement formateur. Le chercheur continue à se spécialiser. Il est confronté à de nouvelles techniques, il développe de nouvelles compétences. À ces nouvelles richesses scientifiques viennent s’ajouter la découverte d’une autre culture et l’apprentissage d’une langue ».
Mais ce n’est pas toujours facile de tout quitter ; « Au début, j’étais réticent à l’idée de partir, car j’étais dans ma zone de confort, je travaillais bien et j’étais productif dans l‘environnement que je connaissais. J’ai dû travailler avec des gens que je ne connaissais pas, mais je ne regrette rien, car c’était une expérience tellement utile dans mon parcours de vie« , raconte le docteur.
La mobilité des chercheurs est désormais vue comme une nécessité pour interconnecter les différentes unités de recherche de par le monde.
C’est pourquoi le Télévie encourage les chercheurs à voyager aux bénéfices de la recherche et, ce faisant, de la guérison des malades.

Une découverte Télévie sur les métastases

Zoom sur l’avancée de cette découverte

En 2014, l’équipe du chercheur qualifié du F.R.S.-FNRS et professeur de pharmacologie à l’UCL Pierre Sonveaux faisait une découverte remarquable dans le domaine de la recherche contre le cancer : une molécule capable d’empêcher les métastases d’aller coloniser d’autres tissus sains. Son nom : le MitoQ.
Cette molécule est en étude pour tenter de soigner la maladie de Parkinson et l’hépatite C. Elle aurait la capacité de stopper la dissémination des métastases et permettrait donc d’éviter qu’un cancer se généralise.
« Les métastases sont responsables d’environ 90 % des décès des patients dans les hôpitaux. Le traitement, s’il se révèle efficace, offrirait donc du temps au malade. Ce temps précieux permettrait aux oncologues d’explorer davantage de pistes en vue d’une éventuelle rémission du patient », explique le professeur Sonveaux.
Depuis l’annonce de la découverte, le professeur s’est attelé à récolter des fonds pour poursuivre ses travaux. C’est grâce au F.R.S.-FNRS (en particulier au Télévie) et à la Fondation Louvain qu’il a pu trouver une partie des fonds nécessaires.
Il mène à présent ses recherches sous deux aspects :
  • Le premier : le professeur et son équipe explorent un maximum les actions et effets du MitoQ dans le but d’arriver à l’étape des essais cliniques.
  • Le second : suite à la publication de ses recherches, le professeur Sonveaux a été contacté par une PME belge qui détient une molécule ayant des propriétés similaires à celles du MitoQ : cette PME a accepté de la mettre à la disposition de l’équipe de chercheurs.
Pour bien comprendre où en est l’équipe du professeur Sonveaux dans ses recherches, il faut savoir que la recherche scientifique se divise en deux grandes phases :
  • La recherche préclinique concerne le traitement de cellules et d’animaux. Durant cette phase, les chercheurs testent l’efficacité et la toxicité de la molécule. Ils analysent si elle peut être utilisée en combinaison avec d’autres traitements anti-cancéreux. Pour la molécule MitoQ, l’équipe est convaincue à présent qu’elle n’entre pas en conflit avec de nombreuses formes de chimiothérapie. C’est une belle victoire.
  • La recherche clinique, qui comprend les essais cliniques, s’applique au moment où l’on teste la molécule sur l’être humain. Cette phase-là peut prendre des années et coûte extrêmement cher.
« Pour qu’un médicament soit commercialisé, il faut qu’il passe avec succès trois phases d’essais cliniques, ce qui est relativement rare. Avec le MitoQ, nous sommes confiants, car la molécule a déjà été testé sur l’être humain étant donné qu’elle est à l’étude pour la maladie de Parkinson. On gagne ainsi beaucoup de temps », explique le professeur Sonveaux.
En résumé, ce qu’il faut retenir de ces avancées, c’est qu’elles sont destinées avant tout à mettre sur pied un traitement qui concerne les personnes déjà atteintes d’un cancer. En effet, le traitement vise à ralentir ou à stopper la progression de la maladie.
Mais ces travaux de recherches prennent du temps et demandent de gros investissements. Les apports financiers du F.R.S.-FNRS, du Télévie et de la Fondation Louvain ne sont pas suffisants : les dons venant du privé ou d’œuvres caritatives sont donc plus que nécessaires.
Plus il y a de budget, plus les recherches et les progrès avancent, et plus vite !

Guéri de sa leucémie, Benjamin va vivre un an au Canada

L’histoire de Benjamin n’a rien de banal

En octobre 2009, Benjamin, 9 ans, voit sa santé se détiorer subitement. On croit d’abord à une grippe ; mais, le résultat d’une prise de sang, l’envoie aux urgences.
« Après une semaine, la nouvelle tombe ; c’est une leucémie lymphoblastique à chromosome de Philadelphie. C’est très rare et avec un très mauvais pronostic. Le ciel nous tombe dessus » se rappelle sa maman, Marie Françoise.
« Pour guérir, on m’a expliqué que j’allais subir une chimiothérapie et  une greffe de moëlle. J’ai vite compris que j’allais rester longtemps à l’hôpital », confie Benjamin.
Afin de réaliser cette greffe,  tous les membres de la famille ont fait une prise de sang. Et c’est Arthur, le petit frère de Benjamin qui était le plus compatible.
En janvier, Benjamin reçoit donc les cellules souches d’Arthur via son Porth-a-Cath.
Les mois qui suivent sont un long combat contre cette maladie qu’il compte bien mettre KO. Des semaines d’hospitalisation, d’attente, d’inquiétude.

Benjamin réalise son rêve

En rémission depuis 6 ans et aujourd’hui âgé de 17 ans, Benjamin est guéri.
« Bien que la maladie ait été un évènement majeur de ma vie, elle appartient à mon passé » dit Benjamin. Et le passé, il compte bien tirer un trait dessus en réalisant un de ses rêves.
Depuis quelques mois, il a décidé de partir refaire sa rhéto au Canada, sur l’ile du Prince Edward. Parti avec le Rotary, il a été accueilli dans une super famille.
Voyager est une véritable victoire contre la maladie pour lui « Ça va me permettre de faire plein de belles découvertes et de rencontres. Je pense que ça va encore plus m’ouvrir l’esprit » explique-t-il.
Il a fallu s’organiser pour ce grand voyage car une personne en rémission d’un cancer doit faire des bilans réguliers pour vérifier son état de santé. « Faire des prises de sang au Canada, c’est très cher. On a tout mis en œuvre pour qu’il puisse partir. Les médecins étaient favorables », explique sa maman.
Le Télévie souhaite tout le meilleur pour cette nouvelle aventure qui commence pour Benjamin.
Pour que de belles histoires comme celle de Benjamin continuent, le Télévie a besoin de vous ; faites un don.

 

Des chercheurs Télévie ont trouvé un moyen d’améliorer le diagnostic du cancer du sein

Vers un traitement personnalisé du cancer du sein

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes en Belgique avec plus de 10.000 cas diagnostiqués chaque année. Une femme sur neuf en sera atteinte au cours de sa vie dans notre pays. Bien que les progrès majeurs dans le domaine des thérapies aient amélioré la survie des patientes, cette maladie demeure la principale cause de décès par cancer chez les femmes, en Belgique tout comme dans le reste du monde.
Un défi majeur de l’oncologie moderne réside dans l’amélioration du diagnostic dans le but de trouver le traitement optimal. « En effet, l’agressivité et l’efficacité d’un même traitement peuvent varier considérablement d’un patient à l’autre. Ceci est dû aux différences individuelles dans le profil moléculaire des tumeurs. Ces différences peuvent être utilisées pour prédire si un patient répondra mieux à une thérapie donnée et aide les médecins à choisir le meilleur traitement pour leur patient« . souligne l’ULB. Cette « médecine personnalisée » est une nouvelle façon de diagnostiquer et de traiter les patients atteints de cancer qui devrait sauver de nombreuses vies.
« En première ligne on va utiliser de la chimiothérapie et on sait qu’il y a des effets secondaires importants. Toutes les patientes ne vont pas répondre de manière optimale à ce type de traitement. Donc on se doit d’identifier et de pouvoir prédire quelles sont les patientes qui vont répondre au mieux à un traitement de chimiothérapie« , a expliqué François Fuks au micro de Céline Gransard.
Les équipes du Pr. François Fuks (directeur du Laboratoire d’Epigénétique du Cancer à l’ULB) et le Dr. Christos Sotiriou (directeur du Laboratoire de Recherche Translationnelle du Cancer du Sein de l’Institut Jules Bordet) ont découvert une signature, qui améliore le diagnostic en quantifiant les cellules immunitaires dans les tumeurs. Cette signature améliore le diagnostic de nombreux autres cancers, y compris le mélanome et le cancer du poumon.
Ces résultats ont été brevetés, puis publiés ce 17 juillet 2017 dans la revue Journal of Clinical Investigation.
Un test visant à prédire l’efficacité de la chimiothérapie pour le cancer du sein sera bientôt développé par la société liégoise Diagenode. « Ce test est essentielle, car la majorité des patientes reçoivent ce traitement par défaut. Cela signifie que de nombreuses patientes ne reçoivent sans doute pas le traitement optimal immédiatement après le diagnostic et un temps précieux est perdu, ce qui diminue les chances de survie« , explique l’ULB.
A terme, le projet devrait permettre de transposer la recherche académique vers l’application clinique, pour une meilleure prise en charge des patientes atteintes d’un cancer du sein.
Bravo à nos chercheurs !
Pour que la science continue de progresser, nous avons besoin de vous ! Pour faire un don : dons.televie.be.

Avancée majeure dans la compréhension des leucémies : les virus livrent leurs secrets

Des chercheurs Télévie percent le secret des rétrovirus

Une équipe belge de recherche dirigée par le Dr Anne Van den Broeke (Institut Jules Bordet, ULB et GIGA, Université de Liège), en collaboration avec l’Hôpital universitaire Necker à Paris et une équipe canadienne de l’Université du Saskatchewan, vient de mener une étude qui peut être citée comme un bel exemple de recherche interdisciplinaire. Elle combine trois disciplines : la cancérologie, la virologie et la génomique animale et humaine.
Au départ, l’équipe a étudié des données d’animaux développant des leucémies induites par des virus. « Suite à cette découverte, nous avons été voir des échantillons de leucémie chez l’homme, donc des leucémies humaines, qui sont induites par des virus similaires« , explique Anne Van den Broeke, « En regardant ces échantillons, nous avons remarqué qu’en fait, les mécanismes étaient très similaires, d’où l’importance pour cette leucémie humaine, et éventuellement le traitement de ces leucémies« .
La découverte du rôle des facteurs antisens viraux représente un grand pas dans la compréhension des mécanismes qui sous-tendent le développement tumoral. Elle ouvre la voie au développement de thérapies ciblées pour un type de leucémie particulièrement agressif.  La leucémie virale touche plus de 20 millions de personnes dans le monde.

Meilleur suivi des patients

Grâce à ces recherches, une nouvelle méthode est aussi mise au point. Elle assure un meilleur suivi des patients et peut même détecter les rechutes. « La méthode permet de mieux évaluer la réponse au traitement, de prédire une rechute précoce, même quand le patient est en phase de rémission clinique, et au bout du compte d’aider les cliniciens dans leurs décisions thérapeutiques », poursuit Anne Van den Broeke.

Un traitement lourd

Anticiper, et ainsi diminuer les coûts, d’un traitement qui reste lourd. « Pour le traitement, je pense qu’il faut rester modeste et dire que ça peut prendre des années avant de trouver les moyens justement d’aller bloquer ce que nous avons montré. Maintenant, pour le suivi des patients, c’est différent. Là, je pense que la méthode est directement applicable cliniquement« , dit encore Anne Van den Broeke.
Soutenus sur le plan financier par les Amis de l’Institut Bordet et le Télévie, les chercheurs belges travaillent sur ce projet depuis trois ans. « L’aide financière est essentielle pour nous. Grace aux Télévie, c’est 3 chercheurs sur 4 qui travaillent quotidiennement sur cette étude« , explique Anne Van den Broeke.
Des dons indispensables pour encore faire reculer la maladie.
Faisons gagner la vie !

Vos dons financeront 106 nouveaux projets

La commission du Télévie se concerte

Il est 9h30. La salle du conseil au FNRS s’apprête à accueillir 18 scientifiques de renommée internationale. Leur mission : garantir que chaque euro récolté est attribué aux meilleurs projets de recherche.
Durant toute la journée, les membres de la commission scientifique du FNRS font les comptes.  Doctorants ou post doctorants, poursuite de projets déjà financés par le Télévie l’année passée… les dossiers défilent. Certains sont discutés, d’autres sont retenus à l’unanimité des experts !
« On n’est pas toujours d’accord. Parfois, il y a de très bons projets qui ne sont pas si bons que ça pour certains membres de la commission. On discute, on négocie, on essaye de comprendre les arguments de chacun« , témoigne Marc Vidal, généticien à la Harvard Medical School.
Les membres de la commission doivent se pencher sur la compétence des chercheurs, la qualité du projet, son originalité et, surtout, sa faisabilité. « Il faut que l’originalité de ce projet, qui est évidemment un élément essentiel, puisse permettre de déboucher, dans l’hypothèse où ça marche, sur un résultat concret. La faisabilité de celui-ci est cruciale« , explique Yvan de Launoit, oncologue à l’Institut Pasteur de Lille.
« C’est un moment où il ne faut pas se tromper. Il ne faut pas gaspiller l’argent qui a été laborieusement récolté. Et il ne faut pas non plus donner de l’argent à des projets qui n’en valent pas la peine« , déclare Arsène Burny, le président de la Commission Scientifique du Télévie.
Au terme de discussions intenses, la commission scientifique a retenu 106 projets de recherche sur les 170  introduits par des scientifiques des universités de la Fédération Wallonie Bruxelles et du Grand-Duché de Luxembourg.  Elle a ainsi accordé un mandat à 119 chercheurs (pour rappel : ils étaient 110 en 2016).
Dès le mois d’octobre, ces 119 chercheurs rejoindront les doctorants ou post doctorants qui poursuivent leurs recherches financées grâce aux budgets du Télévie 2016.
Les thèmes de recherche privilégiés par la Commission scientifique du Télévie se concentrent sur :
  • De nouvelles voies pour le traitement des cancers du cerveau
  • L’analyse des réactions du corps face aux cancers afin d’optimaliser l’efficacité de l’immunothérapie.
Les bénévoles et donateurs ont saisi toute l’importance du financement de la recherche fondamentale, la seule arme qui permet de lutter contre le cancer.
Les 119 chercheurs Télévie sont honorés de cette confiance et s’investissent, eux aussi sans relâche, pour faire gagner la Vie.

Emeline remercie Maria Del Rio

Le long combat d’Emeline

En 2006, le verdict tombe… Emeline, âgée de 6 ans, souffre d’une leucémie. La petite fille se bat jour après jour en gardant le sourire, malgré sa haine contre la maladie. Après deux ans de chimiothérapie, elle est enfin en rémission ! Malheureusement, elle rechute l’année suivante.  A l’époque, une greffe de moelle osseuse n’est pas envisageable. Donc, Emeline continue les allers et venues à l’hôpital pour son traitement.
L’histoire de cette petite fille a beaucoup touché l’animatrice qui, dans le cadre du Télévie, lui a rendu plusieurs fois visite à l’hôpital. Sabine, sa maman s’en souvient comme si c’était hier : « Je me souviendrai toute ma vie du jour où elle est venue à Liège voir Emeline dans sa chambre. Elle n’a pu rester que 5 minutes à peine, car Emeline était trop faible ».
A partir de ce moment-là, une réelle amitié s’est créée entre les deux filles. Maria soutient Emeline dans son combat quotidien à travers des messages, des appels et des visites. Toutes ces petites attentions lui ont toujours remonté le moral. « Maria c’est comme une lumière pour Emeline. Et elle est rayonnante et la tire vers le haut. Ça a été un véritable coup de foudre amical. Quand elle était plus jeune, Emeline la surnommait princesse Pocahontas », dit Sabine.
Malgré la lourdeur de ses traitements, la petite fille n’a jamais baissé les bras. Elle est toujours restée forte et souriante, Maria en est témoin : « Il y a des gens qui ont une aura particulière, une force incroyable, et moi, adulte, je me suis dit : cette petite fille de 6 ans qui n’avait plus ses cheveux, qui n’allait plus à l’école, qui passait beaucoup de temps à l’hôpital, elle n’a jamais baissé les bras. Elle était un soleil, en permanence avec le sourire, avec la conscience qu’elle était malade et qu’elle se battait pour rester là et pour continuer à jouer, pour continuer à s’amuser ».
Aujourd’hui Emeline va bien, elle a réussi à vaincre la leucémie. Elle brille à l’école, pleure de rire avec ses copines, danse comme une princesse, s’amuse avec son petit frère à qui elle voue une véritable admiration… Elle profite pleinement de la vie. Et cette victoire, elle la doit en partie à Maria Del Rio.

Une surprise émouvante pour Maria Del Rio

Afin de remercier Maria pour son soutien indéfectible, Emeline et ses proches lui ont réservé une magnifique surprise : le 16 février, l’animatrice se rend au centre culturel d’Auderghem pour assister à la  pièce  de théâtre du Télévie : Hier est un autre jour. A la  fin de la représentation, un écran descend au-dessus de la scène, apparait alors Sabine qui s’adresse directement à Maria avec un message magnifique et émouvant. « Merci pour ta présence et ton soutien, merci d’être une si belle personne ».
L’émotion submerge tous les spectateurs, Maria fond en larmes et lorsque le rideau se lève,  Emeline et sa maman apparaissent. Maria les rejoint sur scène et les serre dans ses bras. « J’ai beaucoup de chance aujourd’hui d’être mise à l’honneur par vos belles paroles mais la princesse, l’héroïne dans l’histoire, c’est vraiment Emeline », dit Maria.
Dans les coulisses, Maria se confie : « Je crois que, sincèrement, c’est un des plus beaux cadeaux de ma vie. Le premier était la naissance de mon petit garçon et je crois que le deuxième, c’est celui-ci ».
Leur histoire est un message d’espoir et d’amour pour toutes les personnes atteintes du cancer. Comme Emeline, ne baissez pas les bras et continuez à vous battre. Et à toutes les Maria qui soutiennent les malades, nous leur disons merci.

Leçon de vie d’un guerrier contre le cancer

Le message poignant d’Eric

Il y a 3 ans, Eric apprend qu’il est atteint d’un mélanome, un cancer très agressif de la peau. Les médecins décident d’amputer son doigt. Ce premier choc passé, Eric doit faire face à plusieurs récidives : « Le mélanome s’est étendu à la main, puis au bras, au cou et au cuir chevelu. Pour moi, cela voulait aussi dire des opérations et des radiothérapies supplémentaires ».
Au total, Eric a subi 12 opérations et 4 rechutes qui ont laissé des cicatrices et réduit sa mobilité.
Son mental d’acier est sa meilleure arme contre la maladie : « Je prends les choses comme elles arrivent et je me bats. L’année dernière, ma chimio ne m’a pas empêché de terminer mon master et mon mémoire ! ».
Pour lui, dans le négatif, il y a toujours du positif ; il faut juste le trouver : « Je vois le positif dans tous ce que j’entreprends. C’est cette positive attitude qui me garde en vie ».
Eric constate que c’est le mental qui dicte ce que le corps fait. « Après l’une de mes  opérations, on m’a dit que je ne marcherais plus pendant des mois, mais je marchais après 3 jours ! »
Aujourd’hui diplômé d’une école de coaching et en pleine écriture d’un livre sur son parcours atypique, il veut aider les gens et leur apporter soutien, sourire et réconfort.  « J’ai de la motivation à revendre, pourquoi ne pas en donner aux autres pour qu’ils aillent de l’avant ? »
« L’important pour le Télévie, ce sont les dons. En témoignant, je fais un don de moi. Il faut bouger, ne rien lâcher et  toujours y croire. Quel que soit l’avenir, je me serai battu jusqu’à la dernière minute ! ».
Le Télévie espère que le courage de cet homme touchant donnera la force à d’autres personnes de se battre également.
Soutenez le Télévie, faites un don : dons.televie.be.

Les phrases maladroites à ne pas dire à un malade du cancer

Cancer d’un proche : les phrases à éviter

Voici quelques phrases à éviter et des conseils à suivre.

« Ce n’est pas grave, ça se soigne très bien, tu vas guérir »

C’est une réponse un peu automatique, traduisant souvent notre malaise à un moment où on se sent obligé de dire quelque chose. Et pourtant, il faut surtout éviter de minimiser la situation en niant la gravité de la maladie. Montrez plutôt que vous comprenez sa peur avec ce genre de message : « On sait que ce n’est pas facile, que tu vas traverser des moments difficiles, mais on est là« .

« Je sais ce que tu ressens, ça va aller »

Non, vous ne pouvez pas vous mettre à sa place (même avec tous vos meilleurs sentiments et même si vous avez vécu une histoire similaire). Il serait plus juste de dire : « Je ne peux pas me mettre à ta place ; je sais juste que tu vis des moments difficiles et je suis là, à tes côtés, que tu veuilles en parler ou pas« .

« Ne bouge pas, je m’occupe de tout »

C’est tout à votre honneur de vouloir tout gérer, mais il est important de ne pas infantiliser le malade. S’il souhaite faire quelque chose, encouragez-le tout en précisant que s’il est trop fatigué il peut vous solliciter : vous l’aiderez bien volontiers.

« Il faut te battre. ne te laisse pas abattre, courage ! »

Le cancéreux « battant » est un héros de l’imaginaire collectif des biens portants. Mais se battre contre quoi au juste ? Les traitements entrainent une grande fatigue. Donc, la phrase « Bats-toi » peut faire culpabiliser les malades car ils craignent de ne pas être à la hauteur des attentes de leur entourage.
Faire face à la maladie n’est pas une question de courage mais de force à puiser au fond de soi. Essayez plutôt de lui dire « Ça va être difficile, tu vas avoir besoin de toutes tes ressources… Fais ce qui te procure le plus de bien-être ».

« C’est comme ma tante ! elle a eu la même chose il y a 2 ans, elle s’en est très bien sortie »

Spontanément vous avez envie de faire passer le message à votre ami(e), que vous comprenez ce qu’il ou elle  endure. Ne comparez pas avec l’histoire de quelqu’un d’autre. Cela n’aide pas, et si votre proche a besoin d’un « retour d’expérience », dites-lui que chaque cas est différent, mais que de toute façon, les équipes médicales et traitements actuels sont là pour qu’il s’en sorte.

« Bonne année et surtout bonne santé ! »

Attention aux automatismes ! Cette fameuse santé est malheureusement indépendante de sa volonté.  Souhaitez-lui plutôt tout le meilleur pour cette nouvelle année et  de profiter de chaque petite victoire.

« Avec un paquet de cigarettes par jour, c’est normal que tu sois malade »

Pour conjurer le sort et l’angoisse de la maladie, certains proches ont besoin de rationaliser le lien de cause à effet. Mais en disant cela, vous faites culpabiliser votre proche, en lui signifiant que c’est sa faute. C’est un moment où le malade  a besoin de faire la paix avec lui-même et d’être son propre allié.

« Tes traitements sont finis, c’est super tout va bien maintenant ! »

La période de l’après traitement peut être difficile à gérer. Cela implique, fatigue, déprime, perte de confiance en soi, prise de conscience de ce qui vient de nous arriver. Toutes ces étapes amènent à ce que l’on nomme « le cancer blues ». Du coup, félicitez-le sur cette première étape franchie et encouragez-le maintenant à récupérer à son rythme.

« Que veux tu que l’on te dise »

Une personne atteinte de cancer a les mêmes besoins que n’importe qui, à savoir qu’on lui dise bonjour, qu’on parle avec elle, bref qu’on soit comme d’habitude. Elle n’a pas forcément envie qu’on lui parle de sa maladie, elle a surtout besoin de rester dans la vie.
Un « bonjour comment vas-tu » ne vous mettra pas en danger. Au pire la personne vous dira : « pas très bien » et si vous ne savez pas quoi dire, un « je comprends » suffira.
Cette liste n’est ni exhaustive ni universelle mais elle peut vous donner des clés pour pratiquer tant que possible une écoute active, bienveillante et encourageante ! Dans tous les cas, osez communiquer et gardez toujours le lien.
Pour les proches de personnes touchées par le cancer, vous pouvez lire le guide très complet « Les mots qui blessent » écrit par Catherine Cerisey.

Le cancer en Belgique: où en est la recherche ?

La recherche en Belgique

Notre pays est à la pointe en matière de recherche de nouveaux traitements  contre le cancer. Les chercheurs ne manquent pas d’idées, mais pour les mettre en pratique, ils ont besoin de financement sur le long terme. Les fonds du Télévie ont  permis de réaliser de nombreux progrès dans la compréhension et le traitement de la maladie. « Aujourd’hui, si on meurt moins du cancer, c’est parce qu’on le comprend beaucoup mieux. Grâce à la recherche fondamentale, on est capable de créer des médicaments sophistiqués » explique Arsène Burny.
On a découvert que les cellules cancéreuses trouvent en permanence des moyens d’échapper au contrôle du système immunitaire : si  on les attaque d’un côté, elles s’échappent d’un autre. Elles s’adaptent continuellement.  « A nous d’être aussi malins qu’elles et de les attaquer par toutes les voies possibles » précise Arsène.
Les traitements sophistiqués, créés par la recherche, permettent de bloquer les voies d’échappement de ces cellules.  Les patients peuvent vivre plus longtemps grâce aux différentes techniques, telle que la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie,  les thérapies ciblées, et plus récemment, l’immunothérapie, qui stimule le système immunitaire du patient.

L’immunothérapie

Utiliser notre système naturel de défense pour attaquer les cellules cancéreuse est le grand progrès de ces dernières années. « Nous appelons cela  l’immunothérapie « passive » : on injecte des molécules, des médicaments appelés anticorps monoclonaux qui permettent  au système de défense de travailler et de l’aider à combattre la tumeur et ses métastases. Ce traitement est en pleine évolution, des améliorations apparaissent chaque jour » explique Arsène.
En Belgique, le traitement est remboursé par l’INAMI pour les cancers du rein, les mélanomes et certaines tumeurs des ganglions. L’efficacité de ce traitement est en cours d’évaluation pour d’autres tumeurs.
Arsène Burny reste positif : « On doit continuer à accentuer nos recherches sur d’autres cancers plus difficiles à traiter, comme ceux du foie et du pancréas ». En effet, grâce au  Télévie 17 chercheurs travaillent  au quotidien sur huit projets  qui devraient permettre de mieux comprendre ces types de cancers et donc de  les diagnostiquer précocement.
Face à la maladie, les Belges gardent espoir. Lors du baromètre 2016  de l’enquête  Ipsos, « Les Belges face au cancer« , près de deux personnes interrogées sur trois pensent que la recherche en viendra à bout.
Et ce n’est pas Arsène Burny qui dira le contraire : « Continuons à travailler dur, la lumière est au bout du chemin ».
Le grand espoir du Télévie, c’est de pouvoir guérir deux fois plus de malades dans les années à venir. Cet objectif est réalisable si la recherche continue d’avancer !

Un nouveau moyen de lutter contre les métastases ?

Une équipe de l’ULG fait une avancée prometteuse sur les métastases

Les travaux de recherche dirigés par le Docteur Akeila Bellahcène ont permis de montrer que l’utilisation excessive du sucre par les cellules cancéreuses aboutit à l’accumulation d’une molécule, appelée le Methylglyoxal.
Elle est dangereuse et connue pour être responsable des complications chez les patients diabétiques.
Pour la première fois, les recherches en laboratoire ont montré que cette molécule contribue à rendre les cellules cancéreuses plus agressives et plus métastatiques.
Cette observation permet notamment d’expliquer pourquoi les patients diabétiques qui souffrent d’un cancer survivent significativement moins longtemps que les non diabétiques.

La carnosine

De manière intéressante, cette équipe a découvert qu’une substance naturelle, la carnosine, peut contrecarrer l’effet du Methylglyoxal. En effet, elle  permet de réduire la croissance des cellules cancéreuses du sein et empêche la formation de métastases.
L’équipe du Laboratoire de Recherche sur les Métastases (GIGA-Cancer) va maintenant poursuivre ses recherches sur l’étude des effets du Méthylglyoxal dans d’autres types de cancer.
Cette découverte est très importante car elle pourrait aboutir à moyen voire à court terme au  développement de nouveaux traitements préventifs et/ou curatifs des cancers.
La recherche continue de progresser !
Merci à vous tous qui soutenez le Télévie !

Lettre d’une maman au cancer de sa fille

L’amour d’une mère pour sa fille

En janvier 2014, Marie Pierre, la maman d’Aline sent que quelque chose ne va pas. Entre vomissements, étourdissements et maux de tête, l’état de santé de sa fille se dégrade.
A l’IRM, on détecte un médulloblastome, une tumeur qui  occupe presque la totalité de son cerveau.  Après plusieurs opérations, 30 séances de radiothérapie et 18 mois de chimiothérapie, Aline va mieux.
Tout au long de cette épreuve, qui a duré presque deux ans, l’amour entre la mère et la fille n’a cessé de se renforcer. Au point que Marie Pierre a  eu envie d’écrire une lettre au cancer de sa fille. Une manière d’exprimer sa colère face à la maladie.
« À TOI
Aujourd’hui j’ai besoin de t’écrire et de m’adresser à TOI, TOI cette putain de maladie qui es venue t’installer sans prévenir dans le cerveau de ma fille, puis dans le quotidien de nos vies.
TOI qui aurais voulu avoir sa peau comme TU as eu celle de bien d’autres enfants partis trop vite et bien trop tôt.
TU avais mal calculé ton coup, c’était sans compter son courage, sa pugnacité à tenir le coup malgré tout ce que TU lui as infligé, ses proches qui l’ont portée à bout de bras 24 heures sur 24, ses ami(e)s qui l’ont soutenue sans faille, ses médecins, ses infirmières qui l’ont soignée avec une grande humanité au-delà des traitements dont elle avait besoin.
TU fais moins la maligne maintenant que c’est TOI qui es KO !!! Pourtant aujourd’hui, j’ai besoin de t’écrire ma colère face aux séquelles sournoises que TU continues à lui infliger, à nous infliger.  TU sais celles qui ne se voient pas et qui continuent à s’aggraver à cause des traitements qui ont eu TA peau.
Ah oui j’allais oublier de te dire, il y a des choses que TU ne lui voleras jamais : l’amour des siens, sa joie de vivre, son courage, sa force, son envie de vivre, toutes ces choses qui ont eu raison de TOI.
Et si un jour, il te prend l’envie de revenir, il faut que TU saches que grâce à TOI nous serons plus forts que tout!!! »
C’est une maman très fière de sa fille qui raconte avec émotion l’état d’esprit d’Aline : « Depuis qu’elle a repris l’école, c’est la plus heureuse. Elle est épanouie et a repris sa vie en main. Ça me fait plaisir de la voir comme ça. Durant ce combat, on est devenue fusionnelle, cela a resserré les liens même si je sais qu’il faudra les couper tout doucement un jour, pour lui permettre de vivre sa vie d’adolescente« .
Aline et sa maman sont plus que jamais positives. Leur philosophie : croquer la vie à pleines dents.
Merci à Marie Pierre pour ce magnifique texte.
Le Télévie envoie toute sa force à Aline et à tous les autres enfants qui comme elles, vivent des moments difficiles.
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