Des chercheurs de l’UCL soutenus par le Télévie identifient un nouveau traitement expérimental qui prévient les métastases d’un mélanome

En effet, la découverte d’une ou de plusieurs métastases rend bien souvent impossible le recours à des traitements localisés (chirurgie et radiothérapie). L’utilisation de la chimiothérapie est trop souvent impossible ou inutile chez des patients déjà affaiblis par les traitements où lorsque les tumeurs sont devenues résistantes. A l’hôpital, 90% des patients meurent à cause des métastases.

Une découverte de l’équipe du professeur Sonveaux

L’équipe du professeur Pierre Sonveaux de l’UCL annonce aujourd’hui la validation d’une nouvelle molécule capable d’empêcher qu’un cancer se généralise. Elle s’appelle la catéchine:lysine 1:2. A l’origine, cette molécule a été développé par le Dr Paul Niebes de la PME belge VALORE, situé à Seneffe. Dans le cadre d’un projet soutenu par le Télévie, les chercheurs ont développé cette molécule pour la prévention des métastases, au niveau préclinique, donnant des résultats parfaitement significatifs. Il reste à passer encore les tests expérimentaux pour vérifier l’efficacité de cette molécule dans différents types de cancers et l’absence de toxicité.

Vous l’aurez compris, la découverte du Professeur Sonveaux est importante, parce qu’elle donne l’espoir qu’un jour on puisse empêcher qu’un cancer se généralise chez les patients. L’objectif est que la maladie pourra rester plus longtemps sous contrôle, de sorte que le cancérologue aura plus de temps pour traiter la tumeur de départ et donc plus de chance de guérir ses patients.La nouvelle molécule vient s’ajouter à une autre molécule, le mitoQ, déjà validée par la même équipe de l’UCL. Elle offre donc une seconde chance de succès.

« La validation de la nouvelle molécule permet de doubler les chances qu’un jour on puisse proposer un médicament qui empêche qu’un cancer se généralise. La catéchine:lysine 1:2 et le mitoQ sont deux candidats sérieux. Ceci dit, les tests chez l’homme ne sont pas encore d’actualité », commente le professeur Sonveaux.

Il faut en effet encore tester les deux composés dans différents types de cancers expérimentaux, pour identifier ceux qui répondent. Et il faut aussi faire des tests en combinaison avec les traitements classiques pour voir qu’il n’y a pas d’effets toxiques ni d’interférences.

Mais, déjà, la firme pharmaceutique belge BePharBel a décidé de joindre ses forces à celles de l’équipe de l’UCL et de VALORE pour accélérer le développement de la catéchine:lysine 1:2 et sa production industrielle. La Région Wallonne soutient ces efforts.

« Sans le Télévie, nous ne serions nulle part dans ces recherches. Aujourd’hui, notre découverte nous enthousiasme, mais nous nous devons de rester prudents. Nous avons remporté une petite victoire, mais la partie n’est pas encore gagnée », conclut Pierre Sonveaux.

Un dernier don pour le Télévie avant la fin de l’année !

En nous aidant avant ce 31 décembre, vous nous donnerez les moyens de poursuivre nos recherches et vous bénéficierez également d’une attestation fiscale pour vos revenus de 2017.

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La grande famille du Télévie s’agrandit

208 chercheurs pour faire avancer la recherche

Souvenez-vous, le 22 avril dernier, le compteur final du Télévie affichait le montant record de 11.027.650 €. Depuis la commission scientifique du Télévie a sélectionné 106 projets de recherche qui vont être développés tout au long de cette année.
Cet événement marque symboliquement la mise au travail des chercheurs Télévie grâce aux dons récoltés. Cette année, ce seront très exactement 208 chercheurs qui seront financés par le Télévie pour lutter contre le cancer.
Hautement symbolique à double titre puisque nous entamons la 30ème édition du Télévie.
Une chose est sûre, cet immense mouvement de solidarité a considérablement changé le paysage de la recherche puisque la première édition avait permis de financer 22 chercheurs et 39 projets de recherche.
En 30 éditions, le Télévie a permis de financer 2251 chercheurs et 2220 projets de recherche, ce qui représente un soutien financier de plus de 173 millions d’euros.

Deux témoignages poignants

Marie Pierre,  la maman d’Aline, dont nous avions fait la connaissance il y a deux ans en compagnie de l’humoriste GuiHome, est venue lire la lettre qu’elle a écrite au cancer de sa fille (une lettre poignante que vous pouvez retrouver ici).
Par son témoignage, elle veut sensibiliser les chercheurs à la toxicité des traitements après la maladie.
Guy Bernard Cadière est venu avec beaucoup de courage livrer son témoignage devant les chercheurs. Il est à la fois un artiste et un scientifique, un malade et un médecin. « La recette du bonheur, c’est d’avoir une vie passionnante pour soi et utile aux autres » dit-il sous les applaudissements des chercheurs
Le grand espoir du Télévie, c’est de pouvoir guérir deux fois plus de malade dans dix ans. Cet objectif est réalisable si la recherche continue d’avancer !
Bonne rentrée à tous les chercheurs !

C’est en voyageant qu’on forme le chercheur

Grâce à vos dons, aujourd’hui, 180 chercheurs travaillent pour faire reculer la maladie.

Qui sont ces chercheurs ?

Souvent ce sont des doctorants, donc de jeunes scientifiques qui ont récemment obtenu leur master et qui désirent poursuivre une carrière académique au sein d’une université. Certains décident de prolonger cette expérience par un post-doctorat, qu’ils réalisent souvent dans une autre unité de recherche.

La mobilité c’est quoi ?

Pour réaliser ce post-doctorat, les chercheurs peuvent changer de sujet, ou de techniques scientifiques, ou réaliser leur post-doctorat à l’étranger. C’est donc souvent à ce moment de leur carrière qu’ils ont l’occasion de s’ouvrir au monde en partant dans un autre pays.
Les bourses Télévie ne financent pas à proprement dit les voyages des chercheurs. Pourtant, la commission scientifique du FRNS encourage fortement la mobilité internationale des chercheurs dans le sens d’un enrichissement mutuel des connaissances.

L’expérience du docteur Basile

« La mobilité est source d’expérience extraordinaire » commente le Dr Basile Stamatopoulos, chercheur à l’ULB. « En ce qui me concerne,  je suis parti me perfectionner deux ans en Angleterre à l’université d’Oxford.  Ça m’a permis de bénéficier d’équipements technologiques dont l’accès est limité en Belgique, notamment un séquenceur de génomes à plus d’un million d’euros. J’ai pu ainsi développer mon hypothèse et la valider sur un second groupe de patients« .
Au terme de ce séjour anglais, le voici de retour en Belgique.  A 35 ans, Basile n’a toujours pas de poste fixe et dépend de financements comme celui du Télévie. « Ca fait 5 ans que je suis payé par le Télévie et chaque année, je redemande des fonds pour bénéficier d’une prolongation d’un an« . Il explique que, sans l’aide du Télévie, il aurait surement arrêté la recherche.
Pour Basile, la mobilité est clairement à encourager et ce, à tous les niveaux de la carrière académique. « Travailler dans un autre labo est extrêmement formateur. Le chercheur continue à se spécialiser. Il est confronté à de nouvelles techniques, il développe de nouvelles compétences. À ces nouvelles richesses scientifiques viennent s’ajouter la découverte d’une autre culture et l’apprentissage d’une langue ».
Mais ce n’est pas toujours facile de tout quitter ; « Au début, j’étais réticent à l’idée de partir, car j’étais dans ma zone de confort, je travaillais bien et j’étais productif dans l‘environnement que je connaissais. J’ai dû travailler avec des gens que je ne connaissais pas, mais je ne regrette rien, car c’était une expérience tellement utile dans mon parcours de vie« , raconte le docteur.
La mobilité des chercheurs est désormais vue comme une nécessité pour interconnecter les différentes unités de recherche de par le monde.
C’est pourquoi le Télévie encourage les chercheurs à voyager aux bénéfices de la recherche et, ce faisant, de la guérison des malades.

Une découverte Télévie sur les métastases

Zoom sur l’avancée de cette découverte

En 2014, l’équipe du chercheur qualifié du F.R.S.-FNRS et professeur de pharmacologie à l’UCL Pierre Sonveaux faisait une découverte remarquable dans le domaine de la recherche contre le cancer : une molécule capable d’empêcher les métastases d’aller coloniser d’autres tissus sains. Son nom : le MitoQ.
Cette molécule est en étude pour tenter de soigner la maladie de Parkinson et l’hépatite C. Elle aurait la capacité de stopper la dissémination des métastases et permettrait donc d’éviter qu’un cancer se généralise.
« Les métastases sont responsables d’environ 90 % des décès des patients dans les hôpitaux. Le traitement, s’il se révèle efficace, offrirait donc du temps au malade. Ce temps précieux permettrait aux oncologues d’explorer davantage de pistes en vue d’une éventuelle rémission du patient », explique le professeur Sonveaux.
Depuis l’annonce de la découverte, le professeur s’est attelé à récolter des fonds pour poursuivre ses travaux. C’est grâce au F.R.S.-FNRS (en particulier au Télévie) et à la Fondation Louvain qu’il a pu trouver une partie des fonds nécessaires.
Il mène à présent ses recherches sous deux aspects :
  • Le premier : le professeur et son équipe explorent un maximum les actions et effets du MitoQ dans le but d’arriver à l’étape des essais cliniques.
  • Le second : suite à la publication de ses recherches, le professeur Sonveaux a été contacté par une PME belge qui détient une molécule ayant des propriétés similaires à celles du MitoQ : cette PME a accepté de la mettre à la disposition de l’équipe de chercheurs.
Pour bien comprendre où en est l’équipe du professeur Sonveaux dans ses recherches, il faut savoir que la recherche scientifique se divise en deux grandes phases :
  • La recherche préclinique concerne le traitement de cellules et d’animaux. Durant cette phase, les chercheurs testent l’efficacité et la toxicité de la molécule. Ils analysent si elle peut être utilisée en combinaison avec d’autres traitements anti-cancéreux. Pour la molécule MitoQ, l’équipe est convaincue à présent qu’elle n’entre pas en conflit avec de nombreuses formes de chimiothérapie. C’est une belle victoire.
  • La recherche clinique, qui comprend les essais cliniques, s’applique au moment où l’on teste la molécule sur l’être humain. Cette phase-là peut prendre des années et coûte extrêmement cher.
« Pour qu’un médicament soit commercialisé, il faut qu’il passe avec succès trois phases d’essais cliniques, ce qui est relativement rare. Avec le MitoQ, nous sommes confiants, car la molécule a déjà été testé sur l’être humain étant donné qu’elle est à l’étude pour la maladie de Parkinson. On gagne ainsi beaucoup de temps », explique le professeur Sonveaux.
En résumé, ce qu’il faut retenir de ces avancées, c’est qu’elles sont destinées avant tout à mettre sur pied un traitement qui concerne les personnes déjà atteintes d’un cancer. En effet, le traitement vise à ralentir ou à stopper la progression de la maladie.
Mais ces travaux de recherches prennent du temps et demandent de gros investissements. Les apports financiers du F.R.S.-FNRS, du Télévie et de la Fondation Louvain ne sont pas suffisants : les dons venant du privé ou d’œuvres caritatives sont donc plus que nécessaires.
Plus il y a de budget, plus les recherches et les progrès avancent, et plus vite !

Guéri de sa leucémie, Benjamin va vivre un an au Canada

L’histoire de Benjamin n’a rien de banal

En octobre 2009, Benjamin, 9 ans, voit sa santé se détiorer subitement. On croit d’abord à une grippe ; mais, le résultat d’une prise de sang, l’envoie aux urgences.
« Après une semaine, la nouvelle tombe ; c’est une leucémie lymphoblastique à chromosome de Philadelphie. C’est très rare et avec un très mauvais pronostic. Le ciel nous tombe dessus » se rappelle sa maman, Marie Françoise.
« Pour guérir, on m’a expliqué que j’allais subir une chimiothérapie et  une greffe de moëlle. J’ai vite compris que j’allais rester longtemps à l’hôpital », confie Benjamin.
Afin de réaliser cette greffe,  tous les membres de la famille ont fait une prise de sang. Et c’est Arthur, le petit frère de Benjamin qui était le plus compatible.
En janvier, Benjamin reçoit donc les cellules souches d’Arthur via son Porth-a-Cath.
Les mois qui suivent sont un long combat contre cette maladie qu’il compte bien mettre KO. Des semaines d’hospitalisation, d’attente, d’inquiétude.

Benjamin réalise son rêve

En rémission depuis 6 ans et aujourd’hui âgé de 17 ans, Benjamin est guéri.
« Bien que la maladie ait été un évènement majeur de ma vie, elle appartient à mon passé » dit Benjamin. Et le passé, il compte bien tirer un trait dessus en réalisant un de ses rêves.
Depuis quelques mois, il a décidé de partir refaire sa rhéto au Canada, sur l’ile du Prince Edward. Parti avec le Rotary, il a été accueilli dans une super famille.
Voyager est une véritable victoire contre la maladie pour lui « Ça va me permettre de faire plein de belles découvertes et de rencontres. Je pense que ça va encore plus m’ouvrir l’esprit » explique-t-il.
Il a fallu s’organiser pour ce grand voyage car une personne en rémission d’un cancer doit faire des bilans réguliers pour vérifier son état de santé. « Faire des prises de sang au Canada, c’est très cher. On a tout mis en œuvre pour qu’il puisse partir. Les médecins étaient favorables », explique sa maman.
Le Télévie souhaite tout le meilleur pour cette nouvelle aventure qui commence pour Benjamin.
Pour que de belles histoires comme celle de Benjamin continuent, le Télévie a besoin de vous ; faites un don.

 

Des chercheurs Télévie ont trouvé un moyen d’améliorer le diagnostic du cancer du sein

Vers un traitement personnalisé du cancer du sein

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes en Belgique avec plus de 10.000 cas diagnostiqués chaque année. Une femme sur neuf en sera atteinte au cours de sa vie dans notre pays. Bien que les progrès majeurs dans le domaine des thérapies aient amélioré la survie des patientes, cette maladie demeure la principale cause de décès par cancer chez les femmes, en Belgique tout comme dans le reste du monde.
Un défi majeur de l’oncologie moderne réside dans l’amélioration du diagnostic dans le but de trouver le traitement optimal. « En effet, l’agressivité et l’efficacité d’un même traitement peuvent varier considérablement d’un patient à l’autre. Ceci est dû aux différences individuelles dans le profil moléculaire des tumeurs. Ces différences peuvent être utilisées pour prédire si un patient répondra mieux à une thérapie donnée et aide les médecins à choisir le meilleur traitement pour leur patient« . souligne l’ULB. Cette « médecine personnalisée » est une nouvelle façon de diagnostiquer et de traiter les patients atteints de cancer qui devrait sauver de nombreuses vies.
« En première ligne on va utiliser de la chimiothérapie et on sait qu’il y a des effets secondaires importants. Toutes les patientes ne vont pas répondre de manière optimale à ce type de traitement. Donc on se doit d’identifier et de pouvoir prédire quelles sont les patientes qui vont répondre au mieux à un traitement de chimiothérapie« , a expliqué François Fuks au micro de Céline Gransard.
Les équipes du Pr. François Fuks (directeur du Laboratoire d’Epigénétique du Cancer à l’ULB) et le Dr. Christos Sotiriou (directeur du Laboratoire de Recherche Translationnelle du Cancer du Sein de l’Institut Jules Bordet) ont découvert une signature, qui améliore le diagnostic en quantifiant les cellules immunitaires dans les tumeurs. Cette signature améliore le diagnostic de nombreux autres cancers, y compris le mélanome et le cancer du poumon.
Ces résultats ont été brevetés, puis publiés ce 17 juillet 2017 dans la revue Journal of Clinical Investigation.
Un test visant à prédire l’efficacité de la chimiothérapie pour le cancer du sein sera bientôt développé par la société liégoise Diagenode. « Ce test est essentielle, car la majorité des patientes reçoivent ce traitement par défaut. Cela signifie que de nombreuses patientes ne reçoivent sans doute pas le traitement optimal immédiatement après le diagnostic et un temps précieux est perdu, ce qui diminue les chances de survie« , explique l’ULB.
A terme, le projet devrait permettre de transposer la recherche académique vers l’application clinique, pour une meilleure prise en charge des patientes atteintes d’un cancer du sein.
Bravo à nos chercheurs !
Pour que la science continue de progresser, nous avons besoin de vous ! Pour faire un don : dons.televie.be.

Avancée majeure dans la compréhension des leucémies : les virus livrent leurs secrets

Des chercheurs Télévie percent le secret des rétrovirus

Une équipe belge de recherche dirigée par le Dr Anne Van den Broeke (Institut Jules Bordet, ULB et GIGA, Université de Liège), en collaboration avec l’Hôpital universitaire Necker à Paris et une équipe canadienne de l’Université du Saskatchewan, vient de mener une étude qui peut être citée comme un bel exemple de recherche interdisciplinaire. Elle combine trois disciplines : la cancérologie, la virologie et la génomique animale et humaine.
Au départ, l’équipe a étudié des données d’animaux développant des leucémies induites par des virus. « Suite à cette découverte, nous avons été voir des échantillons de leucémie chez l’homme, donc des leucémies humaines, qui sont induites par des virus similaires« , explique Anne Van den Broeke, « En regardant ces échantillons, nous avons remarqué qu’en fait, les mécanismes étaient très similaires, d’où l’importance pour cette leucémie humaine, et éventuellement le traitement de ces leucémies« .
La découverte du rôle des facteurs antisens viraux représente un grand pas dans la compréhension des mécanismes qui sous-tendent le développement tumoral. Elle ouvre la voie au développement de thérapies ciblées pour un type de leucémie particulièrement agressif.  La leucémie virale touche plus de 20 millions de personnes dans le monde.

Meilleur suivi des patients

Grâce à ces recherches, une nouvelle méthode est aussi mise au point. Elle assure un meilleur suivi des patients et peut même détecter les rechutes. « La méthode permet de mieux évaluer la réponse au traitement, de prédire une rechute précoce, même quand le patient est en phase de rémission clinique, et au bout du compte d’aider les cliniciens dans leurs décisions thérapeutiques », poursuit Anne Van den Broeke.

Un traitement lourd

Anticiper, et ainsi diminuer les coûts, d’un traitement qui reste lourd. « Pour le traitement, je pense qu’il faut rester modeste et dire que ça peut prendre des années avant de trouver les moyens justement d’aller bloquer ce que nous avons montré. Maintenant, pour le suivi des patients, c’est différent. Là, je pense que la méthode est directement applicable cliniquement« , dit encore Anne Van den Broeke.
Soutenus sur le plan financier par les Amis de l’Institut Bordet et le Télévie, les chercheurs belges travaillent sur ce projet depuis trois ans. « L’aide financière est essentielle pour nous. Grace aux Télévie, c’est 3 chercheurs sur 4 qui travaillent quotidiennement sur cette étude« , explique Anne Van den Broeke.
Des dons indispensables pour encore faire reculer la maladie.
Faisons gagner la vie !

Vos dons financeront 106 nouveaux projets

La commission du Télévie se concerte

Il est 9h30. La salle du conseil au FNRS s’apprête à accueillir 18 scientifiques de renommée internationale. Leur mission : garantir que chaque euro récolté est attribué aux meilleurs projets de recherche.
Durant toute la journée, les membres de la commission scientifique du FNRS font les comptes.  Doctorants ou post doctorants, poursuite de projets déjà financés par le Télévie l’année passée… les dossiers défilent. Certains sont discutés, d’autres sont retenus à l’unanimité des experts !
« On n’est pas toujours d’accord. Parfois, il y a de très bons projets qui ne sont pas si bons que ça pour certains membres de la commission. On discute, on négocie, on essaye de comprendre les arguments de chacun« , témoigne Marc Vidal, généticien à la Harvard Medical School.
Les membres de la commission doivent se pencher sur la compétence des chercheurs, la qualité du projet, son originalité et, surtout, sa faisabilité. « Il faut que l’originalité de ce projet, qui est évidemment un élément essentiel, puisse permettre de déboucher, dans l’hypothèse où ça marche, sur un résultat concret. La faisabilité de celui-ci est cruciale« , explique Yvan de Launoit, oncologue à l’Institut Pasteur de Lille.
« C’est un moment où il ne faut pas se tromper. Il ne faut pas gaspiller l’argent qui a été laborieusement récolté. Et il ne faut pas non plus donner de l’argent à des projets qui n’en valent pas la peine« , déclare Arsène Burny, le président de la Commission Scientifique du Télévie.
Au terme de discussions intenses, la commission scientifique a retenu 106 projets de recherche sur les 170  introduits par des scientifiques des universités de la Fédération Wallonie Bruxelles et du Grand-Duché de Luxembourg.  Elle a ainsi accordé un mandat à 119 chercheurs (pour rappel : ils étaient 110 en 2016).
Dès le mois d’octobre, ces 119 chercheurs rejoindront les doctorants ou post doctorants qui poursuivent leurs recherches financées grâce aux budgets du Télévie 2016.
Les thèmes de recherche privilégiés par la Commission scientifique du Télévie se concentrent sur :
  • De nouvelles voies pour le traitement des cancers du cerveau
  • L’analyse des réactions du corps face aux cancers afin d’optimaliser l’efficacité de l’immunothérapie.
Les bénévoles et donateurs ont saisi toute l’importance du financement de la recherche fondamentale, la seule arme qui permet de lutter contre le cancer.
Les 119 chercheurs Télévie sont honorés de cette confiance et s’investissent, eux aussi sans relâche, pour faire gagner la Vie.

Emeline remercie Maria Del Rio

Le long combat d’Emeline

En 2006, le verdict tombe… Emeline, âgée de 6 ans, souffre d’une leucémie. La petite fille se bat jour après jour en gardant le sourire, malgré sa haine contre la maladie. Après deux ans de chimiothérapie, elle est enfin en rémission ! Malheureusement, elle rechute l’année suivante.  A l’époque, une greffe de moelle osseuse n’est pas envisageable. Donc, Emeline continue les allers et venues à l’hôpital pour son traitement.
L’histoire de cette petite fille a beaucoup touché l’animatrice qui, dans le cadre du Télévie, lui a rendu plusieurs fois visite à l’hôpital. Sabine, sa maman s’en souvient comme si c’était hier : « Je me souviendrai toute ma vie du jour où elle est venue à Liège voir Emeline dans sa chambre. Elle n’a pu rester que 5 minutes à peine, car Emeline était trop faible ».
A partir de ce moment-là, une réelle amitié s’est créée entre les deux filles. Maria soutient Emeline dans son combat quotidien à travers des messages, des appels et des visites. Toutes ces petites attentions lui ont toujours remonté le moral. « Maria c’est comme une lumière pour Emeline. Et elle est rayonnante et la tire vers le haut. Ça a été un véritable coup de foudre amical. Quand elle était plus jeune, Emeline la surnommait princesse Pocahontas », dit Sabine.
Malgré la lourdeur de ses traitements, la petite fille n’a jamais baissé les bras. Elle est toujours restée forte et souriante, Maria en est témoin : « Il y a des gens qui ont une aura particulière, une force incroyable, et moi, adulte, je me suis dit : cette petite fille de 6 ans qui n’avait plus ses cheveux, qui n’allait plus à l’école, qui passait beaucoup de temps à l’hôpital, elle n’a jamais baissé les bras. Elle était un soleil, en permanence avec le sourire, avec la conscience qu’elle était malade et qu’elle se battait pour rester là et pour continuer à jouer, pour continuer à s’amuser ».
Aujourd’hui Emeline va bien, elle a réussi à vaincre la leucémie. Elle brille à l’école, pleure de rire avec ses copines, danse comme une princesse, s’amuse avec son petit frère à qui elle voue une véritable admiration… Elle profite pleinement de la vie. Et cette victoire, elle la doit en partie à Maria Del Rio.

Une surprise émouvante pour Maria Del Rio

Afin de remercier Maria pour son soutien indéfectible, Emeline et ses proches lui ont réservé une magnifique surprise : le 16 février, l’animatrice se rend au centre culturel d’Auderghem pour assister à la  pièce  de théâtre du Télévie : Hier est un autre jour. A la  fin de la représentation, un écran descend au-dessus de la scène, apparait alors Sabine qui s’adresse directement à Maria avec un message magnifique et émouvant. « Merci pour ta présence et ton soutien, merci d’être une si belle personne ».
L’émotion submerge tous les spectateurs, Maria fond en larmes et lorsque le rideau se lève,  Emeline et sa maman apparaissent. Maria les rejoint sur scène et les serre dans ses bras. « J’ai beaucoup de chance aujourd’hui d’être mise à l’honneur par vos belles paroles mais la princesse, l’héroïne dans l’histoire, c’est vraiment Emeline », dit Maria.
Dans les coulisses, Maria se confie : « Je crois que, sincèrement, c’est un des plus beaux cadeaux de ma vie. Le premier était la naissance de mon petit garçon et je crois que le deuxième, c’est celui-ci ».
Leur histoire est un message d’espoir et d’amour pour toutes les personnes atteintes du cancer. Comme Emeline, ne baissez pas les bras et continuez à vous battre. Et à toutes les Maria qui soutiennent les malades, nous leur disons merci.

Leçon de vie d’un guerrier contre le cancer

Le message poignant d’Eric

Il y a 3 ans, Eric apprend qu’il est atteint d’un mélanome, un cancer très agressif de la peau. Les médecins décident d’amputer son doigt. Ce premier choc passé, Eric doit faire face à plusieurs récidives : « Le mélanome s’est étendu à la main, puis au bras, au cou et au cuir chevelu. Pour moi, cela voulait aussi dire des opérations et des radiothérapies supplémentaires ».
Au total, Eric a subi 12 opérations et 4 rechutes qui ont laissé des cicatrices et réduit sa mobilité.
Son mental d’acier est sa meilleure arme contre la maladie : « Je prends les choses comme elles arrivent et je me bats. L’année dernière, ma chimio ne m’a pas empêché de terminer mon master et mon mémoire ! ».
Pour lui, dans le négatif, il y a toujours du positif ; il faut juste le trouver : « Je vois le positif dans tous ce que j’entreprends. C’est cette positive attitude qui me garde en vie ».
Eric constate que c’est le mental qui dicte ce que le corps fait. « Après l’une de mes  opérations, on m’a dit que je ne marcherais plus pendant des mois, mais je marchais après 3 jours ! »
Aujourd’hui diplômé d’une école de coaching et en pleine écriture d’un livre sur son parcours atypique, il veut aider les gens et leur apporter soutien, sourire et réconfort.  « J’ai de la motivation à revendre, pourquoi ne pas en donner aux autres pour qu’ils aillent de l’avant ? »
« L’important pour le Télévie, ce sont les dons. En témoignant, je fais un don de moi. Il faut bouger, ne rien lâcher et  toujours y croire. Quel que soit l’avenir, je me serai battu jusqu’à la dernière minute ! ».
Le Télévie espère que le courage de cet homme touchant donnera la force à d’autres personnes de se battre également.
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Les phrases maladroites à ne pas dire à un malade du cancer

Cancer d’un proche : les phrases à éviter

Voici quelques phrases à éviter et des conseils à suivre.

« Ce n’est pas grave, ça se soigne très bien, tu vas guérir »

C’est une réponse un peu automatique, traduisant souvent notre malaise à un moment où on se sent obligé de dire quelque chose. Et pourtant, il faut surtout éviter de minimiser la situation en niant la gravité de la maladie. Montrez plutôt que vous comprenez sa peur avec ce genre de message : « On sait que ce n’est pas facile, que tu vas traverser des moments difficiles, mais on est là« .

« Je sais ce que tu ressens, ça va aller »

Non, vous ne pouvez pas vous mettre à sa place (même avec tous vos meilleurs sentiments et même si vous avez vécu une histoire similaire). Il serait plus juste de dire : « Je ne peux pas me mettre à ta place ; je sais juste que tu vis des moments difficiles et je suis là, à tes côtés, que tu veuilles en parler ou pas« .

« Ne bouge pas, je m’occupe de tout »

C’est tout à votre honneur de vouloir tout gérer, mais il est important de ne pas infantiliser le malade. S’il souhaite faire quelque chose, encouragez-le tout en précisant que s’il est trop fatigué il peut vous solliciter : vous l’aiderez bien volontiers.

« Il faut te battre. ne te laisse pas abattre, courage ! »

Le cancéreux « battant » est un héros de l’imaginaire collectif des biens portants. Mais se battre contre quoi au juste ? Les traitements entrainent une grande fatigue. Donc, la phrase « Bats-toi » peut faire culpabiliser les malades car ils craignent de ne pas être à la hauteur des attentes de leur entourage.
Faire face à la maladie n’est pas une question de courage mais de force à puiser au fond de soi. Essayez plutôt de lui dire « Ça va être difficile, tu vas avoir besoin de toutes tes ressources… Fais ce qui te procure le plus de bien-être ».

« C’est comme ma tante ! elle a eu la même chose il y a 2 ans, elle s’en est très bien sortie »

Spontanément vous avez envie de faire passer le message à votre ami(e), que vous comprenez ce qu’il ou elle  endure. Ne comparez pas avec l’histoire de quelqu’un d’autre. Cela n’aide pas, et si votre proche a besoin d’un « retour d’expérience », dites-lui que chaque cas est différent, mais que de toute façon, les équipes médicales et traitements actuels sont là pour qu’il s’en sorte.

« Bonne année et surtout bonne santé ! »

Attention aux automatismes ! Cette fameuse santé est malheureusement indépendante de sa volonté.  Souhaitez-lui plutôt tout le meilleur pour cette nouvelle année et  de profiter de chaque petite victoire.

« Avec un paquet de cigarettes par jour, c’est normal que tu sois malade »

Pour conjurer le sort et l’angoisse de la maladie, certains proches ont besoin de rationaliser le lien de cause à effet. Mais en disant cela, vous faites culpabiliser votre proche, en lui signifiant que c’est sa faute. C’est un moment où le malade  a besoin de faire la paix avec lui-même et d’être son propre allié.

« Tes traitements sont finis, c’est super tout va bien maintenant ! »

La période de l’après traitement peut être difficile à gérer. Cela implique, fatigue, déprime, perte de confiance en soi, prise de conscience de ce qui vient de nous arriver. Toutes ces étapes amènent à ce que l’on nomme « le cancer blues ». Du coup, félicitez-le sur cette première étape franchie et encouragez-le maintenant à récupérer à son rythme.

« Que veux tu que l’on te dise »

Une personne atteinte de cancer a les mêmes besoins que n’importe qui, à savoir qu’on lui dise bonjour, qu’on parle avec elle, bref qu’on soit comme d’habitude. Elle n’a pas forcément envie qu’on lui parle de sa maladie, elle a surtout besoin de rester dans la vie.
Un « bonjour comment vas-tu » ne vous mettra pas en danger. Au pire la personne vous dira : « pas très bien » et si vous ne savez pas quoi dire, un « je comprends » suffira.
Cette liste n’est ni exhaustive ni universelle mais elle peut vous donner des clés pour pratiquer tant que possible une écoute active, bienveillante et encourageante ! Dans tous les cas, osez communiquer et gardez toujours le lien.
Pour les proches de personnes touchées par le cancer, vous pouvez lire le guide très complet « Les mots qui blessent » écrit par Catherine Cerisey.
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