INTERVIEWS
JEAN-MICHEL SAIVE, pongiste

OLIVIER ROCHUS, tennisman

TOM BOON, Hockeyeur, attaquant des Red lions.

Les chercheurs ont ainsi fabriqué une thérapie anticancéreuse « hautement personnalisée » qui a permis « une régression totale de la tumeur », ont-ils expliqué. La réaction au traitement a été « sans précédent » dans un cas aussi grave, comment Laszlo Radvanyi, chercheur en oncologie à l’Institut ontarien de recherche sur le cancer à Toronto (Canada).
« Nous sommes aujourd’hui à l’aube d’une vaste révolution, qui va nous faire enfin atteindre le but de cibler la pléthore des mutations qu’implique le cancer grâce à l’immunothérapie », écrit-il dans Nature Medicine.
Lien : Nature Médecine https://www.nature.com/articles/s41591-018-0040-8
L’institution est rapidement devenue un pilier du monde scientifique belge et rayonne aujourd’hui encore comme un des principaux soutiens à la recherche fondamentale. C’est elle qui, grâce à votre générosité, mandate les chercheurs Télévie et leur offre cette formidable « liberté de chercher » que même S.M. le Roi a saluée.
De prestigieux invités étaient réunis ce mardi 29 mai à la Chapelle musicale Reine Elisabeth à Waterloo pour fêter les 90 ans du FNRS. Ce fut l’occasion de célébrer cette institution, « outil indispensable à la production de nouveaux savoirs fondamentaux, à l’accumulation de connaissances et à l’innovation conceptuelle », affirma le Pr. Yvon Englert, recteur de l’ULB et Président du F.R.S.-FNRS. Il s’agissait aussi de célébrer la science et la recherche en elles-mêmes.
« La recherche fondamentale constitue l’âme de la science et du progrès », déclara ainsi le Roi Philippe dans une allocution qui faisait écho à un autre discours royal, vieux de 90 ans et toujours si percutant. En 1927, le roi Albert Ierprononçait en effet un discours qui donna l’impulsion à la constitution par mécénat du FNRS : « La science pure est la condition indispensable de la science appliquée. Le sort des Nations qui négligent la science et les savants est marqué par la décadence ». Convaincu par son arrière-grand-père, le Roi Philippe rappela que « c’est en promouvant la science qu’un pays assure son avenir ». Et conclut: « Puisse le FNRS et le FWO garder la liberté de chercher indispensable pour ouvrir de nouveaux horizons ».
Cette liberté de chercher est, aux côtés de l’excellence scientifique, « la valeur fondamentale du FNRS », souligna ensuite Véronique Halloin, Secrétaire générale de l’institution. Erigée en logo, elle se manifeste par la liberté dans le choix des thématiques scientifiques des projets déposés par les chercheurs et par l’acceptation d’une « imprédictibilité des résultats ». Autrement dit, il faut consentir à ce que les délais entre la recherche et l’invention valorisable soient parfois très longs.
Egalement présent à la cette cérémonie d’anniversaire, Jean-Claude Marcourt, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et des Médias de la FWB, ne dit pas autre chose. « Le FNRS est une institution unique où le rapport au temps s’inscrit dans la longévité, une institution qui fait fit de l’immédiateté et de la culture du court terme ». Le Vice-Président du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles rappela ainsi que les travaux d’Albert Einstein sur la théorie de la relativité générale, forts abstraits au premier coup d’œil, trouvent un accomplissement essentiel dans le fonctionnement de nos GPS… Presque cent ans ont coulé entre la découverte fondamentale et sa version appliquée.
La recherche fondamentale, en amont de la chaine d’innovation, est donc à l’origine de tous les possibles. Si les chercheurs du Télévie ne travaillent pas directement à la production de médicaments contre le cancer, comme le ferait une firme pharmaceutique, ils mènent des recherches qui sont à la base de la compréhension des mécanismes de la maladie et qui permettent d’en découvrir les remèdes. En 30 ans, les résultats sont déjà éblouissants.
N’hésitez pas à soutenir le Télévie en parrainant tous ces coureurs:
Autour de la table, ils sont 18. Que des experts du cancer. 8 sont belges et 10 viennent spécialement de l’étranger pour assister à ces débats. Leur objectif est de sélectionner parmi des dizaines de dossiers, lesquels méritent le plus de recevoir l’argent récolté par le Télévie.
« Notre priorité, c’est l’excellence » souligne Carine Michiels, professeur de biologie et de biochimie à l’Université de Namur et membre de la commission Télévie. « Chaque projet est lu et analysé au préalable par 3 experts de la commission. Une note est attribuée à chaque dossier et après discussions, on ne garde que les meilleurs, les plus pertinents ou ceux qui ont le plus de chance d’aboutir à des résultats concrets pour les malades ».
Cette année, une nouveauté fait son apparition : les P.D.R. pour « Programmes De Recherche ». Au lieu de financer un chercheur de manière individuelle, l’ambition de la commission « Télévie » est de soutenir des projets de plus grosse envergure « qui impliqueront nécessairement plusieurs disciplines et plusieurs universités » explique Marc Vidal. Cancérologue réputé et aujourd’hui professeur à Harvard, il se réjouit de ce changement: « je trouve que c’est une très bonne idée de favoriser les échanges interuniversitaires. Dans la recherche, il faut de la concurrence pour être stimulé mais il faut aussi pouvoir partager les connaissances ». En 1992, Marc Vidal, à l’époque chercheur, avait lui-même bénéficié d’une bourse Télévie. « Ma présence ici est une manière de rendre ce qui m’a été offert. » déclare-il.
Au terme d’une journée de débats, les 12 millions récoltés grâce à votre générosité auront ainsi été distribués. 8 « super » Programmes De Recherche ont été sélectionnés, accaparant à eux seuls 3 millions du chèque final. Le reste de la cagnotte financera 80 nouveaux projets de recherche et 105 chercheurs et techniciens. Ils rejoindront prochainement, au sein des laboratoires de la Fédération Wallonie Bruxelles et du Luxembourg, les 97 chercheurs Télévie qui prolongent un mandat déjà entamé l’an dernier. Au total, ce sont donc 202 chercheurs qui porteront fièrement la boule blanche au cœur rouge Télévie. « Il n’y a qu’ici qu’on est heureux quand il n’y plus d’argent dans l’enveloppe » plaisante Yvan de Launoit, membre de la commission scientifique, « ça veut dire qu’on a achevé notre mission».
Le problème avec la recherche fondamentale, c’est qu’elle coûte « très très très très très très cher », explique Jacques Boniver, professeur émérite de l’ULiège. C’est bien simple : tous les instituts scientifiques des pays développés se plaignent régulièrement de manquer de financement et se lancent dans des courses aux fonds.
D’abord, il faut payer les cerveaux, les hommes et les femmes qui endossent la fonction de chercheurs. Le Télévie mise énormément sur cet aspect humain et injecte vos millions dans le salaire des scientifiques. Chaque année, des dizaines de nouveaux doctorants et post-doctorants sont engagés. Les premiers sont boursiers et coûtent 38.300 € brut par an. Sans le soutien du SPF Finances qui exonère l’employeur, le F.R.S.- FNRS, du paiement du précompte professionnel, un doctorant coûterait 50.000 €. Les post-doctorants, avec leur expérience professionnelle, coûtent quant à eux au minimum 75.000 € par an. Dans cette catégorie, le Télévie favorise une certaine mobilité entrante et attire les meilleurs scientifiques étrangers : les collaborations internationales augmentent considérablement les avancées de la recherche à l’échelle mondiale.
Ensuite, il faut du « fonctionnement », c’est-à-dire un budget pour permettre la mise en œuvre des programmes de recherche au jour le jour. « J’ai besoin de 25.000 à 30.000 € par an pour travailler », explique Basile Stamatopoulos, post-doctorant à l’ULB. « Il faut acheter des plastiques, des tubes, des fioles, des milieux de culture, des produits chimiques, des réactifs, tout ce qu’on appelle les « consommables » car ils sont à usage unique ». Leur coût est impressionnant. Prenez 1 ml d’anticorps pour analyser des cellules : 450 € la cuillère à soupe ! Les chercheurs épuisent donc bien vite les 5.000 € ou 10.000 € que le Télévie leur octroie en marge de leur salaire chaque année.
Enfin, il faut financer le matériel de laboratoire. La recherche s’appuie aujourd’hui sur une instrumentation de plus en plus complexe : des microscopes qui travaillent à l’échelle atomique, des imageurs perfectionnés, des séquenceurs d’ADN. Bien sûr, des équipes entières partagent les mêmes outils. Il n’en reste pas moins que les coûts sont astronomiques pour les laboratoires : en matière de biologie moléculaire, les équipements coûtent entre 100.000 € et 1.300.000 € ! Plus les questions sont pointues, plus les machines qui les résolvent sont onéreuses. Machines qu’il faut encore régulièrement remplacer, au vu de l’évolution permanente des techniques. C’est la rançon du progrès… Dans le cadre de l’appel Télévie 2018, des Programmes de Recherche (PDR) d’une valeur maximale de 500.000 € vont être accordés aux promoteurs afin qu’ils investissent selon les besoins réels de leurs laboratoires, notamment dans de l’équipement.
Bref, la recherche fondamentale, en amont de la chaine d’innovation, réclame énormément d’argent, des millions et des millions. Mais cet investissement, le vôtre, est rentable : les chercheurs belges font partie de l’élite internationale et contribuent sérieusement à faire avancer la lutte contre le cancer. Dernièrement encore, le Professeur Cédric Blanpain de l’ULB publiait dans la très prestigieuse revue « Nature » les résultats d’une recherche (en partie financée par le Télévie) sur les métastases. Sur le plateau de RTL, il expliquait les enjeux et les promesses des avancées de son équipe et concluait, preuve à l’appui, que « financer la recherche, ça vaut la peine. Les chercheurs financés par le Télévie font de grandes découvertes. Ça montre toute l’importance de la générosité individuelle et de l’action extraordinaire du Télévie pour la science en cancérologie ».
10 € |
Une éprouvette graduée à bec(250ml)
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50 € |
Un tablier de laboratoire |
100 € |
Une pince de précision |
500 € |
Un anticorps |
1.000 € |
Une balance ou une petite centrifugeuse de table |
10.000 € |
un congélateur à -80°C |
20.000 € |
un microscope « classique » (en lumière visible) avec sa camera |
50.000 € |
un cryostat (matériel pour couper très finement des échantillons tissulaires) |
75.000 € |
Un chercheur post-doctorant pendant un an |
100.000 € |
Un séquenceur d’ADN basique |
500.000 € |
analyseur de cellules (Cytomètre en flux) |
1.000.000 € |
Un séquenceur d’ADN sophistiqué |