Mademoiselle Luna ou le combat d’une grande dame

Derrière les platines ou son micro, Mademoiselle Luna est connue pour son énergie communicative et son sens de la fête. Atteinte d’un cancer, le message qu’elle partage depuis le début avec ses auditeurs et followers n’a pas changé. Profiter de la vie reste la priorité. Et alors qu’elle vit aujourd’hui une récidive de la maladie, cela n’a peut-être jamais été aussi essentiel.

Mademoiselle Luna ne fait rien comme tout le monde. Il en va de même pour cette interview qui se déroule durant sa séance de chimiothérapie. «  Ça m’arrange de faire ça à ce moment-là, ça passe le temps et je serai bien concentrée », explique-t-elle. Le matin même, elle l’a posté sur son compte Instagram : « la journée sera belle. » Installée dans une chambre d’hôpital, elle discute avec une infirmière qui s’occupe d’elle depuis quelques mois maintenant. Elle lui recommande un restaurant grec qui vaut le détour. Qui a dit qu’une chimio devait être pénible et déprimante ? Au moment de l’annonce de son cancer du sein, en novembre 2021, Delphine — son «  vrai » prénom — n’en mène pourtant pas large. «  Forcément, quand vous apprenez que vous souffrez d’un cancer, c’est le branle-bas de combat. Certains mots font particulièrement peur, comme « triple négatif », « stade 3 »,… Vous avez l’impression que tout bascule autour de vous et que vous n’avez plus de maîtrise, ni sur ce qui se passe dans votre corps ni dans votre vie. En plus de se lancer dans un protocole médical lourd avec ses effets physiques, vous devez gérer l’impact émotionnel sur vous et votre entourage, les conséquences au boulot,… » Plusieurs moments seront déterminants dans son parcours et contribueront à la booster. «  Lors de l’une de mes premières chimios, une amie ayant aussi vécu un cancer m’a accompagnée. Et ses mots résonnent encore en moi. Elle m’a vraiment rassurée sur les conséquences de la maladie. Une chimio ne fait pas mal. Un cancer ne t’empêche pas de t’amuser, de travailler. OK, il y aura des moments moins fun, mais tout reste possible et la vie continue. À ce moment-là, j’ai décidé que c’était la devise qui allait me guider. »

Donner et recevoir

En tant que personnage public, Mademoiselle Luna s’est aussi demandé si elle allait révéler l’épreuve qu’elle traversait à sa communauté ou garder cela pour elle. Le choix a été vite fait. «  Nous sommes des milliers à faire face à cette maladie, et nous serons de plus en plus nombreux à y être confrontés dans les années qui viennent. On doit pouvoir en parler sans que cela soit un tabou et apprendre à vivre avec. Je n’ai donc pas voulu cacher ce qui m’arrivait. J’ai même tenu à le partager, notamment sur mes réseaux sociaux et dans un podcast. » Mademoiselle Luna a vécu une autre étape clé au moment de la perte de ses cheveux. «  Ici aussi, j’ai été très bien entourée et j’ai pu en faire une force. On a fait des photos, je les ai publiées sur les réseaux, et j’ai été assaillie de messages de soutien, ainsi que de témoignages de femmes qui ont décidé de retirer leur foulard ou leur perruque. Mon expérience leur a donné le courage d’assumer ce geste et ces histoires m’ont, à leur tour énormément encouragée. » Depuis toujours, la DJ et animatrice radio a l’habitude de communiquer de l’énergie au travers de la musique. « Quand je mixe, quand je suis sur scène, je me donne à fond et je fais tout pour que le public s’éclate. Mais ce qui est incroyable, c’est tout ce que je reçois à ce moment-là. Quand tu donnes, tu reçois, et c’est pareil ici. » Donner d’elle-même, Delphine le fait aussi pour le Télévie en s’investissant dans l’opération. «  Soutenir la recherche est fondamental. Je suis subjuguée par la vitesse des avancées. En ce qui me concerne, j’ai droit aujourd’hui à un nouveau protocole, de l’immunothérapie, qui n’existait pas quand ma maladie s’est déclarée. Même si je complète mon traitement avec un suivi nutritif, du reiki, du sport, etc., je sais que c’est la chimio qui va me sauver la vie. »

Récidive et remise en question

En décembre dernier, alors qu’elle arrive au terme de son traitement, les résultats ne sont pas bons. Même si elle a suivi scrupuleusement le protocole, et malgré une mastectomie, les médecins constatent une récidive. Pour Mademoiselle Luna, c’est la douche froide. « Depuis le début de ma maladie, j’ai voulu montrer qu’en respectant tout à la lettre et même plus, on y arrive. Et là, j’ai dû me rendre à l’évidence : la maladie me prouve encore qu’on ne peut pas tout maîtriser. » Comme à son habitude, Mademoiselle Luna trouve l’énergie pour repartir en chimio, continuer à partager son quotidien, mais cette fois, l’envie de performer est moindre. « Alors que je souhaitais donner un exemple de comment faire tout comme il faut, je veux faire passer le message qu’il n’y a pas de règles, il n’y a aucune manière de faire. Chacun doit faire comme il le sent, en fonction de ses envies. S’autoriser à s’écouter et prendre du temps pour soi. » Et comme pour joindre le geste à la parole, cette combattante partageait récemment quelques photos et vidéos sur son compte Instagram : celles d’une journée à la mer au cours de laquelle elle a réalisé un rêve, celui de galoper à dos de cheval sur la plage, au bord de l’eau et vivre un jour à la fois.

Catherine Frennet

Le kit pédagogique : un outil précieux pour expliquer le cancer

L’idée est née d’un constat : il est difficile de parler du cancer aux plus jeunes. Le sujet demeure compliqué et douloureux. C’est pourquoi, en 2018, ont vu le jour les kits pédagogiques du Télévie, pour mettre des mots simples sur une réalité souvent difficile à appréhender.

Destinés aux enfants de l’enseignement maternel et primaire, ces kits « enfants » s’appuient sur une bande dessinée imaginée pour l’occasion par Maureen Dor : l’histoire de Lulu, une petite fille de 10 ans atteinte d’une leucémie. Lulu explique avec humour dans cette BD comment elle a appris la maladie, comment elle est soignée, et quels changements sont survenus dans sa vie de tous les jours. Le tout s’accompagne d’une série de jeux, d’exercices et d’informations adaptées aux différents niveaux d’enseignement.

Un essai concluant

Mélanie Bouquieaux a 36 ans. Elle est institutrice depuis 15 ans dans une classe de 1ère et 2ème années primaires, à l’Institut Notre-Dame- Jacobs situé à Anderlecht. Cette année, elle a pour la première fois utilisé en classe le kit pédagogique du Télévie. « C’est une école avec des enfants issus de tous les horizons, comme des Syriens, des Ukrainiens, avec un bagage langagier parfois très faible en français. J’ai lancé l’idée de parler du Télévie dans mon école via une voisine qui était très active au sein de l’opération. On a commencé par récolter des pièces rouges. Puis on a vendu des produits du Télévie. Le kit pédagogique n’a été introduit que cette année. »

Mélanie n’est pas mécontente du résultat. Le kit lui a vraiment apporté un plus dans la façon d’expliquer la maladie aux plus petits. « On n’a pas toujours les mots justes, et c’est chouette de découvrir cette maladie par le biais d’une histoire. Grâce à la bande dessinée, grâce aux images, on est arrivé à créer un lien affectif avec Lulu chez les élèves. Plus que si on leur avait lu un texte. Les enfants de ma classe ont pu communiquer qu’ils avaient chacun ou presque un membre de leur famille qui avait été atteint par la maladie. Tout le monde s’est senti concerné. Des collègues ont également utilisé le kit pédagogique. Durant un mois, cela a créé une chouette dynamique au sein de l’école. Et les enfants voulaient récolter plus d’argent que ce qui était collecté dans l’histoire. On a réuni 2.548 € cette année ! »

Un kit très complet

Mais au fait, qu’est-ce qui a fait réagir le plus les élèves de Mélanie ? « C’est le mal-être de cette petite fille, Lulu, qui se sent différente. C’était aussi important de leur faire comprendre que ce n’était pas une maladie qui se transmettait. Ce n’est pas parce que Lulu est malade qu’elle doit se sentir rejetée. On a vraiment travaillé sur cet aspect des choses. Il faut continuer à jouer avec elle, conserver le lien social. On a également travaillé sur le vocabulaire, au niveau médical, au niveau des traitements. Le kit est vraiment chouette, parce qu’on y trouve de tout : aussi bien des dessins que des jeux. On y décrit les parties du corps humain : cela nous permet de faire le lien avec certaines compétences à acquérir en 1ère et en 2ème. Le kit s’inscrit dans la continuité des cours. Le guide des enseignants qui l’accompagne nous permet de répondre aux questions que les élèves se posent par rapport à la maladie ou à la recherche. »

Mélanie n’est donc pas la seule à avoir utilisé le kit enfants cette année dans son école. « Les élèves de ma collègue de 5ème ont envoyé des dessins qui ont été publiés sur le site internet du Télévie. Les enfants se sentent investis. Cela leur parle. Une de nos élèves, à présent en 5ème, a eu la leucémie. Et le kit pédagogique a permis de mettre des mots sur des choses que les enfants ne comprenaient peut-être pas. »

Une utilisation à peaufiner

Mélanie et ses collègues ont découvert le kit pédagogique un peu trop tard à leur goût, cette année. « C’était au début de notre opération Télévie à l’école. Le retour de mes collègues par rapport au kit a été assez positif. Et on s’est dit pourquoi pas se fixer des objectifs bien précis pour vivre l’expérience ensemble à tous les niveaux, sous forme de projet pédagogique, en s’y prenant un peu plus à l‘avance, en formant des banques de mots, en trouvant des images spécifiques . »

Les enseignants de l’école Notre- Dame Jacobs semblent en tout cas prêts à renouveler l’expérience l’an prochain. Le kit pédagogique et le guide destiné aux enseignants sont toujours disponibles gratuitement sur le site internet du Télévie.

Dominique Henrotte

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Manon Parent : entre les lignes

À 25 ans, Manon Parent vit avec le cancer depuis huit ans. Huit ans pour se révolter, se répéter « Pourquoi moi ? », travailler sur soi, renoncer à la colère, accepter la maladie, publier un livre, et refaire enfin des projets d’avenir.

Pour Manon, tout commence par un mal de dos. « Au début, je ne me suis pas inquiétée. Non seulement je faisais beaucoup de danse, mais je venais de décrocher un job étudiant dans l’horeca. Maman me disait en riant : « C’est le métier qui rentre ! » Même mon médecin traitant m’avait assuré que c’était musculaire. Mais, au bout de deux mois, j’avais de plus en plus mal. Sur le conseil de mon kiné, j’ai passé une échographie. Et là, on a vu que j’avais des ganglions partout dans l’abdomen. »

Choc émotionnel

Manon a un cancer, mais lequel ? Il faut encore plusieurs semaines et d’innombrables examens pour qu’enfin, à l’Institut Jules Bordet à Bruxelles, le diagnostic tombe : elle souffre d’un carcinome rénal métastatique, qui se développe à son insu depuis au moins deux ans et s’est propagé au foie et aux vertèbres. « Je me disais : « Pourquoi moi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? » J’avais désespérément besoin d’une explication… » Une explication qu’elle a fini par trouver toute seule, grâce au développement personnel, et que le corps médical n’a pas rejetée : « Cette maladie s’est déclenchée à la suite d’un choc émotionnel – la mort brutale de ma grand-mère qui était pour moi une seconde maman. J’ai mis des mois à m’en remettre… et le cancer en a profité. »

Un bouquet de fleurs

Avant de commencer le traitement – le premier de six traitements successifs, dont le sixième, une chimiothérapie par voie orale, est toujours en cours – Manon est invitée à faire un prélèvement d’ovocytes, pour garder la possibilité d’avoir un enfant. « Sur le moment, cette proposition m’a révoltée : me parler d’enfant à 17 ans alors que je venais d’apprendre que j’avais un cancer, c’était trop d’un coup ! Mais maman, qui est toujours là pour moi – c’est grâce à elle que j’ai tenu au quotidien – m’a convaincue. » À l’école, elle s’accroche, malgré la maladie et les effets secondaires de la chimio. « J’avais perdu mes cheveux, je courais aux toilettes à tout bout de champ, je m’endormais sur ma chaise, mais je voulais continuer. Tout le monde m’a soutenue, les élèves et les professeurs. Pour la Saint-Valentin, ils se sont même cotisés pour m’offrir un bouquet de fleurs. Je leur en étais très reconnaissante… mais j’aurais tellement préféré être comme les autres ! »

Je réussirai !

Aussitôt son diplôme du secondaire en poche, elle décide de devenir infirmière. « Maman me disait : « Prends soin de toi, soigne-toi, tu feras des études une fois guérie », mais je ne voulais pas être coupée du monde. J’ai réussi ma première année, mais, au milieu de la deuxième, j’ai dû abandonner : pendant mes stages, avec mon immunité en baisse, j’attrapais tout et n’importe quoi ! » Elle entame alors des études d’institutrice primaire – « Mais je n’étais pas faite pour ça » – puis fait une formation d’esthétique en ligne. « J’étais hyper stressée de ne pas avoir de diplôme, de ne pas savoir ce que j’allais faire de ma vie, ni même comment j’allais la gagner. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui : je sais que quand on veut on peut, et, quoi que je fasse, je réussirai. »

Tête-à-tête

Curieusement, elle doit cette nouvelle assurance à la récidive de son cancer, après un an de rémission. « Cette fois, c’était une tumeur au niveau du cervelet. Et, comme on était en plein covid, j’ai dû affronter ça toute seule, sans ma mère, sans mon copain Martin… Mais ce tête-à-tête avec moi-même, pourtant très pénible, m’a fait du bien : à force de travailler sur moi, j’ai fini par accepter mon cancer ! » Avec Martin, à qui elle a dit toute la vérité le soir même de leur rencontre, elle crée alors une boutique en ligne de bijoux et de bougies, La Maison d’Anous. « D’Anous, parce qu’elle est à nous deux ! » Bonne résolution Et puis, elle décide d’écrire un livre*. « Pour dire aux gens comme moi, qui sont confrontés au cancer, qu’ils ne doivent pas laisser la maladie les priver de leurs rêves. J’ai parfois eu envie de baisser les bras, surtout quand je souffrais beaucoup, mais j’aime trop vivre ! » Ce livre, intitulé C’était moi, elle a commencé à l’écrire le 1er janvier dernier. « C’était ma « bonne résolution » de Nouvel An. J’ai écrit tous les jours – même quand j’ai dû subir une radiothérapie intensive parce qu’on m’avait découvert des ganglions au niveau des poumons – et je l’ai publié le 29 juin. En auto-édition, parce que je voulais qu’il soit à mon image. Que ce soit vraiment moi que les lecteurs retrouvent entre les lignes. »

Vers l’avant

Aujourd’hui, Manon sait qu’elle va devoir vivre avec son cancer. « Mais je sais aussi que c’est possible. Mon cancer m’a beaucoup appris sur moi-même. Grâce à lui, je vis plus intensément, je profite du moment présent, je n’hésite plus à sortir de ma zone de confort, j’ai même accepté un shooting photo pour Octobre Rose, qui m’a réconciliée avec mon corps… Et puis, j’ai osé écrire au Télévie. Quand j’étais petite et en bonne santé, je participais à des activités Télévie. Alors, aujourd’hui que je suis malade, j’ai encore plus envie de participer ! » Ce n’est pas pour rien que, dans le témoignage qu’il a rédigé pour son livre, le Professeur Ahmad Awada de l’Institut Bordet vante « sa détermination à aller vers un mieux et vers l’avant ». « Je ne suis plus la Manon de 17 ans, conclut-elle, le cancer m’a obligée à grandir vite. Mais je m’entends bien avec cette nouvelle version de moi-même. »

Marie-Françoise Dispa

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Cancer et perte de cheveux : espoir envolé pour les patientes, le chapeau ne sera pas remboursé comme la perruque

C’était une bonne nouvelle pour toutes les personnes atteintes du cancer et subissant les effets secondaires d’une chimiothérapie  : au même titre que la perruque, le couvre-chef allait être remboursé. Cependant, l’espoir est retombé, pour l’asbl « Caring Hat » qui collecte des fonds pour offrir un chapeau aux personnes touchées par la perte de cheveux – aussi nommée alopécie – et qui ont peu de moyens. Le projet d’arrêté royal proposé ce lundi par la Commission des remboursements des produits et prestations pharmaceutiques de l’INAMI ne reconnaît pas le couvre-chef comme une alternative à la perruque, mais seulement comme un accessoire et ne propose un remboursement que de 25 euros, au lieu de 180.

Pourtant, en octobre 2022, l’INAMI, l’Institut National d’Assurance Maladie et Invalidité, avait proposé d’étendre ce remboursement de 180 euros aux couvre-chefs, dont le chapeau.

Le texte expliquait ceci : » La chimiothérapie peut entraîner une perte de cheveux qui est généralement temporaire, mais qui peut néanmoins affecter gravement le patient. La nomenclature existante prévoit déjà une intervention pour l’achat d’une perruque. Les patients peuvent également choisir de porter un foulard, une casquette ou un bonnet après la perte de cheveux. Cependant, aucune intervention n’est prévue dans ce cadre, alors qu’il s’agit d’une alternative valable pour de nombreux patients. La nomenclature sera adaptée pour contribuer à l’achat d’un maximum de trois accessoires, dont au moins un accessoire de type textile (cf. foulard, turban, chapeau, bonnet, béret ou postiche) et ce, dans le cadre du budget existant. »

Et voici que près d’un an plus tard, l’orientation retenue est bien différente. Fabienne Delvigne, créatrice de chapeaux depuis 25 ans et fondatrice de « Caring Hat », ne comprend pas : « On était très impatientes. Les médecins, les patientes nous demandaient quand on aurait le remboursement, comme pour la perruque. Et là, on apprend ce week-end que les chapeaux seraient un accessoire et qu’il n’y aurait un remboursement qu’à concurrence de 25 euros. Nous sommes extrêmement déçus, car nous ne voulions pas que la communauté dépense de façon supplémentaire. On veut simplement que le chapeau soit égal à la perruque. »

Une proposition de loi sans issue

En 2021, la mesure du remboursement pour une alternative à la perruque avait d’abord pris la voie parlementaire : une proposition de loi avait été déposée par l’Open VLD Robby De Caluwé et son collègue député Christian Leysen. Elle avait été cosignée par le MR et Ecolo-Groen. Le site de la Chambre la référence toujours comme « pendante » car elle n’a pas terminé son parcours législatif.

Le député Christian Leysen nous explique que « vu la surcharge de travail« , cette proposition n’a pas encore pu être mise à l’ordre du jour de la commission santé de la Chambre. Il précise que les députés ont contacté le ministre de la Santé en 2022, qui leur a annoncé faire le nécessaire pour englober cette proposition dans un arrêté royal, après avis de l’INAMI. On connaît la suite, sur l’avis d’un groupe de travail interne, le comité « assurances » de l’INAMI a remis un texte ne proposant qu’un remboursement supplémentaire de 25 euros pour tous, au lieu de laisser l’option ouverte entre perruque et couvre-chef.  

Le député Robby De Caluwé annonce qu’il va par conséquent remettre la proposition de loi à l’agenda, mais que cela risque encore de prendre du temps.

Frank Vandenbroucke : « C’est une première étape »

Le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke a réagi à cette déception de « Caring Hat ». Sollicité par la RTBF, le ministre confirme avoir bien demandé une compensation à l’INAMI « dans la limite des budgets actuels » pour les personnes qui ne tolèrent pas les perruques ou sont plus à l’aise avec un chapeau. Il reconnaît que « le projet actuel d’arrêté royal prévoit une allocation de 25 euros pour les accessoires, tels que foulards, casquettes, chapeaux etc. »

Frank Vandenbroucke précise que ce remboursement de 25 euros est « une première étape importante. Je suis conscient« , dit-il, « que les chapeaux sur mesure sont plus chers, et la question se pose de porter leur remboursement au niveau du remboursement des perruques (180 à 270 euros). Nous devons examiner si cela est possible d’un point de vue budgétaire, et l’inclure dans une deuxième phase le cas échéant.« 

L’incompréhension

Dans certaines circonstances, c’est le chapeau qui nous porte.

De plus en plus de jeunes viennent frapper à la porte de Fabienne Delvigne : « Ces jeunes me disent on ne veut pas la perruque. On se sent déguisés, ce n’est pas nous, on ne veut pas de ça.’ C’est comme si on les pénalisait en disant ‘voilà, vous pouvez avoir un petit accessoire, un petit bonnet cancer à 25 euros’. Non, ce n’est pas ça qu’on veut. On a obtenu que les parlementaires soient sensibilisés à ça. Et puis maintenant, on reçoit ça ! »

Cette décision pourrait-elle être corrigée et dans quel délai ? C’est ce qu’espère la créatrice qui cite cette phrase :  » En temps normal, on porte en chapeau. Mais dans certaines circonstances, c’est le chapeau qui nous porte. »

Source : RTBF.be

Les beaux dessins des élèves de 5ème primaire de l’Institut Notre-Dame-Jacobs

Pour parler du cancer aux enfants, nous avons créé des kits pédagogiques.

A la fin de ces kits, les enfants ont la possibilité de réaliser un dessin sur le thème du Télévie et de nous les envoyer ! Merci aux élèves de 5ème primaire de l’Institut Notre-Dame-Jacobs à Anderlecht pour leurs beaux dessins !

Vous voulez aussi sensibiliser vos élèves à la recherche contre le cancer ? Téléchargez nos kits : https://televie.be/vous-etes/enseignant/kits-pedagogiques/

News : Promesses de dons

Pour information, les promesses de dons effectuées par téléphone ou par sms lors du week-end de clôture (21-22-23 avril) seront débitées automatiquement des comptes des donateurs à la date du mardi 9 mai prochain.

Il s’agit d’une domiciliation européenne avec un prélèvement unique.

Merci encore à toutes et à tous pour votre générosité.

Ensemble vous avez #toutdonner

Courez les 20km de Bruxelles pour le Télévie !

Coureurs et marcheurs, enfilez vos baskets et soutenez la recherche contre le cancer !

Dès aujourd’hui, les inscriptions sont ouvertes pour participer aux 20 km de Bruxelles, le dimanche 28 mai 2023, sous les couleurs du Télévie.
Au-delà de l’événement sportif, ce défi des « 20 km de Bruxelles » est aussi le rendez-vous de la solidarité ! Cette année encore, le Télévie prendra le départ de cette course mythique.

Comment s’inscrire ?
– Complétez notre formulaire d’inscription avant le 24 avril : https://survey.alchemer.eu/s3/90531086/20km-Bruxelles-2023
– Versez la somme de 40 € (frais d’inscription + t-shirt + accueil sous la tente du Télévie + vestiaire durant la course) sur le compte du FNRS/Télévie BE64 0013 6399 9852
– Mobilisez vos proches et récoltez au min. 100 euros via votre page de parrainage : https://parrainage.televie.be/…/les-20km-de-bruxelles-2023

En 2022, 96 coureurs et marcheurs ont porté haut les couleurs du Télévie. Cette mobilisation a permis de récolter la somme de 9.882 euros. Et si en 2023, on doublait l’objectif ? 200 coureurs/marcheurs et 20.000 euros récoltés. 😉

Des questions ? Envoyez un email à l’adresse televie@frs-fnrs.be

Bon entrainement à toutes et à tous !

Pour la Saint-Valentin, touchez-vous !

Contre le cancer, il y aussi des préliminaires. La palpation fait partie des méthodes les plus accessibles pour une détection contre le cancer du sein et des testicules. Alors, ce soir, touchez-vous !

Les cancers du testicule touchent majoritairement les jeunes hommes entre 15 et 44 ans. N’entrainant généralement aucun symptôme, ils sont souvent diagnostiqués tardivement, ce qui amène des traitements lourds et compliqués. Pourtant, il existe un moyen simple de dépister une éventuelle tumeur à faire chez soi : l’autopalpation des testicules.

En Belgique, le cancer du sein est un des cancers les plus fréquents, touchant près d’une femme sur huit au cours de sa vie. Un diagnostic précoce de la maladie, permet non seulement des traitements moins intrusifs mais augmente aussi le taux de guérison. L’autopalpation de la poitrine est un des moyens de dépister les éventuelles anomalies à faire chez soi. 

S’autopalper les testicules :

Il est recommandé de pratiquer l’autopalpation testiculaire une fois par mois à partir de 14 ans. Le but ? Apprendre à connaitre son corps pour déceler au plus vite l’apparition d’une anomalie.

  • Etape 1 : L’observation
  • Réalisez l’examen à la sortie d’une douche chaude, afin que la peau du scrotum soit détendue ce qui permettra de faciliter la palpation.
  • Devant un miroir, commencez par examinez vos testicules, soyez attentifs aux changements d’apparence ou de volume.  Le testicule présente une forme d’œuf allongé surmonté en arrière de l’épididyme, petit organe allongé, dont la tête peut être palpée au dessus du testicule comme une sphère d’un centimètre de diamètre.
  • Etape 2 : La palpation
  • Placez 4 doigts en dessous d’un des testicules et le pouce au-dessus, palpez un testicule puis l’autre à la recherche d’une éventuelle masse. Soyez particulièrement attentifs au-devant et aux côtés des testicules.

    Si vous remarquez une anomalie, il est important de consulter un médecin.  Un symptôme n’est pas automatiquement synonyme de cancer mais quand il est question de santé, la prudence reste toujours de mise. 

S’autopalper les seins :

Il est conseillé de réaliser l’autopalpation de la poitrine une fois par mois juste après le cycle menstruel et en dehors d’épisodes de tensions dans les seins (pour les femmes non réglées).

  • Etape 1 : L’observation
  • Commencez par observer votre poitrine dans un miroir, en étant débout, droit, les bras le long du corps. Comparez l’un à l’autre l’aspect des deux seins.  Soyez attentive à la modification de l’apparence de la poitrine que ce soit l’aspect de la peau, une déformation de sa surface, une rougeur, un œdème, une différence de volume, une déviation ou une rétraction du mamelon. Répétez l’examen en levant les bras, face au miroir. 

  • Etape 2 : La palpation
  • Palpation debout puis répétée couchée sur le dos
  • Levez le bras du côté du sein à examiner puis à l’aide de la pulpe des doigts tendus de l’autre main, effectuez des petits mouvements circulaires, les doigts à plat (ne pas pincer le sein entre les doigts) , en commençant par la partie externe.
  •  Dessinez des cercles en vous rapprochant de plus en plus du mamelon de telle sorte que toute la surface du sein soit palpée. 
  • Palpez également l’aisselle et la zone au-dessus de la clavicule.
  • La dernière étape consiste à presser légèrement les mamelons afin de vérifier qu’aucun liquide ne s’écoule.

Les éléments à surveiller durant  la palpation sont d’éventuelles grosseurs, de consistance plus dure. Il est utile de comparer la palpation des seins l’un à l’autre comme pour l’observation. Si vous remarquez une anomalie, il est important de consulter un médecin.  Un symptôme n’est pas automatiquement synonyme de cancer mais quand il est question de santé, la prudence reste toujours de mise. 

Avec l’aimable collaboration scientifique du Professeur Jacques Boniver, membre de la Commission Scientifique du Télévie, du Professeur Eric Lifrange, Chef du service sénologie au CHU de Liège , du Professeur Pierre Bonnet, urologue au CHU de Liège, le Professeur Bertrand Tombal, Chef de Département de Chirurgie aux Cliniques universitaires Saint Luc, et Orlane Paridans, médecin en voie de spécialisation en urologie. 

Philippe Delusinne : « Le Télévie fait partie de ma vie »

Philippe Delusinne, qui fut durant 20 ans à la tête de RTL Belgium, dont Guillaume Collard a repris les rênes
depuis le 13 juin dernier, prendra sa retraite en avril prochain, à la fin de son mandat d’administrateur. Il
deviendra Président du Télévie.

Quel est votre état d’esprit à l’approche de ce nouveau départ ?


Très serein, parce que je crois avoir fait du bon boulot. L’entreprise a augmenté ses effectifs, ses chiffres, ses performances… De plus, grâce au Covid, j’ai bénéficié d’une sorte
de préparation à la retraite : moi qui arrivais au bureau à 7 heures chaque matin, j’ai découvert les vertus du foyer. Et, comme je l’ai dit à mes collaborateurs, je conserve suffisamment d’activités – je reste notamment Président du Conseil d’Administration de la Monnaie – pour continuer à porter ma cravate deux ou trois jours par semaine. Depuis mon premier jour de travail, je ne l’ai jamais quittée. C’est la fable de RTL !

Quand vous avez pris les rênes de RTL, le Télévie existait déjà depuis 1989. Comment le considériez-vous de l’extérieur ?

C’est pour moi une question très sensible. Mon épouse, que je connais depuis 43 ans, a perdu sa petite soeur, Martine, d’une leucémie foudroyante. Un jour de juin, elle est rentrée de l’école malade. Le médecin a cru à une angine blanche, mais c’était une leucémie. Elle a
subi une des premières greffes de moelle de l’époque, greffe qui n’a pas fonctionné, et elle est décédée au mois de novembre, il y a 42 ans. La leucémie de l’enfant nous touche donc personnellement, mon épouse et moi, et nous avons toujours soutenu le Télévie. Sur les 34 éditions, j’en ai fait 22, et j’en suis très fier !

En quoi consiste le rôle de Président du Télévie, titre que personne n’a porté depuis la mort de Jean-Pierre de Launoit, un des fondateurs du Télévie, en 2014 ?

C’est Jean-Pierre de Launoit qui m’a fait entrer chez RTL – auparavant, j’étais dans la publicité – et, quand j’ai signé mon contrat, il m’a dit : « Ce n’est pas dans le contrat, mais
vous devez me promettre de soutenir le Télévie de toutes vos forces ». Je le lui ai promis, et j’ai tenu parole : de 3 millions de recettes, nous sommes passés à 13 millions. Alors, je suis
très honoré que le FNRS m’ait demandé de succéder à Jean-Pierre de Launoit comme Président du Télévie. Pour moi, c’est un acte de foi, un engagement personnel et moral de mettre toute mon énergie et mes relations au service du Télévie.

Qu’est-ce qui explique le formidable succès populaire du Télévie ?

Tout le monde est concerné par le cancer. Tout le monde connaît dans sa famille, son voisinage, au boulot, à l’école, quelqu’un qui en est atteint. C’est pourquoi le Télévie a
un tel succès. En plus d’apporter de l’argent à la recherche, c’est un fabuleux liant social : chaque initiative locale pour récolter des fonds – une balade à vélo, un repas de quartier,
une brocante… – crée du lien entre les gens. De plus, le Télévie a sorti le mot cancer de son ghetto. Il y a 40 ans, quand on avait un cancer, on s’en cachait. Aujourd’hui, on en parle et, de plus en plus souvent, on s’en sort. La leucémie de l’enfant guérit dans 92% des cas, alors qu’à l’époque de Martine, on comptait 65% de décès.

Au cours de vos 21 ans comme CEO, y a-t-il un moment Télévie dont vous vous souvenez particulièrement ?

L’an dernier, à 89 ans, ma maman s’est découvert un cancer du poumon, alors qu’elle n’avait jamais fumé. La maladie étant déjà très avancée, elle a décidé de ne subir ni intervention chirurgicale ni chimiothérapie, mais de mourir dignement chez elle. Quelques semaines plus tard, le 19 septembre, à la soirée de clôture du Télévie, j’ai dit au micro : « Je pense à ma mère qui me regarde ». Le lendemain, j’ai été la voir, comme chaque jour, et elle m’a dit combien elle était fière de moi. Elle avait regardé jusqu’au bout : l’infirmière qui passait la nuit auprès d’elle me l’a confirmé. Mais, à midi, elle est tombée dans le coma, et elle est morte le soir même, dans mes bras. Alors oui, le Télévie fait vraiment partie de ma vie…

Comment fonctionne la collaboration RTL-FNRS ?

C’est plus qu’une collaboration : une symbiose. Au sein de la maison RTL, Philippe Jaumain, notre Brand Communication Director, fourmille d’idées pour donner un nouveau souffle au Télévie, qui a quand même été mis à mal par le Covid. Et au FNRS, l’équipe Télévie est sur tous les fronts pour gérer l’opération au quotidien avec les équipes de RTL. Et puis, il y a aussi, Arsène Burny, le Président de la Commission scientifique Télévie, une figure emblématique : les gens l’adorent. À cause du Covid, le record de 13,3 millions d’euros,
atteint en avril 2019, n’a évidemment pas été battu, mais tout l’argent récolté, jusqu’au moindre euro, va à la recherche. C’est-à-dire aux chercheurs, qui sont là avec nous, à la soirée de clôture, avec leur tablier et leur logo du Télévie… Nous avons mis la recherche en
phase avec les gens qui donnent.

Qu’avez-vous envie de dire aux bénévoles que le Covid a démobilisés ?

Je voudrais leur dire que nous avons plus que jamais besoin d’eux. Ils ont été les premiers frustrés de ne pas pouvoir vendre des bonbons à l’hôpital, organiser une kermesse de quartier ou programmer une activité sportive. Mais c’est à nouveau possible ! Alors, reprenez vos contacts, reformez vos comités, refaites-le ! Parce que le Télévie, c’est vous !

Journaliste : Marie-Françoise Dispa

Le petit guide pratique de la crème solaire

Pour se protéger du soleil et des éventuelles conséquences néfastes des rayons UVA et UVB, la solution est simple : mettre de la crème solaire. Mais quelle crème faut-il acheter ? Quelle protection est-elle conseillée ? Et les perturbateurs endocriniens dans tout ça ? Le Dr Walon, dermatologue, et le Dr Blouard, dermatologue et membre de l’Euromelanoma, vous conseillent.

  • Il faut acheter la crème solaire en pharmacie. Le Dr Walon justifie « Les crèmes vendues en pharmacie ont été testées dermatologiquement. » Il existe donc moins de risques de faire une réaction allergique aux composants.
  • Il est conseillé de prendre un écran 50 avec une protection contre les UVA et les UVB. C’est un plus s’il y a aussi une protection contre la lumière bleue. Le Dr Blouard insiste « 50 c’est idéal, en-dessous de 30, ça ne sert à rien, ce n’est même plus un écran. 30 c’est discutable. » Pour les personnes à peau claire, il est recommandé de garder une protection 50 tout le temps. Pour les personnes ayant une peau plus foncée, il est possible de commencer par une protection 50 et utiliser ensuite une protection 30.
  • Il est important de renouveler l’application de la crème solaire toutes les deux heures et après chaque baignade.
  • Certaines zones sont souvent oubliées, comme l’explique le Dr Blouard. « Bien mettre sur le dos des mains, le dos des pieds, les oreilles, dans la nuque. » Il est important de ne pas négliger ces endroits car les carcinomes basocellulaires et épidermoïdes apparaissent généralement sur les zones exposées.
  • « Attention, si vous êtes bronzé grâce à votre auto-bronzant, vous n’êtes pas protégé. » Selon le Dr Blouard, c’est une fausse croyance de croire que votre peau est protégée du soleil si vous êtes bronzé grâce à une crème auto-bronzante. Vous devez quand même appliquer une protection solaire, 50 ou 30.
  • Ne pas s’exposer aux heures les plus chaudes, entre 12h et 16h. C’est lors de cette tranche horaire qu’il est le plus fréquent d’attraper un coup de soleil.
  • Qu’en est-il des perturbateurs endocriniens contenus dans les crèmes solaires ? Selon le Dr Walon, il faut mesurer le risque. « Le risque du cancer de la peau en ne mettant pas de crème solaire est bien supérieur aux risques de troubles éventuels provoqués par les perturbateurs endocriniens. » De plus, les perturbateurs endocriniens ne se développent qu’à partir du moment où vous ouvrez votre crème solaire. C’est pour cela qu’il est déconseillé de réutiliser sa crème solaire d’une année à l’autre.
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