Une marraine engagée, des histoires fortes et un retour attendu à Liège: ce qu’il faut savoir à propos de la soirée de clôture du Télévie

La chanteuse Clara Luciani sera la marraine de la 37e édition du Télévie, dont la soirée de clôture se tiendra le 10 mai 2025 à Liège. Une édition marquée par le retour à l’essentiel : les patients, les chercheurs et la solidarité.

C’est désormais officiel : Clara Luciani sera la marraine du Télévie 2025. Connue pour ses chansons engagées et sa sensibilité, l’artiste française a accepté ce rôle avec une grande émotion. « J’ai la chance et l’honneur d’être la marraine du Télévie cette année. C’est ensemble qu’on fera avancer la recherche et on va tout donner pour le Télévie« .

Très tôt dans sa vie, Clara a été confrontée à la maladie : « J’ai toujours eu, autour de moi, des proches touchés par le cancer. J’ai ressenti ce terrible sentiment d’impuissance face à leur combat. Aujourd’hui, pour la première fois, j’ai l’impression de pouvoir agir concrètement pour la recherche, et c’est un immense honneur qu’on ait pensé à moi pour ce rôle ».

Maman depuis peu, Clara Luciani évoque aussi une dimension plus intime de son engagement : « Depuis que je suis maman, il m’est encore plus difficile de voir des enfants souffrir. C’est une injustice insupportable. J’imagine ce que doivent ressentir les parents, et cela me donne encore plus envie d’agir ».

Elle accompagnera l’événement tout au long de la soirée du 10 mai, en soutenant les témoins sur le plateau et en offrant plusieurs performances musicales. Elle clôturera également l’annonce du montant final des dons récoltés.

Une mobilisation continue depuis 36 ans

La soirée de clôture marquera un moment fort : le grand retour du Télévie à Liège, 25 ans après la dernière édition organisée dans la Cité ardente. L’événement aura lieu à Liège Expo, et RTL promet une soirée sous le signe de « l’émotion, de la simplicité et de l’authenticité », en mettant à l’honneur les patients, les chercheurs et les enfants, dont la petite Kiara, égérie de cette édition.

Où déposer vos pièces rouges ?

L’Opération Pièces Rouges de bel RTL au profit du Télévie a pour objectif de récolter un maximum de petites pièces qui traînent dans les poches, tirelires ou fonds de tiroirs.

Le but de l’opération est de soutenir le Télévie pour financer la recherche contre le cancer.

Aujourd’hui, il reste plus de 2 milliards de pièces rouges en Belgique !

Grâce à l’Opération Pièces Rouges et à votre générosité, donnez-leur une nouvelle vie au profit de la recherche.

Leurs grandes sœurs (les pièces jaunes) et leurs grands frères (les billetssont bien évidemment les bienvenus.

Un bilan impressionnant

Lors des 5 premières éditions de l’Opération Pièces Rouges, votre générosité a permis de récolter 2.306.345,01 € au profit de la recherche contre le cancer.

C’est une magnifique mobilisation qui continue !

Merci d’avance pour votre nouvelle participation.

L’Opération Pièces Rouges se clôture le 7 mai 2025.

Allez, on se bouge pour l’Opération Pièces Rouges !

Où déposer vos pièces ?

Rendez-vous dans les agences Belfius

Toutes vos récoltes de pièces rouges, jaunes et de billets peuvent être déposées dans les agences Belfius du 24 mars au 7 mai 2025.

– Trouvez une agence Belfius près de chez vous ici.

Rendez-vous dans les magasins Jouets Broze

Les magasins Jouets Broze vous proposent également de venir déposer vos pièces dans les tirelires situées dans les magasins.

Les bénévoles dans les centres commerciaux

Les bénévoles de l’Opération Pièces Rouges vous donnent rendez-vous 4 samedis de suite dans des centres commerciaux près de chez vous entre 10h et 16h pour déposer vos pièces rouges :

  • Samedi 29 mars : Esplanade de Louvain-la-Neuve – Province du Brabant Wallon
  • Samedi 5 avril : Shopinstock de Fosses-la-Ville – Province de Namur
  • Samedi 12 avril : Belle Île en Liège – Province de Liège
  • Samedi 19 avril : Grands Prés à Mons – Province du Hainaut

Bérénice et Léon dans les écoles

Du 24 mars au 25 avril, Bérénice et Léon se rendent tous les mardis et les jeudis dans des écoles de Wallonie et à Bruxelles pour rencontrer les élèves et les profs mobilisés pour l’Opération Pièces Rouges.

Ils vous feront vivre leurs journées OPR dans les écoles sur bel RTL mais aussi en télé et sur les réseaux sociaux.

Le 7 mai 2025, Bérénice vous attend sur bel RTL pour une grande journée de mobilisation pour clôturer l’Opération Pièces Rouges 2025 tous ensemble.

Les écoles : partenaires clés

Les élèves, étudiants, instituteurs, professeurs et les directions des écoles sont les meilleurs partenaires de l’Opération Pièces Rouges !

Merci pour votre mobilisation et votre participation exceptionnelle.

Que ce soit par des récoltes de pièces, la création de super tirelires ou de fêtes au profit d’OPR, votre présence est essentielle pour la réussite de l’Opération !

Entre le 24 mars et le 25 avril, chaque mardi et jeudi, Bérénice et Léon iront à la rencontre des élèves mobilisés pour l’Opération Pièces Rouges.

Ces différents rendez-vous seront à suivre sur l’antenne de bel RTL mais aussi en télé et sur les réseaux sociaux.

Allez, on se bouge pour l’Opération Pièces Rouges !

Parler du cancer aux enfants avec les mots justes

Enseignante en primaire, Florence Valentin s’est remise d’un cancer de l’ovaire. Depuis, elle passe dans toutes les classes de son école pour expliquer ce qu’est le cancer à l’aide du kit pédagogique du Télévie.

Solaire et enjouée, Florence Valentin est enseignante de 1ère primaire à l’école Saint-Antoine de Bouvy (La Louvière) depuis 2015. En juillet 2018, alors âgée de 26 ans, elle commence les vacances en repeignant sa classe. Pensant faire une allergie à la peinture en raison d’un gonflement anormal du ventre, elle décide, bien qu’elle ne consulte jamais de médecin, d’y aller cette fois-ci. L’échographie d’urgence prescrite lui sauvera la vie : Florence Valentin a un cancer de l’ovaire au stade 3A.

La prise en charge est immédiate et extrêmement intensive. Son cancer, un dysgerminome ovarien, est une forme rare pour laquelle les chances de survie sont meilleures. « Le traitement a très bien fonctionné. J’ai été opérée mi-juillet et une dernière fois mi-décembre. Ce furent six mois d’enfer total et de souffrances, avec beaucoup d’effets secondaires. Mais après, je n’avais “que” le suivi », relate-t-elle.

Une histoire à raconter

Dès 2019, dans les périodes de répit, elle décide de venir dans les classes raconter son histoire. « J’ai un lien très fort avec cette école. Et puis les enfants se demandaient pourquoi je n’étais pas là. Beaucoup d’adultes ont tendance à ne pas dire qu’il s’agit d’un cancer. Les enfants ont besoin de rester naïfs, bien sûr. Mais quand on ne dit pas les choses, ils s’inquiètent, s’imaginent des scénarios, restent seuls avec leurs questions et leurs émotions. Il est sain d’en parler. Que ce ne soit pas un tabou.

D’autant qu’aujourd’hui, il y a un cancer dans presque chaque famille. Avec mon vécu, je crois que je sais utiliser les mots justes pour expliquer ce qu’est le cancer. Et puis j’ai aussi découvert, à ce moment-là, le kit pédagogique du Télévie, qui est super bien fait. Il est disponible en ligne gratuitement et il décrit formidablement bien la vie avec cette maladie. Dans ce kit, il y a une histoire, celle de Lulu, une enfant qui a un cancer. Je me reconnaissais tellement dans cette histoire », raconte Florence Valentin.

Un flot de questions

Avec les tout-petits, elle ne raconte pas l’histoire, mais présente l’affiche du Télévie qui est dans toutes les classes. À partir de la 3ème maternelle, elle lit l’histoire de Lulu dans sa version « mini » et distribue les coloriages. Avec les plus grands, c’est la version « maxi » qui propose des activités et exercices du kit.

« Au final, Lulu est un fil rouge entre tous les âges. Tous connaissent l’histoire de Lulu », épingle la jeune femme.

Rodée et investie, Florence Valentin arrive en classe pour ces séances avec son pull et sa gourde Télévie. Et tout part de là. Les enfants veulent comprendre : qu’est-ce que le Télévie ? C’est une opération pour récolter de l’argent afin de lutter contre le cancer. Et le cancer, c’est quoi ? Est-ce qu’on en meurt forcément ? Est-ce que c’est contagieux ? Est-ce qu’on a beaucoup de piqûres ? Est-ce qu’on a mal quand on perd ses cheveux ? Mon chien a le cancer, est-ce qu’il va perdre tous ses poils ?

« Les enfants sont sans filtre. La réflexion est là et la discussion est ouverte. Ils ont une intelligence stupéfiante. On les sous-estime vraiment, alors qu’ils perçoivent énormément de choses et qu’ils comprennent », pointe l’enseignante.

Un partage de valeurs

« Je leur raconte l’histoire Lulu a un cancer… Et alors ? de Maureen Dor. Dans ce récit, c’est une enfant qui parle. Avec des mots d’enfant. Et je fais le lien avec mon histoire. Puis ils posent leurs questions parce que je suis aussi là comme témoin. Et on en vient à ce qu’on peut faire pour aider les gens qui ont le cancer : récolter de l’argent, acheter des objets du Télévie pour financer la recherche, être attentif à l’isolement social des personnes malades, leur demander comment elles vont, souligner qu’elles ont besoin de leurs amis et amies.

Tout cela charrie plein de valeurs : l’empathie, l’entraide, la générosité, la solidarité, l’altruisme. Ce sont les citoyens et citoyennes de demain. Si tous et toutes peuvent avoir ces valeurs-là, c’est tout gagné », souligne Florence Valentin.

Un exemple rassurant

L’école Saint-Antoine est d’autant plus sensible que trois enfants ont été tout récemment touchés par le cancer. Giulian, 8 ans, est décédé le 19 décembre 2023. Olivia, en maternelle, est guérie. Et Kiara, 9 ans, aussi. Elle qui, en plus de son combat contre la leucémie, a réussi à récolter plus de 3 tonnes de pièces rouges pour le Télévie 2024.

« Le plus beau des cadeaux, c’est la phrase de Kiara : quand elle a découvert son cancer, ses parents m’ont dit que grâce à vos interventions, Kiara savait ce que c’était. Elle leur a dit “C’est facile, je vais guérir comme Mme Florence.”

Si ça peut donner de l’espoir, mon expérience est utile. C’est la manière que j’ai trouvée pour avancer, pour “justifier” ce qui m’est arrivé », avoue Florence Valentin, qui nous demande de l’excuser parce qu’elle est intarissable. Mais cela tombe bien, puisque parler du cancer est l’un des leviers d’action.

Madeleine Cense

All I Want For Christmas Is… des produits Télévie !

Des classiques revisités

Quoi de plus iconique que le BIC 4 couleurs ? Le célèbre BIC 4 couleurs, ici en version Télévie, est un incontournable pour petits et grands. Pratique et intemporel, il est l’allié idéal pour vos notes et idées. Et pour compléter, le carnet de notes, avec sa couverture rouge douce et élégante ajoute une touche de style à tous vos rêves et inspirations. Autre produit phare : l’essuie de cuisine 100% coton, parfait pour toutes les cuisines. Un accessoire qui, en plus d’être pratique, rappelle la solidarité au quotidien.

Pratique et astucieux

Le mug de voyage Télévie, pratique et réutilisable, conserve vos boissons à la bonne température. Prendre une boisson chaude en déplacement n’aura jamais été aussi simple. Et pour éviter de chercher désespérément une pièce pour votre caddie au supermarché, le porte-clés jeton Télévie s’attache aisément à vos clés et vous simplifie la vie.

De la douceur et de la tendresse

Les amateurs de petites douceurs ne seront pas en reste avec notre barre de chocolat « Meurisse », un remarquable et authentique chocolat belge qui existe depuis 1845. Cette barre associe la douceur du chocolat au lait à l’onctuosité du caramel intense et une touche subtile de fleur de sel. Parfait pour des moments gourmands, seul ou à partager. Et pour un plaisir plus fruité, nos bonbons au goût pêche ajoutent une note sucrée aux fêtes. Un geste solidaire pour des fêtes qui ont du sens

En choisissant les produits Télévie, vous faites bien plus qu’un cadeau : vous contribuez à la recherche et à l’espoir. Tous les produits Télévie sont disponibles sur notre webshop (www.shoptelevie.be), auprès de nos bénévoles ou dans les hypermarchés Cora et magasins Trafic.

Acheter nos produits !

Faire un don au Télévie en 2024 : un geste solidaire et avantageux pour votre portefeuille

Chaque année, des milliers de personnes se mobilisent pour soutenir des causes caritatives, et le Télévie figure parmi les initiatives les plus emblématiques en Belgique et au Luxembourg. Si la générosité reste la motivation première des donateurs, il est bon de rappeler qu’un don au Télévie peut également offrir des avantages fiscaux intéressants en 2024. Un coup de pouce qui allie solidarité et gestion intelligente de ses finances.

Les avantages fiscaux d’un don en 2024

En Belgique, les dons faits à des organismes agréés, comme le Télévie, peuvent être déduits des impôts sous certaines conditions. Voici les principaux points à connaître :

  1. Un minimum de 40 euros : Pour bénéficier de l’avantage fiscal, votre don doit être d’au moins 40 euros, que ce soit en un seul versement ou réparti sur plusieurs dons au cours de l’année.
  2. Réduction fiscale de 45 % : En 2024, la déduction fiscale pour les dons reste fixée à 45 %. Concrètement, si vous donnez 100 euros au Télévie, vous pourrez récupérer 45 euros via votre déclaration fiscale, votre don ne vous coûte en réalité que 55€.
  3. Un plafond de déduction : La déduction fiscale est limitée à 10 % de vos revenus nets imposables, avec un maximum absolu de 392.200 euros (montant indexé en 2024). Cela offre une belle marge de manœuvre pour les particuliers comme pour les entreprises.
  4. Allier générosité et avantage fiscal : une démarche gagnante

En 2024, faire un don au Télévie n’est pas seulement un acte de solidarité envers les personnes touchées par le cancer. C’est aussi une opportunité d’optimiser votre déclaration fiscale tout en donnant un sens supplémentaire à votre geste.

Alors pourquoi hésiter ? Chaque euro compte, non seulement pour faire avancer la recherche, mais aussi pour alléger votre facture fiscale. Un geste généreux aujourd’hui peut faire toute la différence pour des milliers de vies demain.

Faites un don maintenant !

Depuis le 1erjanvier 2024, le SPF Finances exige de recevoir le numéro de registre national de chaque donateur et donatrice pour autoriser l’octroi de l’attestation fiscale.

Si vous avez effectué un don de 40€ ou plus, et que vous ne nous avez pas encore communiqué ces renseignements, nous vous invitons à le faire via ce formulaire.

Tout don effectué et reçu jusqu’au 31 décembre 2024 donnera lieu à l’octroi d’une attestation d’exonération fiscale, qui sera envoyée en mars/avril 2025.

Le Télévie de retour à Liège en 2025

La soirée de clôture du Télévie fera son grand retour à Liège le 10 mai 2025, a annoncé RTL Belgium mercredi. Ce sera la première fois depuis 2000 que la cité ardente accueille l’événement caritatif au profit de la recherche contre le cancer.

La soirée se tiendra à Liège Expo, le tout nouveau complexe événementiel liégeois, qui peut accueillir jusqu’à 10.000 personnes.

« Nous sommes très heureux de faire notre retour dans la Cité Ardente », déclare Guillaume Collard, CEO de RTL Belgium, dans un communiqué. « Les nouvelles infrastructures de Liège Expo sont parfaitement adaptées à un événement de l’envergure du Télévie. Nous savons combien les Liégeois font preuve de ferveur et de générosité lorsqu’il s’agit de se mobiliser et nous sommes convaincus que cette édition sera un grand succès grâce à leur soutien ».

Depuis sa création en 1989, le Télévie a permis de récolter 253 millions d’euros au profit de la recherche contre le cancer. L’édition 2024 a permis à elle seule de rassembler 12.239.019,49 euros.

Monique Fleres « De belles choses à vivre… » 

Après lui avoir pris son mari, le cancer s’en est pris à elle. Selon son oncologue, elle n’en avait plus que pour quelques mois. Un an et demi après, elle est toujours là. Et elle profite de chaque journée. « La peur me rattrape parfois, mais ça fait partie de mon chemin… » 

Juste avant de mourir d’un cancer de stade 4 diagnostiqué tardivement, en 2020, son mari lui a dit :  « Je veux que tu continues à vivre. À aimer. À voyager. De là où je serai, rien ne me fera plus plaisir que de te voir heureuse… » Et, aujourd’hui encore, dans les moments difficiles, elle sent sa présence : « Il me répète de m’accrocher, parce que ma vie, ce n’est pas seulement le cancer… » 

Mon tour était venu 

Le cancer, Monique, qui adorait son métier d’aide-soignante en milieu psychiatrique, était loin d’y penser quand elle a contracté la covid, en décembre 2022. « Comme j’étais vaccinée, je ne me suis pas inquiétée. Jusqu’à ce que je me rende compte que je ne me remettais pas : j’étais terriblement fatiguée, certaines odeurs et certains aliments me dégoûtaient, et même au travail, je n’étais plus moi-même ! Pour en avoir le cœur net, j’ai demandé à mon médecin de me faire un examen complet. Et là, j’ai appris que mon tour était venu… » 

À quoi bon ? 

Comme le cancer du duodénum de son mari, le sien – un cancer du pancréas – avait été diagnostiqué trop tard. « J’avais déjà des métastases dans le foie, le thorax et les ganglions ! Tout ce que mon oncologue a pu me proposer, c’étaient des chimiothérapies palliatives. J’avoue que ma première réaction a été : ‘À quoi bon ?’ Mon fils et ma fille m’ont dit que c’était à moi de choisir. Mais, quand j’ai vu leur tristesse – la leur et celle de mes quatre petits-enfants – je me suis dit : ‘Je les aime tellement ! Je n’imagine pas de ne plus les voir…’ Et j’ai décidé de faire le nécessaire. » 

Petits plats 

Le nécessaire, c’est une chimiothérapie à l’hôpital, tous les quinze jours. « Les premières séances ont été terribles. Je ne parvenais pas à gérer les effets secondaires, je ne mangeais plus rien, je ne pesais plus que 49 kilos. Mon oncologue m’a même proposé de me placer une sonde gastrique, mais j’ai refusé. Je lui ai dit : « Je veux bien mourir de mon cancer, mais pas de ma chimio ! » Alors, elle a accepté de diminuer les doses, « et tout le monde s’est donné le mot pour me pousser à manger : mon fils, qui aime bien cuisiner, m’apportait des petits plats, une amie du village me faisait du potage, une autre des petites crèmes… Résultat : aujourd’hui, après ma 35e chimio, je pèse 66 kilos. » 

Que du bonheur… 

Entre-temps, elle a découvert des alternatives aux antalgiques pour soulager les douleurs et les malaises dus aux chimios. « En octobre dernier, j’ai fait ma première séance d’acupuncture à la Bulle d’Être, l’espace de ressourcement du CHU de Dinant, et ça marche ! La réflexologie plantaire m’aide beaucoup aussi. Et puis, entre deux chimios, je profite des plaisirs de la vie. Je vais à la Côte d’Opale, à la Mer du Nord. En mai, j’ai passé dix jours en Espagne, chez mon frère. Manger dehors matin, midi et soir, profiter de la piscine, rencontrer d’autres gens, partager… que du bonheur ! Et j’adore aller au resto avec mes amies, en particulier avec Caro, qui sait me remonter le moral ! » 

Itinéraire d’un crabe 

Si Monique ne laisse pas son cancer envahir sa vie, en effet, elle ne le nie pas non plus. « J’écoute mon corps, je prends soin de lui. Je suis plus vite fatiguée qu’avant, je ne peux plus nettoyer toute ma maison en un jour, je ne fais plus qu’une pièce à la fois, mais j’ai arrêté de culpabiliser. Quand le temps le permet, je préfère aller faire une promenade dans la campagne. Et puis, depuis le début de mon cancer, je tiens un cahier, que j’ai intitulé ‘Itinéraire d’un crabe qui s’est invité dans mon corps’. Ça m’aide beaucoup au quotidien. J’écris tout : ce qui m’arrive, ce que je pense, ce dont j’ai peur… Ma colère aussi, parce que, parfois, elle remonte ! Mais je ne la laisse prendre le dessus. Parce que je ne veux pas que la lutte contre le cancer accapare toute mon existence. Je veux rester moi-même. » 

J’ai de la chance ! 

Monique étant avant tout une femme réaliste, cette fan de Johnny Hallyday a déjà choisi la chanson – Ma religion dans son regard – qu’elle veut entendre à ses funérailles. Elle a même préparé un texte pour « les petites cartes du funérarium » : « Continuez à rire, chanter, danser, profiter de la vie. Pourquoi serais-je hors de vos pensées, parce que je suis hors de votre vue ? »  Mais, malgré son cancer, elle estime qu’elle a beaucoup de chance, et elle n’hésite pas à le dire. « J’ai des enfants et des petits-enfants merveilleux, qui me font confiance : même quand ils sont inquiets pour moi, ils n’essaient pas de m’imposer quoi que ce soit. Je n’ai pas beaucoup d’amies, mais elles sont omniprésentes : elles ne me lâchent jamais ! Il y a aussi l’équipe de l’hôpital de jour du CHU de Dinant, mon médecin traitant, Timothée Leroy, et Florie, mon infirmière à domicile… tous ces gens qui sont là pour moi ! Et ma chatte Maya, que j’ai recueillie, et dont je me sens responsable. » 

La force est en moi 

Son témoignage, Monique espère qu’il pourra aider d’autres personnes. « Mon mari a raison : ma vie, ce n’est pas seulement la maladie. Et je ne veux pas mourir – pas tout de suite, du moins – parce que je sais que j’ai encore de belles choses à vivre. Il m’arrive de me décourager, mais je rebondis toujours. Comme je le dis parfois en riant à mes petits-enfants, la force est en moi… »  

Journaliste : Marie-Françoise Dispa 

12 millions d’euros récoltés : voici les projets que votre générosité permet de financer

Lors du dernier Télévie, plus de 12 millions d’euros ont été récoltés pour la recherche contre le cancer, c’est un million de plus que l’année précédente. 170 projets ont été déposés auprès du FNRS. Charlotte Simonart nous donne des détails sur le financement des projets de recherche.

Lors du dernier Télévie, une somme record de plus de 12 millions d’euros a été collectée pour soutenir la recherche contre le cancer. Cette collecte permettra de financer divers projets de recherche, comme l’explique notre journaliste Charlotte Simonart : « 90 projets seront financés par le Télévie cette année, ainsi que 99 scientifiques, tous mobilisés dans la recherche contre le cancer ». Elle souligne que les projets sont sélectionnés à travers un processus rigoureux encadré par des experts nationaux et internationaux.

La secrétaire générale du FNRS, Véronique Halloin, souligne l’importance de ces fonds pour la lutte contre le cancer : « Il s’agit de certainement mieux comprendre le cancer pour pouvoir développer des traitements. Il s’agit de mieux détecter, de mieux diagnostiquer et de mieux traiter« .

Elle a également précisé que les fonds aideront à la compréhension du cancer et au développement de traitements, notamment pour des cancers spécifiques tels que le cancer du sein triple négatif, du poumon, de la leucémie, de la peau, ou du gros intestin.

Chimay: 3 générations de cyclistes pour le Télévie

Souvenez-vous, en juin 2023, Émile Génicot, aux côtés de son fils Olivier, réussissait l’ascension du col mythique de l’Alpe d’Huez pour fêter à sa manière ses 80 printemps, et ce, au profit du Télévie.

Cette année, il remet ça, mais avec cette fois son petit-fils Léo en plus, pour gravir le 7 juin prochain, le col de Joux-Plane, le plus beau col de France d’après les cyclistes professionnels.

Joux-Plane, ce doux nom mélodieux cache en réalité une montée corsée, en témoignent ses 11,6 km à 8,5%. Situé entre Samoëns et Morzine dans le massif du Chablais en Haute Savoie, Joux-Plane jouit d’une belle réputation pour plusieurs raisons: son histoire, sa beauté et sa dureté. Son sommet culmine à 1691 mètres d’altitude et son dénivelé positif est de 1000 mètres

Au-delà de l’exigence de la montée, c’est un véritable distributeur de panoramas sur ses hauteurs. Les points de vue sur le Mont-Blanc sont sublimes. Pour parrainer Émile: https ://parrainage.televie.be/fundraisers/sebastien-genicot

Crédits : L’Avenir

Comment «bien» vivre après un cancer

Répondre à la question est complexe. Le Télévie a choisi de partager les témoignages de Catherine d’Hainaut, victime d’un cancer de la langue en 1980, et d’Annabelle Martin, qui se remet depuis un peu plus d’un an d’un lymphome.

Catherine d’Hainaut a vécu un parcours de combattante. « Le 7 octobre 1980, le jour de mes 18 ans, j’ai subi une biopsie révélant une tumeur épithéliale spinocellulaire, un cancer de la langue au pronostic vital engagé », raconte l’intéressée. Sans intervention, il lui restait deux semaines à vivre.

Après moult traitements et opérations, Catherine s’en sort, mais encore aujourd’hui, elle se souvient de la douleur du cancer et elle subit encore les conséquences de son traitement et de ses 90 interventions chirurgicales. « Il me reste un tiers de langue (l’interview s’est faite par écrit, ndlr). Le nez, les pommettes, la mâchoire, la joue, la bouche… tout a été refait. Pas pour l’esthétique, simplement pour pouvoir atténuer les douleurs. » Car la radiothérapie – qui était alors bien plus agressive qu’aujourd’hui – continue, 42 ans après, de faire des dégâts. « Les voies respiratoires sont touchées, j’ai de fausses déglutitions, la thyroïde brûlée. »

Positive malgré tout

L’après-cancer, Catherine le vit parfois difficilement. « On ne guérit psychologiquement pas du cancer, on apprend à vivre avec », résumet-elle. « Après 43 ans de traitements en tout genre, on a rencontré plus de médecins et d’infirmiers que d’amis. »

Malgré tout ce qui lui est arrivé, Catherine respire la vie. Elle ne se considère pas comme une patiente depuis 43 ans. « J’ai aussi fait ma vie de femme », raconte celle qui se définit comme bavarde. « C’est peut-être étrange à dire, mais avoir vécu un cancer n’a pas forcément que des mauvais côtés. J’ai vécu des moments formidables, des anecdotes inoubliables. C’est dans les pires moments d’une vie que l’on se sent le plus vivant. »

« Vivre 43 ans avec autant de problèmes relève soit du courage, soit de l’inconscience, ou peut-être des deux », explique Catherine, célébrée pour son courage lors du défilé national du 21 juillet 2022. « La vie continue avec ses joies et ses peines. Je suis de nature positive donc je préfère retenir le meilleur. »

Une philosophie positive

Cette vision de la vie, où l’on profite de chaque instant, c’est ce qui rassemble les deux témoignages. Annabelle Martin a été diagnostiquée d’un lymphome en octobre 2022. Elle avait 26 ans. En mars 2023, après des cycles de chimiothérapie et une immunothérapie dans le même temps, ce qui l’envoie toutes les deux semaines à l’hôpital, l’équipe médicale lui annonce qu’elle est en rémission.

« Il est possible de positiver après la maladie, et même pendant », explique Annabelle Martin. « Les perspectives sont là, elles sont belles. La maladie n’est plus là, même si le confort de vie est très impacté. Ce qui m’aide à aller de l’avant, c’est de me dire que la santé est de retour, que je suis libre. »

Cette liberté dont parle Annabelle est à la fois physique et mentale. « Je suis plus libre aujourd’hui que lorsque j’étais malade. Je suis objectivement moins fatiguée. Mais je suis aussi plus libre mentalement qu’avant la maladie car j’ai traversé beaucoup d’épreuves qui m’ont permis de relativiser. La vie après cancer a donc un goût sucré, chose qu’il est difficile à imaginer avant d’avoir un cancer. L’idée que tout peut basculer d’un jour à l’autre donne une autre saveur à la vie. »

L’importance de la famille

Les deux femmes ont surtout pu compter sur leur entourage pour traverser leurs épreuves respectives. « Mes parents, ma sœur, mon petit copain ont été très importants pour moi. Ils m’ont aidée à me sentir mieux, à penser à autre chose, à faire autre chose. La lecture m’a également beaucoup aidée. Enfin, partager mon expérience sur les réseaux sociaux et discuter avec d’autres personnes m’a également beaucoup apporté. »

De son côté, Catherine mentionne l’énorme impact que la maladie a eu sur sa famille. « Ma fille a dû subir mes hospitalisations à répétition depuis qu’elle est petite. Mes parents se sont privés pour que je vive. » Ce qui réjouit Catherine, c’est d’avoir réussi à construire une vie malgré tous ces problèmes. « J’ai énormément de chance car ma maman est toujours présente. J’ai une fille dont je suis extrêmement fière. Et j’ai une petite fille qui est une vraie bouffée d’air frais. Bref, je suis heureuse. »

« La vie est belle »

Pourtant en rémission, Annabelle n’a pas peur du retour de la maladie. « Je sais que cela n’est pas représentatif du vécu des personnes après cancer, mais je n’y pense jamais. Je me suis dit pendant mes traitements que cela ne reviendrait pas. C’est un travail mental que j’ai entamé il y a un peu plus d’un an. Maintenant, je ne pense plus à la maladie, sauf quand j’ai un rendez-vous de suivi à l’hôpital, c’està-dire tous les trois mois. »

Aujourd’hui, Annabelle a repris le cours de sa vie, le sport, le travail. « Cela aurait pu avoir un impact négatif sur mon travail, mais mon employeur a été très compréhensif. J’ai pu rejoindre l’entreprise plus tard, et démarrer par un mi-temps. Je serai en 4/5e à partir d’avril. »

« La vie est belle », conclut, de son côté, Catherine. « J’ai eu beaucoup de chance d’être malade jeune, car j’ai appris le prix de la vie, et j’en ai mieux profité. J’ai goûté chaque minute aux joies quotidiennes, je n’ai pas peur de dire aux gens que je les aime. Si l’on réfléchit bien, il en faut peu pour être heureux. »

Crédits : Laurent Zanella

Une matinée à Huy pour parler du cancer 

Anabelle Decottignies, directrice de recherche FNRS et cheffe d’une équipe de recherche en génétique du cancer à l’Institut de Duve (UCLouvain), a été contactée par le collège de Huy. Le but ? Passer la matinée avec les élèves de secondaire et leur parler du cancer.  

Des professeurs et des élèves conquis 

Garder l’attention de 250 élèves, de deuxième et troisième année secondaire, pendant deux heures, est un sacré défi ! L’intervention d’Anabelle Decottignies était divisée en deux parties. La première, expliquer le jargon du cancer en mots simples : qu’est-ce qu’une cellule, qu’est-ce qu’un cancer, quels sont les facteurs qui augmentent les risques d’en avoir un, comment les traite-t-on, pourquoi les cancers pédiatriques sont moins bien soignés que les autres ? etc.  

Pour la deuxième partie de son intervention, Anabelle a formé une vingtaine de groupes, de 15 à 20 élèves. Le but était d’interroger les enfants sur des informations évoquées dans la présentation. La professeure du jour était ravie : « Globalement, les résultats étaient très bons ! Je leur ai également demandé de trouver un nouveau slogan pour le Télévie, qui serait percutant et qui inciterait à donner des fonds pour la recherche scientifique ». 

Une participation active  

En favorisant la participation, Anabelle a senti un réel engagement des élèves lorsqu’il fallait répondre aux questions : « C’était un sujet connu de presque toutes et tous, une dizaine d’entre elles et eux connaissaient un enfant ayant eu un cancer pédiatrique. Lorsque j’ai demandé combien connaissaient un adulte ayant eu un cancer, bien plus d’enfants ont levé la main ».  

Pour les faire se rendre compte de la réalité, place à un jeu de rôle. Quatre élèves ont été désignés pour se mettre dans la peau d’un chercheur ou d’une chercheuse et avaient le choix entre, d’un côté, trouver un remède pour soigner une jeune fille, ou d’un autre côté, trouver le remède qui soignerait la masse des élèves restants. Un débat intéressant en a découlé. 

La réalité, c’est que la recherche a besoin de beaucoup de patients atteints d’un certain cancer pour avancer, comme le dit Chris Verslype, hépatologue et oncologue digestif : « L’intérêt de l’industrie est majoritairement tourné vers la recherche scientifique pour les cancers les plus répandus et non vers les plus rares ».  

Parler du cancer 

Le troisième pilier du Télévie étant la communication, il était important de parler de ce sujet, faire comprendre aux élèves que ce n’est pas un tabou et que ce n’est pas non plus honteux d’avoir un cancer. Il faut en parler un maximum autour d’elles et eux pour sensibiliser leur entourage. Des moyens de prévention ont été abordés tels que la vaccination contre le cancer de l’utérus ou les visites de contrôles pour le cancer du sein.  

Le Collège Saint-Quirin de Huy a déjà demandé à Annabelle Decottignies de revenir l’année prochaine au vu du succès de cette première intervention ! 

Valentine Jonet

Vos plus petits dons financent les grandes idées de nos chercheurs

Soutenez le Télévie

les grandes idées de nos chercheurs

Vos plus petits dons financent

Menu