Des chercheurs Télévie ont trouvé un moyen d’améliorer le diagnostic du cancer du sein
Publié le 17 août 2017 dans News
Vers un traitement personnalisé du cancer du sein
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes en Belgique avec plus de 10.000 cas diagnostiqués chaque année. Une femme sur neuf en sera atteinte au cours de sa vie dans notre pays. Bien que les progrès majeurs dans le domaine des thérapies aient amélioré la survie des patientes, cette maladie demeure la principale cause de décès par cancer chez les femmes, en Belgique tout comme dans le reste du monde.
Un défi majeur de l’oncologie moderne réside dans l’amélioration du diagnostic dans le but de trouver le traitement optimal. « En effet, l’agressivité et l’efficacité d’un même traitement peuvent varier considérablement d’un patient à l’autre. Ceci est dû aux différences individuelles dans le profil moléculaire des tumeurs. Ces différences peuvent être utilisées pour prédire si un patient répondra mieux à une thérapie donnée et aide les médecins à choisir le meilleur traitement pour leur patient« . souligne l’ULB. Cette « médecine personnalisée » est une nouvelle façon de diagnostiquer et de traiter les patients atteints de cancer qui devrait sauver de nombreuses vies.
« En première ligne on va utiliser de la chimiothérapie et on sait qu’il y a des effets secondaires importants. Toutes les patientes ne vont pas répondre de manière optimale à ce type de traitement. Donc on se doit d’identifier et de pouvoir prédire quelles sont les patientes qui vont répondre au mieux à un traitement de chimiothérapie« , a expliqué François Fuks au micro de Céline Gransard.
Les équipes du Pr. François Fuks (directeur du Laboratoire d’Epigénétique du Cancer à l’ULB) et le Dr. Christos Sotiriou (directeur du Laboratoire de Recherche Translationnelle du Cancer du Sein de l’Institut Jules Bordet) ont découvert une signature, qui améliore le diagnostic en quantifiant les cellules immunitaires dans les tumeurs. Cette signature améliore le diagnostic de nombreux autres cancers, y compris le mélanome et le cancer du poumon.
Ces résultats ont été brevetés, puis publiés ce 17 juillet 2017 dans la revue Journal of Clinical Investigation.
Un test visant à prédire l’efficacité de la chimiothérapie pour le cancer du sein sera bientôt développé par la société liégoise Diagenode. « Ce test est essentielle, car la majorité des patientes reçoivent ce traitement par défaut. Cela signifie que de nombreuses patientes ne reçoivent sans doute pas le traitement optimal immédiatement après le diagnostic et un temps précieux est perdu, ce qui diminue les chances de survie« , explique l’ULB.
A terme, le projet devrait permettre de transposer la recherche académique vers l’application clinique, pour une meilleure prise en charge des patientes atteintes d’un cancer du sein.
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