Le cancer en chiffres : une évolution encourageante

En 2013,  ce sont 65.487 nouveaux cas de cancer enregistrés. 34.542 chez les hommes (53%) et 30.945 chez les femmes (47%). Ceci correspond à environ 180 nouveaux diagnostics par jour.  Un homme sur trois et une femme sur quatre développeront la maladie avant leur 75ème anniversaire.

Et  pour le futur?

D’ici 2025, le nombre de nouveaux diagnostics de cancer aura augmenté progressivement pour atteindre 12.000 nouveaux diagnostics de cancer supplémentaires en Belgique en comparaison avec 2013. Cette augmentation du nombre sera principalement due au vieillissement et à la croissance démographique.

Une évolution encourageante

Le risque de mourir d’un cancer diminue année après année et cela 3 fois plus vite chez les hommes (-1.6% par an) que chez les femmes (-0.5% par an).
Les chances de survie après un diagnostic de cancer ont augmenté ces dernières années. 60% des hommes et 70% des femmes sont encore en vie 5 ans après leur diagnostic de cancer. Cela représente une évolution de 5% pour les hommes, et de 3% pour les femmes. Toutefois, ces chances varient selon le cancer.  Elles sont de moins de 20% pour les cancers du poumon, de la plèvre et du pancréas ; et à plus de 80 % pour les mélanomes, les cancers de la prostate, du sein, du testicule et de la thyroïde.
Nous devons ces bons résultats à de meilleures techniques de diagnostic telles que l’imagerie médicale plus sensibles ainsi qu’au dépistage qui permettent un diagnostic précoce.
L’amélioration du traitement et ce, à différents niveaux, explique également ces bons résultats: les techniques chirurgicales moins invasives, des traitements de radiothérapie optimalisés, de nouveaux agents de chimiothérapie,…
Il y a également une meilleure connaissance des caractéristiques des tumeurs qui permet de réaliser un traitement plus ciblé et personnalisé.
Pour que la science continue de progresser, nous avons besoin de vous.
Faisons gagner la vie !

Des progrès importants depuis 20 ans pour vaincre le lymphome

Le lymphome, c’est quoi ?

Pour comprendre ce cancer, il faut comprendre à quoi il s’attaque ; le système lympathique.  Dans notre corps humain, nous avons un système de défense de l’organisme qui combat les maladies et les infections comme des petits soldats qui font barrière. Un lymphome survient lorsque des cellules circulant dans le système lymphatique se développent de façon anormale et s’accumulent pour former une tumeur.
La principale difficulté de ce cancer est qu’il en existe plus de 60 sous-types. On peut distinguer deux grandes catégories : les lymphomes hodgkiniens  (ou « maladie de Hodgkin ») les plus connus mais les moins fréquents (10% des cas), et les lymphomes non hodgkiniens, en constante augmentation (90% des cas).
Chimiothérapie, radiothérapie, immunothérapie…il existe de nombreux traitements. Le programme de soins est à adapter en fonction du type de cancer et de chaque personne.
« Aujourd’hui, on peut dire que les progrès sont fabuleux pour la guérison des lymphomes. C’est d’abord la radiothérapie et la chimiothérapie qui ont été les plus efficaces pour traiter ce cancer. Ensuite après les années 2000, l’immunothérapie a réussi l’exploit de guérir plus de patients » nous explique le professeur Dominique Bron, Chef de Service  d’Hématologie oncologique à l’Institut Jules Bordet.
Le Télévie a contribué à la collaboration entre les Universités francophones et néerlandophones. Elles ont participées à une étude démontrant que l’association de chimiothérapie et d’immunothérapie fait progresser de 15% les chances de guérison pour certains types de lymphomes.
On peut parler de progrès considérables dans le diagnostic et l’imagerie du lymphome grâce au Petscan (une sorte de scanner) qui permet de ne pas sur- traiter ou sous-traiter les malades.
« Grâce au Télévie, tous ces progrès ont pu être réalisés. Les chercheurs ont compris ce qu’était la maladie du lymphome et peuvent mieux la traiter » conclut professeur Dominique Bron.
Pour guérir, il faut trouver. Pour trouver, il faut chercher. Pour chercher, il faut avoir des moyens.
Les recherches d’aujourd’hui sont nos traitements de demain, faites un don au Télévie en cliquant ici.

Retour à l’école pour Stéphane

Une rentrée scolaire, synonyme d’espoir pour Stéphane

« Cette rentrée scolaire, Stéphane l’attendait depuis des mois,  il ne parlait que de ça. Cela n’a l’air de rien comme ça, mais pour lui c’est vraiment important, il peut retrouver ses amis, ses professeurs. C’est que du bonheur ! … et le début d’une vie sans restrictions » nous raconte sa maman Natalia.
Stéphane, 15 ans, est en rémission d’une leucémie lymphoblastique aigue, un cancer du sang. Après un an et demi de traitements qui lui ont causés de nombreux effets secondaires, il peut enfin se concentrer sur son futur.
« Quand ça m’est arrivé, j’étais très malheureux mais je me suis battu et j’ai réussi à vaincre ma maladie grâce à l’aide de tous les médecins et l’amour de toute ma famille » explique-t-il.
Aujourd’hui il entame sa première année d’humanité générale avec deux ans de retard. Malgré le fait que ses camarades soient tous plus jeunes que lui, son moral est au beau fixe. « Il faut surtout qu’il se réhabitue à ce nouveau rythme, recommencer les cours de gym tout doucement, sans trop forcer », raconte sa maman.
Retrouver les bancs de l’école est un accomplissement pour Stéphane car il a des projets plein la tête : « Quand j’étais à l’hôpital, je regardais beaucoup d’émissions de cuisine et cela m’a donné envie de faire ce métier, j’aimerais devenir un bon cuisiner. Et je vais tout faire pour y arriver ».

De tout cœur avec Alix Battard et Laurent Haulotte

L’équipe du Télévie envoie toute son énergie et sa force pour les soutenir dans ce combat ainsi qu’à tous les parents qui traversent ces instants difficiles.
Plus que jamais, continuons de soutenir le Télévie pour faire avancer la recherche !
« Cher tous,
À RTL, nous savons bien ce qu’est la souffrance des enfants touchés par le cancer. Notre Télévie nous a permis d’appréhender leur douloureux quotidien et celui de leurs proches. De mesurer le dévouement, la patience et la compétence des infirmiers et des médecins.
Aujourd’hui, c’est notre famille qui est malheureusement confrontée à cette réalité.
Notre fille, Théodora, se bat contre une « méchante boule dans le ventre ». Un néphroblastome, un cancer du rein. Elle a débuté récemment son traitement par chimiothérapie. Dans quelques semaines, elle sera opérée afin de procéder à l’ablation de son rein malade et de la tumeur. S’en suivront encore des mois de chimiothérapie.
Du haut de ses 2 ans et demi, Théodora nous impressionne par son courage. Ses cheveux partis, elle est toujours aussi rayonnante et nous l’aimons plus que tout. Les enfants ont cette faculté magique de vivre dans l’instant et de se remettre de chaque douleur avec malice.
Nous aussi, nous apprenons dorénavant à vivre minute après minute, au gré des bonnes et des mauvaises nouvelles. Le pronostic de guérison est bon.  Cependant, nous découvrons la violence des effets secondaires que provoque la chimiothérapie, les cicatrices physiques et morales que laisse chaque séjour à l’hôpital. Il y a encore tant de combats à mener sur le front du cancer. Avec force, nous vous encourageons à maintenir, tous autant que nous sommes, nos efforts pour soutenir la recherche.
Derrière chaque don, il y a des milliers de visages et cette année, il y a notamment celui de notre fille, Théodora.
Nous sommes bien entourés et avons reçu de nombreuses marques d’affection et de soutien. De tout cœur, merci !
Très logiquement et avec le soutien sans faille de RTL, ces prochains mois me tiendront éloignée de la rédaction de RTL Info afin de consacrer toute mon énergie et mes forces à la guérison de notre trésor.
La route sera longue mais mon mari, Laurent Haulotte, et moi-même, serons forts et nous avons pleine confiance.
Théodora est tellement lumineuse, il ne peut y avoir que du soleil à l’arrivée …
Alix Battard« 
Courage Théodora
Continuons de soutenir le Télévie pour faire avancer la recherche !

Cancer : la dynamique des cellules souches

Une des questions clés dans le cancer est d’identifier les cellules à l’origine du cancer et de comprendre comment les oncogènes altèrent la dynamique clonale, la prolifération, la mort cellulaire et l’équilibre entre renouvellement et différenciation de ces cellules afin d’induire le développement tumoral.
Dans une étude publiée dans la revue Nature ce 8 juillet, les chercheurs menés par Cédric Blanpain, professeur à l’Université libre de Bruxelles, et Benjamin D. Simons de l’Université de Cambridge, ont démontré que la capacité des cellules exprimant un oncogène à induire la formation de tumeurs dépend de la dynamique clonale de la cellule à l’origine du cancer.
La plupart des cancers se développent dans les tissus qui se renouvellent constamment grâce à la présence de cellules souches et des cellules progénitrices qui donnent naissance à des cellules non-prolifératives totalement différenciées. Cependant, très peu de choses sont connues quant au rôle des cellules souches et des cellules progénitrices dans l’initiation des cancers. Lors de l’initiation tumorale, les cellules ciblées par les mutations oncogéniques subissent une série de changements moléculaires qui mènent à leur expansion et l’acquisition de propriétés invasives. Des questions restent encore mal comprises : comment les mutations oncogéniques changent-elles la prolifération des cellules souches et des cellules progénitrices, et modifient-elles la proportion de divisions symétriques, permettant l’expansion clonale et la progression tumorale ?
Dans cette étude publiée dans la revue Nature, Adriana Sánchez-Danés de ULB Cancer Research Center, et ses collègues ont défini la dynamique clonale qui mène à l’initiation du cancer de la peau en utilisant comme modèle le carcinome basocellulaire, le cancer le plus fréquent chez l’humain. Ils ont utilisé des modèles génétiques de souris pour activer l’oncogène dans les cellules souches et les cellules progénitrices. Ils ont utilisé une stratégie de traçage génétique qui marque les cellules souches et les cellules progénitrices qui expriment l’oncogène, leur permettant de suivre le devenir de ces cellules ainsi que leur descendance au cours du temps. De manière intéressante, ils ont découvert que seules les cellules souches et non les cellules progénitrices étaient capables d’initier des tumeurs lors de l’activation d’un oncogène. « C’était particulièrement intéressant d’observer que les clones dérivés de cellules progénitrices grandissaient en taille mais restaient gelés dans un état pré-tumoral alors que les clones dérivés des cellules souches s’étendaient rapidement et menaient à la formation de carcinomes basocellulaires », commente Adriana Sánchez-Danés.
En collaboration avec le Professeur Simons, les chercheurs ont développé un modèle mathématique sur base de leur analyse clonale, qui définit pour la première fois, à l’échelle d’une seule cellule, la dynamique quantitative de l’initiation tumorale depuis l’activation de l’oncogène jusqu’au développement de tumeurs invasives. De manière intéressante, ils ont trouvé que l’activation oncogénique dans les cellules progénitrices mène à la formation de lésions pré-tumorales qui sont gelées dans cet état et ne peuvent progresser en tumeurs invasives. En revanche, l’expression d’un oncogène dans les cellules souches mène à une expansion clonale plus rapide et caractérisée par une augmentation des divisions symétriques combinée à une meilleure résistance à la mort cellulaire, menant au développement de clones qui progressent en tumeurs invasives. Ces données démontrent que cibler les cellules souches, qui résident au sommet de la hiérarchie cellulaire de l’épiderme, est requis pour la formation de tumeurs.
En conclusion, cette étude fournit d’importantes avancées dans la compréhension des changements de dynamique cellulaire qui mènent à la formation des cancers et démontrent que la capacité des cellules exprimant un oncogène à former des tumeurs dépend de la dynamique clonale caractéristique de la cellule à l’origine du cancer. « Cette découverte démontre non seulement que la cellule à l’origine du cancer a une importance primordiale, mais également que les cellules souches sont plus sensibles à l’initiation tumorale à cause de leur capacité naturelle à s’auto-renouveler et à résister à la mort cellulaire. Ce mode de développement tumoral suggère que des thérapies qui stimuleraient la différenciation cellulaire ou l’apoptose devraient être efficaces pour traiter le carcinome basocellulaire, et devraient mener à la régression tumorale ainsi qu’à prévenir la récidive des tumeurs » explique Cédric Blanpain.

Vos dons financeront 105 projets !

Pour tout cela, un seul mot : merci !

C’est d’ailleurs par ce mot qu’Arsène Burny a lancé les travaux de la commission scientifique Télévie ce 23 mai 2016 au FNRS.

Et il a remercié tout autant les acteurs du Télévie que les experts de la commission. Les premiers pour leur dévouement et leur générosité, les seconds pour leur travail consciencieux.

La commission scientifique Télévie composée de 19 experts nationaux et internationaux a la lourde mission de sélectionner, parmi les 169 projets de recherche soumis au FNRS cette année, ceux qui pourront être financés. Car ce n’est pas 10 millions, mais près du double qu’il faudrait pour financer toutes les demandes.

Alors il faut bien les classer et puis choisir. Ce qui n’est pas chose aisée …

105 est le nombre de projets qui vont bénéficier cette année de votre générosité.

Ces projets couvrent différents domaines liés au cancer. Ceux qui ont été sélectionnés traitent plus particulièrement du développement de traitements personnalisés. Ce qui implique une connaissance de plus en plus fine du mode de prolifération des cellules cancéreuses et des mécanismes qui peuvent être mis en œuvre pour contrer cette progression.

Les opérations Télévie précédentes ont permis de déboucher sur de nombreuses avancées en termes de recherche. Avec également des résultats très concrets comme la création d’une banque de sang de cordon et le développement d’un registre de donneurs de moëlle.

En 28 ans, le Télévie a permis de récolter 162 millions d’euros et de soutenir plus de 2.100 chercheurs. Les bénévoles, les donateurs, les testamentaires ont saisi toute l’importance de financer la recherche fondamentale, la seule arme permettant de lutter contre le cancer.

Une recherche qui a un prix pour sauver une vie qui n’a pas de prix.

Anaïs : « La greffe a bien pris »

« Ses résultats de la ponction du 4 mars derniers sont bons. Plusieurs tests ont été réalisés. On peut dire que la greffe a bien pris », explique-t-il. Une ponction est un prélèvement de moelle osseuse dans les crêtes iliaques. On peut également prélever dans le sternum (les os plats). C’est là où se situent l’origine et la fabrication du sang.

Si la plupart des résultats sont encourageants, ils ne font pas d’Anaïs une patiente « guérie » pour autant. Pour elle, on parle encore de rémission et non pas de guérison. « Je suis confiant car les résultats sont encourageants. Cependant, nous attendons toujours les résultats de biologie moléculaire de la moelle du 4 mars. Si nous pouvons mettre de côté ce signal de maladie résiduelle, nous serons rassurés », explique Pascal. « Nous avons évité les infections et le rejet de la greffe… à présent, il reste à éviter les rechutes. C’est notre crainte! »

Depuis l’apparition de la première leucémie en 2006, Anaïs a toujours accepté de témoigner de son histoire au Télévie pour communiquer et donner son expérience aux autres enfants touchés par la maladie… Une jeune fille qui se montre forte, et qui démontre que la guérison est toujours possible même si les traitements restent très lourds.

Pour que tous les autres enfants atteints de leucémie puissent aussi espérer une guérison, continuons de faire progresser la recherche !

Faisons gagner la vie!

Grande avancée dans la recherche sur les cancers du sein lobulaires grâce, entre autres, à des chercheurs Télévie !

Le cancer du sein lobulaire, un cancer peu étudié qui représente pourtant 10 à 15% des cancers du sein

Il existe plusieurs types de cancer du sein au niveau histologique. Ces sous-types sont définis par le pathologiste quand il examine les tumeurs au travers de son microscope. Le cancer du sein lobulaire est le deuxième sous-type histologique le plus fréquent après le cancer canalaire. On sait que les cancers lobulaires ont des comportements cliniques différents. Ils ont tendance à rechuter plus tard que les cancers canalaires et préférentiellement dans d’autres organes. Jusqu’à présent, la majorité de la recherche s’est concentrée sur les cancers canalaires. C’est pourquoi, les cancers lobulaires sont encore aujourd’hui traités de la même manière que les autres types de cancers du sein.

L’étude a permis une meilleure caractérisation moléculaire des cancers du sein lobulaires

Les chercheurs ont réalisé une étude sur le plus grand nombre de cancers lobulaires jamais étudiés à ce jour et totalisant 600 patientes. Cette étude a permis d’identifier les différentes mutations de gènes spécifiques aux cancers lobulaires grâce à l’utilisation des nouvelles technologies de séquençage de l’ADN. L’identification de ces anomalies génomiques propres au cancer lobulaire pourrait améliorer la prise en charge thérapeutique des patientes.

Bravo à nos chercheurs !

Pour que la science continue de progresser, nous avons besoin de vous ! Pour faire un don : dons.televie.be.

Faisons gagner la vie !

Triple récompenses pour la recherche contre la leucémie financée par le Télévie !

Chaque année, l’ensemble des hématologues et chercheurs belges en hématologie se réunissent lors du congrès de la Société Belge d’Hématologie (BHS).

C’est l’occasion, pour les chercheurs de présenter leurs dernières avancées dans divers domaines. Le jury de la BHS, composé de spécialistes en hématologie issus des quatre coins de la Belgique, sélectionne et récompense les présentations de jeunes chercheurs.

Issus du laboratoire de Thérapie Cellulaire Clinique sous la direction du Dr Laurence Lagneaux, part de l’ULB Cancer Research Center/U-CRC et travaillant en étroite collaboration avec le Service d’Hématologie du Pr Dominique Bron, ces chercheurs, fiancés par le Télévie, ont ainsi démontré trois choses :

  1. Que cette leucémie était composée de plusieurs clones leucémiques qui avaient une influence sur le pronostic du patient. Découverte de Basile Stamatopoulos
  2. Emerence Crompot a découvert que les cellules leucémiques communiquent avec les cellules normales par l’intermédiaire de microvésicules qui les protègent des chimiothérapies.
  3. Michaël Van Damme a quant à lui découvert que certaines protéines responsables de l’hydroxymétylation de l’ADN influencent le pronostic du patient.

Bravo à eux et bravo à tous nos autres chercheurs qui se battent tous les jours contre la maladie !

 

Faisons gagner la vie !

Le Télévie perd un ami de longue date !

Toute l’équipe du Télévie présente ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches.

« C’est lui qui a fondé le Télévie Ecaussinnes », explique Jacques Lefevre, « On était copains depuis 45 ans, c’est une grande perte pour ses proches et pour la ville ».

Cela faisait plus de 20 ans que Jean Dutrieux donnait son temps et son énergie au Télévie. C’est lui qui cuisinait d’ailleurs la fameuse « Moambe » du diner organisé chaque année fin janvier par le Comité Télévie Ecaussinnes.

« Le Comité rend hommage aussi en maintenant le diner programmé le 31 janvier », explique Jacques : « ce sont des membres de la famille de Jean qui cuisineront à sa place ».

Merci à Jean pour tout ce que qu’il a fait pour le Télévie !

Faisons gagner la vie

Découverte Télévie: l’alphabet de l’ARN… une révolution pour l’étude du vivant !

Tout le monde connait l’ADN et sa double hélice… Mais qu’en est-il de l’ARN, l’autre molécule de la vie. Depuis plusieurs années, les modèles changent, l’ARN prend de l’importance et n’est plus considéré comme un intermédiaire entre l’ADN et la protéine.

Dans ce contexte où l’ARN est placé au centre des préoccupations, une toute nouvelle voie de recherche émerge : l’alphabet complexe de l’ARN (ou épigénétique de l’ARN).

L’épigénétique étudie les mécanismes moléculaires qui modulent l’expression du patrimoine génétique en fonction du contexte. Ces modulations chimiques sont connues sous le nom de méthylation. Si ces gènes ne sont pas correctement méthylés, leur expression risque d’être altérée, participant ainsi à l’apparition de maladies, telles que le cancer. Des thérapies corrigeant les défauts de méthylation sont d’ores et déjà utilisées pour traiter le cancer.

Ainsi, tout comme pour l’ADN, outre les 4 lettres bien connues (A, U, G, C), des lettres additionnelles, comme hmc ou l’hydroxyméthylation, habillent chimiquement l’ARN. Toutefois, l’importance de l’épigénétique de l’ARN pour le devenir cellulaire est encore inexplorée…

En utilisant un des organismes modèles les plus courants en biologie, la mouche du vinaigre ou drosophile, l’équipe du  Pr François Fuks (Laboratoire d’Epigénétique du Cancer et ULB-Cancer Research Center, U-CRC, Université libre de Bruxelles) ont montré qu’hmC favorise la traduction des ARN en protéines. Ils ont démontré également un rôle essentiel d’hmC au cours du développement : les mouches meurent si la production d’hmC est entravée.

Un article du dailyscience aborde ce sujet plus en détail.

Cette découverte a été publiée ce 14  janvier 2016 dans la prestigieuse revue Science devrait non seulement ouvrir un nouveau chapitre des connaissances sur la compréhension du vivant, mais elles devraient également apporter des retombées considérables pour notre compréhension de maladies comme le cancer.

La recherche continue de progresser… merci au soutien de tous nos donateurs !

Faisons gagner la vie

Devenir donneur de cellules souches… idéalement, il faut être un homme de moins de 40 ans!

Greffe de moelle, don de cellules souches ou de sang de cordon, comment s’en sortir ?

« L’appellation greffe de moelle était valable dans les années 80. Aujourd’hui la plupart des greffes ne se font pas avec de la moelle osseuse, mais avec des cellules du sang circulant. On parle alors de greffe de cellules souches. La plupart du temps ces cellules viennent du sang périphérique, et plus rarement de la moelle osseuse ou du sang de cordon. »

Est-il vrai qu’il est difficile de trouver un donneur compatible ?

« Dans les années 80, au début de l’existence du registre des donneurs potentiels de cellules souches, il était fréquent qu’un patient ne trouve de donneur compatible ni dans sa famille ni dans le registre. Il y avait peu de donneurs inscrits au registre des donneurs à cette époque. »

Aujourd’hui les choses ont donc bien changé ?

« En 20 ans, on est passé d’une situation, où le premier donneur venu était sélectionné, quelles que soient les conditions de compatibilité, à une situation où le choix du  meilleur donneur pour le patient est la règle… Aujourd’hui, on sait que huit patients sur dix seront greffés dans l’année, et ce dans des conditions idéales. »

Quelle est la procédure à suivre pour trouver un donneur compatible ?

La première question à  poser est : « avez-vous des frères et sœur ? ». Dans le cas d’une réponse positive, la piste de la fratrie est investiguée. En effet, chaque frère ou sœur a 25 % de chance d’être compatible. Dans le cas de cousins, le pourcentage diminue drastiquement. Lorsque l’on est en présence d’un donneur familial qui n’a que la moitié des caractères génétiques en commun, par exemple, un des deux parents ou un enfant du patient, des résultats quasi similaires à une greffe 100 % compatible sont observés. Grâce entre autres aux traitements immunosuppresseurs. Le médecin déterminera la meilleure solution au sein de l’éventail de possibilités.»

Que penser des « appels au secours » lancés par certaines familles de patients pour trouver un donneur compatible?

« Il faut se mettre à la place des familles. Apprendre qu’un membre de la famille est atteint d’un cancer provoque des réactions fortes et compréhensibles. Les proches veulent faire tout ce qui est possible pour venir en aide à la personne malade. Jusqu’à utiliser toutes les voies de communication pour trouver un donneur potentiel. Mais il faut savoir que cela perturbe considérablement les stratégies de planification mises en place pour recruter des donneurs  dans notre pays. »

Quelle est cette stratégie ?

« Le but n’est pas d’augmenter le nombre de donneurs à l’infini, mais d’avoir un nombre de donneurs proportionnel à la population. Aujourd’hui, 70.000 donneurs potentiels sont inscrits. Par conséquent, nous sommes un des pays qui a le mieux recruté, même à l’échelle internationale. L’objectif est de maintenir l’effectif et focaliser l’effort de recrutement sur des donneurs qui ont la meilleure probabilité d’être un jour appelé. Le profil type : un homme, jeune, idéalement de moins de 40 ans. Nous devons élaborer des stratégies de recrutement intelligentes. »

Quel est donc le problème avec les « appels au secours » ?

« Quand une campagne d’appel au don est lancée par un patient ou sa famille, les donneurs se présentent en masse. En quelques semaines, on remplit l’ensemble du plan de l’année. Or, nous ne voulons pas augmenter le volume de donneurs. Ce que nous  voulons,  ce sont des donneurs qui aient les caractéristiques d’âge et de sexe adaptés aux besoins. Quand bien même le nombre de donneurs doublerait, il n’est pas certain que nous  sauverions plus de gens. Il faut améliorer la diversité et non le nombre. »

Peut-on tout de même s’inscrire volontairement ?

« Bien sûr. On prend les inscriptions, mais les gens sont recontactés  au fur et à mesure de nos besoins. Les donneurs potentiels doivent continuer à s’inscrire, mais ils doivent aussi accepter de ne pas recevoir tout de suite une demande de prélèvement. Il faut aussi comprendre qu’il n’est pas possible de devenir donneur pour le patient de son choix. Les critères de compatibilité sont très stricts et la chance de tomber juste est quasi nulle. »

Il est donc probable de recevoir un don de cellules souches qui provient d’un donneur étranger ?

«  La Belgique n’est pas une île. La grande majorité des patients belges reçoivent un don de cellules d’un donneur étranger et inversement. De nos jours, nous avons des moyens simples et fiables de faire voyager les greffons. Les méthodes de prélèvement sont standardisées. Par, exemple nous identifions un donneur aux Etats-Unis, on y envoie un coursier qui ramène les cellules souches dans une enceinte frigorifique. »

Les greffons sont donc de sacrés voyageurs ?

« Chaque jour dans le monde, 20 greffons traversent une frontière. Dans la banque de sang de cordon de Liège, on a déjà envoyé des greffons sur tous les continents. Si aujourd’hui nous devions envoyer un greffon de sang de cordon à New York  endéans  les trois jours, nous serions tout à fait capables de le faire. »

Et le Télévie dans tout ça ?

« Dans les années 90, le Télévie a financé des projets qui ont développé le registre de donneur. Celui-ci  a atteint aujourd’hui le nombre incroyable de 70.000 donneurs potentiels. Le Télévie a contribué massivement à la création et au développement de la banque de sang de cordon francophone. Sans le Télévie, on aurait 5 ans de retard. »

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