« Nous vivons l’enfer dans l’attente que notre fils soit greffé »

Tout revivre, en pire

« Un enfant ça retient 3 dates : Saint Nicolas, Noël et son anniversaire. On avait promis à Fabio qu’il serait guéri pour son anniversaire. Et en fait, non ! Il a fallu lui expliquer que la maladie était revenue. Qu’il fallait tout recommencer et que les chimios seraient mêmes plus dures qu’avant ». En quelques mots, Salvatore décrit le pire des scénarios qu’un parent puisse imaginer un jour devoir vivre. Son fils, Fabio, âgé de 5 ans, souffre d’une leucémie lymphoblastique aiguë. Les traitements ont commencé en mars 2016 et étaient censés prendre fin au mois d’avril 2018. « Malheureusement, Fabio a fait une rechute » explique son papa. Les médecins ont découverts de nouvelles cellules cancéreuses sur sa moelle osseuse. « J’ai cru qu’on en était quitte. J’ai osé baisser la garde psychologique. Alors, retomber dedans c’est très dur » raconte Salvatore, en larmes.  Aujourd’hui, c’est la greffe de cellules souches qui sauvera son enfant. Une étape souvent méconnue du grand public.

Une recherche mondiale

Quand la moelle osseuse d’un patient est endommagée, la greffe de cellules souches s’avère nécessaire. Ces cellules souches sont en fait les cellules « mères » à partir desquelles toutes les autres cellules sanguines (globules rouges, globules blancs et plaquettes) se développent. On en trouve dans la moelle osseuse, la circulation sanguine et le cordon ombilical. « Malheureusement, ni mon épouse, ni moi-même, ni notre fils ainé, sommes compatibles avec Fabio », poursuit Salvatore. Il faut donc trouver un don externe. Procédure particulièrement stressante pour une famille.
« Aujourd’hui, les recherches se font au niveau mondial. » explique le docteur Etienne Baudoux, responsable de la banque de sang de cordon et du laboratoire de thérapie cellulaire au CHU de Liège. « En Belgique, environ 80.000 donneurs potentiels sont référencés. Dans le monde, il y en a 31 millions ». Une base de données gigantesque mais toujours trop étroite quand on est confronté à un NON : il n’y a actuellement aucun donneur vivant compatible avec Fabio !  « Ça me révolte. Je suis commerçant liégeois. Ça se trouve, des donneurs compatibles, j’en croise tous les mois, simplement ils ne sont pas répertoriés », regrette Salvatore.
Pour eux, ça sera donc la greffe via un don de sang de cordon ombilical.
Mais le docteur Etienne Baudoux se veut rassurant, « la greffe de sang de cordon, n’est pas un plan B. Elle est même particulièrement efficace chez les enfants. Le sang de cordon a  par ailleurs l’avantage d’être disponible immédiatement. Il ne faut pas démarcher un donneur ».

Une douloureuse attente

Pour Fabio, la greffe devrait donc avoir lieu prochainement. Ensuite, il restera entre 6 et 12 semaines en chambre stérile. Et d’ici là ? C’est repos. Le petit doit avant tout récupérer des précédentes chimiothérapies. Son papa, lui, travaille sans relâche. « Je dépasse les 100 heures semaines. Je cumule deux jobs pour permettre à mon épouse d’être auprès de Fabio. Je ne sais pas comment je tiens, je ne sais pas pour combien de temps mais je tiendrai, c’est certain ! ».
Loin de vouloir se plaindre, Salvatore veut surtout que son récit serve à sensibiliser à l’importance du don de cellules souches. En priorité, on recherche des donneurs masculins, jeunes et issus des minorités ethniques. Que le message passe…
Pour devenir donneur : http://www.31millionsdechances.org/
Crédit Photo : Thomas Van Ass

Un cancer du sein avancé guéri par immunothérapie, une première mondiale

7Agée de 49 ans, une femme américaine, était dans un état critique. Frappée par un cancer du sein, la maladie s’était déjà propagée à d’autres organes, dont le foie et jusqu’ici, la tumeur principale avait résisté à tous les traitements existants dont la chimiothérapie.
Des chercheurs de l’Institut national du cancer à Bethesda et à l’université de Richmond aux États-Unis lui ont donc proposé de tester un traitement expérimental qui stimule ses propres défenses immunitaires. Deux ans après, ils viennent d’annoncer la bonne nouvelle dans la revue scientifique Nature Medicine : la patiente est officiellement en rémission.

Miser sur le système immunitaire

La méthode utilisée par ces scientifiques consistait à prélever des lymphocytes (cellules du système immunitaire) sur la patiente, à les manipuler et à les réimplanter. Pris sur une tumeur, ils ont été triés pour voir lesquels reconnaissaient les cellules cancéreuses. Ils ont été « réactivés » pour s’attaquer à ces cellules et ont été accompagnés d’un « inhibiteur des points de contrôle de l’immunité », pour débloquer la contre-attaque du système immunitaire.

Les chercheurs ont ainsi fabriqué une thérapie anticancéreuse « hautement personnalisée » qui a permis « une régression totale de la tumeur », ont-ils expliqué. La réaction au traitement a été « sans précédent » dans un cas aussi grave, comment Laszlo Radvanyi, chercheur en oncologie à l’Institut ontarien de recherche sur le cancer à Toronto (Canada).

« Nous sommes aujourd’hui à l’aube d’une vaste révolution, qui va nous faire enfin atteindre le but de cibler la pléthore des mutations qu’implique le cancer grâce à l’immunothérapie », écrit-il dans Nature Medicine.

« Une avancée majeure »

L’immunothérapie a déjà fait ses preuves chez certains patients dans les cancers du poumon, du col de l’utérus, du sang (leucémies), de la peau (mélanome) et de la prostate. Mais ces travaux constituent réellement « une avancée majeure dans la démonstration de faisabilité, en exposant comment la puissance du système immunitaire peut être exploitée pour s’attaquer aux cancers même les plus difficiles à traiter », estime un professeur d’immunothérapie de l’Institut de recherche sur le cancer de Londres, Alan Melcher, cité par Science Media Centre.
Ceci-dit, « cette technique particulière est fortement spécialisée et complexe, ce qui signifie que pour beaucoup de gens elle ne sera pas adaptée », tempère un oncologue de l’hôpital de Southampton, Peter Johnson.

90 ans de « liberté de chercher »

L’institution est rapidement devenue un pilier du monde scientifique belge et rayonne aujourd’hui encore comme un des principaux soutiens à la recherche fondamentale. C’est elle qui, grâce à votre générosité, mandate les chercheurs Télévie et leur offre cette formidable « liberté de chercher » que même S.M. le Roi a saluée.

De prestigieux invités étaient réunis ce mardi 29 mai à la Chapelle musicale Reine Elisabeth à Waterloo pour fêter les 90 ans du FNRS. Ce fut l’occasion de célébrer cette institution, « outil indispensable à la production de nouveaux savoirs fondamentaux, à l’accumulation de connaissances et à l’innovation conceptuelle », affirma le Pr. Yvon Englert, recteur de l’ULB et Président du F.R.S.-FNRS. Il s’agissait aussi de célébrer la  science et la recherche en elles-mêmes.

La recherche pour assurer l’avenir

« La recherche fondamentale constitue l’âme de la science et du progrès », déclara ainsi le Roi Philippe dans une allocution qui faisait écho à un autre discours royal, vieux de 90 ans et toujours si percutant. En 1927, le roi Albert Ierprononçait en effet un discours qui donna l’impulsion à la constitution par mécénat du FNRS : «  La science pure est la condition indispensable de la science appliquée. Le sort des Nations qui négligent la science et les savants est marqué par la décadence ». Convaincu par son arrière-grand-père, le Roi Philippe rappela que « c’est en promouvant la science qu’un pays assure son avenir ». Et conclut: « Puisse le FNRS et le FWO garder la liberté de chercher indispensable pour ouvrir de nouveaux horizons ».

Du temps pour le développement

Cette liberté de chercher est, aux côtés de l’excellence scientifique, « la valeur fondamentale du FNRS », souligna ensuite Véronique Halloin, Secrétaire générale de l’institution. Erigée en logo, elle se manifeste par la liberté dans le choix des thématiques scientifiques des projets déposés par les chercheurs et par l’acceptation d’une « imprédictibilité des résultats ». Autrement dit, il faut consentir à ce que les délais entre la recherche et l’invention valorisable soient parfois très longs.

Egalement présent à la cette cérémonie d’anniversaire, Jean-Claude Marcourt, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et des Médias de la FWB, ne dit pas autre chose. « Le FNRS est une institution unique où le rapport au temps s’inscrit dans la longévité, une institution qui fait fit de l’immédiateté et de la culture du court terme ». Le Vice-Président du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles rappela ainsi que les travaux d’Albert Einstein sur la théorie de la relativité générale, forts abstraits au premier coup d’œil, trouvent un accomplissement essentiel dans le fonctionnement de nos GPS… Presque cent ans ont coulé entre la découverte fondamentale et sa version appliquée.

Recherche fondamentale et Télévie

La recherche fondamentale, en amont de la chaine d’innovation, est donc à l’origine de tous les possibles. Si les chercheurs du Télévie ne travaillent pas directement à la production de médicaments contre le cancer, comme le ferait une firme pharmaceutique, ils mènent des recherches qui sont à la base de la compréhension des mécanismes de la maladie et qui permettent d’en découvrir les remèdes. En 30 ans, les résultats sont déjà éblouissants.

A quoi servent vos dons ?

Le problème avec la recherche fondamentale, c’est qu’elle coûte « très très très très très très cher », explique Jacques Boniver, professeur émérite de l’ULiège. C’est bien simple : tous les instituts scientifiques des pays développés se plaignent régulièrement de manquer de financement et se lancent dans des courses aux fonds.

Des chercheurs

D’abord, il faut payer les cerveaux, les hommes et les femmes qui endossent la fonction de chercheurs. Le Télévie mise énormément sur cet aspect humain et injecte vos millions dans le salaire des scientifiques. Chaque année, des dizaines de nouveaux doctorants et post-doctorants sont engagés. Les premiers sont boursiers et coûtent 38.300 € brut par an. Sans le soutien du SPF Finances qui exonère l’employeur, le F.R.S.- FNRS, du paiement du précompte professionnel, un doctorant coûterait 50.000 €. Les post-doctorants, avec leur expérience professionnelle, coûtent quant à eux au minimum 75.000 € par an. Dans cette catégorie, le Télévie favorise une certaine mobilité entrante et attire les meilleurs scientifiques étrangers : les collaborations internationales augmentent considérablement les avancées de la recherche à l’échelle mondiale.

Du fonctionnement

Ensuite, il faut du « fonctionnement », c’est-à-dire un budget pour permettre la mise en œuvre des programmes de recherche au jour le jour. « J’ai besoin de 25.000 à 30.000 € par an pour travailler », explique Basile Stamatopoulos, post-doctorant à l’ULB. « Il faut acheter des plastiques, des tubes, des fioles, des milieux de culture, des produits chimiques, des réactifs, tout ce qu’on appelle les « consommables » car ils sont à usage unique ». Leur coût est impressionnant. Prenez 1 ml d’anticorps pour analyser des cellules : 450 € la cuillère à soupe ! Les chercheurs épuisent donc bien vite les 5.000 € ou 10.000 € que le Télévie leur octroie en marge de leur salaire chaque année.

De l’équipement

Enfin, il faut financer le matériel de laboratoire. La recherche s’appuie aujourd’hui sur une instrumentation de plus en plus complexe : des microscopes qui travaillent à l’échelle atomique, des imageurs perfectionnés, des séquenceurs d’ADN. Bien sûr, des équipes entières partagent les mêmes outils. Il n’en reste pas moins que les coûts sont astronomiques pour les laboratoires : en matière de biologie moléculaire, les équipements coûtent entre 100.000 € et 1.300.000 € ! Plus les questions sont pointues, plus les machines qui les résolvent sont onéreuses. Machines qu’il faut encore régulièrement remplacer, au vu de l’évolution permanente des techniques. C’est la rançon du progrès… Dans le cadre de l’appel Télévie 2018, des Programmes de Recherche (PDR) d’une valeur maximale de 500.000 € vont être accordés aux promoteurs afin qu’ils investissent selon les besoins réels de leurs laboratoires, notamment dans de l’équipement.

Des résultats

Bref, la recherche fondamentale, en amont de la chaine d’innovation, réclame énormément d’argent, des millions et des millions. Mais cet investissement, le vôtre, est rentable : les chercheurs belges font partie de l’élite internationale et contribuent sérieusement à faire avancer la lutte contre le cancer. Dernièrement encore, le Professeur Cédric Blanpain de l’ULB publiait dans la très prestigieuse revue « Nature » les résultats d’une recherche (en partie financée par le Télévie) sur les métastases. Sur le plateau de RTL, il expliquait les enjeux et les promesses des avancées de son équipe et concluait, preuve à l’appui, que « financer la recherche, ça vaut la peine. Les chercheurs financés par le Télévie font de grandes découvertes. Ça montre toute l’importance de la générosité individuelle et de l’action extraordinaire du Télévie pour la science en cancérologie ».

Qu’achète-t-on avec :

10 €

Une éprouvette graduée à bec(250ml)

50 €

Un tablier de laboratoire

100 €

Une pince de précision

500 €

Un anticorps

1.000 €

Une balance ou une petite centrifugeuse de table

10.000 €

un congélateur à -80°C

20.000 €

un microscope « classique » (en lumière visible) avec sa camera

50.000 €

un cryostat (matériel pour couper très finement des échantillons tissulaires)

75.000 €

Un chercheur post-doctorant pendant un an

100.000 €

Un séquenceur d’ADN basique

500.000 €

analyseur de cellules (Cytomètre en flux)

1.000.000 €

Un séquenceur d’ADN sophistiqué

Des chercheurs Télévie font une découverte majeure dans la lutte contre le cancer

 
C’est une avancée dans la lutte contre le cancer. Une découverte belge vient d’être publiée dans la prestigieuse revue Nature. On y comprend comment les cellules se transforment en métastase. La recherche, dirigée par le professeur Cédric Blanpain, constitue une avancée pleine de promesses dans la lutte contre le cancer.

Les deux cancers les plus fréquents étudiés

Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs de l’ULB et de la KUL se sont concentrés sur 2 types de cancers. Ils ont étudié les tissus de tumeurs issus de cancers du sein et du cancer de la peau. Il s’agit des deux cancers les plus fréquents.
« On a montré que pour créer une métastase, il faut que la cellule puisse s’échapper de la tumeur primaire, migrer vers les vaisseaux sanguins et atteindre l’organe cible qu’ils vont coloniser », explique Cédric Blanpain, chercheur Télévie à l’ULB.
Les chercheurs ont identifié chacune des cellules qui provoquaient des métastases cancéreuses. A partir de ces cellules, ils ont pu étudier leur action. Ils ont alors compris que toutes les cellules ne se transformaient pas en métastase.
« Cette transition demande des changements au sein de la cellule tumorale. On a pu identifier tous les stades qui existent lors de cette dissémination métastatique et les différentes sous-populations de cellules cancéreuses qui induisent des métastases », note le chercheur.

Des cellules qui présentent différents stades de transition

En effet, les cellules ont un stade de transition différent. Certaines vont être plus enclines à se développer partout dans le corps tandis que d’autres vont se concentrer dans la tumeur et développer le cancer sur celle-ci.

Une découverte qui a des conséquences concrètes

Ces différences ont des implications majeures pour le diagnostic, le pronostic ainsi que le traitement des patients cancéreux. Cette découverte va permettre d’avoir une meilleure précision dans la thérapie. Puisque les cellules à l’origine des métastases seront identifiées, il sera plus facile de les bloquer.
« Faut-il traiter les patients avant qu’ils aient des métastases? Cela est peut-être la bonne stratégie, ce serait de la prévention. Mais aussi pourquoi pas pour les patients qui ont déjà développé une métastase », éclaire Cédric Blanpain, chercheur Télévie à l’ULB.
Cette étude est financée par le Télévie. Elle a été menée durant près de 4 ans par des chercheurs de l’ULB et de la KUL. « Ça me touche toujours énormément quand les chercheurs financés par le Télévie font de grandes découvertes parce que ça montre toute l’importance de la générosité individuelle », conclut le professeur.

Les chercheurs ? Des gens comme vous

Des enfants manipulent des éprouvettes rouges, jaunes, vertes. Un autre essaim se rue sur la lunette d’un microscope. Certains préfèrent placer au bon endroit les organes d’un mannequin humain ou découvrir « en vrai » un placenta. Ils enfilent des charlottes sur la tête pour se mettre dans la peau d’un scientifique. Obtiennent parfois le « diplôme du petit chercheur en cancérologie ». Les parents ne sont pas en reste: de stand en stand, au fil des posters didactiques qui couvrent les parois de la tente, ils découvrent et comprennent le fonctionnement du corps et du cancer.
Autour d’eux, une quarantaine de chercheurs, fondus dans leur tablier blanc, un cœur rouge estampillé sur la poche, répondent aux questions, avec simplicité et attention.

Au bas de la tour d’ivoire

« C’est tout le mérite du Télévie », explique Jacques Boniver, Professeur émérite de l’ULiège, « il a sorti les chercheurs de leur tour d’ivoire. Le public se rend compte que les scientifiques sont des gens comme tout le monde et que ce qui parait compliqué de prime à bord ne l’est pas forcément dès lors qu’on met en œuvre ce qu’il faut pour le comprendre ». Et Philippe Delusinne, CEO de RTL Belgium d’enchainer : « sous cette tente, la recherche scientifique n’est plus absconse. Elle existe, elle est incarnée ».

Un public intelligent

Au total, huit ateliers sont à parcourir. Les chercheurs prennent la peine de renouveler leur stand pour en assurer l’attractivité maximale. Le Professeur Bernard Gallez par exemple démystifie l’imagerie du cancer en proposant un quizz aux enfants, amenés à reconnaitre des images IRM de fruits et de parties du corps. L’idée est aussi de présenter les évolutions et d’exposer la modernité des traitements et des équipements. En créant le stand « séquençage à haut débit », le Professeur Anne Van den Broeke tenait à montrer les révolutions techniques qui ont eu lieu depuis les débuts du Télévie.  « Les gens sont épatés », s’enchante-t-elle face à tant de répondant. Sylvain Fauquenoy, post-doctorant à l’ULB, est pareillement impressionné par l’empressement du public à apprendre. « Les visiteurs sont cultivés. Ils en connaissent un rayon en matière de traitements ». C’est que, pour beaucoup d’entre eux, ils ont été confrontés au cancer.

Du liant social

« J’ai parfois l’estomac noué », confie Anne Van den Broeke. « On rencontre des personnes marquantes aux parcours douloureux ». Pour Philippe Delusinne, c’est là que l’expression « famille du Télévie » prend tout son sens : « Les gens ont vécu le pire. Parfois ils ont perdu leurs proches. Et pourtant ils reviennent, pour les autres. Par altruisme. Le Télévie est un véritable liant social ».
A la fin de la journée, les chercheurs sont éreintés. « C’est comme donner huit heures de cours d’affilée ! », avoue Bernard Gallez. Mais ils sont comblés. « Paradoxalement, même si je suis crevé, j’ai rechargé mes batteries pour la fin de l’année », lance Christian Chatelain. Certains espèrent avoir créé des vocations. D’autres avoir donné un sens à tous ces dons.
Ils n’ont en tout cas pas envie de partir, confirme Anne Van den Broeke avec un franc sourire.
Ils reviendront l’année prochaine.
Et vous ?
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Les cancers chez l’enfant : peu mais trop

Leucémies et lymphomes

Certaines formes de cancers sont spécifiques à l’enfant, d’autres, inversement, n’existent pas chez l’enfant, notamment le cancer du sein ou de la prostate (bien qu’on ne puisse jamais dire jamais…). Les jeunes patients de moins de 15 ans souffrent principalement de leucémies (cancer de la moelle osseuse et du sang) et de tumeurs du système nerveux central. Les adolescents sont principalement touchés par des lymphomes (cancer des ganglions et du système lymphatique) et des leucémies aigües. En marge de ces prédominances, presque tous les organes peuvent être concernés : les reins, les glandes surrénales, les os, les muscles, la rétine, le cerveau, les ovaires, les testicules, etc.)

2ème cause de mortalité

S’ils sont rares, les cancers chez l’enfant sont tout de même de plus en plus nombreux. Selon le Centre International de recherche sur le Cancer, le taux d’incidence du cancer infantile en Europe a augmenté de 1 à 3 % ces dernières décennies. Ils constituent ainsi la deuxième cause de mortalité entre 0 et 15 ans.

Le fruit (pourri) du hasard

Malgré les énormes progrès de la recherche, personne ne sait vraiment pourquoi un enfant développe un cancer, pourquoi une cellule normale se transforme en cellule cancéreuse. Le rôle des marqueurs génétiques est faible (moins de 5 % des cas) et celui des facteurs environnementaux est discuté. La Ligue des Droits de l’Enfant n’a aucun doute : l’augmentation des cancers infantiles est due à la dégradation de l’environnement, notamment à la pollution chimique. Mais les études scientifiques actuelles ne permettent pas de solidement confirmer cette position et les professionnels ont plutôt tendance à déculpabiliser les parents qui se reprochent d’avoir transmis une prédisposition génétique au cancer ou d’avoir exposé leur enfant aux ondes du téléphone, à la pollution, à une mauvaise alimentation etc.

Un coup de tonnerre dans un ciel serein

La maladie d’un enfant éprouve toute sa famille. Souvent, un des parents arrête temporairement de travailler pour soutenir son enfant. Les équipes médicales sont donc multidisciplinaires, composées également de psychologues, de diététiciens, de kinésithérapeutes et d’assistants sociaux. La philosophie des intervenants est de ne jamais mentir, d’expliquer les enjeux en trouvant les mots justes.

Ça fait mal ?

Le cancer est sournois… Souvent, on ne le découvre que fortuitement, parce qu’une petite boule a été palpée au niveau de la cuisse ou parce qu’un état grippal se fait persistant. Au moment du diagnostic, les enfants ne sont donc pas en souffrance. Certains traitements engendrent ensuite un état nauséeux, une lourde fatigue et un risque accru d’infection, mais là encore, une batterie de thérapies de support (anti-vomitifs, hypnose, etc.) tend à limiter les effets secondaires.

4 enfants sur 5 guérissent

La moitié des cancers de l’enfant survient avant l’âge de cinq ans. Pour eux comme pour les enfants de plus de cinq ans et les adolescents, l’espoir de guérison est bien plus grand que chez l’adulte. Le taux de survie s’est même considérablement amélioré ces dernières décennies, dépassant les 80% en moyenne, atteignant les 95% dans le cas de certains types de leucémies. Grâce aux progrès de la recherche, les médecins comprennent de mieux en mieux la pathologie initiale, toujours différente d’un patient à l’autre, et parviennent à frapper fort et juste. Et puis, les enfants supportent mieux les traitements que leurs ainés, notamment la chimiothérapie. Ils ont moins de « comorbidités », de troubles connexes comme du diabète ou de l’hypertension, ce qui autorise l’administration de traitements puissants et mieux tolérés.

1 adulte sur 600 est un ancien enfant malade

L’objectif des médecins n’est pas seulement de guérir l’enfant, mais aussi de faire en sorte qu’il ait encore devant lui une longue vie, et une vie normale. Une attention particulière est dorénavant apportée au « post-traitement », au suivi sur le long court, notamment pour repérer et combattre les effets délétères et tardifs d’une chimiothérapie.
Sources : interview du Dr Cécile Boulanger, hémato-oncologue pédiatrique aux cliniques universitaires Saint-Luc ; Registre du Cancer, Ligue contre le Cancer ; Institut National du Cancer.

Des objets de stars au profit du Télévie

En souvenir de Fanny et Thibault

Il y a près de 10 ans, de passage à RTL House, Jean-Claude Van Damme croisait le chemin de la jeune Fanny, atteinte d’un lymphome d’Hodgkin.  Une rencontre qui le marquera beaucoup. Après le décès de Fanny en 2010, la star s’était promis de continuer à soutenir le Télevie. Il a finalement choisi, cette année, d’offrir aux enchères l’un de ses gants de boxe porté et dédicacé. Pour Kev Adams, le cheminement est le même. En 2013, l’humoriste et acteur français avait partagé plusieurs moments forts avec Thibaut, touché par la leucémie. En offrant, une rencontre exclusive avec lui lors de son prochain spectacle, il souhaite rendre hommage au courage de Thibault.

Le Ukulélé de Julien Doré, les Disques d’Or de Frédéric François.

Si vous êtes fan de Julien Doré, vous pouvez acquérir son ukulélé fétiche ! Un instrument en lien avec le Télévie puisque le chanteur en fait don juste après son passage sur scène lors de la soirée de clôture l’an dernier. Frédéric François, lui aussi, a de nombreuses fois chanté pour tenter de faire grimper les dons.  « C’est une cause qui me tient vraiment à cœur. Je voudrais que cette maladie soit éradiquée » déclare-t-il. Fidèle au Télévie depuis ses débuts et très affecté par le décès de son frère d’un cancer du cerveau, Frédéric François offre un objet spécialement conçu pour cette 30ème édition : un disque d’or reprenant les 30 covers de ses 30 disques d’or.

Une cuvée Télévie

Parmi, les nombreux lots, figure également une cuvée spéciale Télévie. La célèbre maison Ruffus propose des magnums de « vin pétillant »  spécialement cutomisés par de grands artistes: Philippe Geluck, Pierre Kroll, Richard Orlinski,… 
A l’image d’une famille qui partage tous ses souvenirs, pour ce 30ième Télévie, tous ces artistes ont tenu à offrir des objets vraiment symboliques et inédits.
Vous avez jusqu’au 21 avril pour découvrir ici, l’entièreté des objets mis en vente. N’hésitez à faire une offre grâce à notre partenaire Vavabid. Comme chaque année, l’objectif est de récolter un maximum d’argent pour soutenir la recherche contre le cancer. 

Ils vont passer 24h à l’école au profit du Télévie

Une guérison comme impulsion

Sur les vitres de la petite école « les Bruyères », le cœur rouge du Télévie a déjà été affiché. Dans les couloirs et les classes, on se prépare à passer une journée très spéciale. Au départ du projet, il y a Janine Huberty. Cela fait 17 ans qu’elle est accueillante au sein de l’école et c’est la première fois qu’elle organise une activité au profit du Télévie. Il y a 7 ans, son fils, Martin, a été frappé par la leucémie. Une épreuve souvent déterminante dans l’engagement. « Je m’étais toujours promise que dès qu’il serait sorti de la phase de rémission, je ferai quelque chose pour le Télévie », raconte Janine.
Mais pourquoi des heures supplémentaires à l’école ? « Dans tous les cas, je voulais impliquer les élèves. Au départ, j’ai pensé à une marche. Mais tout bien réfléchi, c’était un peu banal. Pour les enfants, j’ai trouvé cela plus rigolo qu’ils dorment à l’école ! », poursuit-elle. 

Camping en classe

De la 3ième maternelle à la 6ième primaire, 45 enfants ont adhéré à l’idée. Pour la plupart, c’est la première fois qu’ils découcheront de la maison. Bien évidemment, les doudous sont autorisés … Chacun a d’ailleurs déjà commencé à préparer son baluchon. Pyjama, sacs de couchage et lit de camp, c’est la base ! « Je pense que 3 classes suffiront pour accueillir ce camping. Nous allons pousser les chaises et les tables ».
Mais dormir n’est pas la seule chose au programme ! Après leur journée d’école, des bricolages seront proposés aux enfants. Ensuite, les petits dineront et participeront à un quizz musical. Enfin, « en surprise, j’ai demandé à un disc-Jockey de venir animer un bal » se réjouit Janine. Le samedi matin, les parents sont invités à récupérer leurs enfants et à partager un petit déjeuner au sein de l’école.

Sensibilisation

Ces 24h ont été bien préparées en amont pendant les cours.  « Nous avons diffusé en classe, une vidéo expliquant c’est quoi le cancer et l’intérêt de la recherche. Notre but est vraiment de sensibiliser les élèves », explique Janine. Pour ce dodo un peu spécial, chaque enfant a été parrainé. L’école compte récolter environ 2000 euros, destiné à la recherche contre le cancer.

Le vrai-faux du cancer

Les  professeurs Jacques Boniver (ULG), François Duhoux (UCL) et Jean-Pascal Machiels (UCL) nous aident à démêler le vrai du faux :

Le cancer peut s’attraper en s’embrassant ou un buvant dans le même verre qu’un malade.
FAUX. Le cancer n’est pas une maladie contagieuse ! Les cellules cancéreuses ne se transmettent pas d’une personne à l’autre comme une bactérie le fait. Par contre, certains cancers sont dus à des virus, comme par exemple le cancer du col de l’utérus qui est causé par une infection sexuellement transmissible qui s’appelle HPV, plus connu sous le nom de Papillomavirus.
On peut détecter soi-même un cancer.
VRAI
. Il est très important de s’écouter et de s’observer. En se palpant régulièrement et scrupuleusement les seins ou les testicules, il est possible de déceler certaines tumeurs. Surveiller sa peau et ses grains de beauté est également une habitude à adopter. Cependant, la plupart des cancers sont sournois et mettent de nombreuses années avant de se développer. Il est donc primordial d’aller aussi se faire dépister chez le médecin, via une mammographie ou une coloscopie notamment.
Durant les traitements, la chute de cheveux est inévitable.
FAUX
. Cela dépend du type de traitement. Certaines chimiothérapies ne font quasiment jamais tomber les cheveux, alors que d’autres les font systématiquement chuter. Il existe, par ailleurs, des casques réfrigérants qui permettent de limiter dans certains cas, la chute des cheveux.
Arrêter de fumer est la meilleure façon de réduire les risques.
VRAI
. La cigarette est un véritable fléau. Elle est responsable de 80% des décès par cancer du poumon chez la femme, et 90% chez l’homme. Le tabac est en réalité le premier facteur de risque évitable de mortalité dans le monde!
Porter un soutien-gorge ou mettre du déodorant favorisent le cancer du sein.
FAUX. Aucune étude menée chez l’homme n’a montré un lien probant entre l’utilisation du déodorant aux sels d’aluminium et le cancer du sein. Même chose pour le port du soutien-gorge ou du boxer pour les hommes.
Si ma mère et ma grand-mère ont eu un cancer du sein, j’en aurai forcément un.
FAUX. Seuls 5 à 15 % des cancers du sein peuvent être attribués à l’hérédité. Mais lorsque la même maladie frappe plusieurs personnes d’une même famille, il peut s’avérer très intéressant de participer à une recherche de mutation génétique. Comme pour tous les cancers, au plus tôt la maladie est dépistée, au mieux elle pourra être traitée.
Le sucre favorise les cancers.
VRAI & FAUX. Le sucre en excès favorise l’obésité et il est démontré que l’obésité favorise certains types de cancer. Mais il n’existe pas de réel lien entre la consommation de sucre et l’apparition de cellules cancéreuses. Le seul fait avéré est que les cellules cancéreuses consomment davantage de sucre que des cellules saines.
On peut soigner un cancer avec des comprimés.
VRAI
. Les chimiothérapies sont de plus en plus souvent proposées sous forme de comprimés à prendre à domicile. D’ici 2020, elles pourraient même représenter la moitié des traitements. Cela correspond au développement de ce qu’on appelle la « thérapie ciblée ».
Quand on a un cancer,  on est tout le temps fatigué, le sport est interdit.
FAUX
. On peut en effet être fatigué par moment (à cause du cancer, ou à cause du traitement), mais ce n’est pas pour ça qu’on ne peut rien faire. Il est même recommandé d’avoir une activité physique régulière, idéalement ½ heure par jour. Cela aide notamment à mieux supporter les traitements, et cela pourrait même avoir un impact favorable sur le pronostic du cancer.
Toutes les tumeurs sont cancéreuses.
FAUX
. Certaines tumeurs sont dites « bégnines ». Elles ne migrent pas vers d’autres endroits du corps et une intervention chirurgicale suffit pour s’en débarrasser. Les tumeurs agressives sont dites « malignes ». Ce sont celles-là qui font des dégâts, en attaquant les organes et en partant à la conquête du corps entier.
« Tout s’explique » ce jeudi à 19h45 sur RTL-TVI. https://www.rtlplay.be/tout-sexplique-p_8479
Ensuite à 20h20, ne ratez pas le film « Amis Publics » avec Kev Adams, une comédie dramatique sur le cancer des enfants.
L’idée du film est née après les visites effectuées par Kev Adams auprès d’enfants gravement malades. Cette année encore, Kev Adams participe au Télévie en mettant un objet aux enchères !
Dessins de Renaud Collin.

A vous bénévoles, MERCI !

Grâce aux bénévoles, le Télévie existe en dehors de ses moments forts et médiatiques. Ces volontaires ne laissent pas passer un week-end sans organiser un souper, une marche parrainée, un jogging (les trois activités les plus courantes), un diner dansant, un concours de belotte, un cabaret (activités délicieusement rétro), un blind-test, un cours de flamenco, une brocante, (activités si « tendance »), une concentration de vieux tracteurs, une élection de miss et de mamy Télévie, une course de 10.000 canards en plastique (activités… surprenantes), du tennis, du golf ou du karting pour les plus sportifs. Dans le cadre de l’opération Télévie 2017, 627 initiatives ont été mises sur pied, permettant de rapporter plus de 2,7 millions d’euros. C’est énorme !
Certains accompagnent le Télévie depuis ses débuts, comme l’inépuisable Martine Allard qui consacre à l’organisation de soupers une grande partie de sa vie, sept ou huit mois par an. « Je ne pourrais plus vivre sans », explique la sexagénaire ralliée à la cause depuis la naissance de son fils, Quentin, alors que la première édition du Télévie, en 1989, lui laissait entrevoir toute l’horreur d’une leucémie frappant les enfants. Depuis, elle a associé toute sa famille à ce marathon de la récolte de fonds, amassant, en trente ans, 1,4 million d’euros !  Même pas fière non « tout simplement heureuse de pouvoir aider », souffle Martine Allard, visiblement émue quand elle évoque le Télévie.
Martine Allard (à gauche) et sa fille Sophie (à droite) sont d’infatigables bénévoles, actives depuis les débuts du Télévie.?

Tous concernés par le cancer

Comme elle, des dizaines d’autres sont des bénévoles chevronnés, rompus à l’exercice des manifestations, brassant chaque année des milliers de dons. Ils cherchent à innover, à faire la différence dans le paysage des activités caritatives, toujours plus nombreuses, pour attirer le public le plus large possible. « Et dès qu’une édition se termine, on attend avec impatience celle de l’année suivante pour recommencer », lance Micheline François, un des moteurs du Télévie de Rebecq. « Avant même de remettre notre chèque, on s’occupe du suivant », ajoute Patrick Peten pour l’ASBL « Les œuvres policières ixelloises ».
La plupart des bénévoles ont côtoyé le cancer de près – mais existe-t-il encore des familles totalement épargnées aujourd’hui ? Terrible épreuve dont ils essaient de tirer un peu de positif. Qui les amène en définitive à se surpasser. « Une leucémie a été diagnostiquée à mon petit-fils Louis l’année dernière. Dans la foulée, j’ai appris qu’un de ses camarades de deuxième maternelle souffrait d’un cancer des ganglions. J’ai été bouleversé par ces deux petits hommes, si jeunes, si malades », raconte Jean-Claude Couclet. Le grand-père s’est alors converti en organisateur d’évènements et orchestra à Leignon une « grande journée » au profit du Télévie. Recette : 33.797 euros. Une première victoire contre la maladie.

L’argent, le nerf de cette guerre-là, aussi

Georges Ducoffre cumule également les initiatives depuis que son beau-père et sa sœur sont décédés d’un cancer. « Il faut attaquer la maladie avant qu’elle ne nous attaque », estime-t-il, vindicatif. La seule façon de faire reculer le cancer est de faire avancer la recherche scientifique. Pour faire des progrès, il faut de l’argent ; le nerf de cette guerre-là, aussi. « Pour me motiver, après neuf ans de Télévie, je pense à Arsène Burny. A 85 ans, il prend toujours la peine de se déplacer à nos activités ». La figure du Télévie ne compte effectivement pas son temps quand il s’agit de motiver les troupes de bénévoles. Arsène a le mot juste et le geste sincère. Même à l’heure où c’est à son épouse que s’en prend ce foutu cancer.

Le profil de… la bénévole

Si l’ont fait parler les chiffres, le bénévole est, avec une très légère avance, une bénévole. Elle a la cinquantaine et habite le plus souvent du côté de Liège ou dans le Hainaut. Plus rares sont les jeunes, même s’il y en a tout de même pour assurer la relève. Amaury Bartiaux et Antonino Terrazi n’ont que 25 ans et déjà ils se lancent dans l’organisation de leur deuxième repas gastronomique au profit du Télévie. Sommelier et maître d’hôtel, ils mettent leurs compétences et leurs contacts au service d’un grand moment réunissant 110 convives et des milliers d’euros. « Les appuis ne sont pas difficiles à trouver quand il s’agit d’une bonne cause, confie Amaury. Les fournisseurs font des prix, les chefs d’établissement de renom nous rejoignent et les élèves de l’Ecole Hôtelière Provinciale de Namur nous épaulent en cuisine et en salle ». Au fond, tout le monde y gagne : ceux-là en expérience, ceux-ci en renommée, les convives prennent du plaisir et la recherche fondamentale reçoit les bénéfices. Opération Win-Win.

Les produits

Un autre vecteur de mobilisation est la vente de produits Télévie. Un réseau tentaculaire permet de répandre les goodies de l’opération aux quatre coins de wallonie et de Bruxelles : entreprises, commerçants, écoles, universités, administrations communales, Soroptimist, et, encore une fois, simples bénévoles. Sophie Allard, pour ne citer qu’elle, campe tous les jours, du 4 décembre au 30 avril, dans le hall d’entrée du Centre Hospitalier de Wallonie picarde (CHwapi). Depuis 22 ans… La Tournaisienne ramène ainsi, à elle seule, près de 25.000 euros à chaque opération. C’est dire si elle sait être convaincante quand il s’agit de promouvoir le financement de la recherche contre le cancer !
On vous le disait, à Sophie, à Martine, à George et tous les autres, le Télévie doit beaucoup. Enormément. Merci à eux !
N’hésitez pas nous rejoindre en participant à une de ces nombreuses activités.

La vitamine D, un anti-cancer ?

La vitamine du soleil

La principale source de vitamine D est la lumière du soleil.  C’est en effet l’action des rayons ultraviolets B (UVB) sur notre peau qui déclenche la synthèse de vitamine D. Mais on trouve également de la vitamine D dans certains types d’aliments comme les poissons gras, les anchois, les harengs  et l’huile de foie de morue.
C’est une vitamine indispensable, elle participe à la formation, la croissance et la réparation des os. On sait  également que cette vitamine participe au bon fonctionnement du système immunitaire et qu’elle est bénéfique pour le cœur. Aujourd’hui, nous découvrons ses éventuelles propriétés anti-cancer.

16 ans d’étude

L’étude, dévoilée dans le British médical Journal (BMJ), a été réalisée au Japon auprès de 33.736 personnes, âgées de 40 à 69 ans. Durant 16 années, les chercheurs ont mesuré le taux de 25-hydroxyvitamine D (forme activé de la vitamine D) dans le sang de tous ces volontaires.  Plus de 3000 d’entre eux, soit environ 10% de l’échantillon, ont développé un cancer durant cette période.
En tenant compte des facteurs de risque de cancer tels que l’âge, le poids, la consommation d’alcool, le tabagisme ou encore l’activité physique, les scientifiques ont constaté qu’un taux élevé de vitamine D (par rapport à la moyenne), était associé à un risque plus faible de développer un cancer. Plus précisément, c’est sur le cancer du foie chez l’homme que la baisse du risque est la plus importante (risque réduit de 30 à 50%). En revanche, selon l’étude, aucune association n’a été retrouvée entre taux de vitamine D et cancer du poumon ou de la prostate.

Résultats à préciser

A présent, les recherches doivent se poursuivre afin de déterminer quelles sont les concentrations optimales de vitamine D dans le but de prévenir le cancer. Cette étude ne présente qu’un lien de corrélation et non de causalité mais dans tous les cas, pensez à prendre des compléments de vitamine D (sous forme d’ampoule), près de la moitié de la population occidentale en manque !
Pour consulter l’étude : http://www.bmj.com/content/360/bmj.k671
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