Une découverte Télévie sur les métastases

Publié le 26 septembre 2017 dans News


Zoom sur l’avancée de cette découverte

En 2014, l’équipe du chercheur qualifié du F.R.S.-FNRS et professeur de pharmacologie à l’UCL Pierre Sonveaux faisait une découverte remarquable dans le domaine de la recherche contre le cancer : une molécule capable d’empêcher les métastases d’aller coloniser d’autres tissus sains. Son nom : le MitoQ.
Cette molécule est en étude pour tenter de soigner la maladie de Parkinson et l’hépatite C. Elle aurait la capacité de stopper la dissémination des métastases et permettrait donc d’éviter qu’un cancer se généralise.
« Les métastases sont responsables d’environ 90 % des décès des patients dans les hôpitaux. Le traitement, s’il se révèle efficace, offrirait donc du temps au malade. Ce temps précieux permettrait aux oncologues d’explorer davantage de pistes en vue d’une éventuelle rémission du patient », explique le professeur Sonveaux.
Depuis l’annonce de la découverte, le professeur s’est attelé à récolter des fonds pour poursuivre ses travaux. C’est grâce au F.R.S.-FNRS (en particulier au Télévie) et à la Fondation Louvain qu’il a pu trouver une partie des fonds nécessaires.
Il mène à présent ses recherches sous deux aspects :
  • Le premier : le professeur et son équipe explorent un maximum les actions et effets du MitoQ dans le but d’arriver à l’étape des essais cliniques.
  • Le second : suite à la publication de ses recherches, le professeur Sonveaux a été contacté par une PME belge qui détient une molécule ayant des propriétés similaires à celles du MitoQ : cette PME a accepté de la mettre à la disposition de l’équipe de chercheurs.
Pour bien comprendre où en est l’équipe du professeur Sonveaux dans ses recherches, il faut savoir que la recherche scientifique se divise en deux grandes phases :
  • La recherche préclinique concerne le traitement de cellules et d’animaux. Durant cette phase, les chercheurs testent l’efficacité et la toxicité de la molécule. Ils analysent si elle peut être utilisée en combinaison avec d’autres traitements anti-cancéreux. Pour la molécule MitoQ, l’équipe est convaincue à présent qu’elle n’entre pas en conflit avec de nombreuses formes de chimiothérapie. C’est une belle victoire.
  • La recherche clinique, qui comprend les essais cliniques, s’applique au moment où l’on teste la molécule sur l’être humain. Cette phase-là peut prendre des années et coûte extrêmement cher.
« Pour qu’un médicament soit commercialisé, il faut qu’il passe avec succès trois phases d’essais cliniques, ce qui est relativement rare. Avec le MitoQ, nous sommes confiants, car la molécule a déjà été testé sur l’être humain étant donné qu’elle est à l’étude pour la maladie de Parkinson. On gagne ainsi beaucoup de temps », explique le professeur Sonveaux.
En résumé, ce qu’il faut retenir de ces avancées, c’est qu’elles sont destinées avant tout à mettre sur pied un traitement qui concerne les personnes déjà atteintes d’un cancer. En effet, le traitement vise à ralentir ou à stopper la progression de la maladie.
Mais ces travaux de recherches prennent du temps et demandent de gros investissements. Les apports financiers du F.R.S.-FNRS, du Télévie et de la Fondation Louvain ne sont pas suffisants : les dons venant du privé ou d’œuvres caritatives sont donc plus que nécessaires.
Plus il y a de budget, plus les recherches et les progrès avancent, et plus vite !

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