Bénévoles : un vécu différent, mais un même objectif

Publié le 4 janvier 2024 dans News


Le 5 décembre, c’est la Journée mondiale des Bénévoles. L’occasion pour nous de dire « merci » à celles et ceux qui oeuvrent tout au long de l’année pour la réussite du Télévie. L’occasion aussi de les mettre en lumière. Et pour cela, partons à la rencontre de quatre d’entre eux : Georges, Vinciane, Sofiane et Patrick. Certains organisent depuis très longtemps des événements au profit du Télévie. D’autres ont franchi le pas cette année. Mais tous ont la même envie : apporter une contribution significative à la recherche dans la lutte contre le cancer.

Patrick a 60 ans. Il participe au Télévie depuis 26 ans ! Un fameux bail. Tout a commencé à l’issue d’un team building de la police d’Ixelles, dont il fait partie, où l’idée a germé d’organiser une course de karting au profit du Télévie. Le but était de récolter 100.000 francs belges de l’époque (2.500 €). « Au lieu de 100.000 BEF, on a collecté 275.000 BEF. Et comme autour de nous, de plus en plus d’enfants étaient atteints par la leucémie, et que d’année en année, le cancer a fait des ravages au sein de la police et de mon entourage, nous avons continué. Tournois de pétanque, brocantes, marchés de Noël, concerts, théâtres, sans compter la vente des produits : nos activités sont très variées. Nous allons même jusqu’à Enghien et à Anderlecht pour les vendre sur les marchés de Noël. »

Vinciane, 53 ans, habite en province du Luxembourg. Elle a regardé le Télévie avec ses parents depuis les débuts de l’opération. « J’ai perdu mon père, il y a 24 ans, d’un cancer de l’oesophage. J’ai moi-même été atteinte d’une tumeur à la tête et d’une autre au sein. Depuis plusieurs années, je fais partie avec ma fille du call center qui reçoit les appels lors de la soirée de clôture. » Cette année, Vinciane franchit un nouveau cap. Elle a décidé de mettre encore plus son talent d’artiste au profit du Télévie. « Je suis artiste peintre, et je trace chaque année le portrait des artistes qui viennent se produire lors de la soirée clôture. J’ai donc décidé d’organiser une journée, le 9 mars prochain, à Rendeux, pour montrer que les artistes et les artisans ont du coeur. En même temps, je vais réaliser une fresque avec les enfants hospitalisés en oncologie, sur le thème : « Dessine-moi ton plus beau rêve ! ». Cette fresque sera vendue au profit du Télévie et Sophie Pendeville (ndla., animatrice RTL) en sera la marraine. »

Au contraire de Vinciane, Georges fait figure d’ancien parmi les bénévoles. À 60 ans, le président du CPAS de Philippeville participe activement pour la 15ème année consécutive à l’opération. « J’ai perdu mon beau-père d’un cancer foudroyant à l’âge de 60 ans. J’étais révolté parce qu’il n’a pas eu le temps de connaître sa petite-fille alors âgée de 6 mois. Et je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. Mais c’est la mort de ma soeur également d’un cancer, à 56 ans, qui a véritablement servi d’élément déclencheur. Je suis allé louer une salle à Philippeville, j’ai formé un comité, et j’ai organisé un souper, et puis d’année en année toute une série d’autres activités. J’en suis à présent à huit ou neuf par an. »

Enfin, Sofiane a 36 ans. Il est bénévole depuis plus de quinze ans dans une ASBL qui organise des cours d’escrime ludique un peu partout en Belgique. Avec son association, iI a voulu cette année faire profiter une bonne cause, des bénéfices dégagés par les activités que son ASBL met sur pied. Et leur choix s’est porté sur le Télévie, une organisation à la fois belge et fiable. Pour le Télévie, Sofiane et ses amis ont décidé de créer un tournoi d‘escrime ludique. Un tournoi en armures ou en costumes, organisé à Charleroi.

Être bénévole pour le Télévie, ça prend beaucoup de temps ?

Vinciane : « Je me lève Télévie, et je dors Télévie ! Je dois me calmer, je n’arrive pas à dormir parce que je pense à cela tout le temps. Je me dis que c’est la première fois que j’organise quelque chose et qu’après ça ira mieux. On a envie qu’il y ait du monde, que les gens soient heureux ce soir-là, que les enfants soient souriants. »

Georges : « En tant que bénévole, je travaille pratiquement tous les jours pour le Télévie. On ne récolte pas 55.000 € chaque année sans y travailler quotidiennement. Il y a les commandes de produits, les autorisations, le courrier à gérer, il y a plein de choses à faire. Il faut trouver des sponsors qui ont les moyens. Je suis commercial à la base. Je connais beaucoup de monde. J’essaie de m’entourer de gens qui peuvent me faire rapporter de l’argent pour le Télévie. »

Le bon bénévole, c’est qui ?

Sofiane : « C’est quelqu’un de motivé et surtout de fiable ! Le vrai problème c’est qu’il y a beaucoup de gens qui ont de bonnes intentions au début, mais qui ne sont pas fiables, ni sur le moyen ni sur le long terme. Le vrai bénévole se distingue par sa fiabilité. »

Patrick : « Il doit se sentir concerné par la cause. Il faut des gens honnêtes. On joue quand même avec de l’argent, des produits. »

Dès qu’une édition est terminée, on pense à la prochaine ?

Georges : « Parfois, on en a deux à penser en même temps. J’espère continuer encore de nombreuses années, tout en préparant déjà la relève ».

Vinciane : « J’ai déjà plein d’autres choses en tête. En plus, on vendra des produits Télévie lors d’autres activités. »

Sofiane : « Pour l’avenir, nous voulons continuer à organiser un événement, mais vu le manque d’engouement pour notre tournoi, nous ignorons encore sous quelle forme cela se fera. »

Patrick : « Avant qu’elle soit terminée, on prépare déjà la suivante. Il faut demander des autorisations longtemps à l’avance, remplir des dossiers en ligne. Cela prend du temps. Cela ne s’arrête jamais. »

Dominique Henrotte

Le Télévie News 11 est sorti et est disponible sur notre site televie.be


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