Avancée majeure dans la compréhension des leucémies : les virus livrent leurs secrets

Publié le 27 juin 2017 dans News


Des chercheurs Télévie percent le secret des rétrovirus

Une équipe belge de recherche dirigée par le Dr Anne Van den Broeke (Institut Jules Bordet, ULB et GIGA, Université de Liège), en collaboration avec l’Hôpital universitaire Necker à Paris et une équipe canadienne de l’Université du Saskatchewan, vient de mener une étude qui peut être citée comme un bel exemple de recherche interdisciplinaire. Elle combine trois disciplines : la cancérologie, la virologie et la génomique animale et humaine.
Au départ, l’équipe a étudié des données d’animaux développant des leucémies induites par des virus. « Suite à cette découverte, nous avons été voir des échantillons de leucémie chez l’homme, donc des leucémies humaines, qui sont induites par des virus similaires« , explique Anne Van den Broeke, « En regardant ces échantillons, nous avons remarqué qu’en fait, les mécanismes étaient très similaires, d’où l’importance pour cette leucémie humaine, et éventuellement le traitement de ces leucémies« .
La découverte du rôle des facteurs antisens viraux représente un grand pas dans la compréhension des mécanismes qui sous-tendent le développement tumoral. Elle ouvre la voie au développement de thérapies ciblées pour un type de leucémie particulièrement agressif.  La leucémie virale touche plus de 20 millions de personnes dans le monde.

Meilleur suivi des patients

Grâce à ces recherches, une nouvelle méthode est aussi mise au point. Elle assure un meilleur suivi des patients et peut même détecter les rechutes. « La méthode permet de mieux évaluer la réponse au traitement, de prédire une rechute précoce, même quand le patient est en phase de rémission clinique, et au bout du compte d’aider les cliniciens dans leurs décisions thérapeutiques », poursuit Anne Van den Broeke.

Un traitement lourd

Anticiper, et ainsi diminuer les coûts, d’un traitement qui reste lourd. « Pour le traitement, je pense qu’il faut rester modeste et dire que ça peut prendre des années avant de trouver les moyens justement d’aller bloquer ce que nous avons montré. Maintenant, pour le suivi des patients, c’est différent. Là, je pense que la méthode est directement applicable cliniquement« , dit encore Anne Van den Broeke.
Soutenus sur le plan financier par les Amis de l’Institut Bordet et le Télévie, les chercheurs belges travaillent sur ce projet depuis trois ans. « L’aide financière est essentielle pour nous. Grace aux Télévie, c’est 3 chercheurs sur 4 qui travaillent quotidiennement sur cette étude« , explique Anne Van den Broeke.
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