A quoi servent vos dons ?
Publié le 20 avril 2018 dans News
Le problème avec la recherche fondamentale, c’est qu’elle coûte « très très très très très très cher », explique Jacques Boniver, professeur émérite de l’ULiège. C’est bien simple : tous les instituts scientifiques des pays développés se plaignent régulièrement de manquer de financement et se lancent dans des courses aux fonds.
Des chercheurs
D’abord, il faut payer les cerveaux, les hommes et les femmes qui endossent la fonction de chercheurs. Le Télévie mise énormément sur cet aspect humain et injecte vos millions dans le salaire des scientifiques. Chaque année, des dizaines de nouveaux doctorants et post-doctorants sont engagés. Les premiers sont boursiers et coûtent 38.300 € brut par an. Sans le soutien du SPF Finances qui exonère l’employeur, le F.R.S.- FNRS, du paiement du précompte professionnel, un doctorant coûterait 50.000 €. Les post-doctorants, avec leur expérience professionnelle, coûtent quant à eux au minimum 75.000 € par an. Dans cette catégorie, le Télévie favorise une certaine mobilité entrante et attire les meilleurs scientifiques étrangers : les collaborations internationales augmentent considérablement les avancées de la recherche à l’échelle mondiale.
Du fonctionnement
Ensuite, il faut du « fonctionnement », c’est-à-dire un budget pour permettre la mise en œuvre des programmes de recherche au jour le jour. « J’ai besoin de 25.000 à 30.000 € par an pour travailler », explique Basile Stamatopoulos, post-doctorant à l’ULB. « Il faut acheter des plastiques, des tubes, des fioles, des milieux de culture, des produits chimiques, des réactifs, tout ce qu’on appelle les « consommables » car ils sont à usage unique ». Leur coût est impressionnant. Prenez 1 ml d’anticorps pour analyser des cellules : 450 € la cuillère à soupe ! Les chercheurs épuisent donc bien vite les 5.000 € ou 10.000 € que le Télévie leur octroie en marge de leur salaire chaque année.
De l’équipement
Enfin, il faut financer le matériel de laboratoire. La recherche s’appuie aujourd’hui sur une instrumentation de plus en plus complexe : des microscopes qui travaillent à l’échelle atomique, des imageurs perfectionnés, des séquenceurs d’ADN. Bien sûr, des équipes entières partagent les mêmes outils. Il n’en reste pas moins que les coûts sont astronomiques pour les laboratoires : en matière de biologie moléculaire, les équipements coûtent entre 100.000 € et 1.300.000 € ! Plus les questions sont pointues, plus les machines qui les résolvent sont onéreuses. Machines qu’il faut encore régulièrement remplacer, au vu de l’évolution permanente des techniques. C’est la rançon du progrès… Dans le cadre de l’appel Télévie 2018, des Programmes de Recherche (PDR) d’une valeur maximale de 500.000 € vont être accordés aux promoteurs afin qu’ils investissent selon les besoins réels de leurs laboratoires, notamment dans de l’équipement.
Des résultats
Bref, la recherche fondamentale, en amont de la chaine d’innovation, réclame énormément d’argent, des millions et des millions. Mais cet investissement, le vôtre, est rentable : les chercheurs belges font partie de l’élite internationale et contribuent sérieusement à faire avancer la lutte contre le cancer. Dernièrement encore, le Professeur Cédric Blanpain de l’ULB publiait dans la très prestigieuse revue « Nature » les résultats d’une recherche (en partie financée par le Télévie) sur les métastases. Sur le plateau de RTL, il expliquait les enjeux et les promesses des avancées de son équipe et concluait, preuve à l’appui, que « financer la recherche, ça vaut la peine. Les chercheurs financés par le Télévie font de grandes découvertes. Ça montre toute l’importance de la générosité individuelle et de l’action extraordinaire du Télévie pour la science en cancérologie ».
Qu’achète-t-on avec :
10 € |
Une éprouvette graduée à bec(250ml)
|
50 € |
Un tablier de laboratoire |
100 € |
Une pince de précision |
500 € |
Un anticorps |
1.000 € |
Une balance ou une petite centrifugeuse de table |
10.000 € |
un congélateur à -80°C |
20.000 € |
un microscope « classique » (en lumière visible) avec sa camera |
50.000 € |
un cryostat (matériel pour couper très finement des échantillons tissulaires) |
75.000 € |
Un chercheur post-doctorant pendant un an |
100.000 € |
Un séquenceur d’ADN basique |
500.000 € |
analyseur de cellules (Cytomètre en flux) |
1.000.000 € |
Un séquenceur d’ADN sophistiqué |