Une matinée à Huy pour parler du cancer 

Publié le 3 mai 2024 dans News


Anabelle Decottignies, directrice de recherche FNRS et cheffe d’une équipe de recherche en génétique du cancer à l’Institut de Duve (UCLouvain), a été contactée par le collège de Huy. Le but ? Passer la matinée avec les élèves de secondaire et leur parler du cancer.  

Des professeurs et des élèves conquis 

Garder l’attention de 250 élèves, de deuxième et troisième année secondaire, pendant deux heures, est un sacré défi ! L’intervention d’Anabelle Decottignies était divisée en deux parties. La première, expliquer le jargon du cancer en mots simples : qu’est-ce qu’une cellule, qu’est-ce qu’un cancer, quels sont les facteurs qui augmentent les risques d’en avoir un, comment les traite-t-on, pourquoi les cancers pédiatriques sont moins bien soignés que les autres ? etc.  

Pour la deuxième partie de son intervention, Anabelle a formé une vingtaine de groupes, de 15 à 20 élèves. Le but était d’interroger les enfants sur des informations évoquées dans la présentation. La professeure du jour était ravie : « Globalement, les résultats étaient très bons ! Je leur ai également demandé de trouver un nouveau slogan pour le Télévie, qui serait percutant et qui inciterait à donner des fonds pour la recherche scientifique ». 

Une participation active  

En favorisant la participation, Anabelle a senti un réel engagement des élèves lorsqu’il fallait répondre aux questions : « C’était un sujet connu de presque toutes et tous, une dizaine d’entre elles et eux connaissaient un enfant ayant eu un cancer pédiatrique. Lorsque j’ai demandé combien connaissaient un adulte ayant eu un cancer, bien plus d’enfants ont levé la main ».  

Pour les faire se rendre compte de la réalité, place à un jeu de rôle. Quatre élèves ont été désignés pour se mettre dans la peau d’un chercheur ou d’une chercheuse et avaient le choix entre, d’un côté, trouver un remède pour soigner une jeune fille, ou d’un autre côté, trouver le remède qui soignerait la masse des élèves restants. Un débat intéressant en a découlé. 

La réalité, c’est que la recherche a besoin de beaucoup de patients atteints d’un certain cancer pour avancer, comme le dit Chris Verslype, hépatologue et oncologue digestif : « L’intérêt de l’industrie est majoritairement tourné vers la recherche scientifique pour les cancers les plus répandus et non vers les plus rares ».  

Parler du cancer 

Le troisième pilier du Télévie étant la communication, il était important de parler de ce sujet, faire comprendre aux élèves que ce n’est pas un tabou et que ce n’est pas non plus honteux d’avoir un cancer. Il faut en parler un maximum autour d’elles et eux pour sensibiliser leur entourage. Des moyens de prévention ont été abordés tels que la vaccination contre le cancer de l’utérus ou les visites de contrôles pour le cancer du sein.  

Le Collège Saint-Quirin de Huy a déjà demandé à Annabelle Decottignies de revenir l’année prochaine au vu du succès de cette première intervention ! 

Valentine Jonet


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