La prévention: la stratégie la plus efficace pour lutter contre le cancer
Publié le 27 février 2020 dans Moments Forts, News
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Ne pas fumer, éviter le tabac sous toutes ses formes et éviter l’exposition passive au tabac
Chaque année, le tabac tue 7 millions de personnes dans le monde. En d’autres termes, une personne meurt toutes les 15 à 20 secondes d’un cancer du poumon dans le monde. Selon un rapport de l’OMS publié en 2019, 90 % de ces cancers pourraient être évités en éliminant le tabagisme. En Belgique, environ 14000 personnes par an en sont victimes. Les fumeurs ont un risque de cancer du poumon bien plus élevé, multiplié par 10 à 15 fois, que les personnes qui ne fument pas, et environ 80-90% des cancers du poumon sont causés par le tabac. Qu’il soit actif ou passif, le tabagisme est le premier facteur de risque de cancer du poumon. Il l’est non seulement pour le cancer du poumon mais également pour le cancer de la vessie. Fumer provoque également le cancer de l’œsophage, du larynx, de la bouche, de la gorge, du rein, du pancréas, de l’estomac et du col utérin. En bref, vous l’aurez compris, le tabac sous toute ses formes n’est certainement pas bon pour la santé. L’idéal est de ne pas fumer, de ne pas en consommer et d’éviter une exposition passive. Il n’est jamais trop tard pour arrêter !
SOURCES:
https://www.tabacstop.be/pourquoi-arr-ter/effets-sur-le-corps/tabagisme-et-cancer-quel-lien
https://www.cancer.be/prevention/les-dangers-du-tabac
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Éviter une exposition excessive au soleil, utiliser une protection solaire et fuir les bancs solaires.
Le soleil est un élément indispensable à notre vie et est bon pour notre moral. Ses rayonnements UV permettent la fabrication de la vitamine D qui est essentielle au bon fonctionnement de notre corps. Toutefois, il est à consommer avec modération puisque ses rayonnements peuvent engendrer beaucoup de dégâts : brûlures, coups de soleil, augmentation des rides et taches pigmentées, cancer de la peau…Selon les chiffres de la Fondation Registre du Cancer, environ 39000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en Belgique. Entre 2004 et 2016, le nombre de cas de cancer de la peau chez nous, a augmenté de 342%. Quelques conseils pour se protéger au mieux : évitez toute exposition excessive, évitez de vous exposer entre 10h et 16h lorsque le soleil est le plus intensif. Couvrez-vous de vêtements et munissez-vous d’objets protecteurs : un chapeau à large bord, des lunettes de soleil. Recherchez de l’ombre un maximum, et enduisez-vous à l’aide d’une crème solaire avec un indice de protection minimum de 15 et remettez-en toutes les deux heures, ou après avoir travaillé, nagé, joué ou fait du sport en plein air. Portez attention tout particulièrement aux enfants qui sont plus vulnérables au rayonnement. Le saviez-vous ? Les dégâts du soleil sont causés par les rayons UV, qui ne provoquent aucune sensation de chaleur. Dès lors, méfiez-vous lorsqu’il fait frais, avec un ciel nuageux ou venteux.
Les UV artificiels sont eux aussi nocifs pour la santé, il est conseillé de les fuir. Ceux-ci ne préparent pas la peau au soleil mais ils endommagent la peau et sont à la source de nombreux cancers de la peau. Selon le CIRC, le Centre International de Recherche sur le Cancer, ils sont classés comme « cancérogènes pour l’homme ». Les utilisateurs des bancs solaires ont 20% de risque en plus de développer un mélanome, le cancer de la peau le plus agressif. Le meilleur conseil est de ne jamais commencer !
https://www.who.int/phe/publications/solaruvflyer2006_fr.pdf?ua=1
https://www.who.int/uv/sun_protection/fr/
https://www.fondation-arc.org/facteurs-risque-cancer/soleil-uv
https://kankerregister.org/default.aspx?PageId=381
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Limiter sa consommation d’alcool et s’en passer si possible
La consommation d’alcool est associée à un risque accru de cancer. Sa consommation peut causer au moins 7 types de cancers : le cancer des intestins, le cancer du sein, de l’œsophage, du larynx, du foie, de la bouche et de la gorge supérieure. En effet, plus on consomme de l’alcool, plus on risque de contracter un cancer. Par exemple, une femme augmente son risque de cancer du sein de 50% en buvant 4 verres de vin par jour, et de 130% en buvant 8 verres par jour. Aucun seuil n’existe, ce qui signifie que même de petites quantités d’alcool augmentent le risque de cancer. A l’inverse, la relation fonctionne aussi : plus on réduit sa consommation, plus on réduit le risque de développer un cancer lié à l’alcool. L’OMS recommande de limiter sa consommation et même de s’en passer si possible.
https://www.wcrf.org/dietandcancer/recommendations/limit-alcohol-consumption
https://www.wcrf.org/dietandcancer/exposures/alcoholic-drinks
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Eviter d’être en surpoids, pratiquer une activité physique et adopter une alimentation saine
De nombreuses études ont démontré l’existence d’un lien entre surpoids ou obésité et augmentation de risque de cancers tels que ceux de l’œsophage, du côlon et du rectum, du sein, de l’endomètre ou encore du rein. Dès lors, maintenir un poids sain à l’âge adulte est indispensable pour diminuer le risque de développer certains cancers. Le manque d’activité physique et alimentation calorique sont souvent la source du surpoids et de l’obésité. Alors quelle solution ? Commencez par être actif ! Commencez par favoriser une activité physique régulière comme du sport, de la marche à pied, du jardinage,etc. Essayez aussi de limiter le temps consacré aux activités sédentaires où l’on bouge très peu (ordinateur, télévision, etc.). Enfin, le tout couplé à une alimentation équilibrée et variée riche en fruits, légumes et fibres en évitant, bien évidemment, les boissons sucrées (https://televie.be/les-boissons-sucrees-associees-a-un-risque-accru-de-cancer/). Modifier ses habitudes alimentaires, c’est aussi un autre moyen pour lutter contre le cancer.
https://www.fondation-arc.org/facteurs-risque-cancer/surpoids-obesite
https://www.who.int/cancer/prevention/fr/
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Vérifier les émissions de gaz radon dans son habitation et prendre des mesures si nécessaire
Notre environnement impacte notre santé et il est important de vérifier l’impact de certains agents qui nous entourent. C’est le cas par exemple du radon. Inodore, incolore et insipide, ce gaz radioactif est naturellement présent dans les sols pierreux et rocheux. Depuis le sous-sol, il peut s’infiltrer dans tout type de bâtiment. Lorsqu’il est inhalé, il atteint les poumons et irradie les tissus, ce qui peut les endommager et provoquer un cancer. Selon l’OMS, l’exposition au radon cause, entre 3% et 14% de l’ensemble des cancers pulmonaires. Ce qui représente la deuxième cause de cancer pulmonaire après la fumée du tabac. Chaque année, ce gaz est la cause d’environ 480 cancers du poumon en Belgique. Il est conseillé d’analyser le taux de radon dans son habitation et de prendre des mesures si nécessaire. Comment ? Il existe un détecteur permettant d’analyser le taux au radon. On peut réduire également les concentrations de ce gaz en aérant son habitation.
Pour plus d’informations, rendez-vous ici : https://www.actionradon.be/ ou https://afcn.fgov.be/fr
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Vacciner les enfants contre l’hépatite B (nouveau-nés) et contre le virus du papillome humain (HPV) (jeunes filles et jeunes garçons).
Pour certains cancers, des agents infectieux (virus, bactéries) sont impliqués dans leur développement. La prévention est très importante lorsqu’une vaccination existe. Les vaccins ont sauvé un nombre impressionnant de vies et ont soulagé bon nombre de souffrances. Pour éviter d’être contaminé par certains virus, il faut donc se faire vacciner contre ceux-ci :
- L’hépatite B (à la naissance). Ce vaccin protège, par exemple, contre l’hépatite B mais prévient également d’un éventuel cancer du foie. Ce vaccin est recommandé aux nourrissons et aux adolescents s’ils n’ont pas été vaccinés auparavant contre l’hépatite B.
- Le papillomavirus (HPV) pour les garçons et filles de 13 ou 14 ans. Celui-ci réduit le risque du cancer du col de l’utérus pour les femmes mais également des cancers plus rares comme ceux du pénis, de la gorge, du pharynx ou encore de l’anus qui touchent aussi les hommes. En Belgique, plus de 1000 nouveaux cas de cancers sont liés à ce virus (https://kce.fgov.be/en/node/4465). Depuis septembre 2019, cette vaccination est désormais gratuite également pour les jeunes garçons chez nous (https://televie.be/le-vaccin-contre-le-papillomavirus-desormais-gratuit-pour-les-garcons/).
Plus d’informations sur la vaccination, rendez-vous ici : https://www.vaccination-info.be/
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Participer aux programmes de dépistages mis en place : le cancer colorectal, le cancer du sein, le cancer du col de l’utérus.
Si la prévention est importante, le dépistage l’est tout autant. Dépister, c’est vérifier par le biais d’examens si la maladie est présente chez une personne. Ces tests de dépistage permettent de trouver un cancer avant que tout symptôme ne se manifeste. Cela permet de repérer un cancer à un stade précoce et de procurer un traitement plus efficace favorisant les chances de guérison. Dès lors, il est fortement conseillé de participer aux programmes mis en place pour ces trois dépistages au minimum :
- Cancer colorectal (cancer du gros intestin) : les hommes et les femmes entre 50 et 74 ans sont invités, tous les deux ans, à réaliser un test de recherche de sang dans les selles à domicile. Chaque année, en Belgique, plus de 9000 nouveaux cas sont diagnostiqués. Il s’agit de la deuxième cause de décès par cancer en Belgique.
- Cancer du sein : les femmes entre 50 et 69 ans sont invitées à se faire dépister tous les deux ans (Mammotest). C’est dans cette tranche d’âge que le risque de cancer du sein est le plus important et que le dépistage est le plus efficace.
- Cancer du col de l’utérus : le dépistage par frottis, tous les trois ans, est recommandé à toutes les femmes entre 25 et 64 ans. En Belgique, en moyenne 650 nouveaux cas sont détectés par an. Ce cancer est responsable de près de 190 décès chaque année. Près de 90% d’entre eux pourraient être évités grâce à un dépistage régulier.
Plus d’informations, rendez-vous ici : https://www.ccref.org/ et ici http://www.brumammo.be/documents/home.xml?lang=fr