Mademoiselle Luna ou le combat d’une grande dame

Derrière les platines ou son micro, Mademoiselle Luna est connue pour son énergie communicative et son sens de la fête. Atteinte d’un cancer, le message qu’elle partage depuis le début avec ses auditeurs et followers n’a pas changé. Profiter de la vie reste la priorité. Et alors qu’elle vit aujourd’hui une récidive de la maladie, cela n’a peut-être jamais été aussi essentiel.

Mademoiselle Luna ne fait rien comme tout le monde. Il en va de même pour cette interview qui se déroule durant sa séance de chimiothérapie. «  Ça m’arrange de faire ça à ce moment-là, ça passe le temps et je serai bien concentrée », explique-t-elle. Le matin même, elle l’a posté sur son compte Instagram : « la journée sera belle. » Installée dans une chambre d’hôpital, elle discute avec une infirmière qui s’occupe d’elle depuis quelques mois maintenant. Elle lui recommande un restaurant grec qui vaut le détour. Qui a dit qu’une chimio devait être pénible et déprimante ? Au moment de l’annonce de son cancer du sein, en novembre 2021, Delphine — son «  vrai » prénom — n’en mène pourtant pas large. «  Forcément, quand vous apprenez que vous souffrez d’un cancer, c’est le branle-bas de combat. Certains mots font particulièrement peur, comme « triple négatif », « stade 3 »,… Vous avez l’impression que tout bascule autour de vous et que vous n’avez plus de maîtrise, ni sur ce qui se passe dans votre corps ni dans votre vie. En plus de se lancer dans un protocole médical lourd avec ses effets physiques, vous devez gérer l’impact émotionnel sur vous et votre entourage, les conséquences au boulot,… » Plusieurs moments seront déterminants dans son parcours et contribueront à la booster. «  Lors de l’une de mes premières chimios, une amie ayant aussi vécu un cancer m’a accompagnée. Et ses mots résonnent encore en moi. Elle m’a vraiment rassurée sur les conséquences de la maladie. Une chimio ne fait pas mal. Un cancer ne t’empêche pas de t’amuser, de travailler. OK, il y aura des moments moins fun, mais tout reste possible et la vie continue. À ce moment-là, j’ai décidé que c’était la devise qui allait me guider. »

Donner et recevoir

En tant que personnage public, Mademoiselle Luna s’est aussi demandé si elle allait révéler l’épreuve qu’elle traversait à sa communauté ou garder cela pour elle. Le choix a été vite fait. «  Nous sommes des milliers à faire face à cette maladie, et nous serons de plus en plus nombreux à y être confrontés dans les années qui viennent. On doit pouvoir en parler sans que cela soit un tabou et apprendre à vivre avec. Je n’ai donc pas voulu cacher ce qui m’arrivait. J’ai même tenu à le partager, notamment sur mes réseaux sociaux et dans un podcast. » Mademoiselle Luna a vécu une autre étape clé au moment de la perte de ses cheveux. «  Ici aussi, j’ai été très bien entourée et j’ai pu en faire une force. On a fait des photos, je les ai publiées sur les réseaux, et j’ai été assaillie de messages de soutien, ainsi que de témoignages de femmes qui ont décidé de retirer leur foulard ou leur perruque. Mon expérience leur a donné le courage d’assumer ce geste et ces histoires m’ont, à leur tour énormément encouragée. » Depuis toujours, la DJ et animatrice radio a l’habitude de communiquer de l’énergie au travers de la musique. « Quand je mixe, quand je suis sur scène, je me donne à fond et je fais tout pour que le public s’éclate. Mais ce qui est incroyable, c’est tout ce que je reçois à ce moment-là. Quand tu donnes, tu reçois, et c’est pareil ici. » Donner d’elle-même, Delphine le fait aussi pour le Télévie en s’investissant dans l’opération. «  Soutenir la recherche est fondamental. Je suis subjuguée par la vitesse des avancées. En ce qui me concerne, j’ai droit aujourd’hui à un nouveau protocole, de l’immunothérapie, qui n’existait pas quand ma maladie s’est déclarée. Même si je complète mon traitement avec un suivi nutritif, du reiki, du sport, etc., je sais que c’est la chimio qui va me sauver la vie. »

Récidive et remise en question

En décembre dernier, alors qu’elle arrive au terme de son traitement, les résultats ne sont pas bons. Même si elle a suivi scrupuleusement le protocole, et malgré une mastectomie, les médecins constatent une récidive. Pour Mademoiselle Luna, c’est la douche froide. « Depuis le début de ma maladie, j’ai voulu montrer qu’en respectant tout à la lettre et même plus, on y arrive. Et là, j’ai dû me rendre à l’évidence : la maladie me prouve encore qu’on ne peut pas tout maîtriser. » Comme à son habitude, Mademoiselle Luna trouve l’énergie pour repartir en chimio, continuer à partager son quotidien, mais cette fois, l’envie de performer est moindre. « Alors que je souhaitais donner un exemple de comment faire tout comme il faut, je veux faire passer le message qu’il n’y a pas de règles, il n’y a aucune manière de faire. Chacun doit faire comme il le sent, en fonction de ses envies. S’autoriser à s’écouter et prendre du temps pour soi. » Et comme pour joindre le geste à la parole, cette combattante partageait récemment quelques photos et vidéos sur son compte Instagram : celles d’une journée à la mer au cours de laquelle elle a réalisé un rêve, celui de galoper à dos de cheval sur la plage, au bord de l’eau et vivre un jour à la fois.

Catherine Frennet

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Le premier geste contre le cancer du sein

En Belgique, le cancer du sein est un des cancers les plus fréquents, touchant près d’une femme sur huit au cours de sa vie. Un diagnostic précoce de la maladie, permet non seulement des traitements moins intrusifs mais augmente aussi le taux de guérison. Zoom sur l’autopalpation de la poitrine ; un des moyens de dépister les éventuelles anomalies à faire chez soi. 

Il est conseillé de réaliser l’autopalpation de la poitrine une fois par mois juste après le cycle menstruel.

  • Etape 1 : L’observation. 
  • Commencez par observer votre poitrine dans un miroir, en étant débout, droit, les bras le long du corps. Soyez attentif à la modification de l’apparence de la poitrine que ce soit l’aspect de la peau, une différence de volume, ou l’aspect et la couleur des mamelons.
  • Etape 2 : La palpation.
  • Levez le bras puis à l’aide des trois doigts du milieux de l’autre main, effectuez des petits mouvements circulaires, les doigts à plat, en commençant par la partie externe
  •  Dessinez des cercles en vous rapprochant de plus en plus du mamelon. 
  • Palpez la zone au-dessus de la clavicule, une importance particulière doit être accordée à la zone entre l’aisselle et le mamelon.
  • La dernière étape consiste à presser légèrement les mamelons afin de vérifier qu’aucun liquide ne s’écoule.

Les éléments à surveiller durant ces mouvements sont d’éventuelles grosseurs de consistance dures.

Si vous remarquez une anomalie, il est important de consulter un médecin.  Un symptôme n’est pas automatiquement synonyme de cancer mais quand il est question de santé, la prudence reste toujours de mise. 

Un voyage de 1400km à vélo pour le Télévie

Eric Nicaise est un professeur de langue au grand cœur. Il vient de terminer son 5e grand périple à vélo en reliant Saint-Jacques-de-Compostelle et tout cela pour la bonne cause du Télévie. 

Après 1 400 kilomètres et 27 jours de route, Eric était content de retrouver ses proches, même s’il assure ne jamais avoir été solitaire. « Le voyage seul peut avoir des avantages en ce sens que vous pouvez aller vers les gens et que les gens viennent vers vous. On se vide l’esprit, on se reconnecte à la nature pendant un mois. On se déconnecte des réseaux sociaux, des informations et de tout ce qui nous entoure qui sont parfois trop négatifs.« 

Cet habitant de Marcinelle a récolté 28 000 euros pour la recherche contre le cancer, une cause qui lui tient particulièrement à cœur. Il y a 10 ans, sa femme Bénédicte est décédée de cette maladie. 

« La recherche a énormément progressé. C’est un peu ce qui me motive. Cette motivation me donne une dimension supplémentaire pour le voyage. Quand ça devient dur physiquement, je me rappelle de tout ça« , confie-t-il à notre micro.

Le rêve d’Eric serait à présent de parcourir la Nouvelle-Zélande et d’écrire un livre pour partager son voyage.

Diane Wunsch… Personne ne lui résiste…

Diane Wunsch, coordinatrice du Télévie au Grand-Duché de Luxembourg depuis 8 ans. Née à Wiltz, au nord du pays, Diane est la cadette de 4 enfants, la seule fille de la fratrie. Ce qui a peut-être forgé son caractère bien trempé.

«Un peu comme tout le monde ici », elle a travaillé dans le milieu bancaire, dans une fiduciaire. Elle est passée par Ernst & Young aussi, et en 2015, elle entend à la radio, sur RTL Luxembourg, que le Télévie est à la recherche d’une nouvelle coordinatrice. À cette époque déjà, Diane songe à donner plus de sens à son travail : « Je me suis toujours posé la question : qu’est-ce que tu pourrais faire pour servir les enfants ou les personnes âgées ? Et donc, j’ai sauté sur l’occasion, parce que c’était quelque chose de fantastique de pouvoir travailler pour une association, pour aider. Chacun devrait donner un peu de soi. Si tout le monde donnait un peu de sa personne, la vie serait vraiment meilleure. » Deux semaines plus tard, Diane reçoit la bonne nouvelle : le FNRS a retenu sa candidature. « Mon bureau est dans le bâtiment de RTL à Luxembourg, je fais partie de leur équipe. »

En contact permanent avec la Belgique

Elle commence sa mission après la grande soirée Télévie de 2015. Il y a énormément de travail : « J’ai essayé de gérer le Télévie à ma façon, en prenant des repères un peu partout, et en étant en contact permanent avec les équipes de Bruxelles, à RTL et au FNRS. » Diane Wunsch reconnaît qu’elle est rigoureuse, très directe, qu’elle dit les choses comme elle les pense. Il faut probablement un peu de tout cela pour réussir le défi qu’elle se fixe chaque année : « Tout ce qu’on fait, il faut le faire avec beaucoup d’engagement. Le Télévie est devenu une habitude pour moi : je sais ce que je dois mettre en place, même s’il y a des imprévus tous les jours, mais je reste cool. Je préfère travailler plus d’heures, mais faire tout calmement. Nous, on fonctionne complètement différemment de la Belgique. On travaille avec des centres de promesses : chaque année, je cherche 4 communes qui acceptent ce challenge d’être un centre de promesses. Ce qui n’est pas toujours évident. Cette année, j’ai eu beaucoup de mal à les trouver parce qu’il y a des élections. Ce sont les communes qui s’engagent avec tous leurs clubs, leurs habitants, … à organiser des manifestations à partir du mois de novembre, afin de récolter des fonds pour le Télévie. Et il y a Rodange aussi, qui est un centre de promesses permanent, depuis 20 ans déjà. » Toutes les autres activités, c’est Diane qui les gère. Rien que pour le mois de février 2023, il y en avait 13 de prévues. Le jour du Télévie, inutile de songer souffler un instant puisque Diane Wunsch est en direct depuis tous les centres de promesses, toute la journée : « L’année dernière, on a récolté 2.060.000 euros, c’était une somme record depuis 20 ans. On sait très bien pourquoi on travaille les week-ends ou les soirées, mais franchement, chaque heure vaut le coup, parce qu’on a fait tellement de progrès dans la recherche contre le cancer. »

Les larmes aux yeux

Diane Wunsch a beau avoir un caractère bien trempé, elle ne peut s’empêcher d’être extrêmement touchée par la solidarité des gens, par ces parents à qui on annonce que leur enfant a un cancer, par ces personnes qui lui téléphonent pour lui dire : « Diane, merci pour votre travail, mon mari ou mon enfant est guéri, grâce à la recherche ». Elle ne s’en vante pas, mais pour tout son travail et son engagement, Diane Wunsch a reçu une distinction d’honneur de la part du Grand-Duc et de la Grande-Duchesse : « J’ai eu les larmes aux yeux quand le palais grand-ducal m’a téléphoné pour me l’annoncer. Je ne le croyais pas. C’est vrai, j’ai reçu cette médaille avec cette belle lettre, j’étais très très fière, c’est un honneur de la recevoir ! »

Christine Calmeau

Pourquoi je donne au Télévie ?

Pour aider la recherche, bien sûr, mais pas que. Si nous sommes si nombreux à donner de l’argent et/ou du temps, c’est parce que, 35 ans après sa première édition, le Télévie fait partie de notre quotidien.

« En 2008, raconte Corinne, j’ai eu l’occasion d’assister à un concert donné par Jean-Charles De Keyser pour le Télévie. La présentation était faite par le Professeur Arsène Burny, et une de ses phrases m’a marquée. Il a dit qu’en 1989, au début du Télévie, un enfant frappé par la leucémie n’avait qu’une chance sur deux de survivre, alors que vingt ans plus tard, grâce à la recherche, le taux de guérison dépassait déjà 80% ! Pour moi, jeune maman, ce n’était pas qu’une statistique : je ressentais toute la différence que ça pouvait faire au sein d’une famille… Depuis lors, je ne me demande même plus si je dois donner au Télévie : c’est une évidence ! » Une évidence que Myriam, Jean-Paul ou Evelyne résument à leur manière : « Je donne car il est indispensable de soutenir la recherche », « La recherche est notre seule alliée contre le cancer ! » ou « Je donne au Télévie, car les progrès de la recherche prouvent le bien-fondé de cet appel aux dons ».

Comme un cadeau

Le cancer, en effet, est omniprésent. Qui ne connaît pas, dans sa famille, ou parmi ses amis, ses collègues, ses voisins, quelqu’un qui en est atteint ? « Ma maman a été touchée par deux cancers, et aujourd’hui elle n’est plus parmi nous… » confie Christelle, du Comité de Braine-leComte. Patrick, des Œuvres policières ixelloises, se souvient que « Deux de nos collègues sont décédés d’un cancer, et, quand le fils d’un troisième a été touché par la leucémie, nous nous sommes dit qu’il fallait faire quelque chose ! » Et Christie, de l’Amicale Télévie de Lessines, constate : « Une personne de notre groupe est actuellement en rémission, alors que les médecins lui avaient donné trois mois d’espérance de vie. La voir accueillir chaque jour comme un cadeau, ça nous encourage à nous démener pour la recherche… au point d’organiser une activité par mois ! »

Résiliart

Et puis, il y a ceux qui donnent parce qu’ils sont personnellement concernés, comme le peintre Florian Caucheteux, dit Florkey. « Une tumeur au cerveau m’a obligé à renoncer momentanément à l’enseignement – je suis professeur d’art à Saint-Luc – et aux expos. Mais, comme je ne voulais pas que ma vie se limite à la maladie et aux traitements, je me suis lancé un défi : produire 100 tableaux en 100 jours, chaque tableau étant vendu 100 euros au profit du Télévie, sur un site spécial que j’ai appelé Résiliart* – pour art et résilience. Des amis artistes n’ont pas tardé à me rejoindre et, tous ensemble, nous avons pu remettre au Télévie, en 2022, un chèque de 12.100 euros ! » Pour « gonfler la cagnotte » en 2023, il a doublé son site d’une véritable exposition, organisée au centre culturel de Theux avec 20 autres artistes. « J’ai encore plein d’idées pour ramener un maximum d’argent au Télévie avec mon art et celui des autres, affirme Florkey. Comme ça, au moins, ma maladie sert à quelque chose… Et je suis prêt à accueillir avec enthousiasme toute nouvelle proposition de traitement. La vie est trop importante pour dire non ! »

Produits Télévie

La force du Télévie, c’est aussi la proximité. Proximité de la recherche, d’abord. « Ça se passe en Belgique, tout près de chez nous, souligne Christelle, on sait à quels chercheurs va l’argent, on a des preuves ! » Proximité des comités, ensuite. « Tout le monde est lié, d’une manière ou d’une autre, à quelqu’un qui se dévoue dans un comité, rappelle Corinne. Moi, c’est mon oncle : à plus de 70 ans, il passe des journées entières, par tous les temps, à la porte des magasins, pour vendre des produits Télévie. Alors, bien sûr, je lui en achète : un parapluie, des essuies de cuisine… Tant qu’à acheter, autant donner pour le Télévie ! » Proximité des activités, enfin. « Livraison de petits déjeuners à domicile, dîner cabaret, balade canine avec vente de gaufres – plus de 4000, la dernière fois… Toutes ces activités reviennent régulièrement, précise Christie, et les gens de la région les attendent avec impatience. Pour moi, si le Télévie a tant de succès, c’est parce qu’au plaisir de donner s’ajoute celui de faire des rencontres, de partager, de s’amuser ensemble… C’est une opération gagnant-gagnant ! »

Affaire de famille

D’autant que, souvent, les activités se font en famille. « Je travaille avec mon épouse et mon fils de 15 ans, souligne Patrick. Lors du concert de jazz que nous avons organisé récemment, je m’occupais des tickets, mon fils du vestiaire et mon épouse du bar ! » Et qu’à force d’entendre parler du Télévie, les personnes qui cherchent à se rendre utiles, comme Christelle, pensent tout naturellement au Télévie. « Ma maman m’a éduquée dans le bénévolat depuis mon adolescence, raconte Christelle. Quand je me suis rendu compte qu’il n’y avait plus de comité Télévie à Braine, j’ai été trouver l’ancien président, Hervé Thibaut, et nous sommes repartis de zéro. Mais les Brainois n’ont pas tardé à revenir : aujourd’hui, j’ai l’impression d’être constamment entourée de fans du Télévie ! »

Toujours plus loin

Le Télévie procure en outre aux donateurs le plaisir de rencontrer des personnalités comme les animateurs de RTL – « Je pense que beaucoup de gens adorent Ludovic Daxhelet, Christian De Paepe ou Bérénice, remarque Christie, et qu’ils n’hésitent pas à donner rien que pour les croiser ‘en vrai’ », mais aussi des chercheurs comme Arsène Burny, qui n’a pas influencé que Corinne. « Il explique les succès de la recherche avec tant de conviction, conclut Christelle, qu’en l’entendant on n’a qu’une envie : donner toujours plus pour aller toujours plus loin… »

Les 11.229.081,08 euros récoltés financeront 88 projets et 95 scientifiques dans la recherche contre le cancer !

En avril dernier, l’opération Télévie s’est clôturée sur un montant exceptionnel de 11.229.081,08 euros, grâce à l’extrême générosité des Belges. L’intégralité de cette somme va servir à financer la recherche contre le cancer.

Le Conseil d’Administration du FNRS vient en effet d’officialiser ce 20 juin les décisions de financement, sur base des recommandations de la Commission scientifique qui s’est réunie fin mai : dès cette année, 88 projets (dont 6 grands projets inter-universitaires) et 95 scientifiques (85 chercheuses et chercheurs, 3 scientifiques non-doctorant(e)s et 7 technicien(ne)s) seront financés par le Télévie. Des chiffres en hausse par rapport à l’an dernier (77 projets et 85 scientifiques soutenus en 2022) grâce à des dons plus importants (près d’1,2 millions supplémentaires en 2023).

L’argent récolté est précieux et la procédure d’allocation de ces fonds est très rigoureuse. Des experts nationaux et internationaux ont évalué les projets, sur base de critères d’excellence, de réalisme, de faisabilité et d’originalité notamment.

Les nouveaux chercheuses et chercheurs et les projets de recherche démarreront dès le 1er octobre.

Depuis 1989, le Télévie a récolté plus de 240 millions d’euros et permis au FNRS de soutenir plus de 2700 chercheuses et chercheurs dans la lutte contre le cancer.

Les beaux dessins des élèves de 5ème primaire de l’Institut Notre-Dame-Jacobs

Pour parler du cancer aux enfants, nous avons créé des kits pédagogiques.

A la fin de ces kits, les enfants ont la possibilité de réaliser un dessin sur le thème du Télévie et de nous les envoyer ! Merci aux élèves de 5ème primaire de l’Institut Notre-Dame-Jacobs à Anderlecht pour leurs beaux dessins !

Vous voulez aussi sensibiliser vos élèves à la recherche contre le cancer ? Téléchargez nos kits : https://televie.be/vous-etes/enseignant/kits-pedagogiques/

Télévie 2023 : 11.229.081,08 euros ! Les aventuriers vous disent merci ! 

Malgré des années marquées par le Covid, les inondations, la guerre en Ukraine, les tremblements de terre en Syrie et Turquie, la crise du pouvoir d’achat et de l’énergie, le formidable élan de générosité des Belges pour le Télévie a été plus que jamais au rendez-vous de cette 35ème édition.  

Cette année a été marquée par : 

  • Une augmentation spectaculaire du nombre de comités et du nombre d’activités organisées  
  • De nouveaux projets proposés par RTL (Télévie en Folie, Red Live …) et une mobilisation de toutes les marques media du groupe (en ce compris RTLplay et Radio Contact) 
  • Une mobilisation particulière des plus jeunes et des écoles (en particulier à travers OPR, les aventuriers du cuistax, Red Live etc. …) 

Guillaume Collard, CEO RTL Belgium : « Pour cette 35ème édition, nous vous avons retrouvé nombreux et pleins d’enthousiasme pour un Télévie, rempli d’espoir, de générosité et de solidarité. Au nom de RTL, je remercie tous les donateurs, bénévoles, partenaires, artistes, animateurs, toutes les équipes du FNRS, notre Parrain, Kendji Girac et toutes les équipes de RTL pour cette édition au cours de laquelle les aventuriers du Télévie ont une fois de plus tout donné pour faire avancer la recherche contre le cancer. Le Télévie fait plus que jamais partie intégrante de notre ADN, celui de RTL. Je vous donne rendez-vous pour la prochaine édition qui sera particulière puisque le Télévie fêtera ses 35 ans. » 

Véronique Halloin, « Je remercie infiniment tous ceux et toutes celles qui œuvrent et soutiennent le Télévie de quelque manière que ce soit. La générosité du public, l’implication des bénévoles, l’investissement de tous les partenaires, le travail des équipes du FNRS et de RTL, mais aussi dans les universités, toute cette énergie déployée et ces moyens apportés ont fait de cette 35ème soirée, une soirée extraordinaire. Une fois encore, c’est la confiance dans le travail de nos chercheuses et chercheurs, c’est la confiance dans la recherche scientifique qui s’exprime par cette générosité.  Le 22 mai prochain, la Commission scientifique du FNRS consacrée au Télévie examinera toutes les demandes de projets de recherche et les projets sélectionnés pourront démarrer dès le mois d’octobre, grâce à cette générosité extraordinaire »  

Roulez avec Philippe Gilbert au profit du Télévie

En 2023, grimpez l’Alpe d’Huez avec les Cyclos du cœur ! Un défit hors norme accompagné de Jean-Michel Zecca et du champion Philippe Gilbert.

Cette ascension avec ses 21 virages est une des plus connues du Tour de France. Le dénivelé est de 1 090 mètres et l’ascension présente un profil de 13,8 km à 7,9% de moyenne.

Et belle surprise, les cyclos du coeur seront accompagnés d’un parrain de choix cette année : Philippe Gilbert ! Coureur offensif, il a notamment remporté le championnat du monde sur route en 2012, le Tour de Lombardie en 2009 et 2010Paris Tours en 2008 et 2009, l’Amstel Gold Race en 201020112014 et 2017, le Tour des Flandres en 2017Paris-Roubaix en 2019 ainsi que la Flèche wallonneLiège-Bastogne-Liège et la Classique de Saint-Sébastien en 2011. Ses résultats en 2011 lui ont permis de terminer l’année à la première place de l’UCI World Tour. Outre le fait qu’il a remporté quatre des cinq classiques « Monument », il fait également partie des coureurs à avoir remporté des étapes sur les trois grands tours. Son palmarès en fait l’un des meilleurs coureurs belges et l’un des meilleurs coureurs de classiques de l’histoire.

Du 21 au 24 juin 2023, ce sont des dossards « Télévie » qui se lanceront à l’assaut de l’Alpe d’Huez !

Inscrivez-vous en cliquant ici

LE SEJOUR :

· 4 jours, 3 nuits du mercredi 21 juin 14 heures au samedi 24 juin 14 heures

· Club Med de l’ALPE D’HUEZ : 4 tridents ( Serre-Chevalier était un 3 tridents )

· Club Med qui sera cette année privatisé pour les CYCLOS DU CŒUR !

· Formule all-in ( repas + boissons )

· Maillot BIORACER collector ( valeur 79€ )

· Privatisation de l’ascension de l’ALPE D’HUEZ , le vendredi 23 juin

· Avec assistance de motards, assistance technique ( les 3 jours ), et service médical !

· Propositions de balades accompagnées ou via fichier gpx, les jeudi et samedi matin

· Spectacle d’Olivier Laurent avec ses musiciens, le jeudi 22 juin en soirée

· Soirée Jeux animée par Jean-Michel Zecca, le vendredi 23 juin en soirée

· Photographe « gratuit » sur place les 4 jours !

+ UNE AMBIANCE INDESCRIPTIBLE ! 🚴👌

Prix : 649€ ttc pour les Cyclos participants au défi et 589€ ttc pour les accompagnant(e)s

Source : Wikipédia

Philippe Delusinne : « Le Télévie fait partie de ma vie »

Philippe Delusinne, qui fut durant 20 ans à la tête de RTL Belgium, dont Guillaume Collard a repris les rênes
depuis le 13 juin dernier, prendra sa retraite en avril prochain, à la fin de son mandat d’administrateur. Il
deviendra Président du Télévie.

Quel est votre état d’esprit à l’approche de ce nouveau départ ?


Très serein, parce que je crois avoir fait du bon boulot. L’entreprise a augmenté ses effectifs, ses chiffres, ses performances… De plus, grâce au Covid, j’ai bénéficié d’une sorte
de préparation à la retraite : moi qui arrivais au bureau à 7 heures chaque matin, j’ai découvert les vertus du foyer. Et, comme je l’ai dit à mes collaborateurs, je conserve suffisamment d’activités – je reste notamment Président du Conseil d’Administration de la Monnaie – pour continuer à porter ma cravate deux ou trois jours par semaine. Depuis mon premier jour de travail, je ne l’ai jamais quittée. C’est la fable de RTL !

Quand vous avez pris les rênes de RTL, le Télévie existait déjà depuis 1989. Comment le considériez-vous de l’extérieur ?

C’est pour moi une question très sensible. Mon épouse, que je connais depuis 43 ans, a perdu sa petite soeur, Martine, d’une leucémie foudroyante. Un jour de juin, elle est rentrée de l’école malade. Le médecin a cru à une angine blanche, mais c’était une leucémie. Elle a
subi une des premières greffes de moelle de l’époque, greffe qui n’a pas fonctionné, et elle est décédée au mois de novembre, il y a 42 ans. La leucémie de l’enfant nous touche donc personnellement, mon épouse et moi, et nous avons toujours soutenu le Télévie. Sur les 34 éditions, j’en ai fait 22, et j’en suis très fier !

En quoi consiste le rôle de Président du Télévie, titre que personne n’a porté depuis la mort de Jean-Pierre de Launoit, un des fondateurs du Télévie, en 2014 ?

C’est Jean-Pierre de Launoit qui m’a fait entrer chez RTL – auparavant, j’étais dans la publicité – et, quand j’ai signé mon contrat, il m’a dit : « Ce n’est pas dans le contrat, mais
vous devez me promettre de soutenir le Télévie de toutes vos forces ». Je le lui ai promis, et j’ai tenu parole : de 3 millions de recettes, nous sommes passés à 13 millions. Alors, je suis
très honoré que le FNRS m’ait demandé de succéder à Jean-Pierre de Launoit comme Président du Télévie. Pour moi, c’est un acte de foi, un engagement personnel et moral de mettre toute mon énergie et mes relations au service du Télévie.

Qu’est-ce qui explique le formidable succès populaire du Télévie ?

Tout le monde est concerné par le cancer. Tout le monde connaît dans sa famille, son voisinage, au boulot, à l’école, quelqu’un qui en est atteint. C’est pourquoi le Télévie a
un tel succès. En plus d’apporter de l’argent à la recherche, c’est un fabuleux liant social : chaque initiative locale pour récolter des fonds – une balade à vélo, un repas de quartier,
une brocante… – crée du lien entre les gens. De plus, le Télévie a sorti le mot cancer de son ghetto. Il y a 40 ans, quand on avait un cancer, on s’en cachait. Aujourd’hui, on en parle et, de plus en plus souvent, on s’en sort. La leucémie de l’enfant guérit dans 92% des cas, alors qu’à l’époque de Martine, on comptait 65% de décès.

Au cours de vos 21 ans comme CEO, y a-t-il un moment Télévie dont vous vous souvenez particulièrement ?

L’an dernier, à 89 ans, ma maman s’est découvert un cancer du poumon, alors qu’elle n’avait jamais fumé. La maladie étant déjà très avancée, elle a décidé de ne subir ni intervention chirurgicale ni chimiothérapie, mais de mourir dignement chez elle. Quelques semaines plus tard, le 19 septembre, à la soirée de clôture du Télévie, j’ai dit au micro : « Je pense à ma mère qui me regarde ». Le lendemain, j’ai été la voir, comme chaque jour, et elle m’a dit combien elle était fière de moi. Elle avait regardé jusqu’au bout : l’infirmière qui passait la nuit auprès d’elle me l’a confirmé. Mais, à midi, elle est tombée dans le coma, et elle est morte le soir même, dans mes bras. Alors oui, le Télévie fait vraiment partie de ma vie…

Comment fonctionne la collaboration RTL-FNRS ?

C’est plus qu’une collaboration : une symbiose. Au sein de la maison RTL, Philippe Jaumain, notre Brand Communication Director, fourmille d’idées pour donner un nouveau souffle au Télévie, qui a quand même été mis à mal par le Covid. Et au FNRS, l’équipe Télévie est sur tous les fronts pour gérer l’opération au quotidien avec les équipes de RTL. Et puis, il y a aussi, Arsène Burny, le Président de la Commission scientifique Télévie, une figure emblématique : les gens l’adorent. À cause du Covid, le record de 13,3 millions d’euros,
atteint en avril 2019, n’a évidemment pas été battu, mais tout l’argent récolté, jusqu’au moindre euro, va à la recherche. C’est-à-dire aux chercheurs, qui sont là avec nous, à la soirée de clôture, avec leur tablier et leur logo du Télévie… Nous avons mis la recherche en
phase avec les gens qui donnent.

Qu’avez-vous envie de dire aux bénévoles que le Covid a démobilisés ?

Je voudrais leur dire que nous avons plus que jamais besoin d’eux. Ils ont été les premiers frustrés de ne pas pouvoir vendre des bonbons à l’hôpital, organiser une kermesse de quartier ou programmer une activité sportive. Mais c’est à nouveau possible ! Alors, reprenez vos contacts, reformez vos comités, refaites-le ! Parce que le Télévie, c’est vous !

Journaliste : Marie-Françoise Dispa

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