Pourquoi donner nous rend heureux ?

Publié le 12 février 2020 dans Moments Forts, News


Vous souvenez-vous de votre première expérience gustative sucrée ? Vous avez apprécié. Aujourd’hui, vous aimez d’ailleurs les pâtes. Lorsque celles-ci cuisent dans l’eau bouillante, l’odeur vous met en joie. La raison ? Cette odeur évoque la récompense du bon plat de spaghetti que vous allez déguster, doux souvenir du goût sucré de votre enfance. Depuis notre plus jeune âge, le goût sucré est codé dans notre cerveau comme une récompense primaire,… tout comme l’altruisme. Le bien-être ressenti après avoir goûté à un aliment sucré ou après avoir fait un don pour une œuvre caritative s’explique par un concept dénommé « système de récompense ».
 

Récompensés pour notre générosité

 
Le système de récompense (ou renforcement ou système hédonique) est un système fonctionnel fondamental chez les animaux (des mouches aux mammifères), situé dans le cerveau, et indispensable à notre survie. Ce système fournit la motivation nécessaire à la réalisation d’actions ou de comportements permettant de préserver l’individu ou l’espèce. C’est lui qui nous pousse à nous reproduire, nous nourrir, boire et interagir socialement. Ce circuit est absolument nécessaire pour renforcer des comportements essentiels, qu’ils soient alimentaires, sexuels ou… généreux. En effet, le don altruiste fait partie des récompenses primaires codées dans notre cerveau, et le fait de donner de l’argent pour une œuvre a des vertus récompensantes qui, chez l’homme, peuvent se traduire par un sentiment hédonique.
 

Voyage dans notre cerveau

Pour mieux comprendre, voyageons dans notre cerveau. Il existe quatre centres principaux liés au circuit de la récompense : l’aire tegmentale ventrale, le noyau accumbens, le cortex préfrontal et l’amygdale. Lorsqu’une incitation à l’action visant à satisfaire un besoin est nécessaire, le système de la récompense est stimulé. Il est principalement situé entre l’aire tegmentale ventrale et le noyau accumbens. Cette stimulation se fait via la libération d’un neurotransmetteur, la dopamine qui, lorsqu’elle est libérée, amène à renforcer le comportement qui l’a induit. Ce renforcement peut être couplé à une valeur hédonique. Des études ont montré qu’en effet l’acte du don déclenche cette voie de la dopamine. Or, plus on stimule cette voie, plus on veut l’emprunter. Plus on donne, plus on a envie de donner, puisque cela rend heureux.
 

Dons et interactions sociales

Souvenez-vous : parmi les actions réalisées grâce au système de récompense, il y a les interactions sociales qui sont vitales chez l’homme. Or, comme l’explique Alban de Kerchove d’Exaerde, « le don favorise les interactions sociales. C’est le cas, par exemple, si vous participez à un défi sportif parrainé en groupe. Le fait d’être ensemble est une récompense primaire et procure du plaisir. Si vous faites un don individuel aussi : être altruiste, en participant à un élan de générosité collectif, a des vertus récompensantes et participe donc à votre bien-être. » Nous avons tous déjà fait l’expérience du plaisir d’offrir un cadeau à un proche. Ce plaisir, vous le ressentez aussi à la vue des porteurs de projet du Télévie, émus et heureux face au montant des dons récoltés… grâce à vous.

Plume : Lauranne Garitte


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