Il y a 17 ans, Laurent bénéficiait d’une bourse Télévie : que lui ont permis ses années de recherche ?

Publié le 13 mai 2022 dans News


Depuis sa création en 1989, le Télévie a financé le travail de plus de 2.500 scientifiques. Laurent Paul a bénéficié d’une bourse en 2005. Il est aujourd’hui à la tête d’une start-up active notamment dans la lutte contre le cancer et collabore avec les hôpitaux. 

Aujourd’hui à la tête d’ une start-up florissante, Laurent a commencé sa carrière en tant que chercheur pour le Télévie, il y a 17 ans. « Ça a duré 4 ans. C’est la durée classique d’une bourse Télévie. Le sujet était ‘Le traitement chirurgical des tumeurs osseuses », explique-t-il. 

Ces années de recherche lui ont permis de poser les bases de 3D-Side, une start-up qu’il a cofondée quelques années plus tard. « Aujourd’hui, on utilise encore mais les algorithmes et les les logiciels que j’avais développés à l’époque. On est une vingtaine de collaborateurs et on commence à distribuer nos produits aux Etats-Unis », indique le fondateur. 

L’une des missions de cette start-up wallonne: créer des « guides de coupe », des instruments sur mesure utilisés par les chirurgiens pour ôter avec précision les tumeurs implantées dans les os. « Ce sont des pièces d’imprimante 3D qu’on utilise pour des chirurgies tumorales, pour découper les tumeurs osseuses. C’est simplement un instrument en plastique qui permet de guider la lame de scie du chirurgien », souligne Laurent Paul. 

Pour réaliser ces instruments, la société a développé son propre logiciel. Il lui permet d’échanger avec le chirurgien sur le cas précis du patient et de planifier le traitement. les instruments sont ensuite créés dans le sous-sol de l’entreprise et grâce à une imprimante 3D. « Elle permet de faire l’impression en 3D des pièces. Donc c’est sur base de poudre. Un laser vient fusionner la poudre, couche par couche », éclaire le créateur.

Il faut compter un centimètre réalisé par heure. L’instrument est ensuite nettoyé, sablé et stérilisé avant d’être envoyé dans les hôpitaux. Pierre-Louis Docquier, chirurgien spécialisé en orthopédie pédiatrique, travaille avec la start-up de Laurent depuis une dizaine d’années. « Grâce à cet outil, on obtient une précision millimétrique alors que lorsque l’on n’avait pas tous ces outils, on était plutôt sur une précision centimétrique qui et donc on risquait de de laisser une partie de la tumeur en place avec la conséquence d’avoir une récidive locale de la tumeur », éclaire le spécialiste. 

Le guide de coupe de 3D-side est désormais utilisé dans des hôpitaux aux quatre coins de l’Europe. Chez nous, il est remboursé à hauteur de 25% par l’Inami.

Crédits : RTL Info


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